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Full text of "Iconographie du règne animal de G. Cuvier, ou, Représentation d'après nature de l'une des espèces les plus et souvent non encore figurées de chaque genre d'animaux : avec un texte descriptif mis au courant de la science : ouvrage pouvant servir d'atlas a tous les traites de zoologie"

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ICONOGRAPHIE 


RÉGNE ANIMAL 


DE G. CUVIER. 


PARIS. — IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT, 
RUE RACINE, 98, PRÈS DE L'ODÉON. 


ICONOGRAPHIE 


DU 


RÉGNE ANIMAL 
DE G. CUVIER, 


OU 


REPRÉSENTATION D'APRÈS NATURE DE L'UNE DES ESPÈCES LES PLUS 
REMARQUABLES, ET SOUVENT NON ENCORE FIGURÉES, 
DE CHAQUE GENRE D'ANIMAUX. 


Avec un texte descriptif mis au courant de la science. 


OUVRAGE 


POUVANT SERVIR D'ATLAS A TOUS LES TRAITÉS DE ZOOLOGIE. 


PAR M. F. E. GUÉRIN MÉNEVILLE, 


Prolesseur d'Histoire valurelle, membre de diverses Sociétés savantes nationales et étrangères, l’un des 

auteurs du Voyage autour du Monde du capitaine Duperrey, du Voyage aux Indes orientales par 

M. Bellauger, de l'Expédition en Murée , de l'Encyclopédie méthodique , du Traité élémentaire d'Histoire 
naturelle, du Magasin de Zovlogie , ete., etc., ete. 


INSECTES. 


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A PARIS, 
cuez J. B. BAILLIÈRE, 


LIBRAIRE DE L'ACADÉMIE ROYALE DE MÉDECINE, 
RUE DE L'ÉCOLE DE MÉDECINE, 13 BIS; 


A LONDRES, MÈME MAISON, 219, RÉGENT STREET. 


1829— 18556, 


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ICONOGRAPHIE 


DU 


REÉGNE ANIMAL 


DE G. CUVIER. 


INSECTES: 


PREMIER ORDRE. — LES MYRIAPODES. 


Planches, 


GENRE IULÉ. (ruzus. Lin.) 
À. Fig. 1. S.-G. GLOMERIS. Lat. IV. 355 (1). G. BoRDÉ. 
Glomeris marginata. at. Leach. 
Sa tête et les premiers segmens de sou corps vus de face. 1. 4. ses 
yeux.—Hab. les knvirons de Paris. 
Fig."2. GLOMERIS (Zephronia. Leach.) DE Java. 
Zephronia Javanica. Guér. 
2. a, Sa tête vue de face.—Hab. Java. 
Nota. Ce sous-genre Zephronia a été établi d’abord par Gray (Anim 
Kingd.), et eusuite par Brandt, sous le nom de Sphœærotherium. L’es- 
pèce que nous avons figurée est nouvelle; son corps est long de 5 à 


6 lignes, finement ponctué, vu à la loupe, et d’un jaune päle (desséché) 


(1) Nous citons le Règne Animal de G. Cuvier, 2e édit., Paris, 1829, 5 vol. in-8. 
Le premier chiffre indique le tome et le second la page. Le nom placé à la suite du 
nom spécifique latin, est, autant qu'il nous a été possible de le savoir, celui de l’au- 
teur qui a imposé le premier ce nom spécifique. Nous renvoyons au Règne Animat 
pour les noms des auteurs des sous-genres et pour une foule d’autres renseiguemens 
qu'il serait superflu de répéter ici. 

Nous citons Latreille à la suite de tous les sous-genres, parce que c’est lui qui « 
rédigé les t. rv et vdu Règne animal de Cuvier, et que ces noms, quoique créés pour 
la plupart par d’autres, sont adoptés par lui. On trouvera dans le Règne animal 


même , l'indication des auteurs qui ont établi les premiers ces sous-genres. 


, 


6 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
1. Fig. 3. S.-G. IULE. Lat. IV. 354. I. PLissÉ. 
Iulus plicatus. Guér. 
3. a. Son antenne grossie. 3. b. derniers segmens et anus, grossis. — 
Hab. l'Egypte. 
Nota. Cette espèce est nouvelle; son corps est long de plus de deux 
pouces, d’un brun foncé, quelquefois roussâtre. Ses pattes sont pâles. 
Chaque segment du corps'est muni d’uu grand nombre de petites côtes 
élevées et longitudinales; l’anus est fermé par deux valves ovalaires. 
Ce lule a été Lroure en Egypte, nous le devons au zèle de notre ami 
M. Alex. Lefebvre. 
Outre les travaux de M. Savi fils, sur ces animaux, on possède un 
mémoire sur leurs organes respiratoires, que M. Burmeister a inséré 


dans lIsis en 1834. 
Fig. 4. S.-G. POLYDÈME. Lat. IV. 554. P. À PIEDS PALES. 
Polydesmus pallipes. Oliv. 

4. a. Satête vue en dessus. 4. b. Premiers segmens de son corps vus 
en dessus. 4. c. L’un des anneaux vu de profil. 4. d. Derniers segmens 
id.—Hab. Paris. 

Nota. M. Gervais, dans une notice sur le genre Polydesmus, insérée 
dans les annales de la Société Entomologique de France,t. v. p. 575, 
a fait connaître le premier que cette espèce, assez vaguement décrite 
par Olivier , sous le nom de /ulus pallipes, appartient bien au genre 
Polydesmus. i en décrit une nouvelle espèce, t. v. p. 685, provenant 
de l’ile de Madère, d’où elle nous a été rapportée par M. Webb: c’est le 
Polydesmus Guerini. Gervais. 

Fig. 5. S.-G. POLLYXÈNE. Lat. IV. 335. P. À QUEUE £N PiN- 
CEAU. 
Pollyxenus lugurus. Lin. 

5. a. Sa tête vue de face. 5. b. L’un des groupes d’yeux. 5. c. Une 
antenne. 5. d. Lèvre inférieure vue extérieurement, composée, suivant 
Savigny, des premières et secondes mächoires, et portant &eux ap- 
pendices dentelés comparables à des palpes. 5, e. La même vue en de- 
dans, et montrant les vestiges de divisions en deux paires de mäâchoi- 
res. 5. f. Mandibule isolée. 5. g. Derniers segmens montrant la queuc 
étalée et vue en dessus. 5. 2. Id. vu de profil. 5. & L’un des appendices 
des côtés du corps, très grossi. 5. 4. L'une des pattes.—Hab. Paris. 

Nota. L'examen de la bouche de cet animal montre qu'il a été bien 
placé par Latreille, dans le voisinage des lules et des Glemeris. A 


noire avis , il semble établir le passage aux Crustacés, en se liant aux 


Planches, 

1. Fig. 6. 
Fig. 7. 
Fig. 8. 
Fig. 9. 
Fig. 10 


INSECTES. 


«1 


Cloportes, tant par le petit nombre de ses pattes que par ses mœurs. 
Les pièces de sa bouche sont extrêmement difficiles à observer, per- 
sonne ne les avait étudiées et disséquées avant nous. On connaît une 
autre espèce, P. fasciculatus. Say. de l'Amérique boréale. 
GENRE SCOLOPENDRE, (ScoLopeNprA. Lin.) 
S.-G. LITHOBIE. Lat. IV. 338. L. rourcau. 
Lithobius forficatus. Lin. 

6. a. Un des groupes d’yeux placé sous l'insertion de l'antenne. 6. 
b. Antenne. 6. c. L’extrémité du corps.—Hab. Paris. 

Nota. Le nombre des articles des antennes varie suivant les indivi- 
dus, nous en avons trouvé sur des échantillons pris a Paris, depuis 22 
jusqu’à 40. IL est probable que ce sont des différences d’âge. Le plus 
ou moins grand nombre des grains des yeux pourrait peut-être four- 
nir de meilleurs caractères pour distinguer les espèces. Il y a une 
bonne anatomie de ce genre, faite par M. Léon Dufour, danslet.1r 
des Annales des Sciences naturelles. 

S.-G. SCUTIGÈRE. Lat. IV. 537. S. AraNtoïDE. 
Seutigera aranceoïdes. Pall. Lat. 

7. a. L'un des groupes d’yeux et base d’une antenne. 7. D. Extrémité 
d’une patte. 7. c. quelques anneaux du tarse très grossis. 7.4. Anneaux 
du tarse des deux dernieres pattes, très grossis.—Hab. la France et Al- 
ger. L’individu figuré nous a été envoyé par M. Guyon, médecin en 
chef de l’armée d’Afrique. 

S.-G. SCOLOPENDRE. Lat. IV. 358. S. vIOLETTE. 
Scolopendra violacea. Fab. 

Hab. le cap de Bonne-Espérance. 

Détails du Scolopendra morsitans. Linn. 

9. a. Son antenne. 9. #. Chaperon. 0. c. Première levre auxiliaire et 
mâchoires. 9. d. Mächoires isolées. 9. e. Mandibule. 9. f. Seconde 
lèvre auxiliaire. 9. À. Langue ou rebord du pharynx (suivant Savi- 
gny). 9.2 Un segment du corps vu de profil. 

. S.-G. GÉOPHILE. Lat. IV. 359. G. DE LEFEBVRE. 
Geophilus Lefebvrii. Guér. 

10. a. Sa tête. 10. b. Quelques segmens du milieu du corps. 10, c. 
Derniers segmens.—Hab. l'Egypte. 

Nota. Cette espèce est nouvelle; elle a beaucoup d’affinités avec celle 
que Savigny a représentée dans les belles planches de lexpédition 
d'Egypte ; mais elle en diffère par la taille et par la forme de sa tête. 


Notre espèce est longue de 17 centimètres (6 pouces 4 ou 5 lignes); 


8 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


sa couleur, dans l’alkool, est uu brun jaunâtre assez foncé ; mais elle 
doit avoir été plus pâle dans son état de vie. Sa tête est à-peu-près 
aussi longue que large, un peu avancée au bord antérieur ; les anten- 
nes sont épaisses, aplaties, un peu plus de deux fois plus longues que 
la tête; à sa suite on compte 159 segmens , portant chacun une paire 
de pattes. Chacun de ces segmens présente, en dessus, deux impressions 
longitudinales et parallèles, et le milieu est un peu déprimée ou fai- 
blement canaliculée. Les pattes du dernier segment sont portées sur 
deux grosses pièces en forme de hanches , fort larges et se touchant 
presque sur la ligné médiane ,en dessous, rugueuses des deux côtés, 
séparées, en dessus, par trois segmens diminuant de largeur, rugueux, 
dépourvus d’appendices , et que l’on pourrait considérer comme con- 
stituant une sorte de queue. L’anus se voit en dessou$, placé à la base 
du dernier segment pédigère, dans un espace médian laissé libre entre 
la base des deux grosses hanches rugueuses dont nous avons parlé plus 
haut. Nous avons dédié cette belle espèce à notre ami M. Alex. Lefebvre 
qui l’a trouvée près des pyramides de Gizé. 

M. Gervais a fait connaître une espèce encore plus grande, trouvée 
aux environs de Paris. Il en a donné une description, précédée de 
quelques observations générales, dans notre Magasin de Zoologie, 1337, 
cl 1xsiple 133 ét 137: 

On peut aussi consulter pour d’autres espèces de ce genre l'ouvrage 
que publie M. Koch, intitulé Deutschlands crustaceen, myriapoden und 
arachniden, et qui paraît par petits fascicules comme la Faune ger- 


manique de Panzer. 


—»Q0—— 


DEUXIÈME ORDRE. — LES THYSANOURES. 


GENRE LÉPISME. Lepisma. Lin. 


2. Fig. 1. S.-G. MACHILE. Lat. IV. 341. M. PozYPoDr. 


Machilis polypoda. Lin. 

1. a Sa tête vue de face. 1. b. Mâchoire. 1. c. 1.4. et D. Mandibu- 
les. r.e. Lèvre inférieure. 1. f. g. k. Ecailles qui recouvrent le corps, 
plus ou moins dépouillées de la couche striée qui les recouvre. 1. f. 
Abdomen vu en dessous, avec les 2° et 3° segmens du thorax. 4. b. 
Hanches des pattes intermédiaires et postérieures, portant nn petit 


appendice sub-articulé, grossi considérablement en A. c, d,e, f,g, h, 


t'lanehes. 


INSECTES: ÿ 


à, À, d. Plaques ventrales portant des appendices articulés et des especes 

de branchies, à l'exception de la première qui ne porte que des bran- 
chies. 7». Les trois filets qui terminent l’abdomen, 7. L’oviducte formé 
de quatre filets qui s’insèrent à la base interne des lames abdominales 
des 8° et 9° segmens. 1. N°. I. Moitié de la lame du 8° segment très 
grossie, portant l'un des filets de l’oviducte et munie de son appen- 
dice articulé en I r. N”. L. Zd. du 9° segment avec son appendice. 
1. À’. Patte intermédiaire isolée. 

Nota. L'étude de cet insecte nous a conduit à la découverte d’orga- 
nes curieux, placés au bord postérieur des plaques abdominales infé- 
rieures, et que nous ayons comparés à des sortes de branchies. La no- 
tice dans laquelle nous avons consigné cette observation a été présentée 
à l’Académie royale de Sciences, dans la séance du 20 juin 1856, et 
elle a été insérée dans ‘le compte rendu de cette séance, rédige par 
MM. les secrétaires perpétuels. 

Latreille a publié un mémoire très important sur ces animaux dans 
les nouvelles annales du Muséum, t. I. Il n’a pas apercu les branchies 
ou sacs branchiaux que nous avons observés. Il a exposé avec détails 
les caractères de ce genre, comparativement avec ceux des Lépismes 
ct il décrit les trois espèces qu’il connaît. M. Templeton , dans les 
Transactions de la Société Entomologique de Londres, t. I, part. 2 
p- 92, pl. xr, fig. x, donne une description accompagnée de figures du 
Machilis polypoda de Linné ; mais il n’a pas aperçu non plus les sacs 


branchiaux. 


2. Pig. 2. S-G. LÉPISME. Lat. IV. 541. L. Du suCRE. 


Lepisma saccharinu. Lin. 

2. a. Sa tête vueen dessus. 2. b. Mandibule vue de profil. 2. c. Id. 
vue par le dos. 2. d. Mächoire. 

Nota. Cette espèce se rapporte fort bien à la Forbicina plana de 
Geoffroy, que Linné a nommée Lepisma saccharina (Lin. éd. 15, p. 
1012). IL est’probable que Linné a, le premier , confondu plusieurs es- 
pèces sous ce nom de Saccharina, car il dit que les antennes sont Lon- 
gitudine corporis, tandis que Geoffroy les a trouvées, comme dans celle 
que nous figurons, plus courtes que le corps, ou égalant la longueur des 
deux tiers du corps (Geoff. Ins. Paris. t, 11, p. 615, pl. 20, fig. 3). 

Nous avons trouvé à Paris plusieurs espèces nouvelles et bien dis- 
tinctes ; la plus voisine de la précédente est celle que nous nommons 
Lepisma annuliseta ; elle est presque le double plns grande, argentée ; 

sa tête n’est pas tronquée en avant, comme dans la Saccharina, elle 


se termine en pointe peu saillante, Les antennes sont un peu moins 


INSECTES. is 


10 


Planches 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI. 


longues que le corps; les soies caudales sont plus longues que dans 
la Saccharina, jaunâtres, annelées de brun. 

La Lepisma subvittata, Nob., se rapproche beaucoup de l’espèce que 
Fabricius nomme L. nittata, laquelle a eté figurée par M. Duméril, dans 
les Cousidérations générales sur l’ordre des Insectes, pl. 54, fig. t. 
Mais cette figure offre des antennes juste aussi longues que le corps ; 
les filets latéraux de la queue sont de la longueur des antennes, et 
l'intermédiaire presque de moitié plus long. Dans notre Z. suboittata, 
les antennes sont presque de moitié plus longues que le corps, pâles; 
les filets latéraux de la queue sont plus courts que les antennes, lin- 
termédiaire est à peine plus long que les latéraux, et tous les trois 
sont annelés de brun. La couleur du corps d’un individu desséché est 
d’un jaunâtre métallique avec les côtés du thorax piquetés de noir. 
L’abdomen offre six raies longitudinales de gros points noirs. 

Enfin, M. Petit de la Saussaye nous a remis, vivante, une Forbicine 
qu'il a trouvée dans une boîte d'insectes qui lui arrivait du Sénégal; 
cette espèce a le thorax plus épais, avec l’abdomen rétréci brusque- 
ment en arrière; ses antennes sont de la longueur du corps, pales, 
ainsi que les pattes; les filets caudaux sont aussi de la même lon- 
gueur, pâles, annelés de brun. Le corps est noir avec le bord postérieur 
de chaque segment argenté. Nous pensons que cette espèce est du Sé- 
négal, nous lui avons donné le nom de Lepisma Petit. 

Il y a, dans les planches de l’expédition d'Egypte, quatre belles es- 
pèces très bien figurées, et qu'il est aisé de reconnaître comme inédi- 
tes, Enfin , M. Léon Dufour en a fait connaître deux autres dans le 
t. 22 des Annales des Sciences naturelles. 


GENRE PODURE, (Podura. Lin.) 


2. Fig. 5. S.-G. PODURE. Lat. IV. 343. P. cORDONNÉE. 


Podura succincta. Guér. 

3. a. Une antenne et l’un des groupes d’yeux. 3. &. Corps vu de 
profil pour montrer la queue, cachée en partie dans une rainure ab- 
dominale.—Hab. Paris. 

Nota. Cette espèce est nouvelle, mais elle est assez voisine des Podura 
vaga et cincta de Fabricius; elle doit faire partie du genre Orchesella 
de Templeton, Trans. Ent. Soc. Lond., t. 1, part. 2, p. 93. Elle est 
d’un noir vif. Ses antennes ont la base noire marquée de blanc au pre- 
mier segment, ct le reste de leur longueur est jaunâtre. Les pattes 
sont brunes avec la base des cuisses et des jambes jaunes. Le corps est 
velu ; il y a deux petites huppes de poils blancs sur le second segment 


du thorax, le premier anneau de l’abdomen offre, en. arrière, une 


Planches. 


INSECTES. 11 


large bande jaune, enfin l’avant-dernier est bordé de poils blancs. 

Dans le travail que nous avons cité plus haut, M. Templeton a 
formé plusieurs genres aux dépens des Podures. Son genre Achorutes, 
caractérisé par des antennes plus courtes que la tête et par les filets 
de la queue (qu'il appelle pinces) petits , contient des espèces aqua- 
tiques. Nous avons trouvé au Tréport, en Normandie, près de l’em- 
bouchure d’une petite rivière , dans la partie couverte par les eaux 
de la mer à chaque marée, une innombrable quantité de petites Po- 
dures de ce sous-genre Achorutes, qui ne sautent pas et qui cou- 
vraient la vase dès que la mer était retirée; comment ces petits ani- 
maux vivent-ils quand il y a cinq ou six pieds d'eau de mer au-des- 
sus des lieux où ils se tiennent? Peut-être retiennent-ils l'air néces- 
saire à leur respiration , au moyen des poils qui couvrent leurs corps. 
Cette petite espèce est noire et longue de près d’une ligne; uous la 


nommerons Achorutes maritimus. 


2. Fig. 4. S.-G. SMYNTHURE. Lat. IV. 343. S. Marque. 


Smynthurus signatus. Fab. 
Hab. la France. 


TROISIÈME ORDRE. — LES PARASITES. 


GENRE POU. (Pedicutus. Lin.) 


. 5. S.-G. POU. Lat. IV. 345. P. HUMAIN pu corrs. 


Pediculus humanus corporis. De Géer. 
5. a. Sa tête. 5. b. Une antenne encore plus grossie. 


Pou HUMAIN DE LA TÈTE. 
Pediculus humanus capitis. De Géer. 


6, a. Sa tête grossie. 6. à. Une antenne très grossie, 6. c. L’extré_ 
mité d’une patte.—Hab. sur l’homme dans tous les pays. 

Nota. Jusqu'ici il n’y avait pas dans la science de bonnes figures 
pour faire bien saisir les caractères qui distinguent ces deux espèces 
entre elles. Nous les avons représentées en regard, et toutes deux de 
la même grandeur, pour mieux faire ressortir leurs différences ; dans 
la première,le Pou du corps, le thorax est plus élargi en arrière, les 
segmens de l’abdomen sont échancrés moins profondément, et le brun 


qui les borde est moins fonce et plus fondu que dans le pou de tête : 


12 


Plauches, 

2. Fig. 7 
Fig. 8 
Fig. 9. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


mais ce qui distingue surtout nettement ces deux parasites, et ce qui 
n'avait pas encore été observé, c’est la forme et la longueur des an- 
tennes; ce caractère est constant , et il est si visible avec nos figures 
qu'il serait superflu d’entrer ici dans des détails descriptifs. 
M. Lucas a fait counaître une nouvelle espèce de Pou, qui vit sur le 
Phoque, dans notre Magasin de Zoologie, el. 1x, pl: 121, 1834. 


. S.-G. PHTHIRE. Lat. IV. 346. P. pu ruzis. 
Phthirus pubis. Lin. 


. SG. RICIN. Lat. IV. 546. R. Du cANAR°. 


Ricinus squalidus. Nitzsch. (Anatis. Fab.) 

8. a. Une partie de sa tête, montrant un œil composé de plusieurs 
grains, la base de l'antenne et les mandibules (A), et les mâchoires (B). 
8. b. Une antenne isolée 8.c. Extrémité d’une patte antéricure. 

Nota. Ces parasites sont encore mal connus; outre les auteurs aux- 
quels Latreille renvoie, nous citerons une notice de M. Léon Dufour, 
publiée dans les Annales de la Soc. Ent. de France (1855. t. 1v, p.669, 
pl. xx); il fait connaître trois espèces très curieuses du genre Phi- 
lopterus de Nitzsch, genre auquel appartient l’espèce que nous avons 
figurée. Ces trois espèces ont été trouvées sur l’Albatros (Diomedea 
exulans. Lin.). M. Barthélemy a publié, dans le mème recueil, t. v, p. 
689, pl. xx, fig. B., une autre espèce qu’il a trouvée sur l’Outarde 


houbara, et à laquelle il donne le nom de Ricinus houbarcæ. 


QUATRIÈME ORDRE. — LES SUCEURS. 


GENRE PUCE. (Pulex. Lin.) Lat. IV. 350. P, PÉNÉTRANTE. 
Pulex penetrans. Lin. 

9- a. Mâle très grossi. 9.b. Femelle de grandeur naturelle, avec son 
abdomen distendu par les œufs et dénaturé par son séjour dans la peau 
d’un animal vivant. 9. c. Tête avec les parties de la bouche dans l’état 
de repos. 9. d. Id. Montrant les mêmes parties ouvertes et étalées. G. 
e. Antenne. 9. f: Organe copulateur entier avec ses cinq filets étalés. 
9. g- Extrémité du même organe très grossie. 9. 4. La hanche des patte: 
postérieures, armée d’une forte épine au côté antérieur. 9. À. Portion 
d’une mandibule très grossie, pour montrer les dentelures qui servent 


a scier la peau, 


Planches. 


INSECTES. 13 


Nota. M. Dugès est le premier qni ait bien fait connaître l’antenne 
du geure Puce, et qui ait déterminé les pièces du sucoir,en les rappor- 
tant, avec raison, à celles de la bouche des insectes broyeurs; dans son 
mémoire inséré dans les Annales des Sciences naturelles, t. xxv11, p.145, 
il a donné de bonnes figures de ces parties; mais il s’est trompé au 
sujet des pièces qui composent les pattes. Il a corrigé son erreur 
dans une note sur le Pulex penetrans, publiée dans la nouvelle série 
du même recueil, t. vi, p. 129, et il a restitué aux parties des pattes 
des Puces leur véritable nom. Nous n’avons trouvé que peu de diffé- 
rences entre les observations de M. Dugès sur le Pulex penetrans, et 
les nôtres ; ces observations semblent avoir été faites en même temps, 
car nous n'avons eu connaissance du mémoire de M. Dugès qu'après la 
publication de notre planche (1). Du reste cet anatomiste n’a opéré 
que sur des Chiques femelles, déformées, et extraites des pieds de 
M. Saltzmann, tandis que nous avous pu examiner des individus des 
deux sexes. D’après nos observations faites, sur trois individus libres 
pris à la Havanne par notre savant ami M. Ph. Poey, et sur un grand 
nombre de femelles extraites des pieds d’un nègre , et conservées dans 
l’alkool , nous avens reconnu que la queue figurée par M. Turpin à la 
planche 153 des Insectes, dans le Dictionnaire des Sciences naturelles, 
existe bien évidemment , et qu’on ne peut la rapporter qu'aux organes 
extérieurs de la copulation. Les cinq pièces qui la composent pour- 
raient également la faire comparer à nn oviducte, mais à quoi servirait-il 
à ces insectes, puisque la femelle s’introduit tout entière dans le lieu où 
ses œufs doivent rester ? Evidemment un oviducte est inutile, et l’on 
doit penser que ces parties appartiennent plutôt au mâle. Malheureuse- 
-Hent nous n'avons pu nous assurer de ce fait en. cherchant les orga> 
nes mäles internes, car nos Chiques avaient été envoyées dans une 
lettres, et elles étaient trop desséchées pour permettre ces sortes de 
recherches. Nous sommes d’autant plus fondé à les considérer comme 
des mâles, que nous voyons, dans un mémoire de MM. Pohl et Kollar, 
intitulé Brasiliens vorzüglich lastige insecten (Vienne 1832, in-4, fig.) 
la figure d’une femelle libre qui ne porte aucun vestige d’appendices 
a l’extrémité de l’abdomen. 


La figure 1 de M. Dugès (An. Sc. nat., 2° série, t. vr, pl. 7), n’est 


(1) Notre planche 2 des insectes a paru en décembre 1856, et la note de M. Duges fait 


parte du cahier de septembre de la même année; mais elle n’a été réellement publiée 


Du . 
qu'après notre planche, ear on sait que les N°5 des Annales sont en retard de plu- 


sieurs mois, comme ecla arrive à la plupart des journaux scientifiques à planches. 


14 


Planches 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


pas exacte, car elle ne montre qu’une paire de pattes avant l’abdo- 
men. Dans tous les individus que nous avons vus, et dans la figure 
donnée par MM. Pobl et Kollar, et les six pattes sont visibles et li- 
bres , il n’y a que l’abdomen de dilaté, les trois segmens du thorax 
sont restés libres et ont conserve leur forme. Il y a contradiction 
dans les figures dennées par M. Dugès des palpes maxillaires ; dans 
la fig. rt ee,ces palpes semblent composés d'articles presque égaux, 
comme nous les avons vus et représentés dans notre fig. 0. d.et e., et 
dans sa fig. 3, ces paipes offrent des articulations de formes et de lon 
gueurs diverses. Enfin, M. Dugès ne parle pas de la forte épine que 
nous avons observée au côté antérieur des hanches des pattes de der- 
rière. 

Nous croyons que les caractères qui distinguent la Chique des Pu- 
ces proprement dites, joints à la connaissance de ses mœurs si diffé- 
rentes, peuvent autoriser la formation d’un genre pour ce singulier 
insecte, et en cela nous nous couformons aux idées de Latreille, nous 
proposons donc de donner à ce genre le nom de DERMATOrHILE. Der- 
matophilus, ce sera pour nous le Dermatophilus penetrans. | 

M. Curtis a formé son genre Ceratophyllus avec d’autres Puces, chez 
lesquelles les antennes sont allongées, cylindriques, libres et non en- 
tiérement cachées dans une fente recouverte par un opercule, comme 
cela a lieu chez la Puce de l’homme ; ce genre a été adopté par notre 
collaborateur M. À. Percheron, dans notre Genera des insectes, 5° lv. 
n° 7, Siphonaptères, pl. 1. Nous avons découvert une fort jolie espèce 
de ce genre sur un Lérot, et la figure de Puce donnée par Schæffer, 
dans son ouvrage intitulé Insectes de Ratisbonne, que Panzer a rap- 
portée au Pulex irritans, représente évidemment une espèce du genre 
Cératophylle. M. Bouché, dans les Nova acta, ete, t. XVI1, part. 1, p. 
459, décrit dix espèces du genre Pulex. Enfin on trouve la description 
et la figure d’une jolie espèce, dans l'ouvrage de Richardson sur les 
animaux de l'Amérique du nord. 

Nous terminons cette note en annonçant que nous venons de dé- 
couvrir une espèce qui vit dans l’intérieur des Bolets, ce sera notre 
Pulex boleti, que nous publierons dans le Magasin de Zuologic ou dans 


la Revue Zoologique par la Société Cuvierienne. 


Planches. 


INSECTES. 15 


CINQUIÈME ORDRE. — LES COLÉOPTERES. 


AVERTISSEMENT. 


Beaucoup des espèces que nous avons figurées depuis 1829, ont été 
publiées pour la première fois dans nos planches , et nous disons pu- 
bliées, car nous pensons qu’une bonne figure doit aussi bien faire 
prendre date que la meïlleure description; notre avis à ce sujet est 
confirmé par celui de tous les entomologistes consciencieux, qui ne 
travaillent pas, comme on l’a dit, pour l'amour du Mihi ou du Vobis ; 
on pourrait plutôt dire que ce besoin d'ajouter son nom à la suite 
de celui d’un plus ou moins grand nombre de bêtes, a contribué Île 
plus à embrouiller la synonymie , si l’on ne savait pas qu’il vient sou- 
vent s’y joindre, nous ne dirons pas des erreurs, tout le monde peut 
en commettre sans le vouloir, mais une paresse et une négligence à 
faire des recherches dans les ouvrages publiés, que l’on ne peut trop 
blâmer, soit dans l'intérêt de la science, soit dans celui des malheureux 
naturalistes qui viendront travailler après nous, et pour lesquels l’on 
crée ainsi, à plaisir, des difficultés qui leur rendront la science insup- 
portable. Nous prévenons donc que les noms qui ontété donnés, dans 
nos planches, à des espèces alors nouvelles, seront conservés religieu- 
sement, et préférés à ceux que des naturalistes auraient pu leur don- 
ner, soit dans des ouvrages très généraux, soit dans des journaux ou 
dans ces petites publications si méprisées de ceux qui craignent le tra- 
vail et les recherches laborieuses. Quant aux espèces que nous recon- 
naîtrons avoir déja été publiées avant nos planches, nous nous ferons 
un devoir de leur rendre leurs noms antérieurs. 

Nous dirons, une fois pour toutes, que l’on trouve la description 
de beaucoup d’espèces de Coléoptères dans plusieurs ouvrages nou- 
veaux, tels que le Species des Coléoptères de la collection de M. ie 
comte Dejean, dans l’Iconographie des Coléoptères d'Europe, dans 
le Genera et species curculionidum de Schonherr , dans l’excel- 
lent ouvrage de Gyllehhal sur les Coléoptères de Suède, dans celui 
de M. Chevrolat intitulé Coléoptères du Mexique, dans le Voyage 
autour du Monde du capitaine Duperrey, et le Voyage aux Indes 
orientales par M. Ch. Bélanger , ouvrages pour lesquels nous avons 
rédigé la partie entomologique, dans le Voyage de l’Astrolabe, dans 


les suites a Buffon, publiées par le libraire Pillot, dont la partie des- 


16 


Planehes. 


a), 


Fig 


Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


criptive relative aux insectes et à leur nomenclature, est rédigée par 
M. Brullé, dans la partie entomologique de l'expédition de Morée, la 
Revue entomologique, de M. Silbermann, la Revue zoologique, par la so- 
ciété Cuvierienne, les études entomologiques de M. Delaporte et beau- 
coup d’autres ouvrages généraux, francais ou étrangers, qui sont ou 
peuvent être entre les mains de tous les entomologistes ; nous ne nous 
attacherons donc plus spécialement qu'a la citation des mémoires isolés 
et peu connus, ou de ceux qui sont insérés dans de grands recueils, dans 
des journaux scientifiques que l’on ne trouve que dans les grandes bi- 
bliothèques des capitales; ce sont ces travaux qu'il est important de 
signaler aux entomologistes et surtout à ceux des provinces, pour les 
empêcher de considérer comme nouxelles des espèces qu’ils ne trou- 


veraient pas dans des traités généraux. 


PREMIÈRE FAMILLE, — LES CARNASSIERS. 


Genre CICINDÈLE. (Cécindela. Lin.) 


1. S.-G. THERATE. Lat. IV. 364. ‘T4, BASALE. 


Therates basalis. d'Urv. Déj. Spec. 

1. a. Son antenne. 1. 4. Labre. 1. c. Mandibule. 1. d. Mâchoire. 1. 
e. Lèvre inférieure et palpes labiaux. 1. f. Tarse de la patte antérieure 
du mâle.—Hab. la Nouvelle-Guinée. 

Nota. On peut consulter, pour les autres espèces de ce genre, un mé- 
moire de M. Vander-Linden, sur les Coléoptères de Java , inséré dans 
les méinoires de l’Académie de Bruxelles ; le Genera des insectes que 
nous publions avec M. Percheron, le Magasin de Zoologie, cl. 1x, 
n° 39, dans lequel M. Gory a publié la figure d’une espèce que La- 
treille a nommée Th. cyanea. Nous avons aussi donné quelques ob- 
servations sur ce genre dans le Voyage autour du Monde de M. le 
capitaine Duperrey. Enfin M. Erichson en a publié une espèce de l'ile 
de Lucon, sous le nom de Th. coracina (Nova acta, ete., vol. 16, suppl. 
p. 219.) dans l’hist, des Insectes recueillis par Meyen, pendant son 


voyage autour du monde. 


>. S.-G. MEGACÉPHALE. Lat. IV. 360. M. pe LA ca- 


ROLINE. 


Megacephala carolina. Olix. (Détails) 


2. a. Antenne, 2. #. Labre. 2. c. Mandibule. 2. d. Mâchoire et palpes 


‘tanches. 


INSECTES. 19 


maxillaires. 2. e. Lèvre inférieure et palpes labiaux.—Hab. l'Amérique 
‘du nord. 

Nota. M. Chevrolat a décrit deux espèces de ce genre dans ses Co- 
léoptères du Mexique, et M. Delaporte en a donné une espèce de 
monographie , dans ses études entomologiques et dans la Revue en- 
tomologique de Sibermann. Il faudra aussi consulter le catalogue des 
Insectes recueillis au Caucase par M. Menctries, au sujet des mœurs de 
la Megacephala Euphratica. 


3. Fig. 3. S.-G. TRICONDYLE. Lat. IV. 365. T. APTÈRE. 


Tricondyla aptera. Oliv. Lat. 

3. a. Son antenne. 5, b. Labre. 3. c. Mandibule. 3. d. Mächoire. 3. « 
Lèvre inférieure et palpes labiaux. 3. /. Patte postérieure. 3. g. T'arst 
antérieur du mâle.—Hab. la Nouvelle-Guinée. 

Nota. On trouve la figure et la description d’une autre espèce voi- 
sine dans l’ouvrage d’Eschscholtz, Zoologischer atlas, etc. Fasce, 1, P. 
6, pl. 1v, fig. 2. 


Æig. 4. S.-G. CTENOSTOME, Lat. IV. 563. C. IcHNEUMON. 


Ctenostoma ichneumonea. Déj. Spec. 
4. a. Sa lèvre inférieure. 4. b. Son antenne. 4. c. Patte antérieure du 
mâle.—Hab. le Brésil. 


Fig. 5. S.-G. COLLIURE. Lat. IV. 364. C. mopesrs. 


Collèuris modesta. Déj. Spec. 

5. a. Sa lèvre inférieure. 5. ». Antenne. 5. c. Patte antérieure du 
mâle.—Hab. Java. 

Nota. Nous avons publié une jolie espèce sous le nom de C. Bonelli, 
dans la partie zoologique du Voyage aux Indes orientales de M. Ch. 
Bélanger. M. Erichson en décrit une espèce dans le Voyage de Meyen 
cité plus haut. 


Fig. 6. S -G. MANTICORE. Lat. IV. 560. M. À TURERCULES. 


Manticora tuberculata. De Géer. M. maxillosu. 

Hab. le cap de Bonne-Espérance, 

Nota. Le nom de Tuberculata a été donné à cet insecte bien avant 
celui de Gigantea , que lui a assigné ensuite Thunberg, et celui de 
Maxillosa donné en troisième lieu par Fabricius. Les genres Omus 
d'Eschscholtz, Amblycheila de Say, et Platychile de Mac-Leay, sont 
voisins de celui-ci. Le Platychile pallila de Macleay, est décrit et très 
bien figuré dans un ouvrage tout récent de M. Klug, intitulé Jahrbü- 
cher der Insectenkunde, etc.,in-8, Berlin, 1834. Le genre Omus, qui 


ue se composait que d’une espèce, vient d’en acquérir deux autres 


INSECTES. 19 


13 


Planches 


4. 


Eiy. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


provenant des montagnes rocheuses, M. Reiche en donne la deserip- 
tion sommaire dans la Revue 20ologique, mai 1838, et il les pu- 
bliera avec des figures, dans les Annales de la Société Entomologique 
de France. 


7. S.-G. CICINDELE. Lat. IV. 561. C. À PIEUS GRÈLES. 
Cicindela tenuipes. Guér. Déj. Spec. 

7. a. Sa tête vue de face.—Hab. la Cochinchine. 

Nota. Le genre Cicindèle est aètuellement composé d'un grand 
nombre d'espèces : M. le comte Dejean en possède 201 dans sa riche 
collection, et l’on peut estimer que celles qui sont possédées ou pu- 
bliées par d’autres, élèvent ce nombre à près de 250. M. Chevrolat, 
dans les huit fascicules qui ont paru de ses Coléoptères du Mexique, 
en décrit vingt espèces, dont deux seulement étaient dans la collection 
de M. Dejean. Nous en avons aussi fait connaître quelques-unes dans 
le Voyage autour du Monde de la Corvette la Coquille. Nous avons 
donné la figure, dans notre Magasin de Zoologie 1835, el. 1x, pl. 131, 
d’une espèce décrite par Fabricius, sous le nom de C. guttuta, et qui 
offre les formes et le fasciès d’une Thérate ; cette figure a été faite 
d’après l'individu même que Fabricius a décrit dans la collection de 
Labillardière, L'espèce que M. Barthélemy a publiée dans les Annales 
de la Soc. Ent. de France, sous le nom de C. Audouinü, est la C. Lyonniü, 


décrite par Vigors, dans le Voyage du capitaine Lyon. 


Fig. 8. S.-G. OXYCHEILE. Lat. IV. 360. O. TRISTE. 


Fig. 


L Oxycheila tristis. Lin. Déj. Spec. (Détails. Tête.) 

Hab. le Brésil. 

Nota. On connait actuellement huit espèces de ce genre; nous dé- 
erivons l’une d’elles dans notre Magasin de Zoologie, c’est l'O. bisi- 
gnata. Nob. Elle est longue de 7 à 8 lignes, d’un noir bleuatre, avec 
les élytres assez ponctuées , marquées chacune d’une tache fauve trans- 
verse; les antennes et les pattes sont noires. Elle habite Demerary et 
les bords de l'Essequebo, dans la Guyanne anglaise. Nous avons donné 
une monographie de ce genre dans le Dictionnaire pittoresque d’his- 
toire naturelle, à l’article Ox YCHEILE,. 

TENRE CARABE. (caragus. Lin.) 
1, S.-G. ANTHIE, Lat. IV. 567. À. À 10. rACHES. 
Anlhia decem-guttata. Lin. 

Sa lèvre inférieure et ses mâchoires.—Hab. le cap de Bonne-Espé- 

rauce. 


Nota. M. Lequicn à publié une bonne monographie de ce genre, 
dans notre Magasin de Zoologie (1832, el. 1x, pl. 38 a41). 


INSECTES. . 19 
Planches. 
4. Fig. 2. S.-G. GRAPHIPTERE. Lat. IV. 367. G. moucuEté. 
Graphiplerus multiquttatus. La. 

2. a. Sa lèvre inférieure et ses mächoires. 2. ?. Extrémité d'une 

patte antérieure.—Hab. l'Egypte. 
Nota. M. Al. Lefebvre a fait connaître quelques particularités des 
mœurs de ces insectes, dans les Annales de la Soc. Entom. de France, 
t.1,p. 311. M. Chievrolat en a décrit une jolie espèce sous le nom de 
G. femoratus, dans le Magasin de Zoologie (1855, el. 1x, pl. 138). 


On connaît actuellement 24 espèces de ce genre. 


Fig. 3. S.-G. CASNONIE. Lat. IV. 571. C. pu SÉNÉGAL. 


Casnonin senegalensis. St-Faig. et Serv. Encycl. 

Hab. Gorée. 

Fig. 4. S.-G. BRACHINE. Lat. IV. 569. B. DE 3URINE. 
Brachinus Jurinei. Déj. Spec. 

Hab. le Sénégal. 

Nota. Quand nous avons publié notre planche, en 1829, ce Bra- 
chine était le plus grand connu. Nous en décrivons aujourd’hui une 
espèce de moitié plus grande, c’est le Br. Debauvu. Nob. Ce géant du 
genre est long de 3 centimètres (1 pouce et plus d’une ligne), d’un 
beau jaune orangé avec deux larges bandes sinueuses noires , l'une ; 
qui est la plus large, placée à la base des élytres, l’autre près de l’ex- 
trémité. Il vient des bords de l’Essequebo, dans la Guyane anglaise, et 
nous l’avons dédiée à M. Debauve qui l’a découvert, et qui vient de 
mourir d’une maladie contractée pendant son pénible voyage dans la 
Guyane. M. Chevrolat a fait counaître trois espèces de Brachinus dans 


ses Coléoptéres du Mexique. 


Fig. 5. S.-G. TRICHOGNATHE. Lat. IV. 374. T. À ÉLYTRES 
BORDÉES. 
Trichognathus marginipennis. Lai. 
5. a. Sa lèvre inférieure et ses mâchoires.—Hab. le Brésil intérieur. 


On en connaît une nouvelle espèce. 


Fiy. 6. S.-G. GALÉRITE. Lat. IV. 375. G. AMÉRICAINE. 
Galerita americana. Déj. Oliv. (Détails.) 
6. Lèvre inférieure et mächoires. 6. «. Tarse antérieur du mäle,- 
Hab. l'Amérique du nord. 
Fig. 7. S:-G. 'ZUPHIE. Lat. IV. 5732. Z.'oporanr. 
Zuphium olens. Rossi. (Détaiis.) 


r. Sa tête etson corselet,-—Hab, [a France méridionale 


26: ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


Plancnes. 


4. Fig. 8. S.-G. HELLUO. Lat. 375. H. À côres. 
Helluo costatus. Lat. 

Hab. la Nouvelle-Hollande. 

Fig. 9. S.-G. DRYPTE. Lat. IV. 374. D. À cou RouGE. 
Drypta ruficollis. Déj. Spec. 

Hab. le Sénégal. 

Nota. M. Rambur décrit et figure une nouvelle espèce (Drypta in: 
termedia) dans la première livraison de la Faune d’Andalousie. 

Fig. 10. S.-G. AGRE. Lat. IV. 376. À. SPLENDIDE. 
Agra splendida. Lat. 

10, a. Tête vue de face. 10. D. Palpe maxillaire isolé. 10. c. Crochets. 
des tarses. 10. d. L’un des tarses isolé. —Hab. le Pérou. 

Nota. M. Chevrolat en fait connaître deux espèces intéressantes dans. 
ses Coléoptères du Mexique. Voir aussi la monographie de ce genre 
donnée par M. Klug. 

Fig. 11. S.-G. LÉBIE. Lat. IV. 578. L. À TACHES JAUNES. 


Lebia flavo-maculata. Guér. Déj. Spec. 

11. a. Lèvre inférieure. 11. b. Mâchoire. 11.0. Patte antérieure du 
mâle. 11. d. Crochets des tarses.—Hab. le Sénégal. 

Nota. M. Lucien Buquet a fait connaître plusieurs espèces nouvelles 
dans les Aunales de la Société Entomologique de France. M. Eschs- 
choltz a fait un travail sur quelques genres voisins des Lebies , il l’a 
publié dans son Atlas Zoologique du Voyage de Kotzebue. M. Che- 
vrolat en décrit huit espèces dans ses Coléoptères du Mexique. 

M. Rambur, dans sa Faune de l’Andalousie, t. 1, p.25 à 27, forme 
un genre SING1LIS, très voisin des Cymindis et composé de deux es- 
pèces nouvelles. 

3. Fig. 1. S.-G. SIAGONE. Lat. IV. 380.S. D'EUROPE. 
Siagona europæa. Déj. Spec. 

x. 0..Sa grandeur naturelle,—Hab. la Sicile, où elle est assez com- 
mune. 

Nota. Nous réservions, pour la décrire, une grande espèce de ce 
genre, qui avaitété trouvée près de Cadix, par M. Webb, et que nous 
tenions de ce savant botaniste; mais M. Rambur vient de la publier 
dans la première livraison de sa Faune de l’Andalousie, sous le nom 
de Siagona Lejeanit. 

Erg. 2. S.-G. OXYSTOME. Lat. IV. 585. O. DE SAINT-HILAIRE. 
Oxystomus Sancti-Hilarii. Lat. Iconogr. R. À 
(1829.) — O. grands. Perty. Ins. du Voy. de Spix 
Martius. 


INSECTES. 21 
Planches. 


2. a. Son antenne grossie.—Hab. le Brésilintérieur. 


3. Fig. 3. S.-G. SCAPTERE. Déj. Lat. IV. 582. S. DE GUÉRIN. 
Scapterus Guerini. Déj. Spec. 
3. a. Une patte antérieure. 3. 8. Sa tête vue en dessus.—Hab. les 


Indes orientales. 


Fig. 4. S.-G. ENCELADE. Bon. Lat. IV. 380. E. GÉANT. 


Enceladus gigas. Bonelli. 

&« a Sa tête vue en dessous , pour montrer que le menton est inarti- 
culé et soudé avec la tête.—Hab. à la Guyane anglaise, aux envirous 
de larivière Essequebo. Du moins c’est dans cet endroit que M. De- 
bauve a trouvé deux individus. L’enceladus lævigatus de M. Dejean, et 
une autre espèce du Sénégal, ne sont que de grandes siagona. Comme 


nous le démontrons dans la Revue zoologique, avril an 1838. 


Fig. 5. S.-G. APOTOME. Hoff. Lat. IV. 388. A. roux. 
Apotomus rufus. Oliv. 


5. a. Mächoire avec ses palpes. 5. 4. Lèvre inférieure et palpes la- 
biaux. 5. c. Grandeur naturelle.—Hab. le midi de la France, l'Italie, 
l'Espagne. 

Nota, M. Pecchioli, entomologiste de Florence, a trouvé dans ce 
pays, une nouvelle espece qu’il a publiée daus les Annales de la Société 


Entomologique de France. 
Fig. 6. S.-G. DYSCHIRIE. Bon. Lat. IV. 386. D. THORACIQUE. 
Dyschirius thoracicus. Fabr. 
Sa patte antérieure.—Hab. l’Europe. 
Fig. 7. S.-G. MORION. Lat. IV. 386. M. sIMPLE. 
Morio simplex. Déj. Sp. 
Hab. Cayenne. 
Fig. 8. S.-G. ACANTHOSCÈLE. Lat. IV. 383. A. RUFICORNE. 
Acanthoscelis ruficornis. Fab. 


8. a. L’une de ses jambes intermédiaires vue en dedans.—Hab. le. 
cap de Bonne-Espérance. 


Fig. 9. S.-G. OZÈNE. Lat. IV. 386. O. DE ROGER. 
Ozœna Rogeri. Déj. Sp. 
Son antenne grossie.—Hab. Cayenne. 
Nota. M. Delaporte en décrit trois espèces nouvelles dans ses études 


entomologiques, livr. 1, p. 54-55. 


22 ICONOGRAPHIE DU, RÈGNE ANIMAL, 


Planches. 


3. Fig. 10.S.-G. DITOME. Bon. Lat. IV. 387. D. viorer. 
Ditomus cyaneus. Oliv. 
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé, dans quelques exemplaires, 
le nom de D. wiolaceus. Lat., pour désigner cette espèce. 
Fig. 11.S.-G. ARISTE. Bon. Lat. IV. 387. À. CALYDONIEN. 


Aristus calydonius. Fab. 
Sa tête grossie.—Hab. le midi de la France. 


Fig. 12.S.-G. CYCLOSOME. Eat. IV. 394. (Note.) C. FLEXUEUX. 
Cyclosomus fleruosus. Fab. (Scolytus.) 


12. a. Thorax vu en dessous pour montrer le sternum. 12. b. Une 
patte antérieure avec son tarse dilaté au dehors. 12. ce. Mächoire.— 


Hab. les Indes orientales. 


D. Fig. 1. S-G. HARPALE. Bon. Lat. LV. 390. H. rRICOLORE. 
Harpalus tricolor. Gruér. 

1. a. ei 1. à. Tarses antérieur et intermédiaire, grossis. Cet Har 
pale a la tête, le corselet et l’écusson d’un rouge cuivré très brillant 
en dessus, couverts de points enfoncés très serrés. Les élytes sont d’un 
beau vert, couvertes de points enfoncés très rapprochés, avec neuf 
stries lisses et étroites. Les antennes sont brunes avec le premier ar- 
üicle ferrugineux. Le dessous et les pattes sont noirs. On nous à as- 
suré que c’est l’Harpalus fulgens du catalogue de M. Dejean.—Hab. le 
Brésil. 

Fr4. 2. S.-G. TRIGONOTOME. Déj. Lat. IV. 398. (Note.) T. 
INDIEN. 
Trigonotoma indica. Brullé. Hist. nat. des Ins. Buf . 
de Pillot, t. IV bis, p. 355. 

2.a. Son menton grossi.—Hab. le continent de l’Inde. 

Nota. Nous avions rapporté cette espèce à l’'Omasœus œiridicollis 
de Mac-Leay (Annulosa Jav. Ed. Lequien, p.115); mais M. Brullé 
ayant pu comparer un plus grand nombre d'individus, a reconnu que 


celui de Mac-Leay est toujours plus petit, et ne se trouve qu'à Java. 


Fig. 5. S.-G. FÉRONIE. Lat. IV. 395. F. DE NAVARRE. 
Feronia (Percus) Navarica. Dej. Sp. 
Son élytre.—Hab. l'Espagne. 
Fig. 4. Feronia (omaseus) melanaria. Wlig. 
Son élytre. 4. a. Tarse antérieur grossi.—Hab. toute la Fraace. 
Fig. 5. S.-G. CÉPHALOTE. Bon. Lat. IV. 398. C. À PiEn: 


ROUGES, 


INSECTES. 23 
Planches. 
Cephalotes rufipes. Lat. 


Hab. Smyrne. M. Carcel l’a trouvé dans ce pays. 


6. Fig. 6. S.-G. PATROBE. Meg. Lat. IV. 407. P. RUFIPÉDE. 
Patrobus rufipes. Fab. 

Son tarse antérieur.—Hab. le nord de l’Europe. 

Fig. 7. 8.-G. MORMOLYCE. Hag. Lat. IV. 400. M. reurrre. 
Mormolyce phyllodes. Hagenbach. 

7. a. Menton et lèvre inférieure. 7. 2. Labre. 5. c. Mandibule, 7. d. 
Mâchoire.—Hab. Java. 

Fig. 8. S.-G. ZABRE. Clairv. Lat. IV. 592. Z. Bossu. 
Zabrus gibbus.: Fab. (Détails.) 

8. a. Patte antérieure. 8. b. Mâchoire.—Hab. toute l'Europe. 

Fig. 9. S.-G. SPHODRE. Clairv. Lat. IV. 400. S. rERRICOLE. 
Sphodrus terricola. Payk. 

Son antenne.—Hab. en Europe, aux environs de Paris. 

Fig. 10. Patte antérieure de la Feronia (Steropus) Hotlen- 
tota. Oliv. 

Nota. M. de Chaudoir, dans une lettre à M. Chevrolat, l’informe 
qu’il vient d'établir le nouveau genre Chalcochrous avec le Steropus 
lœvis d’Illiger qui vient du Cap, et qui se distingue parce qu'il n’a pas 
de dent bifide au menton. 

Fig.11.S.-G. LICINE. Lat. IV. 405. L. Des cHamps. 
Licinus agricola. Oliv. 
Son farse antérieur. 1 1. 4. Sa tête.—Hab. la France méridionale. 
Fig.12.8.-G. LORICÈRE. Lat. IV. 407. P. PILICORNE. 
Loricera pilicornis. Fab. 


Sa tête.—Hab. les environs de Paris ct la Laponie. 


Fig. 13. S.-G. MICROCÉPHALE. Lat. IV. 406. M. À cor Dé- 
PRIMÉ. 
Microcephalus depressicollis. Déj. Sp. 

15. a. Son tarse antérieur.—Hab. le Brésil. 
Nota. Latreille a indiqué ce genre sous le nom que nous Jui conser- 
vons ici, dans ses familles naturelles du Règne animal (1825). Il a 
changé ce nom en celui de Cynthia, dans la dernière édition du Règne 
animal, sans en donner de raisons, en sorte que son changement n’a 
pas été suivi, et que M. Dejean à eu raison en adoptant le premier nom, 
ce qui a été imité par M. Brullé, dans l’Hist. nat. des Ins. des suites à 


Buffon du libraire Pillot. Quant au nom de l'espèce, Latreille à eu 


24 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches. 
encore tort de le changer, car M. Dejean l'avait publié en 1828, 


et Latreille ne nous a donné les matériaux de notre planche qu’en 


1829. 


6. Fig.14.S.-G. PANAGÉE, Lat. IV. 407. P. ÉLYTRES EN FEU. 
Panagœus fulgipennis. Lat. Iconogr.R. A. (18209.) 
Syn. Eurysoma fulgidum. Déj. Sp. t. v. p. 595. 
Brachygnathus oxigonus. Perty.Voyage de Spix 
et Martius. [ns. 7. pl. r1. fig. 3. 

14. u. Palpe maxillaire externe.—Hab. l’intérieur du Brésil. 

Nota. M. Perty dans la partie entomologique du Voyage de Spix et 
Martius au Brésil de 1817 à 1820, a fondé, avec une espèce voisine de 
celle-ci, le genre BRACHYGNATHE, qui a été adopté par M. Brullé, dans 
son Hist. nat. desIns. (Paris, Pillot, 1854). M. Dejean avait établi, en 
1831, dansle t. v de son species, le même genre sous le nom d'Eurysoma ; 
mais le nom donné par M. Pery, ayant l’antériorité de publication, a dà 
être adopté. Quant au nom spécifique assigné par Latreille, nous croyons 
qu’il est juste de le conserver, et que M. Dejean a commis une erreur en 
ne prenant pas connaissance de notre planche, qui a parutrois ans avant 
la publication de son species. Il faudra donc nommer cet insecte Bra- 
chygnathus (Perty). Fulgipennis. Latr. On trouve l'indication des quatre 
espèces qui composent ce genre, dans les Etudes Entomologiques de 
M. Delaporte, 1"° livraison p. 86. Ce sont les Br. fulgidipennis. Lat.; 
Muticus. Perty (Nitidipennis. Dej.) ; Festivus. Dej., et Minutus. Perty. 


Fig. 15.S.-G. OMOPHRON. Lat. IV. 416. O. suTuRAL. 
Omophron suturalis. Guér. Sp. N. (1829.) Syn. 
Omophron capense. Gory, An. Soc. Ent. 1. 2. p. 
212. (1833.) 
Jaune; bord postérieur de la tète, milieu du corselet et suture, 
jusqu'aux deux tiers postérieurs des élytres, d’un vert noirâtre. 
15. a. Sa grandeur naturelle.—Hab. le cap de Bonne-Espérance. 


Nota. M. Chevrolat en a décrit deux espèces du Mexique. 


7. Fig. 1. S.-G. SPHÆRODERE, Déj. Lat. IV. 410.8. À cou BrIL- 
LANT. 
Sphaeroderus nitidicollis. Chevr. Nov. Sp. (1829.) 
1. a Sa tête vue en dessus. 1. 2. Patte antérieure. 1. c. Patte postée 
rieure. 
Il est de la grandeur du Cychrus attenuatus de Fab. et lui ressemble 


assez. Tête d’un noir violacé; palpes noirs, le dernier article des 1e- 


INSECTES. 25 
Planches. 

biaux et des maxillaires roux à l'extrémité; mandibules d’un roux 
clair ; antennes d’un brun noirâtre terne; les quatre premiers articles 
noirs, sur le premier et aux deux tiers de sa longueur en dessus, est un 
point muni d’un poil; corselet violacé, très brillant, lisse en dessus 
jusqu’au-delàa du milieu, longitudinal, élargi aux côtés antérieurs, re- 
bordé, sillonné latéralement et d’une couleur verdâtre près du bord; 
base bleuâtre , fortement ruguleuse ; une large dépression en avant, 
entre la ligne dorsale et la marge, avec de gros points près de celle-ci; 
élytres, ovalaires, plus arrondies que chez le Cychrus, carénées sur l’é- 
paule, à fond ruguleux, ayant environ seize lignes formées par des 
côtes ou des tubercules oblongs très lisses et d’un cuivreux très poli. 
Chaque étui a les 3, à et 8° lignes avec de plus gros tubercules , sur- 
tout près de l'extrémité; épipleures violacés, granuleux et ponctués ; 
dessous du corps et pattes noirs ; les tibias des pattes médianes ont des 
poils roux sur les bords postérieurs; tarses antérieurs à premier article 

très arrondi et dilaté. Mâle. 
Ce bel insecte a été trouvé à Terre-Neuve, par M. Charles Luezot, 
capitaine de frégate, et il m'a été donné par M. Luczot père, qui ne 


possédait que ce seul exemplaire. (Chevrolat.) 


7. Fig. 2. S.-G. CALOSOME. Web. Lat. IV. 413. C. À ÉLYTRES 
ROUSSES. 
Calosoma rufipenne. Dej. Sp. 

Hab. l’île de San Lorenzo, au Pérou, en face et près de Lima. On 
en connaît trois espèces du Mexique, décrites par M, Chevrolat, 

Fig. 5. S.-G. CYCHRE. Fab. Lat. IV. #09. C. D'ITALIE. 
Cychrus italicus. Bonelli. 

Hab. les environs de Turin et toute l'Italie. 

Nota. M. Eschscholtz a publié la description d’une fort belle espèce 
de ce genre, dans l’atlas Zoologique du Voyage de Kotzebue (1829), 
sous le nom de Cychrus wentricosus, tab. 25, fig. 1. Il l’a trouvé en Ca- 
lifornie. La larve du C. rostratus, est publiée par M. Herr. 

Fig. 4. S.-G. PAMBORE. Lat. IV. 409. P. ALTERNANT. 
Pamborus alternans. at. 

Hab. la Nouvelle-Hoïilande. 

Nota. M. Gory, qui possède à Paris une des plus belles collections 
de Coléoptères, a publié une monographie de ce genre dans notre 
Magasin de Zoologie, année 1856, cl. 1x, pl. 166 et 167. Il eu décrit 
cinq espèces toutes de la Nouvelle-Hollande. 


Fig. 5. S.-G. POGONOPHORE. Lat. 414. P. SPINIBARRE. 
INSECTES. 20 


Planches. 


ECONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI. 


Pogonophorus spinibarbis. Fab. 


Sa tête vue en dessus.—Hab. l’Europe. 


7. Fig 6. S.-G. PELOPHILE. Déj. Lat. IV. 416. P. BORÉALE. 


FEg. 7. 


Pelophila borealis. Fab. 

Tarse antérieur d’un mâle.—Hab. la Suède. 

Nota, M.Chevrolat nous apprend que M. le comte de Manerrheim, dans 
un mémoire intitulé : Observations sur les Insectes publiés par 
David Hummel, a donné une monographie de ce genre; il en men- 
tionne cinq espèces qui sont : 1° P. borealis avec trois variétés ; 20 P. 
Gebleri, de la Sibérie; 30 P. Eschscholtzi, d'Unalaschka; 4° P. mar- 
ginata, et 50 P. elongata, toutes deux du Kamtschatska. 

S.-G. CARABE. Lin. Lat, IV. 4rr. C. RUTILANT. 
Carabus rutilans. Lat. Déj. Sp. 

5. a. Son labre.—Hab,. les Pyrénées. 

Nota, M. Heer a publié récemment (1856) un mémoire sur les larves 
de plusieurs espèces de Carabes de Suisse, il donne des descrip- 
tions et de bonnes figures accompagnées de détails de celles des 
Carabus auro-nitens , depressus et hortensis. 

On sait que les larves de ces insectes, si communs autour de Pari, 
n’avaient pas encore été étudiées. M. de Castelnau a cependant observé 
dernièrement une larve voisine de celle du Procrustes coriaceus, qu’il 
regarde comme la larve du Carabus hortensis; mais à] n’a pas poussé son 
observation assez loin pour qu’on puisse lui accorder de l'importance; il 
a fait a ce sujet une communication à la Société Entomologique, dans sa 
séance du 5 juillet 1837; cette note est consignée, en huit ou dix li- 
gnes, au bulletin entomologique publié à la fin du troisième trimestre 
de 1837 des Annales de cette société, lequel a paru en février 1838. 

M. Chevrolat a fait connaître, dans notre Magasin de Zoologie, 
année 1836, cl. 1x, pl. 170, une belle espèce, le Carabus basilicus, 
trouvée dans l’île de Porto-Rico, l’une des Antilles. Le seul fait de 
l'habitat de cette espèce est déjà très curieux, car l’on connaît très 
peu d'espèces de Carabes proprement dits des parties chaudes de 
PAmérique; mais ce qui rend cette publication autrement intéres- 
sante, c’est qu’elle a porté M. Chevrolat à reconnaitre une erreur 
des auteurs , au sujet du Cerabus splendens de Fabricius. En effet, cet 
auteur dit que son espèce se trouve à la Jamaïque, ce qui fait penser, 
avec raison , à M. Chevrolat que l’on a pu faire erreur en transmettant 
le nom de splendens à l'espèce des Pyrénées, que tout le monde dési « 


gne ainsi et qui devrait alors prendre un autre nom. 
M. de Cristophoris, qui vient d’être enlevé à la Science par une 


Planches 


7. Fig. s. 


INSECTES. “7 


mort prématurée, a publié, dans le Magasin de Zoologie, 1837, el. 1x. 
pk 181 à 183, la description de plusieurs beaux Carabes provenant du 
Bosphore et de quelqnes points de l’Asie-Mineure. Mais ces espèces 
étaient déjà décrites par M. Ménétries qui les avait cédées à condition 
qu'on ne les publierait pas avant lui. Enfin nous signalerons une 
belle espèce propre à la Chine Car. prodigus, Erichson, que ce savant 
a publiée dans la Zoologie du voyage de Meyen citée plus haut. 


S.-G. PELECIE. Kirby. Lat. IV. 406. P. À PrEDS BLEUS. 
Pelecium cyanipes. Kirby. 

8. a. Tarse antérieur du mâle. 8. b. Tarse postérieur, 8. c. Palpe 
maxillaire.—Hab. le Brésil. 

Nota. M. Al cide d'Orbigny a découvert une autre espèce de ce genre 
dans l’intérieur de l'Amérique , elle sera publiée dans son grand ou- 
vrage sur ce pays. Il y en a une troisième décrite et figurée dans notre 
Magasin de Zoologie, année 1851. Insectes, pl. 23. C’est notre Pele- 


cium refulgens qui vient aussi du Brésil. 


Fig.o.S.-G.MASORÉE. Ziegl.Lat.IV.420.(Note.)M.DEWETTERHAL. 


Masoreus Wetterhalii. Gyll.(1815.) Sturm. Deutsch. 
Faun. (1825.) 


9. a. Sa tête vue en dessus. 9. d. Jambe et tarse antérieurs. 9. c. 
Tarse postérieur.—Hab. les environs de Paris. Rare. 

Nota. On a oublié d'indiquer la grandeur natureile dans plusieurs 
exemplaires de nos planches. Cet insecte est long de deux lignes et 
demie et large d’une ligne. C’est à tort que nous avons indiqué cette 
espèce sous le nom de Masoreus luxatus. Dej. Sp., car elle avait été 
décrite bien avant par Gyllenhall, sous le nom d’Harpalus FF'etterhalii 
dans son excellent ouvrage intitulé : Insecta suecica, troisième partie 
1813. Sturm a commis la mème erreur en 1823, en donnant à cet in- 
secte le nom de Trechus laticollis, dans sa Faune germanique. Fnfin 
ce n’est qu’en 1828 que M. le comte Dejean lui a donné un troisième 
nom. Actuellement nous lui restituons celui qu'il doit conserver 
comme étant le plus antérieurement publié, 

M. Chr, Zimmermann a donné une monographie de ce genre dans 
le Faunus de Gistl, Munich, 1832, deuxième cahier, p. 119. Il en dé- 
crit sept espèces (traduit par Sibbermann, Rev. ent., t. 2, p. 253.) 

M. Gray a publié plusieurs genres nouveaux de Carabiques, et un 
assez grand nombre d’espèces intéressantes, dans l'édition anglaise du 
Règne animal où toutes nos planches ont été copiées et malheureuse- 
ment fort mal; les nouveautés que nous signalons se tronvent figu- 
rées dans quelques planches originales que l’on doit au talent bien 


connu de notre ami M. Westwood, 


28 


Planches, 


am 


= 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


On consultera aussi un mémoire très important de M. le eomte 
de Mannerrheim, sur quelques genres et espèces de Carabiques; ce mé- 
moire est inséré dans le n, 2 du Bulletin de la Soc. imp. des Natura- 
listes de Moscou, année 1837. 

Une monographie des Carabiques du département du Puy-de-Dôme, 
par feu M. Baudet Lafarge. L 

Un Synopsis des espèces nouvelles d'insectes du Népaal, par M. Hope, 
inséré dans le premier cahier du Zoological miscellany, par M. Jobe 
Edward Gray, Londres 1831. 

Un essai sur les insectes de Java et des îles voisines, par feu Vander- 
Linden, Bruxelles 1829; les Cléoptères du Mexique, par M. Chevrolat, 
et les Transactions de la Société Zoologique, celles des sociétés En- 
tomologiques de Londres et de France, la Revue et le Magasin zoolo- 
giques, ainsi qu’une foule d’autres travaux qu’il serait trop long de 
citer ici, 

GENRE DYTIQUE. (pyricus. Lin.) 
S.-G. DYTIQUE. Lin. Lat. IV. 424. D. DE LHERMINIER. 
Dyticus Lherminierii. Chevrolat. 

Cette belle espèce nous a été communiquée par M. Chevrolat er 
1830. Elle appartient au genre Cybister fondé et publié par Curtis, 
genre auquel correspond celui de Frochalus proposé par Eschscholtz. 
mais non publié. Voici la description que M. Chevrolat en a faite : 

C’est l’un des plus grands de ee genre, après le Dytiscus Immar- 
ginatus de Fabricius. Le dessus est d’un vert olive et le dessous 
noirätre avec un peu de couleur de poix sur l'abdomen. Mais la 
lèvre, le chaperon, le bord du corselet et celui des élytres au- 
dessus de la marge, sont d’un jaune plus ou moins rougeûtre, les 
pattes , qui sont noires, ont les parties suivantes d’un marron clair, 
savoir : 1° aux antérieures, l’appendice, l’extrémité de la cuisse , la to- 
talité du tibia et les trois premiers articles du tarse, dans le mäle, 
qui sont réunis et forment un disque, sont de couleur plus foncée; 

2° aux médianes, l’appendice avec le tiers terminal de la cuisse; 3c 
aux natatoires, le côté postérieur du tibia. Sur la tête entre les yeux, il 
y a deux fossettes ovalaires, pointillées dans leur profondeur, le corselet 
a, au-dessous du bord antérieur,un sillon cintré, interrompu; sur le bord 
postérieur existent des rides longitudinales, courtes et assez distantes, 
ét sur la bordure jaune latérale sont des groupes de points plus ou 
moins agglomérés ; chez le mâle seulement, l'abdomen offre sur les 
troisième et quatrième segmens, une petite tache rouge qui est limitée 


au bord. Chäque étui a, comme d'ordinaire, trois rangées de points, les 


INSECTES. 29 
Pianches. 
deux internes en ont un nombre plus grand ; la première est située 
à environ un quart de la marge; la deuxième vers le milieu, et la 


troisième sur la bordure, mais au-delà du milieu elle la quitte pour 
se continuer sur l’élytre. 

Cet Hydrocanthare m'a été envoyé par mon ami Ferdinand Lher- 
minier, docteur-médecin très célèbre, habitant de la Guadeloupe, Il 
vient des environs de la Pointe-àa-Pitre (Chevrolat). 


1.a, b, Tarse antérieur du mâle vu en dessus et en dessous.—Hab. 
la Guadeloupe. ' 


Nota. Cet insecte a été nommé, long-temps après la publication de 
notre planche, Trochalus ellipticus. Dej. Cat. Il porte ce nom dans la 
collection de tous les amateurs qui n’ont pas voulu se donner la peine 
de consulter les livres. M. Delaporte l’a cependant décrit sous le nom 
de Cybister Lherminierit, dans ses Etudes entomologiques , 2° livrai- 
son, page 99. 

8. Fig. 2. S.-G. AGABE. Leach. Lat. IV. 425. A. À ANTENNES 
EN SCIE. 
Agabus serricornis. Payk. 

Sa tête grossie.—Hab. la Suède. 

Fig. 3. S.-G. COLYMBÈTE. Clairv. Lat. IV. 426. C. À peux 
PUSTULES. 
Colymbetes bipustulatus. Lin. 
Sa patte antérieure.—Hab. la France. 
Fig. 4. S.-G. HYDROPORE. Clairv. Lat. IV. 427. H. PLANE. 
Hydroporus planus. Fab. 
4. a. Sa patte vue de profil. 4.2. Tarse vu en dessus.—Hab. l’Europe. 
Fig. 5. S.-G. HYGROBIE. Lat. IV. 426. H. DE HERMANN. 
Hygrobia Hermanni. Fab. 


5. a. Son antenne. 5. Ë. Tarse antérieur en dessus. 5. c. Id. dessous. 
—Hab. l’Europe. 


Nota. C’est à tort que les auteurs ont donné à ce genre les noms 
d'Aygrobia et d’'Hydrachna, suivant M. Brullé, il faut lui restituer 
celui de Pelobius que Schonherr lui avait appliqué, et nommer l’es- 


pèce Pelobius Hermanni. 
Fig. 6. S.-G. NOTÈRE, Clairv. Lat. IV. 427. N. cLavicoRNe. 
Noterus clavicornis. Degéer. (N. crassicornis. Lat. 
Genera.) 


6. a. Son antenne. 6. D. Patte antérieure vue en dedans, à. c. Id, 
en dehors.—Hab. toute l'Europe. 


30 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAÏi, 


Planches. 
8. Fig. 7. S.-G. HALIPLE. Lat. IV. 428. H. ÉLEVÉ. 
Haliplus clevatus. Panz. 
7. a. Son abdomen vu en dessous. 7. c. Palpe maxiliaire, 7. d. au- 
tenne,—Hab. la France. 
GENRE GYRIN. (cyriNus. Geoff) Lat. IV. 428. G. siz- 
LONNE. 
Gyrinus sulcatus. Wied. Germ. Mag. Entomol. 
t: EVA p. ro. 
8. a. Mandibule et mâchoire avec un seul palpe. 8. b. ce. Antenne.— 
Hab. le Brésil. 
Nota. Cet insecte forme le type du sous-genre Enhydrus, établi par 
M. Delaporte dans ses Etudes entomologiques, 2° livraison, page 110, 
et adopté par M. Brullé dans l'Histoire naturelle des [nsectes, édition 
de Pillot, t. v, p. 237. C’est aussi V’Epinectus sulcatus. Déj. Cat. 
On devra consulter, pour l’étude des Hydrocanthares, l'Iconogra- 
phie des Coléoptères d'Europe par M. le comte Dejean et Ch. Aubé, 
ouvrage dans lequel ce dernier entomologiste a été chargé du travail 


relatif à cette grande famille. 


SECONDE FAMILLE. — LES BRACHÉLYTRES. 


GENRE STAPHYLIN. (srapnyzinus. Lin.) 
9, fig. 1. S.-G. OXYPORE. Fab. Lat. IV. 453. O. roux. 
Oxyporus rufus. Lin. 

1. a, Sa tête vue de.face. 1. d. Un tarse antérieur.—Hab. les environs 
de Paris. 

Nota. L'Oxyporus maxillosus, que l’on ne connaissait que d’Alle- 
magne , se trouve aussi en France, non loin de Paris. Dans une ex- 
cursion que nous avons faite dans la forêt de Compiègne, avec M. Che- 
vrolat, nous avons pris plusieurs individus de cette espèce. 

Fig. 2. S.-G. ASTRAPÉE. Grav.Lat. IV. 435. À. DE L'ORME. 
Astrapœus ulmineus. ON. Fab. 

Sa tète vue de face.—Hab, la France. Rare. 

Fig. 3. S.-G. STAPHYLIN, Lin. Fab, Lat. IV. 454. S. DE Ta- 
TARIE,. 


INSECTES. 31 
Planches. 
Staphylènus tataricus. Pallas. Iter. t. IL. app. 
p- 30. 

3. a. Tarse antérieur. 3. b. Tête vue de face.—Hab. la Tatarie. 

Nota. M. le comte de Mannerrheim, dans un mémoire fort impor- 
tant intitulé : Précis d'un nouvel arrangement de la famille des Braché- 
lytres (Mém. de St-Pétersb., t. 1, 1830), a formé avec cet insecte un 
genre propre qu’il nomme Physetops. 

Le S.-G, Emus de Leach ‘comprend beaucoup d’espèces propres à 
notre pays; nous avons trouvé à Fontainebleau et à Compiègne, dans 
une excursion faite avec M. Chevrolat, l’Emus chloropterus de Fab. 
qui n’avaitencore été observé qu’en Autriche. Cet insecte est fort 
rare. 

9. Fig. 4. S.-G. LATHROBIE. Grav. Lat. IV. 455. L. ALLONGÉ. 
Lathrobium elongatum. Lin. 

4. a. Sa tête vue de face.—Hab. l’Europe. Paris. 

Fig. 5. S.-G. PEDÈRE. Fab. Lat. IV. 436. P. À coc ROUGE. 
Pœderus ruficollis. Fab. 

5. a. Son tarse antérieur.—Hab. les environs de Paris. 

Fig. 6. S.-G. PROCIRRE. Lat. IV. 456 (Note). P. DE LEFERVRE. 
Procirrus Lefebvrii. Lat. 

6. a. Sa tête. 6. b. Tarse antérieur. 6. d, Palpe maxillaire.—Hab. 
la Sicile, 

Nota. M. Delaporte a donné une nouvelle description de cet insecte 
dans ses Etudes entomologiques, 2° livraison, p. 123. 

Fig. 7. S.-G. EVAESTHÈTE. Grav. Lat. IV. 437. E. RUDE. 
Evæsthetus scaber. Gray. 
Sa tête vue en dessus.—Hab. l’Europe. 
Fig. 8. S.-G. STÈNE. Lat. IV. 437. À DEUX POINTS. 
Stenus biguttatus. Lin. 
8. a. Sa tête vue de face. 8. à. Mâchoire. 8. c. Menton et lèvre 
inférieure. 8. d. L’un des palpes labiaux isolé. 8. e. Tarse antérieur. 
—Hab. les environs de Paris. 

Nota. Dans ce genre, la languette a la propriété de s’allonger beau- 
coup bors de la bouche, quand on presse l'animal entre les doigts. 
Nous avons les premiers observé ce fait, avec notre malheureux ami 
Carcel, il y a déjà fort long-temps, mais sans le publier. M. Thion d’Or- 
léans a fait depuis la même observation et l’a insérée dans les Annales 

de la société entomologique de France, t. 1v, p. 153, pl. 3, B. Mais 


Curtis en avait eu connaissance avant, car on voit la lèvre inférieure 


32 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
très prolongée, dans la figure qu'il a donnée Stenus Kirbii à la planche 
164 de son British entomology. 
9. Fig. 9. S.-G. STILIQUE. Leach. Lat. IV. 456.S. DE LATREILtE. 
Stilicus Latreillii. Leach. 
Son tarse antérieur.—Hab. l'Amérique boréale, 
Fig. 10. S..G. OXYTÈLE. Grav. Lat. IV. 458. O. TRICORNE. 
Oxytelus tricornis. Grav. 
Sa tête et son corselet. 10. a. Patte antérieure. 10. . Palpe maxil- 
laire.—Hab. Paris, rare. 
Nota. Cet insecte appartient au sous-genre Bledius de Leach. 
Fig. 11. S.-G. OSORIUS. Leach. Lat. IV. 438. O. pu Brésis. 
Osorius Brasiliensis. Guér. 
11. a Sa tête. 11. D. c. d. Ses pattes.—Hab. Rio-Janeiro. 
Nota. Latreille a donné une description de cette espèce dans les 
Annales du Muséum, t. 1, p. 86. M. Delaporte (Etudes entomologiques 
p. 131) dit qu’elle semble ne différer de l'O. ater de Perty, que par 
l'absence des cornes de la tête, et que si ce caractère n’est que sexuel, 
notre insecte pourrait n'être que la femelle de l'O. ater de Perty. 


Fig. 12.S.-G. ZIROPHORE. Dalm. Lat. IV. 438.2. BICORNE. 
Zirophorus bicornis. Oliv.. 

12. a. Patte antérieure grossie.—Hab. la Colombie, 

Nota. C’est à tort que nous avons fait graver, dans quelques exem- 
plaires , le nom de Z. striatus, Leach. Voir les Etudes entomologiques 
de M. Delaporte, p. 126. 

Latreïlle a eu tort d'adopter le nom de Zirophorus donné à ces in- 
sectes par Dalmann; car Gravenhorst avait déja établi ce genre sous le 
nom de Piestus qui doit lui être restitué. 

10. Fig. 1. S.-G. PROGNATHE. Lat. IV. 439. P. RUFIPENNE. 
Prognathus rufipennis. Blondel. 

Sa tête grossie.—Hab. les environs de Versailles. 

Nota. M. Blondel a donné un mémoire sur cet insecte dans les An- 
pales des Sciences naturelles, t. 10, p. 412, pl. 18, fig. 14-15. 

M. Curtis figure, sous le nom de Siagonum quadricorne, pl. 23, une 
espèce différente, dans son Bristish entomology. 

Fig. 2. S.-G. COPROPHILE. Lat. IV. 459. C. RUGUEUX. 
Coprophilus rugosus. Grav. 

2. a. Une de ses pattes antérieures.—Hab. l'Europe. 

Fig. 5. S-G. LESTÈVE. Lat. IV. 459. L. DE DEUX COULEURS. 
Lesteva dichroa. Lat. Grav. 


INSECTES. 33 
Planches. 
Hab. l'Europe. 
10. Fig. 4. S.-G. MICROPÉPLE. Lat. IV. 440. M. TEssERULA. 
Micropeplus tesserula. Curtis. Brit. Entom. n° 204. 
4. a. Sa tête.— Hab. la France et l'Angleterre. 
Nota. Nous n'avions pas reconnu que cet insecte était publié: par 
Curtis quand nous avons donné notre planche, et nous l’avons nommé, 
avec M. Dejean, M. Maillei. Cet insecte doit être placé près des Niti- 
dules et des Cercus. 


Fig. 5. S.-G. ALEOCHARE. Lat. IV. 440.A. CANAL ICU LÉE. 
Aleockara canaliculata. Fab. 

5. a. Tarse antérieur. 5. b. Tarse postérieur.—Hab. les environs de 
Paris et toute l’Europe. 

Fig. 6. S.-G. LOMÉCHUSE. Lat. IV. 44r. L. PARADOXE. 
Lomechusa paradoxa. Grav. 

6. a. Sa tête.—Hab. la France, dans les fourmilières. 

Nota. Nous en avons trouvé un individu près de Paris, sur la route 
de Chatillon, il était tenu par plusieurs fourmis qui s’efforcaieni de le 
faire rentrer dans leur trou, sans pour cela lui faire de mal. Il est 
probable que cet insecte est de quelque utilitéaux fourmis, et que ses 
Labitudes ont des reiations avec celles de ces Hyménoptères, comme 
cela doit avoir lieu pour les Clavigers, pour plusieurs autres espèces 
que l’on ne trouve qu’en société avec elles, et pour le Brentus italicus 
qui vit aussi avec une grosse fourmi dans les troncs des arbres, sui- 
vart une observation de M. Pecchioli, M. Chevrolat , dans un mémoire 
surle ‘genre Myrmechixenus (Revue, Ent.t, 3 p. 263) a présenté des 
observations très intéressantes sur les Insectes qui vivent dans les four- 
milières. 

Fig. 7. S.-G. OMALIE. Latr. IV. 459. O. BLATTOIDE. 
Omalium blattoides. Gray. 
7. a. Sa tête.—Hab. les environs de Paris. 
Fig. 8. S.-G. TACHINE. Lat. IV./4/41: T. LuNuLÉ. 
Tachinus lunulatus. Lin. (Atricapilius. Fab.) 

8. a. Un de ses palpes maxillaires —Hab, les environs de Paris, 

dans les champignons. 


Fig. 9. S.-G. TACHYPORE. Lat. IV. 442. T. Borné. 


Tachyporus marginatus. Gray. 
9. @&. Palpe maxillaire.—Hab. Paris. 


INSECTES 21 


34 


Planches, 


À SON GC PRE 1 


Fig. 4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


TROISIÈME FAMILLE. — LES SERRICORNES,. 


GExrR£ BUPRESTE, (Burresris. Lin.) 
S.-G. RICHARD. Lat. IV. 446. R. BicoLores. 
Buprestis bicolor. Fab. 

Nota. Il appartient au genre Chrysochroa de la Monographie de 
MM. Gory et de Laporte comte de Castelnau. Viedmanr lui avait 
donné le nom de B. heros. 

RüicHARD GÉANT. (Détails). 
Buprestis gègas. Lin. 

2. Sa tête. 2. a. Menton et lèvre inférieure avec les palpes labiaux. 
2. b. Mandibules, 2. c. Mächoire. 2. d. Tarse antérieur. 2. e. Un des ar- 
ticles des tarses vu en dessous et très grossi.—Hab. l'Amérique méri- 
dionale. 

Nota. Cetinsecte appartient au genre Euchroma de Serville. M. Gory 
a recu la larve de cette espèce, il la fera connaître dans sa Monographie 
des Buprestides. M. le comte de Mannerrheim vient de décrire une 
seconde espèce voisine de celle-ci sous le nom d’£. Colombica, dans 
l’'énumération des Buprestides de sa collection (1838). 

RICHARD DE LANGSDORF. 
Buprestis Langsdorfii. Klug. 

Hab. le Brésil. 

Nota. C'est à tort que nous avions fait graver le nom de B. rubri- 
pennis sur plusieurs de nos planches; nous avons reconnu depuis que 
cette espèce est décrite par M. Klug, dans les Nova acta acad. cæs. 
L. C. naturæ curiosorum, vol. x11, p.2, tab. xx, fig. 3, sous le nom que 
nous lui restituons. Elle appartient au genre Pæcilonota d'Eschscholtz. 

RICHARD ROUILLE. 
Buprestis ochreata. Oliv. 

Hab. Madagaicar. 

Nota. Comme Olivier assigne le Sénégal pour patrie à son 
B. ochreata, nous avions pensé qu'il n’était pas le même que celui 
que nous avons figuré sous le nom de B. Lalandi; mais l’on s’est as- 
suré depuis que la localité indiquée par Olivier était erronée et nous 
nous empressons de rejeter le nom que nous avions donné à son 
B. rouillé. Cet insecte appartient au genre Buprestis proprement dit. 


Le genre Bupreste de Linnée, ou les Richards de Latreille, a 


INSECTES. 35 
Planches 
été étudié par MM. Schonherr, Eschscholtz, Serville, Solier, Spincla, 
et enfin par M. Gory et Laporte de Castelnan ; actuellement il est par- 
tagé en quarante-quatre sous-genres, et forme le sujet d’une belle 
fonographie publiée par ces deux entomologistes. 

Nous avons fait connaître des Buprestes nouveaux, dans notre 
Magasin de Zoologie; plusieurs proviennent de Madagascar et ont ét“ 
publiés par M. Klug, sous d’autres noms, après que notre journal avait 
paru. Nous n’indiquerons pas ici la synonymie de ces espèces, nous 
laissons ce soin à MM. de Castelnau et Gory, auteurs de la Monogra- 
phie des Buprestides qui se publie chez M. Duménil, libraire à Paris. 

Nous avons encore décrit quelques belles espèces de Buprestes 
dans la Zoologie du Voyage autour du Monde de la corvette la Co- 
quille; et M. Chevrolat.en a fait connaître quelques-unes dans ses Co- 
léoptères, du Mexique, et dans la Revue zoologique, avril 1838. 

Enfin, M. Aubé a étudié avec soin les métamorphoses du Buprestis 
(agrilus) aéridis; 11 a publié son travail dans les Annales de la Société 
entomologique de France, t. vr, p. 180, pl. 8, fig. 6-7-8. M. Gory nous 
apprend qu’il y a erreur de détermination pour cette espèce, qui est 
tout-à-fait nouvelle et à laquelle il vient de donner le nom d’Agrilus 
Aubei. M. Chevrolat vient de faire connaître (Revuc zool. 1838) une 
espèce voisine (42. Capreæ) des environs de Paris. 


4. Figs 5. S.-G. APHANISTIQUE. Lat. 448. À. ÉCHANCRÉ. 
Aphanisticus emarginatus, Fab. 
3. a. Son antenne.—Hab, les environs de Paris. 
Nota. M. Curtis donne une bonne figure de cette espèce sous le 
nom d’Aphanisticus pusillus, dans son British entomology, pl. 262. 
Fig. 6. S.-G. TRACHYS. Lat. IV. 447. T. ENSANGLANTÉ. 
Trachys cruentata. Fab. 
6. a. Son antenne.—Hab. l’île d'Haïti, 
Nota. M. Géné vient de faire connaître une espèce très curieuse de 
ce sous-genre, dans les mémoires de l’académie royale des Sciences de 
Terin, t. 50, p. 191 et suiv. M. Chevrolat en a découvert une autre aux 
environs de Paris, il la nomme T!. triangularis, et elle a été décrite 
dans le premier volume de la Faune entomologique des environs de 
Paris (1835). 
Fig. 7. S.-G, MELASIS. Lat, IV. 448. M. BUPRESTOIDE. 
Melasis buprestoides. Lin. Oliv. 
7. a, Antenne du mâle.—Hab, l’Europe. Rare. 
Nota. Latrcille, dans un mémoire qui a été publié, après sa mort» 


dans les Annales de la Société entomologique de France, t. 111 (1854) > 


36 ICONOGRAPHEE BU RÊÉGNE ANIMAL. 

Planches. 
p. 113 et suiv., donne quelques observations sur la synon ymie de cette 
espèce. Il en distingue une autre, tellement caractérisée, dit-il, qu’elle 
pourrait former un genre propre. MM. de Laporte et Lacordaire ont 
effectivement fondé ee genre en 1835, le premier en mars, dans les 
Etudes entomologiques, sous le nom de Tharops, l’autre en septembre, 
dans le premier volume de la Faune entomologique de Paris, p. 622 
sous le nom d’/sorkipis, l'espèce unique type de ee genre devra donc 
prendre le nom de Tharops melascides que Jui a donné le premier de 
ces entomologistes, quelques mois avant l’autre. M. Dejean avait 
nommé cet insecte Melasis Lepaisei, dans son catalogue; nous er 
avons trouvé quelques individus à Fentainebleau et à Compiègne, et 
M. Lepaige en à pris Gans les Vosges. | 

M. Chevrolat décrit une nouvelle espece de Melasis (47. rufipalpis)}, 


dans le 8° fascicule de ses Coléoptères du Mexique. 
GENRE TAUPIN (£LcaTer Lin.) 
2. Fig. 1. S.-G. EUCNEMIS. Lat. 4-451. —£E, cAPucix. 
Eucnemis capucinus. Mannerheim. 


Hab, les environs de Paris, très rare. Nous en avons trouvé 4 ow 


5 individus sur le tronc d’un orme au Champ-de-Mars. 


Fig. 2. S.-G. PTÉROTARSE. Esch. Guer. — P. ARLEQUIN. 
Piterotartus histrio. Guer. Lat. 

2. 4. Son antenne. — 2. b. Tète et dessous du cerselet. — Hab. le: 
Brésil. 

Fig. 5.S. -G. GALBA. Guer. Esch. 4-451.— G. MARBRÉ. 
Galba marmorata. Guer. (Détails). 

Son corselet vu en dessous. — 3. a. Un tarse antérieur. — 3. à. An- 
tenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 

Nota. Pour Eschscholtz (Tableau d’une elassilication des Élatérides, 
publié dans la Revue Entom. t 4. p. 4. 1836.) Le genre Galba était 
composé d'insectes ayant trois lames sous les tarses et des antennes 
cachées dans des rainures, situées sous les bords latéraux du corselet, 
et c’est cette dernière circonstance qui séparait ce genre de ses 

Pterotarsus. 

Latreille, dans le Règne animal, p. 45r, applique le nom de Galba 
aux insectes qui forment le genre Prerotarsus , puisqu'il dit, dans une 
note, qu'il en a vu trois espèces du Brésil, dont l'une a de grands 
rapports avec le Melasis tuberculata de Dalman (qui est un vrai Pte- 
rntarsus), Maïs les caractères de cette espèce qu'il cite ne sont pas d’ac- 


cord avec ceux de division, car il dit pour earactériser la division com- 


Planches. 


INSECTES, 87 


prenant les genres Galba et Eucnémis, « les antennes sont recues, de 
chaque côté, dans une rainure longitudinale, pratiquée immédiate- 
meut au-dessous des bords latéraux du corselet, et toujours filiformes 
et simplement en scie. Les articles des tarses sont toujours entiers, 
sans prolongement en forme de palette en dessous. Le corselet est con- 
vexe ou bombé, du moins sur les côtés, et se dilate vers les angles 
postérieurs en manière de lobe, allant en pointe, ou triangulaire. Ces 
insectes se rapprochent des Buprestides. » 

En publiant l’Entomologie du voyage de la Coquille, nous avions 
observé un insecte de la Nouvelle: Guinée, qui présente une partie des 
caractères assignés par Latreille à la division où il place son genre 
Galba du règne animal, et nous l’avions figuré sous ce nom; mais ayant 
soumis ce texte explicatif de nos figures, à notre céièbre maître 
Latreille, il approuva notre projet d’en faire vn genre particulier 
et nous engagea à le nommer Pterotarsus (1). Ce n’est qu'après 
avoir imprimé ce texte que nous avons eu connaissance du tableau 
d'Eschscholtz, et alors nous avons restitué ce nom de Pterotarsus aux 
insectes que ce savant y faisait entrer, lesquels correspondent aux 
Galba cités par Latreille dans le règne animal, et pour ne pas intro- 
duire encore ur autre nom, nous avons laissé dans notre Iconogra- 
phie celui de Galba à l'insecte que nous avions d’abord nommé 
ainsi dans la pl. 2. fig. 3 du voyage de la Coquille, et qui, par un 
hasard singulier, entre parfaitement dans le genre Galba, tel que la 
caractérisé Eschscholtz dans son tableau. 

Dans un mémoire posthume, imprimé dans les Annales de la Société 
entomologique de France en 1834, mais composé par Latreille en 1852, 
ce savant ayant eu connaissance du tableau dans lequel Eschscholtz 
avait coordonné ses genres des Sternoxes, a travaillé de nouveau cette 
famille et l’a divisée en tribus d’après de bons caractères; il établit 
deux grandes divisions dans sa tribu des Euenémides, et c’est dans 
la seconde, caractérisée par des antennes logées dans des fentes lou- 
gitudinales sous les bords du corselet, et par des tarses sans pelotes 
membraneuses, etc. qu’il place un genre Galba, tout différent de celui 
du règneanimal, de celui que nous avions formé dans le voyage dela 
coquille, et de celui d'Eschscholtz, puisqu'on a vu que les Galba de 
ce dernier et de nous-même avaient les tarses munis de trois pelotes 


ou lamelles membraneuses. (2) 


. 


(1) Latreille connaissait-il déja le Tableau d'Eschscholiz, et nous a-t-1l caché 


cette circonstance, ou s'est-il rencontré avec lui pour ce nom de Pterotarsus ? 
? 


(2) Ce deuxième Galba de Latreille constitue un genre propre auquel M. Che- 


38 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 

Ce n’est pas tout, M. Delaporte, comte de Castelnau, voyant que 
ce genre Galba n'était pas encore assez obscur et embrouillé, ima- 
gina d’en créer un autre, dans ses Études entomologiques, insérées 
t. 3.p. 157 ct suivantes de la Revue entomologique de M. Silbermann. 
Le genre Gala de M. de Castelnau a, dit-il, les antennes recues dans 
un sillon thoraeique, des pelotes sous les tarses, les antennes pectinées et 
le dernier article des palpes maxillaires ovoide (pag. 167). Mais mal- 
heureusement les espèces qu'il rapporte à ce genre, et que nous 
avons vues toutes dans les collections citées par ce savant, n’ont pas 
de pelotes sous les tarses et ont le dernier article des palpes maxil- 
laires en hache, et plusieurs même (Galba Lepricurit et Mexicana), 
n’ont pas de sillons thoraciques et entrent dans le genre Emathion du 
même auteur. 

C’est donc un quatrième genre Galba qui ne ressemble à aucun 


de ceux déja établis. (1) 


vrolat a assigné, dans sa Collection, le nom de Gastraulacus, et dont nous donnons | 
sommairement les caractères dans notre Revue critique des Eucnémides, qui sera 
publiée sous peu. 

(1) Le mémoire que nous citons ici est fait avec une légèreté inconcevable; ainsi 
l'auteur prétend que les ÆEucnemis ont des pelotes sous les tarses; ce qui n’a pas 
lieu dans la nature; son genre Æmathion, placé dans la même division que l’£uc- 
nemis capucinus, n'a pas de sillons pour les antennes et il le place cependant dans une 
division caractérisée par des sillons latéraux. Ii dit que le dernier article des palpes 
maxillaires de ses Galba est ovoide, tandis qu'il est en hache dans l'individu même 
type de sa description. L’insecte qu’il décrit sous le nom d’'Æucnemis Senegalensis 
ne va pas dans ce genre, n'ayant pas les sillons latéraux du corselet; c’est une espèce 
voisine de l’Aylochares unicolor, Latr. (Soc.ent., t. 35, p, 138) qui pourrait bien n’être 
que le Buprestoides de Rossi, dont l’Eucnemis franciscanus de Villa (Cat.) n’est peut- 
être aussi qu’une variété. Il dit que Îles tarses antérieurs de son genre Galbodema 
sont garnis en dessous de pelotes membraneuses, ce qui ne se voit ni à son Gal- 
bodema Mannerheimi ni au Flabellicornis qui ont servi à ses descriptions; 3] n’y a 
que notre Galba marmorata (qu’il range avec ces deux espèces) qui offre ce carac- 
tère de pelotes membraneuses aux tarses. En résumé le travail que nous citons 
ne peut qu'embrouiller la science et la rendre d’une très grande difficulté; si les 
autres travaux de cet auteur sont faits ainsi, comme il y a tout lieu de le craindre, 
ils seront très nuisibles, car les entomologistes étrangers ou des provinces, ne 
pouvant pas voir Les individus mêmes qui lui ont servi pour ses descriptions, n'iront 
jamais s’'imaginer que le genre £mathion, par exemple, placé par M. Delaporte avec 


les Eucnémis à antennes recue: dans un sillon thoracique, n’en à aucune trace» 


INSECTES. 39 
Planches. 

D’après ce qui précède on voit qu'il nous a fallu prendre un parti 
pour savoir lequel de ces quatre genres gardera le nom de Galba; 
nous pensons que c’est celui qui a été suffisamment caractérisé le 
premier, et celui-là c’est notre Galba marmorata, qui entre parfaitement 
dans le genre Galba d’Eschscholtz, que nous avons figuré avec ses détails 
caractéristiques en 1838, dans la pl. 2 des insectes du voyage de la Co- 
quille, et dont les détails ont été reproduits dans l’Iconographie, pl. 12. 
f. 3. Pour mieux préciser la place de ce genre dans une série naturelle, 
nous allons donner une idée de la manière dont nous nous proposons 
de diviser cette tribu des Eucnemides , dans la Revue critique de cette 
tribu que nous publierons sous peu. 

I. Tarses simples ,sans palettes membraneuses en dessous. 
1. Antennes libres ou ne se logeant qu’en partie dans des fossettes pré- 
sternales peu profondes. 
a. Point de fossettes sous le corselet. 

1% G. MELASIS, Oliv.; 2. G.raarops, Lap. (Zsorhipis, 
Lacord.) 3. G. NEmMaToDEs, Latr. (Hypocælus, pars. 
Esch.); 4. G. xyLogius, Lat. /Xylophilus, Mann. Esch., 
Xylœcus, Serville); 5. G. rpipnanis, Esch.; 6. G. 
HyPOCOELUS, Esch. (E. Procerulus, Mann.); 7. G. HYLO- 
CHARES Lat. (Buprestoides, unicolor, melasinus, senceqga- 


comme nous l’avons observé chez l'individu qui a servi à sa description: que cet 
insecte tombe entre leurs mains, ils ne pourront le reconnaître d’après les des- 
criptions de M. de Castelnaa, et ils seront autorisés à en faire un autre genre. 
Pent-être nous dira-t-on que, les caractères assignés par M. Delaporte à ses 
goures étant faux, nous aurions dû considérer son travail comme non avenu et ne 
pas les adopter; nous avons eu un moment cette intention, mais nous avons bientôt 
renoncé à cette idée; car en admettant ce principe, l’on pourrait toujours changer 
les noms donnés, en disant que les caractères ne sont pas bien exposés. IL nous 
a semblé qu'il valait mieux adopter des genres appuyés sur de mauvais caractères, 
que d’ouvrir une si large porte à l’arbitraire et aux caprices des faiseurs de nom. 
Du reste les travaux faits légèrement seront tôt ou tard signalés aux vrais travail- 
leurs, on les rectifiera comme M. le comte de Mannerheim vient de le faire pour 
plusieurs monographies récentes, comme nous le faisons aujourd’hui pour la tribu 
des Eucnémides, et ces travaux ne pourront plus nuire, ils ne feront qu’augmenter 
un peu la peine des entomologistes, qui ne devront les étudier qu’avec le correctif 
en regard. De toute facon le nom de leurs auteurs sera cité et c’est tout ce qu'ils 


veulent, n'importe comment. 


40 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
lensis). 8. G. AcALYeTOCERUS, Chevr. 9. G. EMATHION, 
Lap. (Sphærocephatus, Esch.) 
b. Des fossettes (1) présternales peu profondes. 
10. G. microruaGus, Esch. (£. Pygmœus, Schalberg). 


2, Antennes se logeant dans des rainures (2) particulières placées sous 
les bords latéraux du corselet. 


a. Antennes composées d'articles cylindriques. 
11. G, ForNAx, Lap. (Dirhagus, Esch.); 12. G. EUCALoO- 
sOMA, Lap. (Rhïgmaphorus, Dej. cat). 
b. Antennes en scie. (3) 
13. G. EucNEMIS, Ahr. Esch., etc. (Galha, Pars. Lap.,; 
14. G. casrrauLacus, Chevr. (Gaiba, Latr.) 
c. Antennes flabellées. 
15. G. GALBODEMA, Lap. 
IL. Tarses garnis en dessous de longues palettes membraneuses. 


1. Tarses à trois lames, antennes pectinées (4) se logeant dans des rai- 
nures particulières pratiquées sous les bords latéraux du corselet. 


16, G. GALBA, Esch., Guer. (G. Marmorata, Guer. Mu- 
rina, Flavicornis Dej. Cat.). 
2. Tarses à quatre lames , antennes flabellées (5) se logeant dans des rai- 
nures présternales très profondes. 


17. G. PTEROTARSUS, Esch. 


Fig. & S.-G. ADELOCÈRE. Lat. 4. 45r. À. DE CHABANNE. 
Adelocera Chabannii. Guer. Latr. An. Soc. ent. 
t./3pr tt 


(1) Nous donnons le nom de fossettes présternales à des cavités peu profondes, 
assez larges, dont les bords sont peu limités, arrondis, et dans lesquelles les an- 
tennes ne peuvent pas être entièrement cachées. 

(2) Nous donnons le nom de rainures a des cavités très profondes, étroites, à 
bords très limités, parallèles et aigus ou tranchans, dans lesquelles les antennes peu- 
vent se caclier entièrement. 

(3) Nous appellons antennes en scie toutes celles dont les articles se prolongent 
un peu en pointe saillante à l'extrémité interne, 

(4) Quand le prolongemert interne de chaque article n’a pas plus du double de 


sa longueur , l'antenne est dite pectinée. 


(5) L’antenne est flabellée quand le prolongement interne de ses articles est plus 
de deux fois plus long que ces mêmes articles. 


INSECTES. 4 
Planche 

4. a. Sa tête et son corseiet vus en dessous, — Hab. l'intérieur du 
Brésil. 

Nota, Cet insecte est nouveau; sa tête est rouge et rugueuse, avec 
les antennes d’un brun noir. Le corselet est bombé, couvert de 
forts points enfoncés, avec une dent saillante en arrière et au milieu; 
le dessus et les côtés sont rouges, il a plusieurs taches noires, 
plus grandes et confondues vers le milieu; son dessous est noir 
au milieu. Les élytres sont allongées, avec quelques faibles côtes, sé- 
parées par des lignes de gros points enfoncés dans lesquels il y a 
des poils jaunes raides et courts; elies sont noires, avec le bord hu- 
méral un peu dilaté et rouge, et une large bande de cette méme 
couleur partant de la base et atteignant ou dépassant même un peu 


le milieu de leur longueur. Le dessous est noir. Les pattes sont d’un 
brun noirâtre. 


Nous avons décrit une autre espèce, l’Adelocera caliginosa, Guer., 
dans le voyage de la Coquille (Zool. t. 2. part, 2, p. 68, pl. 2. f. 5. 
et M. de Castelnau en a fait connaître une troisième dans la Revue 


entomologique, t. 4. p. 14, sous le nom d’4. Brasiliensis. 
45, Fig. 5. S.-G. PACHYDERE. Guer. Lat. — P. À coL ROUGE. 
q 
Pachyderes ruficollis. Guer. 


5. a, Sa tête vue en dessous. 5. b. Palpe maxillaire. 5. c. Tarse 
antérieur. 5. d. Antenne. — Hab. les Indes orientales. 

Nota. Latreïlle a très bien exposé les caractères de notre genre 
(Ann. Soc. ent. t. 3, p. 149.) L'espèce est nouvelle, elle est noire, 
avec le corselet plus large que les élytres, d’un beau rouge. Les élytres 


sont striées, les antennes et les pattes sont noires. 


Fig. 6. S.- G. CEROPHYTE. Lat. IV. 453. — C. ELATEROIDE. 
Cerophytum elateroides. Latr. 


6. a. Palpe maxillaire; 6. b, Tarse antérieur. Hab. Paris; rare. 


Fig. 7. S.-G. THROSQUE. Latr. IV. 452. — V. DERMESTOUDE. 
Throscus desmestoides. Lat. 

Sa tête et son corselet, grossis.— Hab, Paris. 

Fig. 8. S.-G. CHELONAIRE. air. IV. 452. — C. oNDé. 
Chelonarium undatum. Latr. 

Sa tête et son corselet vus en dessous et grossis. — Hab. l’'Ame- 

rique méridionale , le Brésil. 

Nota. Latreille place les Lissomus de Dalman près de ce genre. Nous 
avons donné une note de M, Reiche sur une espèce nouvelle de 
Lissomus, dans la Revue Zoologique, janvier 1838, P> 119. 

INSECTES 22 


49 ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL. 
Planches. 
15, Fig. 9. S.-G. CRYPTOSTOME. Latr. [V, 453. C. DENTICORNE. 
Cryptostoma denticornis. Fab. 
9. a. Son tarse antérieur. — Hab. Cayenne, 


Fig. 10. S.-G. LOBOEDERE. Guer. Latr. — L. MONILICORKE. 
Lobæderus monilicornis. Guer. 

Sa tête et son corselet vus en dessous et grossis. — Hab. le Brésil. 

Nota. Nous avons donné les caractères de ce genre dans le Magasin 
d’entomologie, pl. 9 (1831). Latreille les a reproduits dans les Annales 
de la Soc. ent. t. 3. p. 148; mais il s’est trompé au sujet de la localité 
de l'espèce type, en l’indiquant de Java, car elle vient du Brésil. 

Fig. 11. S.-G. NEMATODE. Latr. IV. 454. — N. rx. 
Nematodes filum. Manner. Lat. 
1x. a Son antenne grossie. — Hab. l'Autriche et le Portugal. 
Fig. 12. S.-G. HÉMIRHIPE. Latr. IV. 454.—1. FLABELLICORNE. 
Hemirhipus flabellicornis. Fab. 

La tête et les antennes du mâle. — Hab. les Indes orientales, 

Nota. M. Gory a décrit, sous le nom de Tetralobus cinereus (Ann. 
de la Soc. ent., t. 1, p. 222, pl. 4. f. 1), une espèce de ce genre, 
commune au Sénégal et que tous les entomologistes rapportaient, 
à tort, à l'Elater flabellicornis d'Olivier et de Fabricius, lequel habite 
les Indes orientales. 

M. Latreille (An. Soc. ent., t, 3) distingue le genre Tetralobe de 
Serville et Lepelletier. Son S.-G. Hemirhipus a pour type l'Elater fas- 
cicularis, Fab. et le S.-G. Tetralobe VE. flabellicornis, etc. M. Gory 
en a décrit une espèce nouvelle, le Tetralobus australasiæ, dans les 
Annales de la Soc. ent. de France, t. 5, p. 513, pl. 14. fig. x. 

Fig. 15. S.-G. CTENICÈRE. Latr. IV. 454. — C. HAEMATODE. 
| Ctenicera hœmatodes. Fab. 

Sun antenne.— Hab. Paris. 

Nota. Latreille, oubliant probablement qu’il avait établi ce genre 
dans le règne animal, ou ayant quelque raison de le changer, ce qu'il 
eût bien fait de nous apprendre , lui a donné le nom de Corymbites 
(An. Soc. ent. t. 5. p. 150). 

Fig. 14. S.-G. TAUPIN. Latr. IV. 454. — T. PLAGIATUS. 
Elater plagiatus. Germar. 
14. a. Son antenne, — Hab. le Brésil. 
Nota. Cet insecte fait partie du G. Cardiorhinus d’Eschscholtz. 


Fig15. S.-G. CAMPYLE. Latr. [V. 456. C. À CORSELET DENTÉ. 
Campylus denticollis. Fab. 


INSECTES. 43 
Planches 

Hab. l'Autriche. 

45, Fig. 16. S.- G. PHYLLOCERE. Latr. 456. — P. À ELYTRES 
JAUNES. 
Phyllocerus flavipennis. Lat. 

Son antenne. — Hab. la Lalmatie. 

Nota. Nous avons inséré quelques observations sur ce genre, 
dans la Revue zoologique, janvier 1838, p. 12 et 13 et nous en avons 
fait connaître une autre espèce, sous le nom de Phyllocerus Spinolæ. 

Pour étudier avec fruit les Élatérides, consultez le mémoire de 
Latreille, inséré dans le t.3 des Annales de la Société entomologique 
de France; la Revue entomologique, t. 3. p. 157 ct t. 4,p. 1 et sui- 
vantes, dans laquelle M. le comte de Castelnau à inséré le tableau de 
la classification des Élatérides par Eschscholtz, lequel était resté inédit 
le travail de cet entomologiste n'ayant paru que par extrait dans 
les archives d’entomologie de Thon. Voyez aussi la Zoologie du voyage 
autour du monde de la Coquille, les coléoptères du Mexique, par 
M. Chevrolat, etc. 


Genre CÉBRION (cegr1o, Oliv. Fab.) 
14. Fig. 1. S.-G. PHYSODACTYLE, Fisch. Lat. R. A. IV. 458. P. 
DE HENNING. 
Physodactylus Henningii. Fisch. 


1.4. Patte antérieure. 1.4. Antenne.—Hab. l'Amérique septentrionale 


Frg. 2. S.-G. CÉBRION, Lat. IV. 458: C. BRUN. 
Cebrio fuseus. Fab. 

Hab. Le cap de Bonne-Espérance. 

Nota. M. Chevrolat, qui prépare une monographie du genre Cebrio, 
nous apprend qu’il a formé avec cette espèce un sous-genre propre, 
sous le nom de Trigonoderus, Ce sous-genre se distingue surtout 
des Cebrio proprement dits, par ses palpes plus courts avec le dernier 


article sécuriforme, et par son corselet triangulaire. 


Antenne du cÉBRION GÉANT. Femelle. 


: 

e. 
= 

©! 


Cebrio gigas. Fab. 
Nota. Cet insecte formait le genre Hammoxre de Latreille, nous 
avons découvert le premier que c'était la femelle du C. géant. 
Li. 4. S.-G. ANELASTES, Kirby. Lat. 4-459. À. DE DRURY- 
Anelastes Drurii. Kirby. 
Son antenne grossie d’après Kirby. 
Nota. Depuis la publication de notre planche, nous avons recu des 


Etats-Unis le véritable Anelastes, et nous avons reconnn que c’est la 


44 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAf. 
Flanches. 


même espèce qui a servi a Latreille, pour établir son genre Sienus 
(Silenus brunneus. Lat. Ann. soc. ent. t.3, p. (49). M. le comte Dejean, 
à qui nous avions communiqué cet insecte avant d’avoir reconnu que 
c'était le genre Anelastes de Kirby, a bien vouln nous en montrer 
plusieurs dans sa belle collection ; cette espèce appartient, suivant lui, 
au genre Agriotes, c’est son Agriotes tardus (Cat. col. p. 108, édi- 
tion 1837). 

M. Chevrolat a recu de PAlgérie une nouvelle espèce qui se rap- 
porte parfaitement à ce genre, et qu'il décrira sous le nom d’Anelastes 


barbarus. 


14. Fig. d. S-G. CALLIRHIPIS. Lat. IV. 459. C. DE cory. 
Callirhipis Goryi. Guer. 


5. a. L’un de ses tarses antérieurs. == Hab, le Brésil. 


Fig. 6. Tête du CALLIRHIPIS DE DEJEAN. 
Callirhipis Dejeanii. Latr. 

6. a. et D. Tarse antérieur. — 6. c. Mâchoire. — Hab. Java. 

Nota. M. Delaporte a donné une monographie de ce genre (Ann. 
soc. ent. de Fr. t. 5, p. 241); il en décrit 14 espèces. Il en à fait 
connaître une 15° (Rev. ent., t. 4, p. 19), et M. Saunder en décri? 
une 16° (Trans. of the ent. soc. Lond.t. 1, p.151). 

A la suite de ce genre M. Delaporte en place un nouveau, sous le nom 
d’Eurhipis, ayant pour type une espèce de Sénégal (Æ. senegalensis, 
Lat.) Il le décrit plus tard sous le nom de Chamærhipis, Lat. dans le 
Buffon de Dumesnil. 

Enfin il adopte le genre Ptocerus de Thumberg , auquel nous avions 


donné, à tort, le nom de Wicrorhipis dans notre Magasin de zoologie. 


Fig. 7. S.-G. RHIPIGÈRE. Lat. IV. 460. R. vrouerre. 


Rhipicera cyanea. Guer. 

8. Antenne de la femelle du R. Cyanea. — Hab. le Brésil intérieur. 

Nota. M. de Castelnau a publié une monographie de ce genre dans 
les Annales de la société entomologique , t. 3. p. 228. Il en décrit six 
espèces. M. Gory, possesseur d’une magnifique collection de Coléop- 
tères, en a une septième espèce dont il nous communique Ja des- 
cription suivante : 

Rlhipicera vetusta. Gory. Brunea ; thorace globoso ; elytris cum 
lineis maculisque rubris. Long. 17 mill. larg. q mill. D’un chà- 
tain foncé ; mandibules brunes et très prononcées; tête très 
rugucuse creusée dans son milieu avec une élévation assez forte, pour 


l'insertion des antennes ; antennes composées de dix-huit articles, en 


Planches. 


14/ Fig. 9. 


INSECTES. 45 


forme d’éventail, le premier gros, renflé, le second très petit, les sui- 
vans en feuillets; corselet globuleux, ponctué, avec une ligne longi- 
tudinale au milieu, et plusieurs parties couvertes d’une pubescence 
blancbâtre, surtout vers les bords latéraux; écusson rond couvert de 
cette pubescence; élytres presque parallèles, acuminées à leur extré- 
mité, et assez fortement rebordées, avec quelques lignes élevées, et 
couvertes de taches foncées produites par une pubescence, Dessous 
du corps et pattes de la couleur générale.—De la Nouvelle-Hollande 
(H. Goryÿ). 

S.-G. PTILODACTYLE. Illig. Lat. IV. 461. P. ELATÉRINE. 


Ptylodactyla elaterina. Ilig. 
Hab. l'Amérique boréale. 
Nota. M. Delaporte décrit 9 espèces nouvelles de ce genre dans la 


Revue entomologique, t. 4. p. 21 et suivantes. 


Fig. 10. S.-G. ELODE. Latr. IV. 462. — E. pazE. 


Elodes pallidus. Fab. Latr 


10. a. Son antenne. — 10. à. Tarse antérieur. — Hab. Paris, 


Fig.11.S.-G. SCYRTES. Lat. IV. 462. S. HÉMISPHÉRIQUE. 


Scyrles hemisphæricus. Fab. 
Sa patte postérieure. — Hab, Paris. 


Fig. 12.S.-G. EUBRIE. Latr. IV. 462. E. Des Marais. 


15. Fig. L. 


Fig. 2. 


Eubria palustris. Gem. 


12. a. Sou antenne. 12. D. Tarse postérieur. — Hab. l’Allemagne. 


GENRE LAMPYRE {camPpymis. Lin.) 


S.-G. L'YCUS. Lat. IV. 464. L. EN ROBE. 


Lycus trabeatus. Guer. Monogr. 


1. a. Sa tête vue de face. — Hab. le Sénégal. 
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé le nom de latissimus sur plu- 
sieurs exemplaires. 


Nous avons lu une monographie de ce genre à la Société entomo- 
logique de France, dans sa séance du 17 août 1832, mais ce travail 
étant trop étendu, n'a pu être publié dans son recueil. Nous en avons 
donné un extrait dans l’entomologie du Voyage autour du monde de 
la corvette la Coquilie, Zool., t. IL. part, 2. p. 71 et suiv.) 


S.-G. DICTYOPTÈRE. Lat. IV. 464. -— D. sANGUIN. 


Dictyoptera sanguinea. Lin. 
Sa tête vue de face. — Hab. Paris. 
Nota. M. Chevrolat nous communique la description suivante d’une 


espèce nouvelle qui n’a encore été trouvée qu’une fois. 


46 


Planches, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


D. Cosnardi. Chevrolat. Statura Ly. minuti; niger; mar- 
ginibus thoracis et elytris angustis, pallide rubrès. Singulo 
coleoptero quadricostato, reticulis transversis (Mas.) 


Longueur 7 millim. et demie, largeur 3. Noir. Téte lisse, ayant 
en dessus une élévation anguleuse qui est déprimée et sillonnée. 
Palpes épais, dernier article pointu. Mandibules rougeâtres, Antennes 
d'un noir terne, les 3° et 4° articles plus gros et plus courts que 
chez le L. Sanguineus, les suivans égaux, allongés. Corselet étroit, re- 
levé sur les côtés et à la base, jaunâtre à tous les bords ; deux côtes 
longitudinales, et une transversale de chaque côté, au milieu, liée à la 
marge, laissant voir par conséquent cinq excavations, dont la dorsale 
est entière, élargie en avant. Ecusson noir, tronqué. Élytres jaunâtres, 
parallèles, arrondies sur l'épaule et l'extrémité : sur chaqne étui quatre 
côtes longitudinales entières , traversées de petitesréticulations droites, 
Corps en dessous, noir; anus, genoux, extrémités des jambes et cro- 
chets rouzeâtres. — Voisin de l’Affinis de Gyllenhaï. 

Il à été trouvé le 15 mai, à Fontainebleau, par mon beau-frère 
M. Alexandre Cosnard qui m’a donné de cette localité un bon nom- 
bre d’espèces rares. (A Chevr.) 


Fig. 5. S.-G. OMALISE. Latr. IV. 465. O. suruRAL. 


Omalisus suturalis. Fab. 


Son antenne. — Hab. Paris. 


Fig. 4. S.-G. DRILE. Lat. IV. 468. — D. sAUNATRE. 


Drilus flavescens. Fab. Femelle. 


4. a. Tarse antériear ; 4. Antenne. 5. Le mâle de grandeur naturelle 
5. a. Lèvre inférieure, mächoires et palpes du mâle, 5. 4. Tarse anté- 
rieur. — 5. c. Labre. 5. d, Mandibule. — Hab. Paris. 

DrRire À cor ROUGE. Drillus ruficollis. Dej. — Hab. la Dalmatie. 


M. Chevrolat en a recu un individu des Basses-Alpes. 


Fig. 7. S.-G. LAMPYRE, Lat. IV. 467. L. SPLENDIDE. 


Lampyris (Photinus. Lap.) splendida. Drury. 


7. a. Son corselet et sa tête vus en avant. 9. 4. Tarse antérieur, 7. €. 
Lèvre inférieure et palpes labiaux. 9. d. Un palpe maxillaire. — Hab. 
le Brésil. 

Nota. Cet insecte a été publié pour la premiere fois, sous le nom 
de L. splendida, par Drury, Ins. t. 111, p. 95, pl. 50, f. 2; l'individu 
qu'il décrit paraît être un mâle à antennes un peu pectinées et à corps 


un peu plus arrondi, le nôtre est une femelle. M. Schonherr (Syn. 


INSECTES. 47 


Planches 

ins. t. 1. 5° part. p. 66. n° 46, a changé son nom en celui de Z. gi- 
gantea, probablement parce que celui de Splendida avait trop d’affinité 
avec le nom de Splendidula, donné à l’une de nos espèces d'Europe. Ce 
léger inconvénient n’existe plus depuis que cet insecte n’est plus du 
genre Lampyre proprement dit, et nous pensons qu’il faut lui rendre 
son ancien nom. M. Chevrolat assure que c’est le L. diaphana de Ger- 
mar (Ins. spec, p. 64, n° 104), et le Photinus Fabrici, de M. Dela- 
porte (Buff. de Dumesnil, Ins. t. 1, p. 268), 

En cherchant à reconnaître cette espèce, nous avons vu dans 
Schonherr ($Syn. ins., t- 1. part. 3., p. 66. n° 47) l’indication d’une es- 
pèce de Lampyre, qu'il nomme £Lampyris rufo-vittata, en citant 
Drury (lus. 151. p.76. tab. 5o f. 3). Nous avons vu cette figure dans 
l’auteur anglais, c’est une Blatte que Drury nomme, dans l'index 
placée en tête du volume, Blatta picta, Elle est très commune dans 
les collections et vient du Brésil, 

M. Delaporte, comte de Castelnau, a publié un essai d’une révision 
du genre Lampyre, dans les Annales de la société entomologique de 
France, t. 2. p. 122 et suiv. Nous en avons décrit quelques espèces 
dans le Voyage de Duperrey. 


15. Fig. 8. S.-G. AMYDETE. Lat. IV. 467. À. À ANTENNES PLUMEUSES. 


Amydetes plumicornis. Germ. 
Son antenne. — Hab. le Brésil. 


Fig. 9. S.-G. CLADOPHORE. Guer. C. À cou ROUGE. 
Cladophorus ruficollis. Guer. 


Sa tête vue de face. — 9 4. Antenne isolée. 9. b. Tarse antérieur. — 
Hab. Offack , terre des Papous. 

Nota. Ce genre, démembré des Lycus,a été publié dans la partie 
zoulogique du voyage de la Coquille, t.2. p. 2. 1°* Div., pag. 52 et 
73. L’espèce que nous avons nommée C. ruficollis est décrite dans ce 


même ouvrage et figurée dans son atlas, pl. IL. fig. 8. 


Fig. 10. S.-G. SILIS. Lat. VI. 470. S. TRICOLORE. 
Silès tricolor. Guer. 


Long. 9 millim. Noir. Antennes jaunes à l'exception des deux pre- 
miers articles ; côtés du corselet d’un jaune orangé assez vif; une 
tache triangulaire blanchâtre au milieu et de chaque éiytre. — Hab. 
le Brésil intérieur, 

Fig. 11. S.-G. MALTINE. Lat. IV. 472. M. À DEUX GOUTTES. 
Mallhinus biguttatus. Fab. OI. 
— Hab. Paris. 


48 


Planches 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


15. Fég. 12. S.-G. TYLOCGERE. Dalmann. T. ANTENNÉ. 


Tylocerus antennatus. Guer. 

Sa tête. 12. a. id. Vue avec les antennes, 12. b. Tarse antérieur. — 
Hab, la nouvelle Guinée. | 

Nota. Lorsque nous avons fait graver notre planche du Voyage au 
tour du monde et celle de l’Iconographie, nous n’avions pas encore 
pu nous procurer l’ouvrage de Dalmann (Analec, Ent.) et, ignorant 
qu’il avait établi le genre Tylocerus, nous avions distingué ce genre 
sous le nom de Cordylocera. Nous avons adopté lenom de Dalmann dans 
le texte du voyage de Duperrey (Zool. t, 11. part. r1. 1°* div. p. 97.) 

On trouvera la description d’un Telephorus axillaris du Brésil, dans 
les Mém. de la soc. Impér. des naturatistes de Moscou (t. 6, p. 254, n° r. 
pl. xxx, f. 1.4.0.) M. Hentz a publié (Trans. de la soc. de Philad. 
t. 111. nouv. série) des remarques sur les mâchoires d’une espèce de 
ce genre, lesquelles sont d’une longueur démesurée. Il en à fait un 
genre propre, sous le nom de cHAuztoGNATEE, dont l’espèce type est 
le Chauliognathus pensylvanicus de Degéer. Enfin M. Blanchard et quel- 


ques autres ont étudié les métamorphoses de plusieurs espèces de 
notre pays (Voy. Mag. de z0ol. 1836). 


GENRE MELYRE. (Melyris, Fab) 


16. Fig. 1. S.-G. MALACHIE. Latr. VI. 472. M. GRACIEUX. 


Malachius venustus. De Jousselin. 

1. 4. Son antenne. 1. #. Mâchoire. r. c. Lèvre inférieure. 

Nota. Cette espèce, que nous avons d’abord rapportée au M. rufi- 
collis de Fabricius, est bien nouvelle; nous lui laissons le nom que lui a 
assigné M. le comte de Jousselin. Cet insecte est long de quaire mil- 
limètres; sa tête est noire; les antennes sont noires avec les quatre pre- 
miers articles fauves; le corselet est fauve; les élytres sont d’un vert 
foncé avec une tache fauve à l'extrémité, qui occupe au moins le tiers 
de leur longueur. Le dessous est noir avec un peu de fauve à la base 
de l’abdomen; les cuisses sont noires avec les jambes et les tarses fau- 
ves. Cet insecte se trouve dans le midi de la France. M. Chevrolat en a 
trouvé un près de Saumur, sur le bord d’un étang. Ce Malachius dif- 
fère du ruficollis. Fab. Oliv., parce que celui-ci a des élytres noires 


avec une très petite portion de l'extrémité rougeûtre. 


Fig. 2. S.-G. DASYTE, Lat. IV. 473. D. À TROIS FASCIES. 


Dasytes trifasciatus. Guer. 


2, a, Son antenne, 2. b. Un tarse postérieur. 2. €. Crochets des tarses. 
—Hab. le Chili. 


Planches. 


INSECTES. 49 


Nota. Cet insecte est nouveau; nous allons donner briévement sa 
description, ainsi que celle d’une autre espèce très voisine. 

D. (Astylus, Lap.) trifasciatus, Guer. D'un noir vert, très velu. Ely- 
tres d’un rouge de brique, couvertes de cavités larges, circonscrites 
par des élévations très saillantes, ces cavités à-peu-près rangées 
en lignes longitudinales; suture et troïs bandes transverses d’un 
noir verdâtre. 

D. (Astylus) Gayi. Guer. D'un noir vert, très velu. Elytres d’un 
rouge de brique, couvertes de gros points enfoncés, irrégulièrement 
placés et n'étant pas limités par des élévatious saillantes et nettement 
marquées. Suture et trois bandes d’un noir verditre. 

On voit que ces deux espèces ne diffèrent réellement que par la 
ponctuation des élytres ; cette différence est extrémement tranchée et 
ne permet aucun doute sur leur distinction. Chez toutes les deux, les 
individus que nous considérons comme les mâles, ont l’abdomen ter. 
miné par une pince écaileuse très remarquable et les élytres n’ont 
que deux faibles traces de côtes élevées ; tandis que dans les femelles 
l'abdomen se termine par un simple article arrondi, Les deux côtes 
des élytres sont très élevés, avec l’angle huméral saillant et plus dé- 
veloppé que dans l’autre sexe. 

M. Brullé a décrit et figuré dans l’histoire des insectes des suites à 
Buffon du libraire Pillot (t. 6, p. 161. pl. 9. f. 5. 4.) une superbe 
espèce, sous le nom de Dasyte à tunique, qui a été récemment en- 
voyée de le Colombie. 

M. Delaporte, dans la Revue entomologique de Silbermann (t. 4. 
p. Sr et suiv.) divise le genre Dasyte en plusieurs sous-genres, parmi 
lesquels il fait entrer les Melyris et les Zygia. 

Enfin, nous avons vu dans la riche collection de M. Chevrolat, nn in- 
secte voisin des Dasytes, et dont cet entomologiste nous communique 
la description suivante : « M. Gay, voyageur français, qui explore en ce 
moment (1838) les diverses provinces du Chili, m’a donné, de son pre- 
mier voyage en ce pays, un insecte voisin des Dasytes, avec lequel je 
fais aujourd’hui un nouveau genre, que j'établirai sous le nom d’Epie 
CLINE du mot grec Epiclines (ertxAwn<), qui est en pente; parce que 
la tête s'incline du front en avant. Voici les caractères que j'assigne à 
ce genre : Labre transversal, un peu échancré en avant; mandibules 
arquées, terminées en pointe ; mâchoires terminées par un lobe très 
allongé, cilié, arrondi au bout; palpes maxillaires, filiformes, avec le 
dernier article le plus loug, cylindrique; lèvre inférieure assez élargie, 


ciliée; palpes labiaux terminés par un grand article fortement sécuri- 


INSECTES. 23 


50 


Pianebes. 


Fig. 3. 


Fig. 4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


forme; antennes de onze articles, le premier un peu plus épais, le se- 
cond le plus court de tous, les suivans plus longs, cylindriques et un 
peu obconiques, égaux en longueur jusqu’au neuvième, qui est beau- 
coup plus épais, un peu plus long, ainsi que les dixième et onzième; ce 
dernier encore un peu plus long, arrondi au bout; tarses allongés, 
ayant quatre lamelles en dessous; corps allongé, étroit. 

Epiclines Guayi, niger, conferte et rugose punctatus, pilis erectis ni- 
gris, vestitus; antennis ferrugineis; basi thoracis, apiceque suluræ cCi- 
nereis; in elytris basi quatuvr lineolis obliquis albis, fere decussatis. 
Loug. 7 mill., lat. 2 172. 

Noir, à ponctuation serrée, profonde et réticulée, couvert de poils 
noirs assez longs, ces poils étant gris et fins sur la base du corselet 
et à l’extrémité de la suture; élytres avec quatre petites lignes non 
réunies, transverses, obliques, d’un blanc jaunâtre, disposées en X; les 
deux antérieures près de la base, et les inférieurs placées vers le mi- 
lieu; antennes ferrugineuses, les trois derniers articles plus pâles. 
(A. Chevr.) 

SG. ZYGIE. Lat. IV. 474. 7%. oBLONGUE. 
Zygia oblonga. Fab. 

3. a. Antenne du mâle. 5. 2. Id. de la femelle. 3. ce. Tête vue de face. 
3. d. Crochets des tarses, ils sont tous les deux bifides, mais dans la 
figure l’un est vu en dessus , ce qui cache la dent du dessous. — Hab. 
la France méridionale, l'Espagne , le Levant et jusqu’à l'Egypte. 

Nota. M. Chevrolat nous communique la description suivante d’une 
seconde espèce de Zygie. 

Zygia versciolor. Chevr. Sapra cœrulea, rubra infré, pectore æneo, 
ore, clava antennarum. unguiculisque, nigris. Long. 8 172, lat. 4 mill. 

Bleu en dessus, rouge en dessous avec la poitrine d’un vert métal- 
lique brillant; tête ponctuée; antennes (les cinq derniers articles noi- 
râtres) et lèvres rouges; corselet avec des points peu distincts, cre- 
vassé, tres arrondi en dessus, ligne dorsale étroite, carène latérale et 
bords élevés; élytres ayant trois côtes noirâtres, couvertes de poiats 
nets, réticulés.—Du Mont-Liban. (A. Chevr.) 

S.-G. MELYRE. Lat. IV. 47. M. verr. 
Melyrès viridis. Fab. 

Son antenne. 5. Ant. du M. abdominalis. Fab. — Hab. l’un au cap 
de Bonne-Espérance, l’autre aux Indes orientales, 

Nota. Aucun bon caractère n'existe pour distinguerles Zygies des Me- 
Iyres. Les antennes sont absolument les mêmes, et quant à ce caractère 


du corselet plus convexe dans les Zygies, que Latrcille emploie dans Île 


INSECTES. ; 


or 
— 


Planches. 
Règne animal . il ne peut servir qu'à distinguer la Zygra oblonga du 
Melyris wiridis. Mais les autres Melyres ont le corselet de plus en plus 
convexe, et il y en a qui l’ont même plus bombé que celui de la Zygia 
oblonga. 
Fig. 6. S.-G. PÉ LÉCOPHORE. Lat. IV. 475. P. A LIGNES NOIRES. 
Pelecophora nigrolineata. Guer. 

6. a. Mâchoire et son palpe. 6. . Tête vue en dessous. 6. c. Tarse 
antérieur, 6. d. Tarse postérieur. — Hab. l’île Maurice. 

Nota. Cet insecte est nouveau, la tête est noire, ponctuée, pubes- 
cente, avec les antennes fauves , ayant les articles de l’extrémité bruns 
dans quelques variétés. Le labre et les palpes sont fau7es. Le corselet 
est fauve en dessus avec le milieu noirâtre dans quelques individus, 
ponctué, couvert d’un duvet jaure à reflet, avec des poils plus longs 
et noirs; son dessous est noir. Les ciytres sont fauves, ponctuées 
couvertes d’un duvet jaune qui leur donne des reflets soyeux dorés; 
elles ont chacune la suture et deux lignes longitudinales d’un noir 
vif; les deux lignes extérieures se terminent, en se réunissant, un 
peu avant l'extrémité postérieure. Le dessous est noir avec les pattes 
fauves. Nous avons recu cette espèce de notre savant ami M. Jullien 
Desjardins. 

GENRE CLAIRON. (ccerus. Lin.) 
Fig. 7. S.-G. CYLIDRE. Lat.IV. 476. c. DE BUQUET. 
Cylidrus Buquetii. Guer. 

7. a. Sa tête avec un antenne. 7. b. Tarse postérieur. 5. c. Ses éru- 
“hets vus en dessus. — Hab. le Sénégal, 

Nota. Cette espèce est décrite dans la Revue entomologique, t. 4., 

p- 56. 


Fig. 8. S.-G. TILLOIDEA. Lap. IV. 476. T. PUBESCENTE. 


Tilloidea pubescens. Laporte. 

8. a. Son antenne. — Hab. le Sénégal. 
Nota. Ce genre est démembré des Tillus, et a été établi par M. De- 
laporte (Ann. soc. ent, t. 1, p. 308) qui y rapportait le Fillus unifascua- 
tus de Fab., et une autre espèce nouvelle. Depuis (Revue ent. t. 1v, p. 
37) il a décrit une troisième espèce, sous le nom que nous adoptons 
parce que nous avens reconnu que, dans plusieurs exemplaires de no- 
tre planche, le corselet de cet insecte n’a pas été colorié en rouge, ce 
qui à pu empêcher M. Delaporte de reconnaître notre espèce. 

On à oublié de graver 9 &. et 9, D. sur quelques exemplaires de nos 
plauches, pour indiquer la bouche du tllus unifasciatus. Ces deux 


détails sent placés au-dessous des fig. 6 et o, au milieu de Ja planche 


52 


Plavehes 


Fig. 9. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏI. 


M. G R. Gray (Kingd. anim.) a établi un genre voisin sous le noms 
de Cymatodera. Le type de ce genre est le Cymatodera Hopei. M. Che- 
vrolat en possède trois autres espèces, aussi du Mexique, dont l’une, 


le C. cylindricollis. Chevr., est décrite (col. mex. fase. 1). 


Tilloidea unifasciata. Fab. (Détails). 
Son antenne grossie. 9. a. Mächoire. 9. à. Lèvre inférieure.—Hab. 


Paris. 


Fig. 10. S.-G. PRIOCERE. Kirb. Lat. IV. 497. P. VARIÉE. 


Fig. 11 


Fry. 12 


Priocera variegata. Kirby. 
10. L’un des palpes labiaux. 10. a. Palpe maxillaire. 10. B. Tarse 


antérieur vu en dessous. — Hab. le Brésil. 


.- S-G. AXINE. Kirb.-Lat. IV. 477. À. ANALE. 
Axina analis. Kirb. 
11. Un palpe maxillaire. 11. b. L'un des palpes labiaux. 11. a. Tarse 


aniérieur. — Hab. le Brésil. 


S.-G. EURYPE. Kirb. Lat. {V. 479. E. ROUGEATRE. 
Eurypus rubens. Kirby. 
12. Labre. 12. a. Palpe maxillaire. 12. 0. Un des palpes labiaux 


12. c. Tarse antérieur. — Hab. le Brésil. 


Nota. À la suite des genres chez lesquels les 5 articles de tous les 
tarses sont très apparens, il faut placer un joli insecte, qu’on de- 
vrait plutôt rapprocher des Necrobia, si l’on ne tenait pas compte de 
l’organisation de 5es tarses et si l’on prenait pour principal carac- 
tère la forme de ses antennes. Nous donnons à ee genre le nom de 
Xylotretus, et nous le caractérisons ainsi : Tarses offrant cinq ar- 
ticles bien distincts, les second , troisième et quatrième article, mu- 
nis en dessous d’une petite lame membraneuse. Labre saillant, un 
peu échaneré au milieu; mandibules avancées, fortes, bidentées au 
bout. Mächoires allongées, avec le lobe externe droit, plus long que 
le palpe, eilié et linéaire : palpes maxillaires terminés par un article 
allongé, cylindrique, tronqué. Les labiaux fortement sécuriformes , 
antennes composées d'articles courts et cylindriques ou un peu ob- 
coniques , avec les trois derniers plus épais et formant une massuc 
semblable à ceile de la Necrobia violacea. Corps moins épais et un peu 
aplati.—Type Xylotretus viridis. Guer. Long 8 mill. large 2 192 mill., 
entièrement d’un beau vert très brillant avec les antennes noires. 
Tête, corselet et élytres rugueux, couverts de poils noirs assez longs 


et raides. Hab. la Nouvelle-Hollande. 


INSECTES. D 
Planches. 


Fig. 13.S.-G. THANASIME. Lat. IV. 478. T. BomBycix. 


Thanasimus bombycinus. Chevr. (Col. du Mex.) 

Hab. le Mexique. 

ig. 14. Thanasimus formicarius. Fab. (Détails.) 

14. Lèvre inférieure. 14 a. Mâchoire. 14. d. Antenne. 14. c. Tarse 
antérieur. — Hab. Paris. 

Nota. C’est avec raison que Latreille a donné un nom particulier à 
ce genre, auquel Fabricius avait donné celui de Clerus, que Geoffroy 
a employé le premier pour désigner un autre genre, auquel Fabricius 
a donné tardivement le nom de Trichodes, qui ne peut être adopté. 

M. Alex. Lefebvre a fait connaître les Métamorphoses d’une espèce 
nouvelle de ce genre (Clerus Buquet, Lef.) dans le 4° vol. des Annales 
de la société entomologique de France. On assure que M. West- 


wood en forme, avec raison, un genre particulier. 


Fig.15. S.-G. OPILE. Lat. IV. 478.0. 4 UNE BANDE. 
Opilo univittatus. Rossi. 

Son tarse antérieur, — Hab. l’Italie , le midi de la France et Paris 
Nous en avons trouvé un, le ro août, dans notre appartement. 

Nota. Les antennes de l’Opilo mollis, Fab. sont composées d’articles 
généralement allongés, toujours plus longs que larges, au moins 
ceux du milieu, et s’élargissant insensiblement, à partir du neuvième; 
le dernier article est à peine plus long que celui qui le précede 
tronqué au bout. 

Nous avons sous les yeux deux insectes qui, avec les quatre palpes 
en hache des Opilo, ont le port des Thanasimes (l’un d’eux est même 
rangé dans ce genre (Clerus) par M. Dejean). Les antennes sont com- 
posées d'articles courts, s’épaississant insensiblement, et terminées 
par un article beaucoup plus long ; ces deux insectes ne peuvent en- 
trer dans aucune des coupes connues : nous en formons deux genres 
dont suivent les caractères : 

G. Trogodendron. Guer. — Tarses n’offrant que quatre articles dis- 
tincts, très larges, tous bilobés et garnies d’une large membrane , 
à l'exception du dernier. Antennes à peine de la longueur de Ja tête et 
du corselet, insérées devant les yeux; le premier article assez épais, 
deux fois plus long que large, le second de moitié plus court, ar- 
rondi et rétréci à la base; le troisième ur peu plus loug, élargi au 
bout, les suivans plus courts que celui-ci, allant en s’élargissant 
jusqu’au huitième; les neuvième et dixième un peu plus larges et un 
peu dilatés en dedans, et le dernier aussi large et de la longueur des 


deux précédentes, tronqué au bout et un peu dilaté en dedans «t à 


54 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 

Planches. 
l'extrémité. Les quatre palpes sont fortement sécuriformes. Corps cy- 
lindrique, corselet très bombé.— Type du genre Clerus (Fab Dej.) 
fasciculatus, Schreibers. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 

G. Phloiocopus. Guer. — Tarses n’offrant que quatre articles, dis- 
tincts, peu larges, garnis d'une membrane, avec les deuxième et 
troisième articles bilobés. Antennes aussi longues que la tète et le 
corselet, insérées devant les yeux; le premier article plus épais, à 
peine deux fois aussi long que large, les second , troisième et qua- 
trième un peu moins longs, plus étroits, obconiques, et égaux entre 
eux ; le cinquième et les trois suivans , de même forme, mais allant en 
se raccourcissant, les neuvième et dixième un peu plus larges, un 
peu dilatés en dedans, et enfin le dernier un peu plus étroit à sa base, 
d’une longueur égale aux sept articles qui le précèdent, un peu élargi 
vers le bout , courbé en dedans et terminé en pointe arrondie. Les 
quatre palpes fortement sécuriformes , corps cylindrique et assez al- 
longé; corselet très bomhé. — Type du genre P. tricolor, Gucr. 
Long. 13 millim., larg. 3 millim. et demi, cylindrique, noir, poi- 
trine et moitié antérieure des élytres d’un ronge brurâtre; une tache 
transverse jaune près de leur tiers postérieur; cette tache n’attei- 
gnant pas la suture. Tête et corselet presque lisses, velus. Elytres 
ayant de gros points enfoncés, rangés presque en stries et plus forts 
vers la base, — Du Sénégal (on nous assure que c’est le Clerus Lelieurti 


du catalogue de M. Dejean). 


Fig. 16. S.-G. CLAIRON. Geoff. Lat. IV. 458. C. »'OLivier. 
Clerus Olivieri. Chevr. 

D'un beau bleu foncé presque noir, avec la base des palpes et des 
antennes rougeâtres. Elytres rouges fortement ponctuées, avec une 
tache arrondie au tiers antérieur, une bande au tiers postérieur et 
l'extrémité noires. Abdomen rouge brun, lisse et luisant; cuisses pos- 
térieures renflées dans le inâle. — Rapporté d'Orient par Olivier, 
collection de M. Chevrolat. 

Fig. 15. Clerus Alvearius. Fab. 
Tête vue en dessous. 17 a. Antenne. 17. 4. Tarse postérieur, 17. 


Hab. Paris. 


c. Tarse autérieur. 


Fig. 18. S.-G. NECROBIA. Lat. IV. 479. C. viorerre. 


Necrobia violacea. Fab. 


18. a. Palpe maxillaire. — 18.2. Antenne. — Hab. Paris. 


Fig. 19. Necrobra ruficollis. Fab. 


Sa mâchoire avec le palpe. 19. 4. Antenne. — Hab. Paris. 


INSECTES. 55 


Planches. 


5 Fig. 20. ENOPLIE. Lat. IV. 480. E. À ÉLYTES VERTES. 
Enoplium viridipenne. Kirby. 

20. a, Sa tète vue en dessous. 20. à. Antenne. 20, c. Tarse anté- 
rieur. -— Hab. le Brésil. 

Nota. Nous possédons une espèce du même pays, qui est presque de 
la même taille, mais d’une couleur toute différente, nous lui avons 
donné le nom d’Enoplium amænum. Son corps est long de 11 mill. 
noir, velu. La tête est aplatie en avant, elle a, sur le vertex, une 
houppe de poils noirs. Les antennes sont noires avec les deux pre- 
miers articles et l’extrémité du dernier fauves. Le corselet est couvert 
de chaque côté d’un duvet gris très serré, et il a au milieu, en avant 
eten arrière, une houppe de poils noirs. Les élytres sont fortement 
ponctuées jusqu’au milieu, variées de noir et de fauve, avec des petites 
houppes de poils noirs; elles sont lisses ensuite, couvertes jusque près 
du bout d’un duvet blanchâtre et trés serré, leur extrémité est fauve 
etoffre une grande tache d’un noir bleu, leur angle huméral est très 
lisse, luisant et de la même couleur. Les pattes sont noires avec 
la base, l'extrémité’ des cuisses et le dernier article des tarses fauves. 
— De l’intérieur!du Brésil. Ë 

L’Enoplium que M. Ledoux a nommé £. dulce, et qui a été trouve 
dans la forêt de Fontainebleau, est décrit par Fabricius sous le nom de 
Tillus W'eberi. est probable que c’est encore la même espèce qu'il a 
décrite sous le nom de Corynetes sanguinicollis, laquelle est figurée dans 
Schæffer, tab. cexx, fig. 1v. a. b. Le Platynoptera lyciformis de M. Cle- 
vrolat (Revue ent. t. 2, n. 18, pl. 30), vient se placer près du genre 
Enoplium; 11 en est de même de son Brachymorphus vestitus (Col. du 
Mex. fasc. 7. 150) 

M. Delaporte , comte de Castelnau, a publiée un travail sur la tribu 
des Claironides, dans la Revue entomologique (t. 4. p.33 et suivantes) 
Ce travail nous paraît traité comme son mémoire sur les Eucnemides, 
et il faudrait, pour reconnaître ses genres nouveaux et les espèces 
qu'il décrit, voir les individus qui ont servi à ses descriptions, dans 
les coilections de MM. Buquet et Gory ; l’auteur a même oublié d’in- 


diquer la localité de plusieurs de ses espèces nouvelles. 


GENRE PTINE. (priNus. Lin.) 
Fig. 1. S.-G. PTINE. Lat. IV. 48r. P. D'ITALIE. 
Ptinus Ilalicus. Chev. 


Nota. Cet insecte est fort rare, M. Comolli, dans sa brochure inti- 


tulée De coleopteris novis ac rancribus minusve cognitis provinciæ nnvo- 


56 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAI. 
Planches 
comi , l'a mentionné à la page 18, sous le nom que M. Chevrolat lui a 


imposé. Voici la description qu’en a fait ce dernier entomologiste. 

Fuscus, capite sulcato , cinereo, thorace gibbo, basi constricto, anticè 
canliculato, elytris punctato-striatis, cinereis, fascia media irregulari fusca, 
extus amplata. Longueur à millim. largeur 2 172. 3. 

Antennes de la longueur du corps, avec les pattes et le corps en 
dessous, fauves. Corselet arrondi, antérieurement élevé , sillonné de- 
puis le sommet jusqu’au milieu, rétréci à la base. Élytres à stries ponc- 
tuées (points assez serrés et de forme carrée), couvertes d’une pubes- 
cence cendrée, ayant au-delà du milieu une bande fauve inégale, 
élargie sur la marge. La femelle m’est inconnue. Il m'a été envoyé 


de Pavie par M. le professeur Gené (Chevr.) 


25. Fig. 2. S.-G. PTILIN. Lat. IV. 483. P. PECTINICORNE. 
Ptilinus pectinicornis. Oliv. Fab. 
2. a. Antenne du mâle. — 2.4. Antenne de la femelle. — Hab. Paris 
Nota. C'est par une erreur de gravure que l’on trouve le nom de 


Serraticornis sur plusieurs de nos pianches. 


Fig. 5. S.-G. XYLÉTINE. Lat. IV. 483. X. PALE. 
Xyletinus pallens. Germ. 


35. a. Sa tête vue en dessous. — Hab. dans la Tauride. 
3. b. Antenne du Xyletinus pectinatus. Fab. 3. c. Sa mandibule 
3. d, Sa mâchoire. 3. e. Lèvre inférieure. — Hab. l'Allemagne. 
Fig. 4. S.-G. OCHINE. Ziegl. Latr. IV. 483. O. sANGUINICOLLE. 
Ochina sanguinicollis. Ziegl. 
Hab. l'Autriche et le centre de la France. 


Fig. 5. S.-G. DORCATOME. Lat. IV. 383. D. roux. 


Dorcatoma rubens. Sturm. Schon. 
5. a. Son antenne.— Hab, l'Allemagne , la Suède et se trouve aussi 
à Fontainebleau dans les vieux troncs de chênes. 
Fig. 6. S.-G. GIBBIE. Latr. IV. 482. G. scorzas. 
Gibbium scotias. Fab. 
6. a. Labre. 6. 4 Mandibule. 6. c. Mächoire. 6. d. Antenne. — 
Hab. Paris. 
Fig. 7. S.-G. VRILLETTE. Lat. IV. 483. V. OPINIATRE. 


Anobium pertinax. Lan. 
Son antenne. 7. a. Labre. 7. b. Mandibule. 5. c. Mâchoire. 7. d 
Lèvre inférieure. 7. e. Tarse antérieur. 


Nota. M. Chevrolat a publié, dans le Magasin de zoologie, 1832, 


INSECTES. 57 
Pianches. 
cL 1x, pl. 3. un nouveau genre voisin de celui-ci, et qu'il a nommé 
Dryophilus. I] a reconnu depuis, par des femelles qui lui ont été adres- 
sées de Suède par M. Schonherr, que son D. anobioides n’était autre 
que l’Ancbium pusillum de Ghl. M. Aubé a recu de Marseille un nou- 


veau Dryophilus que M. Solier trouve sur le grenadier. 


GENRE LYMEXYLON. (LymExvLon. Fab.) 
Fig. 8. S.-G. ATRACTOCÈRE. Lat. IV. 485. A. Du BRÉSIL. 
Atractocerus Brasiliensis. Lepell. et Serv. 
Hab. le Brésil. 
Nota. C’est par erreur que nous avons donné un nouveau nom à 
eette espèce; M. Perty est tombé dans la même faute en le nommant 
A. Dipterum ({ns. Bras, p. 25. pl. v. fig. 15). — M. Delaporte en x 


fait connaître trois autres espèces dans la Revue entomologique de 
M. Silbermann. 


Fig. 9. S.-G. HYLECOETE. Lait. IV. 486. H. pe rava. 


Hylecætus Javanicus. Chev. 
9. a. Son antenne, — Hab. Java. 
Nota. Cette espèce est très voisine de VX. dermestoides. Voici la 
description que M. Chevrolat en a faite : 
Fuscus. Capite cbscuro, oculi connexi, nigrt, antennis et palpis pallide 
brunneis. Thorace elongato sericeo, sub latiore lateribus anticis. Scutelle 
truncato sericeo, elytris sub-nitidis, confertim et subilissimè punctatis, cos- 


tis tribus tenuibus, corpore subtus nitidiore et pallidiore. — Long. 2x 
millim., lat, 4, à 
Tête et corselet bruns, pubescens. Antennes et palpes d’un fauve un 
peu obseur. Élytres luisantes, un peu anguleuses près du sommet de 
la suture, couvertes d’une ponctuation très serrée, peu perceptible; 
trois petites côtes sur chaque étui. Le corps et les pattes : d’un 
fauve pâle, luisant, chaque tarse de la longueur de la cuisse et de 1» 
jambe réunies. 


Fig. 10. S.-G. LYMEXYLON. Lat. IV. 486. L. NAvAL. 


Lymexylon navale. Fab. 
10. a. Antenne du mâle, 10. /. Id. de la femelle. 10. 4. Labre. 10. c. 
Mandibule du mâle. 10. g. Id. de la femelle. ro. 4. Mächoire du mâle. 


10. À. Id. de la femelle, 10. e. Lèvre inférieure du mâle. 10, £. Id. de 
la femelle. — Hab. Paris, 


Fig. 11. S.-G. CUPES. Lat. IV. 487. C. À TÈTE JAUNE. 
Cupes capitata. Fab. 


11. a. Son tarse antérieur, — Hab, l'Amérique du nord. 


INSECTES, 24 


58 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL,, 
Plauches, 
Nota. Nous avons vu dans la collection de M. Chevrolat, une belle 


espèce nouvelle , dont il nous donne la description suivante: 


Cupes mucida. Chevr. 


Grisea. Capite, antennis basi, thorace, linea media excepta, leucophæis ; 

in elytris, lineis longitudinalibus brevibus atris. Long. :9 mill. sur 4 371. 

D'un gris cendré. Tête, les deux premiers articles des antennes, et 

le corselét d’un blanc sale; sur la tête, deux tubercules entre les yeux. 
Le corselet à une carêne dorsale brunâtre, qui est déprimée de chaque 
côté au milieu; les angles antérieurs ont une dent; yeux noirs. 

Ecusson petit, arrondi, cendré, élytres d’un gris cendré, ayant des 
côtes et des sillons peu marqués, de petites nervures transverses 
dans ceux-ci, quelques lignes longitudinales, courtes, noirâtres. Corps 


en dessous cendré, anus noirâtre.— Des Philippines. (A. Chev.) 


Fig. 12. S.-G. RHYSODE. Lat. IV. 487.R. À côTEs. 
Rhysodes cestatus. Chevr. 


12, a. Mandibule du Rhysodes exaratus, Dalm. 12. b. Sa mâchoire. 
12. ce. Sa lèvre inférieure. —Hab. l’Europe. 
Voici la description de cet insecte et d’un autre espèce voisine 


données par M. Chevrolat. 


Rhyzodes costatus. Chevr. 


Claber, impunctatus, niver. Capite elongato, tricostato, antennis per- 
folatis. Thorace quadri-costato quinque sulcis. Elytris quadri-costatis 
et sulcatis tibiis anticis apice furcatis. Long. 7. mill., lat. 1. 

Lisse. Tête allongée, cendrée à l’extrémité, trois côtes longitu- 
dinales. Antennes a articles un peu transverses, le dernier terminé 
en pointe obtuse; col très distinct et étroit. Corselet allongé , ayant 
quatre côtes et cinq sillons, le dorsal plus profond. Élytres avec 
la côte submarginale, qui est élevée, arrondie à l’extrémité, la su- 
turale droite, base saillante anguleuse sur le dehors de l'épaule. 
Pattes courtes, cuisses trapues , jambes moins fortes, tarses courts 
diminuant de grosseur du commencement à la fin, crochets très petits. 


— Hab. Rio-janeiro. 
Rhyzodes planus. Chevr. 


Impunctatus, niger. Capite sulco antce furcato. Thorace medio pro- 
funde sulcato, basi bifoveato, lateribus marginato. Elytris octo suleis, 
ante apicem valde depressis, corpore subtus nitido, pocula anali, pe- 


7. m. 7 172. latfo. 3. 


dibus atro-piceis. Long. 


INSECTES, 59 


Planches, 
Aplati en dessus. Tête tronquée au sommet , profondément sillon- 
née, avec une élévation en avant. Antennes noires perfolites. Cor- 
selet allongé, un peu ovalaire, sillon dorsal profond, régulier, 
marginal petit, deux dépressions basales enfoncées. Elyÿtres ayant 
: la longueur de la tête et du corselet réunis, quatre sillons sur cha- 
que étui, une forte dépression sur la suture, avant l’extrémité. 

Il faisait partie de l’uu des envois de Coléoptères dela Pointe-a-Pitre, 
qui m'ont été adressés par M. Ferd. L’herminier , docteur-médecin et 
savant Ornithologiste. (Chevr.) 

Nota. M. de Castelnau a donné quelques observations sur ce genre 
et a discuté celles de M. Westwood, dans la Revue entomologique 
t. 4. p. 56. 


QUATRIEME FAMILLE. — LES CLAFICORNES. 


GENRE MASTIGE (masricus. Hoff.) 
17. Fig. 1. S.-G. MASTIGE. Lat. IV. 489. M. run. 
Mastiqus fuscus. Klug. 
1. a. Son antenne grossie, — Hab. le cap de Bonne-Fsperance. 
Fig. 2. S.-G. SCYDMÈNE. Lat. IV. 498. S. DE HEUwWIC. 
Scydmoœnus Helwigii. Fab. Lat. (Var.) 
Hab. les environs de Paris. M. Chevrolat l’a trouvé dans le tronc 
d'un vieux chéne, dans une fourmilière de la petite espéee rousse. 
Fig. 3. Scydmacnus hirticollis. Kunze. 
Son antenne grossie. 3. a, Labre. 3. 4. Mandibule, 5. ec. Mächoire. 
3. d. Lèvre inférieure et palpes labiaux, — Hab, l'Autriche. 
Nota. Voir la Monographie de ce genre publiée par M. Kuuze. 
GENRE ESCARBOT (risrer. Lin.) 
Fig. 4. S-G. HOLOLEPTE. Lat. IV. 492. H. À QUATRE DENTS. 
Hololepta quadridentata. Fabr. 
Hab. Cayenne. 
Fig. 5. S.-G. ESCARBOT. Lat. IV. 495. E. À GRANDES MANDI- 
BULES. 
Hister mandibutaris. Chevr. 
Nota. Cet insecte paraît nouveau; ilestiong de 12 mill., noir, peu lui- 
sant. Sa tête est lisse, transversale, avec le chaperon avancé et le labre 
très saillant,un peu élargi d’abord et rétréci ensuite;arrondi au bout.Les 


tuandibules sont très grandes, inégales, courbées, la gauche est plus lon- 


60 ICONOGRAPHIE DY RÉGNE ANIMAL. 


Planciws, 
gue, elle porte, en dedans et vers son extrémité, une forte dent 
tronquée et un peu échancrée au milieu, la gauche est plus épaisse 
avec une dent simple et pointue vers l'extrémité et en dedans. 
Le corselet est grand, lisse, avec une strie profonde de chaque côté 
et assez près du bord, qui s'étend un peu en avant et derrière la tête, 
mais qui est interrompue au miliew, Les élytres ont une petite saillie 
près de Pangle Huméral ; elles sont lisses et elles offrent chacune six 
stries ainsi disposées : Ja première près du bord externe, commence 
près de l’extrémité postérieure et se termine un peu au-delà du 
milieu, avant la protubérance humérale; les trois suivantes occupent 
toute la longueur de l’élytre, la cinquième est un peu moins longue 
et la sixième, partant toujours du bord inférieur atteint le tiers de la 
longueur. Les deux segmens de l’abdomen laissés à découvert sont 
garnis de points enfoncés assez serrés. Le dessous est lisse au mi- 
lieu avee les eôtés de tout le thorax fortement ponctués. Les pattes 
sont comprimées avee les jambes antérieures armées de trois fortes 
dents. — De la Chine. Collection de M. Chevrolat. 
Fig. 6. Hister quadrimaculatus. L. Fab. 
Son antenne. 6. a. Labre 6. &. Mandibule, 6. e. Màchoire. 6. Z. Lèvre, 
inférieure et ses palpes. — Hab. la Franee. 
Nota. Voir l'excellent travail que M. Erischson a inséré dansle Jakr- 
dücher der Insectenkunde de Klug, pag. 83, Berlin, 1834. M. Silbermane 
en a donné un extrait étendu dans la Revue entomologique, t.3.p. 18: 
2210. 
GENRE BOUCLIER (sirrH4. Lin.) 
Fig. 7. S.-G. SPHERITE. Lat. IV. 495. S. GLABRE. 


Sphœrites glabratus. Fab. 


7. & Son antenne. — Hab. la Suède et la Laponie. 


Fig. 8. S.-G. NÉCROPHORE. Lat. IV. 496. N. MARITIME. 
Neerophorus maritimus. Eschsch. (manuscrit.} 

Hab, l’île Sitcha, dans l’Amérique boréale russe. 

Nota. Cet insecte n’a jamais été décrit, Eschscholtz ayant été enleve 
à la seience avant d’avoir pu terminer ses publications sur son voyage 
autour du monde. Ce Nécrophore est long de 17 à 20 millimètres, noir 
luisant. Les antennes ont les trois derniers articles ferrugineux. Le 
corseletoffre au milieu un sillon longitudinal, traversé au tiers anté- 
rieur par un autre sillon plus profond, sinueux et courbé en arrière 
de chaque côté. Les élytres sont finement ponctuées , avec deux ou 


trois faibles traces de stries ; leur bord externe est d’un rouge ferru- 


INSECTES 61 
Planches. 

gineux,et l’on voit près de l’extrémité une bande sinueuse de la mème 
couleur, qui ne va pas tout-à-fait jusqu'a la suture. Vers le tiers an- 
térieur il y a une autre bande ferrugineuse, dentée des deux côtés, 
plus large, surtout à sa naissance à partir de la bordure externe, et qui 
approche beaucoup plus de la suture, sans la toucher. Chez quelques 
variétés, cette bande disparaît en partie et ne laisse voir en dessus 
qu’une tache arrondie. Le dessous du corps est noir avec le méta- 
thorax, derrière les pattes intermédiaires, couvert de poils jaunes 

très serrés. 

Fig. 9. Necrophorus germanicus. Fab. 

Son antenne grossie. 9. & Labre. g. d. Mandibule, 9, c. Mächoire. 


9 d. Lèvre inférieure. — Hab. l'Europe. 


Fig. 10. S.-G. BOUCLIER. Lat. IV. 498. — B. GRANIGÈRE. 
Silpha (Oiceptomus) granigera. Chevr. Col. Mex. 
fasc. 1°r, 


Fig. 11. S.-G. NÉCRODE. Lat. IV. 498. N. 11rroRaL. 
Necrodes litioralis. L.(Détails). 

11. Son antenne. 11. a. Labre. 11. #. Mandibule. 11, e. Mächoire. 
x1.d, Lèvre inférieure, — Hab. Paris. 

Fig. 12. S.-G. NÉCROPHILE. Latr. IV. 500. N. HYDROPIHILOIDE 
Necrophilus kydrophiloïdes. Esch. (Manuscrit). 

12. a. Son antenne. — Hab. l'ile de Norfolk, dans l'Amérique bo- 
réale, 

Nota. Cette espèce est nouvelle: voici la description que M. Che- 
vrolat en a faite : Viger, nitidus , capite thoraceque punctulatis, elytris 
sulcato et punctato-striatis, clypeo, antennis, tarsisque obscure rufis. 

Longueur 11 millim. larg. 5 192. —Hab. Norfolk in Am. occ. 

D'un noir brillant. Tête pointillée; antennes d’un brun ferrugineux, 
massue cendrée. Corselet pointillé, large, élevé sur le disque, déprimé 
au-delà, avec les bords arrondis en devant et ayant un sillon 
étroit qui l’entoure entièrement. Sur claque étui, neuf stries sillon: 
nées ayant en dedans des points de moyenne grosseur et assez im- 
pressionnés ; euisses lisses non ponctuées, IL m'a été donné, sous ce 
nom, par Eschscholtz, célèbre voyageur russe, mais je erois qu'il ne 
l’a pas décrit (Chevr.). 

Fig. 14.S.-G. AGYRTE. Frœk. Lat. IV. 5ox. À. MARRON. 
Agyrtes sastaneus. Fab. Gyll. 
13. a. Son antenne. — Hab. l'Allemagne et les environs de Paris. 


On le trouve dans les sablitres. 


62 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL» 


l'lauches 


GENRE SCAPHIDIE (scapaipruv. Oliv.) 


Fig. 14. S.-G. SCAPHIDIE. Oliv. Lat. IV. 502. S. À PIEDS Noirs 
Scaphidium nigripes. Chevr. 


Nota. Cette espèce est nouvelle: voici la description qu’en donne 
M. Chevrolat: Scaph. nigripes; rubidus, antennis apice pedibusque ni- 
gris, tarsis rubris. Long. 7 mili. lat, 4. Rouge. Les quatre derniers arti- 
cles des antennes et pattes, à l'exception des tarses, noirs; élytres 
ayant sur la base une strie ponctuée réunie à la strie suturale qui 


est simplement sillonnée. — Hab. le Mexique. 


Fig. 15. Scaphidium quadrimaculatum. Oliv. (Détails). 
15. Antenne. 15. a. Labre. 15. b. Mandibule. 15. ce. Mächoire. 15 4. 


Lèvre inférieure. 15. e. Tarse antérieur. — Hab. Paris. 
GENRE NITIDULE (niripurA. Fab.) 
18. fig. 1. S.-G. COLOBIQUE. Latr. IV. 504. C. marciné. 


Colobicus marginatus. Lat. 
— Hab. l'Allemagne et la France; nous l'avons trouvé à Foutaine- 


bleau. 


Fig. 2. S.-G. THYMALE. Lat. IV. 504. T. À co BoRDÉ. 
Thymalus marginicollis. Chevr. 

Pilosus, obscure-æneus, antennis, clava excepta, marsine lata thoracis, 
limbo elytrorum, pedibus corporeque subtus, ferrugineis. 

Affinis certè th. limbato, sed latior obscurior et striès elytrorum cumr 
punctis minutis et remotis. 

[lest de la même taille etressemble infiniment au Thymalus limbatus. 
Il est d’un bronzé obscur, plus aplati. Les palpes ,les antennes, à l’ex- 
ception de }a massue, une large bordure latérale sur le corselet, et 
une très étroite sur les élytres, tout le dessous du corps, sont d’un fer- 
rugineux jaunâtre. Les côtés du corselet sont plus régulièrement arron- 
dis, à peine rebordés. Ils sont inégaux et élevés dans l'espèce d’Eu- 
rope. Les stries des élytres sont formées par des points plus petits et 
distans , et ces points sont presque nuls vers l’extrémité. Dans le Lim 
batus ces points sont égaux serrés et impressionnés, la marge est peu 
saillante, elle est élevée dans notre espèce. 

Il m'a éte donné par M. Coopley de Green qui l’a trouvé prés de 
Boston (Chevr.). 

Fig. 3! Thymalus limbatus. Fab. (Détails). 
5. Son antenne. 3.4, Labre, 3. 4. Mandibule. 5. c, Mächoires.3, d 


Lèvre inférieure, 5, e. Tarse antérieur. — Hab. Paris, 


Planches, 


INSECTES. 63 


F:9. 4. S.-G. IPS. Fab. Lat. IV. 505.1. à BANDES. 


Fig. 5 


Fig. 6. 


Fig. 7. 


Fig. 8. 


Fig. 9. 


1ps fasciata. Olix. 


— Hab. la France. 


: Ips. quadripunctata. Herbst. (Détails). 


5. Antenne. — 5. a. Labre. 5, à. Mandibule, 5. ec. Mächoire. 5,4 
Lèvre inférieure. 5. e. Tarse antérieur, — Hab.la France. 

S.-G. NITIDULE. Fab. Latr. IV. 505. N. PÉRUVIENNE. 
Nitidula Peruviana. Guer. 

Nota. Cette espèce est nouvelle, elle est longue de six milli- 
mètres, d’un jaune un peu ferrugineux. La tête est brunâtre, fine- 
ment rugueuse. Le corselet a les bords tranchans, demi transpa- 
rens, avec le disque taché de noirâtre. Les élytres offrent quel- 
ques faibles traces de côtes, elles sont un peu ponctuées, avec des 
poils jaunes et raides; leurs bords sont un peu transparens et 
elles offrent, à la base et jusqu’au milieu de leur longueur, de 
grandes taches irrégulières et noires; il y a quelques petits points 
noirs vers l’extrémité. Le dessous est d'un brun ferrugineux les 
pattes sout plus päles. — Hab, Callao au Pérou. 

Nitidula imperialis. Fab. (Détails). 

7. Son antenne. 5. a. Labre, 5. b. Mandibule. 5. e. Mächoire 

7. d. Lèvre inférieure. 7.e. Tarse antérieur. 7. /. Tarse postérieur. 


— Hab. la France. Elle fait maintenant partie du genre Strongylus. 


S.-G. GERQUE. Latr. IV. 506. — GC. PULICAIRE. 
Cercus pulicarius. Latr. 
8. a. Antenne du mâle. 8. ?. Antenne de la femelle. — Hab. 
Paris. 


S.—-G. BYTURE. Latr. IV. 506. B. TOoMENTEUX. 


Byturus tomentosus. Fab. 

Hab. Paris et toute l’Europe. 

Nota, M. Westerhauser a publié, dans le Faunus, quelques obser- 
vations sur cet insecte et sur le Byturus fumatus de Fab., que plu- 
sieurs auteurs confondent avec lui. Il a démontré que ce sont deux 
espèces distinctes. M. Silbermann a donné une traduction de cette 
notice dans sa Revue entomologique, t. 4, p. 192. 


Genre DACNÉ. (pacwe. Latr.) 


Fig. 10. S.-G. DACNE. Latr. IV. 507. D. FEMORALE. 


Dacne femoralis. Chevr. 
D. nigra, capie antice, thorace (punctis sex nigris. 2,2,2), elytris, 


macul& basali communi, puncto submarginali, fasci& dentata ultra 


64 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL. 


medium, suturé supr& et infri margineque, nigris; femoribus, et in 
singulo segmento abdominis macula laterali, fulvis. — Long. 8 172 
mill. Lat. 4 172. 

Noire, ponctuée; Tête rougeätre en avant et au milieu; palpes 
jaunâtres. Corselet bisinueux à la base, subitement arrondi sur l’é- 
cusson, entièrement bordé et marginé de noir, six points de cette 
coulear, dont deux sur les bords antérieur et postérieur, à ia même 
hauteur, les deux dorsaux sont rapprochés des côtés. Éeusson 
transverse, pointu en dessous. Elytres rougeâtres, ayant chacune 
huit stries formées de petits points serrés; sur le milien de la base 
une grande tache carrée’, un point latéral entre les 7 et 8 stries, 
une bande dentée au-delà du milieu, qui n’atteint pas à la marge 
la suture est, au dessus et au dessous, de couleur noire. Les cuisses, 
les tarses et chaque segment de l’abdomen avec une grande tâche 
latérale rougeâtre. — Hab. le Mexique. 

Cet insecte fait maintenant partie du Genre mycotretus, créé par 


moi aux dépens des anciens Ærotylus, voyez le catalogue de 


M. le comte Dejean, troisième édition. (Chevr.) : 
Fig. 11. S-G. CRYPTOPHAGE. Herbst. Lat. IV.— C. nicri- 
PENNE. 


Cryptophagus nigripennis. Payk. 

— Hab. l’Europe, Paris. 

Fig. 12. Cryptophagus populi. Payk. (Détails.) 

12. Antenne grossie. 12. 4. Labre. 12. b. Mandibule. 12. c. Mâchoire 
12, d. Lèvre inférieure. -— Hab. la France. 

Nota. Les entomologistes anglais ont fait un genre Mycetea avec 
quelques cryptophages à antennes plus minces, terminées par une 
massue plus prononcée de trois articles, et à palpes labiaux épais 
et globuleux. Le type de ce genre est le Cryptophagus hirtus de 
Gyllenhal, publié par M. Curtis dans son British entomology, n°9 502. 


Genre DERMESTÉ (pErRMEsTESs, Lin.) 


. Fig. 1. S.-G. ASPIDIPHORE. Ziegl. Lat. IV. 508. A, oRBICU- 


LAIRE. 
Aspidiphorus orbiculatus. Gyll. 


1.a. Son antenne, 1. b. Labre. 1. c. Mandibule, 1. d. Mächoire 
1. e. Lèvre inférieure. 1. f: Patte antérieure. 1. g. Patte postérieure. 
— Hab, l'Allemagne, PAngleterre et Paris. M. Chevrolat a trouvé sa 
larve sur de très petits champignons qui croissaient sur de vieilles bü- 


ches. 


Planches. 


INSECTES, 65 


Fig. 2. S.-G. DERMESTE. Latr. IV. 509. — D. cARNIVORE. 


Fig. 3. 


Fig. 4. 


Dermestes carnivorus. Fab. 


2. a. Son antenne. 2. à. Tarse postérieur. — Hab. l'Amérique méri- 
dionale, Cuba, etc. 


. Nota. M. Emmanuel Rousseau vient de publier, dans la Revue z00- 
logique, mai 1838, page 78, une observation très curieuse sur la dis- 
tinction des sexes chez les Dermestes; il a vu que le mâle a deux 
pores placés sous le milieu de l'abdomen, l’un au troisième et l’autre 
au quatrième segment; ces pores sont entourés d’un bouquet de poils 


érectiles et il sort de leur centre un petit corps également érectile. 
S.-G. MEGATOME. Lat. IV. 509. M. onpf. 
Megatoma undutum. Fab. Lat. 

— Hab. Paris. 

Megatoma trifasciatum. Oliv. Fab. (Détails). 

4. Antenne du mâle. 4. a. Antenne de la femelle. 4. 8. Labre, 4. ce 
Mandibule. 4. d. Mâchoire. 4. e. Lèvre inférieure. 4. f. Patte anté- 
rieure (elle est marquée 2 f. dans quelques exemplaires). — Hab. la 
France méridionale et l'Angleterre. 

Nota. Nous avons sous les yeux deux espèces africaines de ce 
genre qui nous paraissent inédites, voici leur description : 

Mesatoma sericeum. Guer. Long de 6 et large de 3 millim., 
d’an brun marron avec les antennes, les pattes et le dessous du 
corps un peu plus pâles. Tête, corselet et dessous du corps couvert 
d’un duvet jaune très serré, qui leur donne un aspect soyeux et 
chatoyant; élytres lisses, couvertes du même duvet soyeux qui est 
moins serré et laisse voir leur couleur brune. — Hab. l'Egypte. 

Megatoma hottentotum. Guer. Long de 6 et large de 3 millimètres 
noir. Très finement ponctué, couvert d’un duvet très serré et noir 
Tête et corselet ayant quelques taches ferrugineuses ; élytres ayant 
deux bandes transverses rouges, couvertes de duvet ferrugineux vif, 
la première près de la base, transverse d’abord et remontant brusque- 
ment jusqu’à l’écusson ; la seconde au tiers postérieur, interrompue 
au inilieu. — Hab. le cap de Bonne-Espérance. 

Nous voyons dans Schonherr l'indication d’un Dermestes bifascia- 
tus de Thumberg, mais, en supposant qu’il ait décrit notre espèce, ce 
nom ne pourrait être conservé, car il a été donné à un autre Me- 
gatoma par Rossi. Le Megatoma gloriosæ de Fabricius est très voisin 
de celui-ci, mais il n’a pas sur les élytres la bande postérieure rouge. 
Nous en avons vu plus de 10 individus tous les mêmes, ce qui peut 


faire penser qu'il ne varie pas. 


INSECTES. 25 


66 
Planches, 


Eye 5 


Fiq. 6. 


ICONOGRAPHIE DU RÉONE ANIMAL. 


S.-G. ATTAGÈNE. Latr. V. 510. A. SERRICORNE. 
Attagenus serra. Fab. Lat. 

5. a. Son antenne. 5. à. Labre. 5, c. Mandibule. 5. Mächoire. 5. « 
Lèvre inférieure. — Hab. la France; Paris. 

Nous avons examiné avec attention les auteurs qui ont traité des 
genres MÉGAJOME et ATTAGÈNE, et nOus avons reconnu que Latreilie 
a eu raison de laisser le nom de Mégatome, inventé par Herbst, aux 
insectes que cet entomologiste nommait ainsi, Ceux qui donnent le 
nom de Megatoma au Dermestes serra de Fabricius, qui était l An- 
threnus viennensis de Herbst, s’éloignent de toutes les lois adoptées 
dans la science, puisque Herbst n’a jamais rangé cet insecte dans ses 
Megatomes; ils s'en éloignent d'autant plus qu’ils sont obligés de 
donner le nom d’Aftagenus, que Latreille a appliqué à cet Anthre- 
nus viennensis de Herbst (quoiqu'il l’ait d’abord donné, à tort, aux 
Megatomes dans son histoire naturelle des crustacés et des insectes) 
aux vraies Mégatomes de ce dernier auteur, ce qui est un renversement 
que la plus simple raison repousse. On peut voir la manière dont La- 
treille a entendu former les deux genres Mégatome et Attagène, dans 
le nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, t. 20, p. 27 (1818). 


S.-G. ANTHRÈNE. Lat. IV. 511. À. DU car. 


Anthrenus capensis. Guer. 

6. a. Son antenne. 6. b. Tarse postérieur. — Hab. le cap de Bonne- 
Espérance. 

Nota. Cette espèce ressemble beaucoup aux 4. scrophuleriæ et 
maculatus de Fabricius ; elle est noire, couverte en dessus d’une in- 
finité de petites écailles noires, ferrugineuses et blanches, disposées 
par taches. Le dessous est garni d’écailles grises; les segmens de 
l'abdomen sont noirs et n’ont de ces écailles qu'a leur base; elles 
forment trois lobes, ce qui laisse deux espèces de bandes noires 
longitudinales et maculaires. Les antennes etles pattes sont noires. 
Cette espère diffère de V4. maculatus parce que celle-ci est marque 
de ferrugineux sans taches bianches et que le dessous est couvert 
d’écailles ferrugineuses ; il se distingue de V4. scrophulariæ par un 
corps plus arrondi , et parceque, en dessus, les écailles noires sont 
plus nombreuses, ce qui lui donne une couleur générale bien diffé- 
rente, 

M. Brullé a annoncé à la Société entomologique de France, dans sa 
séance du 6 décembre 1835 (tom. 6. Bulletin, pag. LXXX), que, dans 
les Anthrènes, les mâles ont les antennes terminées par un long article, 


comme on l’a observé dans les Mégatomes. Nous avons voulu vérifier 


Pjanches. 


INSECTES, 67 


ce fait, mais nous n’avons pu voir d'antennes terminées par nn long 
article sur plus de 60 individus de l'Anthrenus musæorum, malheu- 
reusement si commun dans les collections. Nous n'avons trouvé 
cette forme allongée qu'aux antennes des 6 ou 8 individus que nous 
possédons de l’Anthrenus varius, Fab. Ce qui nous avait fait dire, 
avec doute, que le caractère sexuel annoncé par M. Brullé, pourrait 
bien ne pas appartenir à toutes les espèces. 

M. Aubé, à qui nous avions communiqué l'épreuve de cette feuille, 
a bien voulu examiner les espèces de sa collection, et il a reconnu 
que la différence qui existe dans la massue des artennes n’est pas 
sexuelle, mais bien spécifique; il a remarqué aussi que Latreille 
avait déjà fait la même observation, et qu'il s’est même servi de ce 
caractère, dans son Généra , pour diviser le genre en sections. 

Nous avons donné une note sur ce sujet dans la Revue zoologi- 
que par la Société Cuvierienne, n. &, août 1837,pag. 170. et nous figu- 
rous les quatre modifications antennaires des Anthrenus pimpinellæ, 
scrophularie, musæorum glabratus et varius. 

M. Petit de la Saussaye, qui rend les voyages des officiers de la 
marine royale si profitable à l’histoire naturelle, en communiquant 
généreusement aux personnes qui publient des ouvrages, les objet 
que ces officiers veulent bien lui rapporter, nous a remis quelques 
petits insectes semblables à des Anthrènes, recueillis au Pérou, dans 
les environs de Callao, par M. Clery. Ces insectes constituent deux 
espèces d'un genre nouveau que nous plaçons près des Anthrenus et 


que nous caractérisons ainsi : 


S.-G. CRYPTORHOPALE. Cryptorhopalum. Guer. 


Corps arrondi, épais; tête enfoncée dans le corselet. Antennes termi- 
nées par une grosse massue o valaire, aplatie en avant, de deux articles 
égaux, se logeant dans des cavités courtes, pratiquées sous les 
angles antérieurs du corselet. Premier et second article gros, glo- 
buleux, égaux; les six suivans beaucoup plus étroits, très courts 
transverses, peu distincts entre eux; le neuvième un peu plus large 
et ies deux derniers formant seuls la massue. Pattes contractiles, 
aplaties. 

Ce-genre se distingue assez par ses antennes pour qu'il soit inu- 
tile de faire ressortir ses différences; il diffère cependant encore des 
Anthrènes, par un autre caractère, c’est que, au lieu d’avoir le corp- 
couvert de petites écailles, ce qui caractérise les Anthrènes propre- 
ment dites , 1l n’a que des poils courts et couchés. 


Cryptorhopalum quadripunctatum. Guer. Long. de 3 à 4 et large de 


68 
Planches. 


ICONOGRAPHI£E DU RÊGNE ANIMAL. 


2 à 2 172 mill. noir, finement ponctué, couvert d’un duvet très 
serré noir, à l'exception des côtés du corselet, de l'écusson et de 
quatre gros points ronds, placés, deux au-delà du milieu et deux 
à l’extrémité des élytres , qui sont formés de poils ferrugineux. Côtés 
du thorax et abdomen, en dessous, garnis de poils ferrugineux 
peu serrés. Antennes et pattes brunes. — De Callao. 

Cryptorhopalum Cleryi. Guér. Long. de près de trois et large de 
deux millimètres ; noir, très finement ponctué, couvert de poils courts 
serrés et couchés ; ceux de la tête et du corselet jaunâtres; élytres à 
poils noirs, ayant trois bandes transverses formées de poils jaunâtres; 
dessous garni de poils jaunâtres peu serrés ; antennes et pattes fer- 
rugineuses. — De Callao. Nous la dédions à M. Cléry, officier de la 
marine royale , au zèle éclairé duquel la science doit un grand nom- 
bre de découvertes intéressantes. 

Il ya, dans la collection ae M. Chevrolat, deux autres espèces du 
méme genre qui viennent du Brésil; elles sont encore inédites. 

Latreille place à la suite des Anthrenes son genre GrOBICORKE, 
Globicnrnis, dont le dernier article seul de l'antenne est extrêmement 
développé et forme la massue.Ce genre a été le sujet d’une erreur de 
ce savant, et cette erreur a été copiée par ceux qui l'ont suivi; dans 
son Généra, il avait cité, avec doute, comme se rapportant à l’espèce 
qu’il avait observée, les Dermestes rufitarsis, Panzer, et Wigripes, Fab. 
qui ne sont que la même espèce; depuis, dans le Règne animal,il a cité 
ce Dermestes nigripes, sans le point de doute, comme type du genre, 
ce qui a été imité par MM. Brullé et de Castelnau, dans les suites 
à Buffon de MM. Pillot et Dumesni!; en consultant l’ouvrage de Pan- 
er, nous avons reconnu que les premiers doutes de Latreille étaient 
fondés, et que l’insecte que ces trois naturalistes donnent, sans point de 
doute, comme type du genre Globicornis, n’est qu'un Mégatome, à an- 
tenne terminée par trois gros articles égaux, et non à massue globu- 
leuse formée par le dernier article seulement. Nous avons donné une 
note sur ce sujet, et la description sommaire du vrai Globicorne de 
Latreille, et d’une espèce nouvelle de ce même genre, dans ia Revue 
zoologique par la Société Cuvierienne, n° 7, juillet 1838. 


GENRE BYRRHE. (gyrraus. Lin.) 


Fig. 7. S.-G. NOSODENDRE. Lat. IV. 512. N. FASCICULAIRE. 


Noscdendron fasciculare. Oliv. (Détails). 
7. Antenne. 7.a. Labre.7.b. Mâchoire. 7. c. Lèvre inférieure. 7. à 
Mandibule ( indiquée à tort par Q. c. dans quelques exemplaires). — 
Hab. Paris. 


Planches. 


INSECTES. 69 


Fig. 3. S.-G. BYRRHE. Lin. Lat. IV. 512. B. Des ALPES. 


Byrrhus Alpinus. Gory. 

Cette espèce est nouvelle ; voici la description que M. Gory en à 
faite : allongé; tête et corselet noirs, tres finement ponctués, la tête 
presque recouverte par le corselet, celui-ci ayant ses angles posté- 
rieurs aigus et s’avançant sur les élyÿtres; écusson peiit, triangulaire 
avec un enfoncement dans son milieu; élytres d’un châtaiu foncé, cou- 
vertes de rugosités irrégulières et très finement ponctuées; dessous du 
corps et pattes d’un brun noirätre. Cet insecte m'a eté envoyé par 
M. Schmidt, entomologiste aussi instruit qu'infatigable.—Hab. les 


Alpes de la Suisse. (Gory.) 


Fiy. 9. Détails du Byrrhus Dennii. Curtis. 


9. Antenne. 9. «. Mandibule. 0. 2. Lèvre inférieure. 0. d. Màchoire. 
—Hab. Paris et l'Angleterre. 


10. S.-G. TRINODE. Meg. Lat. T. vELU. 


Trinodes hirtus. Fab. Panz. 
10, a. Son antenne.— Hab. la France, Fontainebleau, sur les trones 
de hêtre. Nous en avons trouvé plusieurs sur les feuilles d’une vigne, 
dans le jardin du garde à Cormeille, au milieu de la forêt de Con:- 


piègne. 


Fig. 11. GENRE HÉTÉROCÈRE. (uesrerocerus. Bosc. Fab.) Lat. 


IV. 516. H. 20oRDÉ. 
Heteroccrus marginatus. Fab. 

11. a. Son antenne. 11. b. Labre. 11.c., Mandibule. 11. d. Mâchoire. 
11. e, Lèvre inférieure. 11./. Patte antérieure.-—Hab. Paris. 

Nota. Nous avons trouvé sur les côtes de l’Océan, au Tréport, en 
Normandie, une petite espèce qui nous semble voisine de celle que 
M. Géné a décrite dans le premier fascicule de ses insectes de Sar- 
daigne, sous le nom d’Heterocerus nanus (page 23, pl. 1, fig. 15) ; 
mais qui en diffère par une couleur brun foncé, et par quelques 
taches d’un brun plus pâle un peu fauve sur les élytres. Nous la 
croyons nouvelle, surtout à cause de son habitat; car nous ne l'avons 
trouvée qu’à quelques pas de la mer, dans la vase des bords d’une petite 
rivière qui forme le port de Tréport, dans les endroits que la mer re- 
couvre de plus de six pieds d’eau salée, là où la rivière n’est plus 
douce. Nous nommerons cette espèce Heterocerus maritimus, Guér. 
Cet insecte est long d’un peu plus de 3 millim., large de 15 millim. 
172. Corps assez convexe, d’un brun noirâtre assez foncé, couvert d’un 


duvet gris et serré; corselet un peu plus large que les élytres; man- 


70 ICONOGRAPHI£E DU RÊGNE ANIMAL. 


Planches. 

dibules et antennes fauves; côtés du corselet et une ligne longitudinale 
au milieu de la même couleur; élytres ponctuées paraissant, vues a la 
loupe, assez fortement rugueuses, avec quelques traces de côtes, sur= 
tout vers leur base ; elles ont chacune deux faibles bandes obliques 
et très peu marquées, et l’extrémité d’un brun fauve peu visible; des- 
sous noirätre avec la bouche, les côtés du corselet et les pattes fau- 
ves. Les individus piqués aussitôt après leur éclosion, sont d’un brun 
marron fauve assez clair. 

Fig. 12. Patte du genre Oomorphus. Gurtus. Byrrhkus con- 

color. Sturm. 
Hab. l'Allemagne et l'Angleterre. 


GENRE DRYOPS. (pryops. Oliv.) 
20. Fig. 1. S.-G. POTAMOPHILE. Germ.Lat. IV. 516. P. ORIENTAL. 
Potamophilus orientalis. Gory. 

1. a. Son antenne.—Hab. Java. 

Nota. Cette espèce est nouvelle; M. Gory la décrit ainsi : brun F 
beaucoup plus petit que le Potamophilus acuminatus de Fabrivius.Tète 
avec un enfoncement entre les yeux; corselet étranglé en avant avec 
une petite côte élevée sur cette partie, ayant ses angles postérieurs très 
aigus; écusson triangulaire ; élytres régulièrement couvertes de points 
enfoncés en forme de stries, acuminées à l'extrémité ; cuisses d’un 


châtain plus clair que le reste du corps (Gory). 


Fig. 2. S.-G. DRYOPS. Olhiv. Lat. IV. 515. D. PROLIFÉRICORNE. 
Dryops prolifericornis. Fab. (Détails). 
2. a. Antenne. 2. b. Labre. 2, ce. Mandibule. 2. 4. Mächoire. 2. € 


Lèvre inférieure. 2. f. Patte antérieurc.—Hab, Paris. 


Fig. 3. S.-G. ELMIS. Lat. IV. 517. E. DE voLKMaAR. 
Elmis Volkmarti. Panz. Lat. (Détails). 
3. Antenne, 3.4. Labre. 5, b. Maudibule. 3. ce. Mâchoire. 3. d. Lèvre 


inférieure.—Hab. Paris. 


Fig. 4. S.-G. MACRONYQUE. Lat. IV. 517. M. À QUATRE TU- 
BERCULES,. 
Macronychus quadritubercutatus. Mull. 
&- a. Son antenne.—Hab. Paris. Rare. 
Nota. M. Léon Dufour a donné une bonne anatomie de cet insecte, 
et d’un autre genre voisin, le Stenelmis canaliculatus, dans les Annales 
des Sciences naturelles, 2° série, t, 3, p. 151, pl. 6 et 5. 


M. Sturm a décrit et figuré une jolie espèce de macronique, dans le 


INSECTES. 71 
Planches. 
catalogue des Coléoptères de sa collection, p.63,n° xrt, pl. 2. fig. 12. 
C’est son M. variegatus, Cet insecte est des Etats-Unis. 
Fig. 5. S.-G. GÉORISSE. Lat. IV. 518. G. PyGMÈE. 
Georissus pyymœus. Fab. 
5. a. Mandibule. 5. &. Mâchoire. 5. c. Lèvre inférieure. 5. d, Patte 
antérieure.—Hab. Paris. 
Genre HYDROPHILE. (aypropaiLus. Geoff.) 
Fig. 6. S.-G. ELOPHORE. Fab. Lat. IV. 520. E. NuBILE. 
Elophorus nubilus. Fab. 
Hab. Paris. 
Fig. 7. Elophorus fennicus. Payÿk. (Détails). 
7. Antenne. 7. a. Labre. 7. db. Mâchoire. 7. e. Lèvre inférieure. 7. d. 
Tarse antérieur.—Hab. l’Europe. 


Fig. 8. S.-G. HYDROCHUS. Lat. IV. 520. H. AzLONGÉ. 
Hydrochus elongatus. Fab. 

Son antenne.—Hab. Paris. 

Fig. 9. S.-G. OCHTHÉBIE. Lat. IV. 520. O. D’urver. 
Ochtchius hibernicus. Curtis. 

Son palpe maxillaire.—Hab. l'Angleterre. 

Fig. 10. S.-G. HYDRAENE. Lat. IV. 520. H. nes RIVAGES. 
Hydruena riparia. Kugel- 

Son antenne.,—Hab. Paris. 

Fig. 11. S.-G. SPERCHÉE. Lat. IV. 421. S. SILLONNÉ. 
Sperchœus sulcatus. Gory. 

Hab. le Sénégal. 

Nota. Nous conservons à cet insecte le nom que lui a donné M. Gory, 
en 1834, dans notre planche, quoique depuis, M. Delaporte l’ait appe- 
lé Sperchœus senegalensis, dans les Annales de la Société Entomolo- 
gique, t. 1, page 398. 

M. Lefebure de Cerisy, qui a bien voulu nous communiquer les in- 
sectes qu’il a recueillis en Egypte, a trouvé un Sperchée voisin du 
précédent, ce qui fait monter le nombre des espèces de ce genre à 
quatre, en y comprenant celui que M. de Castelnau a fait connaître 
sous le nom de Sp. platycephalus, dans le Buffon Dumesnil, Ins. t. 2, 
p. 57. Voici la description de notre insecte : 

Sperchœus Cerisyi, Guér. Long. 3, larg. 2 millim. Jaune päle avec la 
tête et le corselet un peu roussâtres; tête pubescente, avec le chaperon 
échancré en avant, un peu relevé sur les côtés jusqu'aux yeux, qui 


sontgros et noirs, deux impressions assez profondes sur le front, en- 


72 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 

Planches. 
tre les yeux; antennes et palpes päles; corselet transversal, pubescent, 
un peu plus large en avant, avec les angles antérieurs saïilans et re- 
montant un peu, le bord antérieur arrondi en avant et au milieu, les 
côtés finement dentelés, et le bord postérieur coupé presque droit; 
écusson triangulaire, allongé; élytres couvertes de gros points erfon- 
cés, rebordées et ayant chacune quatre très faibles côtes longitudina- 
les; pattes pâles.—Prise aux environs d'Alexandrie, 

Cet insecte diffère du Sperchœus sulcatus, parce que celui-ci est plus 
grand (long. 4, larg. 3 millim.), qu’il est d’un brun jaunätre assez 
foncé, surtout à la tête et au corselet, et parce que ses élytres sont ru- 
gueuses, avec une forte côte très élevée près de la suture, n’atteignant 
pas l’extrémité, et trois autres côtes moins élevées; ces côtes sont mar- 
quées de taches noirâtres , principalement sur celle de la suture où l’on 
voit alterner quelques petites taches jaunâtres. 

Fig. 12. Sperchœus emarginatus. Fab. (Détails). 

12. Sa tête. 12. a. Antenne. 12. b. Labre. 12. c. Mâchoire. 12. d. Lè- 
vre inférieure —Hab. Paris. Rare. 

Fig. 15. S.-G. GLOBAIRE. Lat. IV. 421. G. LUISANTE. 
Globaria nitida. Guér. 

13. a. Sa tête en dessous. 13. 4. Son antenne. 15. c. Mächoire. 
13. d. Tarse postérieur. 13. e. L’insecte vu de profil.—Hab. le cap 
de Bonne-Espérance. 

Nota. Ce west qu'avec beaucoup de doute que nous rapportons 
cet insecte au genre Globaire de Latreille; il est possible qu’il con- 
stitue un genre distinct voisin des V’olvulus de M. Brullé, Son corps 
est long de 6 millim. et large de 4. Très lisse, d’un noir verdâtre très 
luisant, avec les antennes, les palpes et les pattes brunes. 

Fig. 14. S.-G. HYDROPHILE. Lat. IV. 522. H. SPINIPENNE. 
Hydrophilus spinipennis. Gory. 

D'un vert olivâtre à reflets violets; antennes fauves; tête avec quel- 
ques gros points enfoncés, très écartés les uns des autres, plus serrés 
autour des yeux; corselet avec une petite ligne oblique de points de 
chaque côté au-dessous de la tête, et quelques autres près de chaque 
bord latéral; écusson grand, trianguiaire; élytres avec quelques lignes 
longitudinales de petits points, terminées par deux pointes aigués; des- 
sous du corps d’un châtain pubescent, avec une tache plus claire de 
chaque côté des segmens de l'abdomen; pattes plus foncées que les 
cuisses.—Hab. le Sénégal. Depuis la publication de la figure de cette 
espèce, M. le comte Dejean l’a recue et lui a donné le nom d’Aculeatus 


dans son catalogue (H. Gory). 


Planches 


INSECTES. 73 


Nota. Nous avons reçu de notre ami M. Ludovic Paulinier, un 
grand Hydrophile, qu'il a tronvée au Sénégal et qui ressemble 
tellement à l’Aydrophilus piceus de France, qu’on ne pourrait que 
difficilement l’en distinguer si l’on s’en tenait à la forme générale 
et à la couleur; mais il en diffère d’une manière très notable par la 
grande épine postérieure du sternum, dont l'extrémité, dans celui de 
France, n'atteint pas même le bord postérieur du premier segment 
abdominal, tandis que, dans notre nouvelle espèce, elle va presque 
aboutir aux deux tiers du second segment. Nous donnons à ce belin- 
secte le nom de celui qui l’a découvert. 

Hydrophilus Paulinierü. Guér. Long de 45 millim., et large de 21. 
Brun verdâtre, luisant ; élytres lisses, ayant deux ou trois petites lignes 
de points trés peu enfoncés; palpes et antennes fauves; côtés des seg- 


mens abdominaux tachés de fauve jaunâtre. 


Fig. 15. GENRE SPHÉRIDIE. (sPnorr1pruM. Fab.) 


SPHÉRIDIE MI-PARTIE. 
Sphoœridium dimidiatum. Gory. 
15. a. Son antenne.—Hab. Java. 

Nota. Cette espèce est nouvelle; voici la description que M. Gory 
en a faite : noir, très finement ponctué ; corselet bordé latéralement 
de jaune; écusson étroit, allongé; élytres ayant une grande tache 
jaune qui occupe presque la moitié de leur largeur, du côté de l’extré- 


mité; pattes d'un brun rouge foncé. (H. Gory.) 


LAMELLICORNES. 


Genre SCARABÉE. (scaraBoEus. Lin.) 


21. Fig. 1. S.-G. ATEUCHUS. Lat. IV. 532. À. DES FGYPTIENS. 


Ateuchus Ægyptiorum. Lat. 

Hab. la Haute-Egypte. 

Nota. M. Reiche nous communique une espèce fort curieuse de ce 
genre, à laquelle nous donnerons, avec lui, le nom d’Ateuchus pro= 
boscideus. Cet insecte diffère de toutes les espèces connues, par une 
forte corne droite, bifide au bout et placée sous le menton; tout son 
corps estnoir; la tête est large, avec le chaperon simplement sinué, et 


formant quatre dents peu saillantes et arroudies; le corselet est lisse, 


INSECTES. 26 


74 


Planches, 


Fig. 2. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


ives finement ponctué, vu à la loupe; les élytres sont également ponc- 
tuées et offrent de très fines stries longitudinales; les jambes anté- 
ricures sont grandes, arquées : elles ont, à partir du milieu, trois 
échancrures formant quatre dents peu saillantes ; et sont très ciliées 
au côté interne.—Hab. le cap de Bonne-Espérance. 

Le sous-genre Gymnopleurus est très voisin de celui-ci, et comprend 
près de trente espèces propres à l’ancien continent. M. Reiche nous 4p- 
prend que l’espèce du Sénégal que M. Dupont a nommée Gymnopleurus 
corruscus, nom adopté par M. Dejean, n’est autre que l'A. nitens 
d'Olivier. 

Ateuchus sacer. Ov. (Détails). 

2. Sa tête vue eu dessous. 2. &. Labre. 2. b. Mandibule. 2. c. Mài- 
choire. 2. d, Lèvre inférieure. 2. e. Antenne.—Hab. la France méri- 
dionale, l'Egypte 

Le genre Pachysoma de Macleay est tres voisin des Ateuchus; mais il 
s’en distingue par la proportion des articles des antennes, par la forme 
arrondie de son abdomen et par &’autres caractères que l’on trouvera 
très bien exposés dans les Aoræ entomologicæ de Macleay (édition Le- 
quien, p. 55, Paris, 1833). Ce genre appartient à l’ancien continent. 

Les déserts sablonneux de l'Amérique ont aussi un représentant de 
cette forme; mais cet insecte, quoique très voisin des Pachysoma, ne 
peut entrer dans le même genre; car, outre son habitation, il offre 
des caractères distinctifs assez tranchés; en effet, dans les Pachysoma, 
comme dans les Ateuchus, la massue des antennes est subglobuleuse, 
et son diamètre transversal est de moitié moindre que la longueur des 
articles qui la précèdent ; dans le nouveau genre qui nous occupe, 
cette massue est très allongée, et son diamètre transverse égale ou dé- 
passe même la longueur des cinq articles qui précèdent; dans les Pa- 
chysoma comme dans les Ateuchus, les tarses intermédiaires et posté- 
rieurs sont terminés par deux crochets assez forts; dans notre genre 
américain, ces mêmes tarses n’ont pas de crochets, ils sont simple- 
ment ciliés. Il est probable que cet insecte se rapporte à la 2° division 
des Pachysoma, établie dans le Buffon Dumesnil, t. 2, p. 68, par 
M. de Castelnau, mais sa description est si vague que nous n’en som- 
mes pas sûr, d'autant plus qu’il donne pour habitat le Chili, à son es- 
pèce : ne pouvant pas voir l’insecte dont s’est servi M. de Castelnau, 
nous sommes obligé de considérer notre espèce comme différente; nous 
aïlons donc établir ses caractères ainsi qu'il suit : 

Genre PsamMoTRuPE, Psammotrupes, Guér. Corps court et large, 


avec les élytres à peine plus longues que le corselet, ovales, transverses; 


Planches. 


INSECTES. 19 


antennes de neuf articles, le premier allongé, formant la moitié de 
leur longueur, le second très petit, les deux suivans chacun plus de 
deux fois plus longs que le second, presque égaux, les cinquième et 
sixième, courts, transverses, égalant à eux deux le précédent, les trois 
derniers formant une massue allongée et à feuillets égaux en épais- 
seur, au moins aussi longs que les einq articles précédens; médioster- 
uum allongé longitudinalement, avec les hanches des pattes intermédiai- 
res portées fort en arrière, de manière à ce que ces pattes s’inséreut 
très près des postérieures qui sont elles-mêmes très reculées ; pattes 
antérieures sans tarses, les intermédiaires et postérieures ayant des 
iarses assez allongés, fortement ciliés des deux côtés, et dont le dernier 
article n’a pas de crochets terminaux; des cils très allongés et dirigés 


ca avant, de chaque côté du corselet. 


Psammotrupes dentifrons, Guér. Long. 18 à 23, larg. au corselet, 
14 à 17 millim, Noir assez luisant; tête finement ponctuée, deux 
fois plus large que longue, terminée en avant par deux cornes placées 
au milieu Gu chaperen, dirigées en avant, un peu divergentes et relc- 
vées vers leur extrémité, d’une longueur égale aux deux tiers de celle 
de la tête; côté du chaperon, en avant, offrant trois petites dents; 
corselet transversal, plus de deux fois plus lirge que long, arrondiet 
cilié sur les côtés, tronqué droit en avant,avec une petite échanerure 
au milieu, pour l’insertion de la tête, anguleusement échanceré eu ar- 
rière, finement ponctué, avec une impression longitudinale au milieu 
partant de l'angle intermédiaire postérieur et n’atteignant pas le bord 
antérieur, élytres en ovale transverse, plus larges que longues, à angles 
huméraux arrondis, situés en arrière de la base, à bord externe un peu 
rebordé, embrassant l’abdomen sur les côtés, avec de fines stries ponc- 
tuées, un peu effacées en arrière; pattes grandes; les jambes antéricu- 
res armées du côté externe de quatre dents arrondies, eiliées au bord 
interne, les quatre suivantes minces, point élargies vers l'extrémité, 
ciliées, quadrangulaires, avec la saillie anguleuse externe finement den- 
tée en scie; tarses aplatis de cinq articles allant en diminuant de lon- 
gueur, fortement garms de poils fauves de chaque côté, sans crochets 
au bout. 

Nous possédons un individu qui nous semble être une femelle, chez 
lequel les deux corues antérieures du chaperon sont plus courtes, qui 
a le corselet un peu moins large et les pattes moins longues, avec des 
stries de points fins sur les élytres, séparées par de très faibles élé- 
vations qui ont l'apparence de côtes effacées Cest peut-être une va 
ricté ou même une autre espece. Cet insecte se trouve dans les désert: 


76 


Planches. 


Fig. 3. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


sablonneux de l’extrémité de l'Amérique méridionale, dans le Tucu- 
man d’où il a été rapporté par M. Lacordaire, et en Patagonie, où 
M. d’Orbigny l’a observé. On nous à assuré que nos deux insectes ne 
sont autre chose que l’Eucranium arachnoides du catalogue de M. le 
comte Dejean. Voulant vérifier ce fait, nous nous sommes présenté 
plusieurs fois chez ce savant sans le rencontrer, et ayant appris enfin 
qu'il était en voyage pour plusieurs mois, nous n’avons pu retarder 
l'impression du présent ouvrage pour l’attendre. Nous avous donc 
passé outre, ne pouvant acquérir la preuve de l'identité de notre genre 
avec le sien. Du reste, si nous n’habitions pas Paris, il nous serait im- 
possible de connaître ces genres, et nous ne pourrions pas plus les 
adopter, malgré l’envie que nous en aurions. 

Le genre Mnematium de Kirby, figuré dans le Kingdom Animal, pl. 
40, fig. 2, semble être voisin des Pachysoma, tant à cause de la forme 


de son corps que par les tarses qui sont terminés par deux crochets. 


S.-G. CIRCELLIE. Lat. IV. 555. C. HÉMISPHÉRIQUE. 
Circellium hœmisphæricum. Péron. 


Long. de 15, large de 11 millim.; uoir terne; tête large, armée en 
avant de deux petites dents; corselet plus large que long, finement ru- 
gueux, un peu dilaté sur les côtés; élytres assez convexes, carénées 
sur les côtés, embrassant l'abdomen, ayant chacune six côtes peu sail- 
lantes, à sommet lisse avec l'intervalle finement ponctué; trois dents 
aux jambes antérieures, les autres simples ; dessous noir. De la Nou- 
velle-Hollande. Ce nom de C. hémisphérique Péron, était sur l'étiquette 
du Muséum. 

3. a. Sa patte postérieure.—Hab. la Nouvelle-Hollande 
S.-G. COPROBIE. Lat. IV. 545. C. vERT. 

Coprobius viridis. Lat. 

4. a. Patte postérieure.—Hab. Madagascar. 

S.-G. EURYSTERNE. Lat. IV. 535. E. saLEe. 
Eurysternus fœdus. Guér. 

Long. de 17, large de 8 millim.; la tète est assez profondément 
échancrée en avant; le corselet est profondément écliancré pour re- 
cevoir la tête, élargi en avant, tres dilaté aux côtés antérieurs, fine- 
ment rugueux, avec de larges fossettes sur toute sa surface, mais prin- 
cipalement au milieu du bord postérieur; les élytres sont allongées 
avec de faibles sillons et une élévation assez visible, portant des an- 
gles huméraux, se dirigeant obliquement en dedans et se continuant 


ensuite Jusque près de l'extrémité postérieure. 


Planches 


Fig. 6. 


INSECTES. 7 


1 


Les taches plus pâles des élytres proviennent de la terre qui salit 
cet insecte. 


5. a. Le même vu de profil.—Hab. le Brésil intérieur. 
S.-G. ONTOPHAGE. Lat. IV. 536.0. RARE. 


Ontophagus rarus. Guér. 

Cette espèce est nouvelle, et mérite bien le nom que nous lui avons 
donné, car on n’en a encore recu que deux individus du Sénégal, quoi- 
que les insectes de ce pays soient, depuis quelque temps, très répan- 
dus dans les collections. L’Ontophagus rarus est long de 19, et large 
de 11 millim. Noir, peu luisant, avec de faibles reflets bleuâtres; sa tête 
est arrondie, armée de deux grandes cornes arquées, courbées et pro- 
longées en arrière jusqu’au-delà du corselet, un peu dilatées au bout 
et ayant, chacun à leur base, un petit rameau courbé en arrière et 
de la longueur de la tête; corselet plus large que long, finement cha- 
griné, fortement arrondi en arrière, avec une petite épine de chaque 
côté du bord postérieur, près des angles huméraux des élgtres; celles- 
ci presque lisses, très finement ponctuées, avec de faibles stries; pattes 
noires, les jambes antérieures armées de quatre dents arrondies. — 
Hab. le Sénégal. 

Ontophagus vacca. Fab. (Détails.) 

Antenne. 7. a Mâchoire. 7. 4. Lèvre inférieure.—Hab. Paris. 

S.-G. PHANÉE. Lat. IV. 559. P. EMPEREUR. 
Phœnœus imperator. Chevr. 
8. a. Sa lèvre inférieure.—Hab, le Brésil intérieur. 

Nota. Cette espèce est la plus brillante du genre; voici la descrip- 
tion que M. Chevrolat en a faite : 

Ph. niger. Capite, margine cornuque exceptis, thorace (maculis dux- 
bus elevatis atris), dimidio elytrorum apice, ano, femoribusque metellics- 
aureo-splendidis. Longo 21, lato 12 172 millim. 

Noir; tête ridée transversalement, d’nn cuivreux doré très éclatant, 
bordée de noir, sa partie postérieure a une petite corne noire, gra- 
nuleuse; chaperon bidenté. Corselet à rides scabreuses, d’un cuivreux 
doré, deux taches noires sur le milieu, une impression latérale ordi- 
naire, et deux sur le milieu de la base. Elytres d’un bleu verdûtre, à 
demi cuivreuses vers le bout, chacune avec sept sillons; base trans- 
versalement siilonnée; les cuisses et l'anus sont encore cuivreux; 
les jambes antérieures ont quatre dents latérales. 

Cet insecte a été trouvé dans le Tucuman et le Corrientes, par 
MM. Th. Lacordaire et d'Orbigny; le nom qu’il porte et que nous lui 


conservons, lui a été douné par le premier de ces voyageurs (Chev.) 


78 


Planches. 


ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL,. 


On connaît près de cinquante espèces américaines de ce beau genre; 
beaucoup sont sujettes à varier, comme cela se voit chez certains Sca- 
rabœus, dont quelques mâles ont des proéminences très développées 
sur le corselet, tandis que d’autres, chez la même espèce, n’en ont 
presque plus de traces. En général les sexes des Phanœus sont distin- 
gués parce que les mâles ont la tête et fe corselet armés de cornes et 
de tubercules plus ou moins saillans; mais quelques grandes espèces 
font exception à cette règle, car les femelles ont des cornes et 
mème des proéminences semblables à celles des mâles ; néanmoins on 
peut encore distingver ces derniers au moyen d’un caractère dont on 
doit l'observation à M. Brullé. Dans un mémoire inséré dans les An- 
nales des Sciences naturelles (2° série, t. vtr, p. 246), cet entomolo- 
giste a montré que les femelles des Phanœus ont des tarses aux jam- 
bes de devant, tandis que les mêmes jambes, chez les mâles, en sont 
dépourvues. M. le comte Dejean a fait ensuite quelques remarques à ce 
sujet, dans la séance de la Société Entomologique de France, du 21 
mars 1858 (t. vi, bull. p. 8). C’est au moyen de ce caractère que nous 
sommes arrivé à reconnaître que plusieurs des grandes espèces établies 
par les marchands et les collecteurs, ne sont que des variétés ou des 
sexes différens de la même espèce, comme on le verra plus bas. Ainsi 
Perty a eu raison de donner le nom de P.ensifer, Germar, aux deux 
insectes qui sont figurés dans le Delectus animalium articulorum, ete. 
pL. 8, fig. ro et 11; mais il est fâcheux qu'il n'ait pas fait savoir les mo- 
tifs qui l’ont porté à réunir ainsi deux insectes qui forment, pour 
beaucoup d’entomologistes, deux espèces distinctes; les personnes qui 
font des ouvrages et des mémoires devraient toujours dire le pourquoi de 
ce qu’elles font; elles éviteraient aux autres les recherches fastidieuse: 
qu'ils sont obligés de faire, pour savoir ou deviner pourquoi ces iu- 
novatious ont été faites, car l’on doit toujours croire qu'un auteur wa 
pas agi simplement par l’effet de son bon plaisir, et il est probable 
que M. Perty a été amené à réuuir ainsi deux insectes très différens, 
soit par des observations directes faites sur les lieux par le voyageur, 
soit parce qu'il aurait découvert, avant M. Brullé, le caractère tiré des 
tarses pour distinguer les sexes, ou bien par le simple hasard, ce qu'on 
ne peut admettre; quelques mots de M. Perty auraient levé tous ces 
doutes. 

Nous avons examiné avec soin beaucoup de ces grands Phanæus, et 
nous avons reconnu, à l’aide de l'observation de leurs jambes anté- 
ricures, que plusieurs ne sont que des espèces nominales; voiei celles 


que nous considérons comme bien certaines. 


Planches 


INSECTES. 79 


1° Phanœus lancifer, Fabr. Ohiv. Le mâle est le Phanœus heros, Dej 
Delaporte, Buffon, édit, de Dumesnil, Ins. t. 11, p. 79. Ce même mäle 
a été fignré par Herbst, pl. xv, fig. 1. M. Chevrolat en possède un in- 
dividu provenant de la collection d'Olivier, et étiqueté de la main de 
ce célèbre entomologiste; enfin le P. mzles, Dej., Delaporte (loc. cit.) 
n’en est qu’une variété plus petite, à éminences du corselet beaucoup 
moins saillantes, et dont nous avons vu les deux sexes. 

Nous avons vu près de vingt individus de cette espèce, ce qui nous a 
mis à même de reconnaitre les variétés des deux sexes. Suivant nous le 
type mâle, celui chez lequel les proéminences du corselet sont plus dé- 
veloppées et pius nombreuses, est celui qui a été nommé Ph. heros. I] 
a au devant du corselet, dans l’excavation antérieure, de chaque côté 
et au-dessous des saillies supérieures, que l’on pourrait appeler crètes 
latérales supérieures, une forte dent dirigée en avant, que nous dési- 
gnerons par ie nom de dent inférieure. Ces dents deviennert de plus 
en plus courtes selon les variétés; elles disparaissent enfin dans cer- 
tains mâles et dans les femelles; mais celles-ci offrent encore, chez quel- 
ques individus mieux développés, les crètes latérales supérieures très 


saillantes, comme dans les mäles arrivés à leur maximum de développe- 
ment, mais plus ou moins distantes entre elles, suivant les individus, 


chez la variété nommée Ph. mniles, toutes ces saïllies sont oblitérées, 
on ne voit plus qu’une faible trace des crètes latérales supérieures. 
Cet insecte babite Cayenne. 

2° Phanœus ensifer, Germar, Mag. d'Ent., t.1v, p. 147, V@t, col. 11, 
Tab. 23, fig. 2, fœm., Perty, Delectus animal, art., etc., pl. 8, fig. 1o,le 
mâle et la femelle. 

Le mâle estle P. ducalis, Delaporte, Buff., édit. Dumesnil, Ins., t. 11; 
p. 79, auquel quelques collecteurs ont donné le nom de Ph. principa- 
üs. Ce mâie, quand il est bien développé, offre en avant du corselet, les 
deux grandes dents inférieures que l’on voit aux mâles du Lancifer; 
mais, comme chez celui-ci, d’autres mâles n’ont plus ces dents et quel- 
ques variétés plus petites perdent presqne entièrement les erètes la- 
térales supérieures, qui sont plus ou moins distantes entre elles, sui- 


varnt les individus. 


M. Gory possède une espèce nouvelle voisine de celle-ci, mais bien 
distincte, nous en avons vu plusieurs variétés de sexes divers; voici la 


description qu'il en a faite : 


Phanœus Bonariensis, Gory. Long. 37, larg. 24 millim. D’un beau 
vert brillant; tête noire avec les côtés seulement verts; chaperon ayant 


deux petites dents arrondies au milieu ; vertex armé d’une grande 


0 


Planches, 


@ 


ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL,. 


corne noire un peu courbée en arrière, quatre fois plus longue que 
la tête, atteignant le sommet du corselet, et ayantune faible échancrure 
en arrière et vers l’extrémité; corselet élargi de chaque côté, assez fi- 
nement rugueux, aveC une large et profonde excavation en avant et an 
milieu, deux fortes dents vers le haut et sur les côtés de cette excava- 
tion, et une grande saillie au milieu, creusée en gouttière en dessus, 
fortement relevée sur les côtes; élytres très rugueuses, ayant de fortes 
côtes plus marquées vers la base et presque effacées vers l'extrémité, 
dans l'intervalle desquelles on voit de forts plis transverses; dessous, 
côté du corselet et pattes garnis de longs cils roux; pattes noires avec 
le milieu des cuisses vert. — Hab. Buénos-Ayres, Corrientes, le 
Paraguay. 

Le genre Onitis de Fabricius, n’a pas été représenté dans nos plan- 
ches, car il est très facile à reconnaître; on en a retranché les O. Bison 
et Bubalus, du midi de la France, pour en former un sous-genre sous 
le nom de Bubas Megerle; nous ne savons si ce genre est publié. 

Olivier avait donné le nom d’Onutis sphynx de Fabricius, à une espèce 
de France; tandis que Fabricius a nommé Sphynx un Onitis de la Chine 
qui en diffère beaucoup; Illiger a rétabli les choses en donnant à l’Onitis 
du midi de la France, le nom d’O. Olivieri. Ce genre est composé de 
prés de trente espèces, la plus grande est celle que M. Delaporte a 
nommé Onitis tridens, dans ie Buffon de Dumesnil (Ins., t. 2, p.88, pl. 
5, fig. 8). Cet insecte a été aussi nommé Onitis neptunus , mais non pu- 
blié; il vient du Sénégal. 

Le genre Enicotarsus, établi par M. Delaporte dans notre Magasin 
de Zoologie (1831, cl. 1x, pl. 35), est encore voisin des Onitis et des 
Phanœus. M. Delaporte en décrit deux autres espèces dans les Anna- 
les de la Société Éntomologique de France, t. 1, p.402et403. M. Perty 
en à décrit quelques espèces qu'il ne distingue pas du genre Eurys- 
ternus. 


S.-G. ONITICELLE. Lat. IV. 556. O. Brau. 
Oniticellus formosus. Chevr. 


O. pallide flavus. Occipite et limbo capitis nigris. Thorace nigro, ittis 
quinque maroinibusque flavis. Elytris sulcatis, notulis sex atris, 2, 1, 
3. Pedibus anticis, parte anteriore conspectis et tarsis nigris. Long° 11 
172, lat® 5 374 et 6 millim. 

Jaune; tête étroitement bordée de noir, presque quadridentée, vertex 
noir, avec trois taches jaunes. Corselet noir avec cinq lignes jaunes, 
dont une longitudinale antérieure et deux basales, une oblique de cha- 


que côté, tous les bords sont jaunes; un point impressionné en marge. 


Planches 


INSECTES. gi 


Ecussou triangulaire, petit. Chaque étui a sept sillons au milieu des- 
quels sont six petites taches noires, deux entre les deuxième et troi- 
sième, trois entre les cinquième et sixième, et un appuyé au sixième 
vers le bout. Le dessous du corps a de petites taches noires ; pattes 
jaunâtres, les antérieures en devant, un point en arrière des cuisses 


postérieures, et tarses noirs. — Hab. le Sénégal. (Chev.) 


Fig. 10. S.-G. BOUSIER. Lat. IV. 538. B. cuerrier. 


Copris bellator. Chevr. 


C. niger. Capite cornu recurvo longissimo. Thorace lateribus bidentato, 
elevato, antice truncato , seriebus duabus dentulis. Elytris subcostatis 
Long. 31, lat. 19 172 millim. 

Noir; tête ayant des points poreux ruguleux, une corne recourbée, 
longue de 14 millimètres, lisse en devant, aplatie et rugueuse sur les 
côtés, elle a deux petites dents à la partie postérieure vers la base. An- 
tennes et palpes roux. Corselet élevé sur le milieu, tronqué en avant 
et lisse; deux séries longitudinales d’aspérités, commencant par deux 
petites épines; la partie la plus élevée est ponctuée et échancrée au 
milieu, elle a six petites dentelures; sur le bord antérieur est une dent 
élargie qui a 7 millim. 172 de hauteur, un faible sillon longitudinal. Cha- 
que étui a huit sillons peu apparens. Les côtés de la poitrine sont gra- 
nuleusement ponctués et couverts de poils roux; troïs dents extérieu- 


res aux pattes de devant.—Hab. Java. (Chev.) 


Nota. Le genre Coptorhyna de M. Hope (Trans. de la Soc. Zool. de 
Londres, t. 1, p. 96, pl. 14, f. 1}, est voisin de celui-ci; M. Hope en 
décrit deux espèces : C. africana et C. Klugü. 


Fig. 11. S.-G. APHODIE. Lat. IV. 539. A. DEUX PoINTs. 


Aphodius bipunctatus. Fab. 
11. a. Sa lèvre inférieure.—Hab. la Russie. 
Nota. Cet insecte devra prendre le nom d’A. Coccenelloïdes, car ilest 
décrit par Pallas sous le nom de Scarabœus coccinelloïdes depuis long- 
temps. C'est aussi le Scarabœus bipunctatus de Lepechin, Hist. Russ., 


t.2,p. 503, pl. 24, fig. 1. 


29, Fig. 1. S.-G. AEGTALIE. Lat. IV. 540. AE. porcas. 


Ægiala dorcas. Fab. Guér. 
1. a. Le même vu de profil. r. 2. Tête vue en dessus. 1. c. Zd. vue 
de profil. 1. 4. Antenne.—Hab. Alger, 
Nota. Personne n'avait reconnu que cet insecte est le Copris dorcas 


de Fabricius; car M. Dejean lui a donné aussi le nom de Cornifrons, 


INSECTES. 27 


82 


Planches. 


Fig. 


Fig. 


Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI. 


que nous lui avions assigne. C'est à M. le professeur Germar que l'on 
doit sa détermination; il a vu l'individu même de la collection de Fabri- 
cius, etila publié son observation dans la Revue Entomologique de 


M. Silbermann, t. 4, p. 112. 


S.-G. CHIRON. Mac- Leay. Lat. IV. 541. C. GRAND. 
Chiron grandis. Gory. 


2. a. Sa tète vue en dessous. 2. à. Labre.—Hab. le Sénégal. 

Nota. Cctte belle espèce est nouvelle, M. Gory la décrit ainsi : 

Noir; tête ponctuée avec trois petits tubercules au-dessus du cha- 
peron, lisse près du corselet; corselet couvert de points moins gros 
et moins serrés que ceux de la tête, avec un enfoncement au-dessous 
de l’écusson; celui-ci très allongé et ponctué à sa partie antérieure; 
élytres striées, finement ponctuées; dessous du corps plus fortement 
ponctué que les pattes. 

M. Buquet a assigné le nom de Dejeanit à cette même espèce; mais 
je l’avais antérieurement fait figurer sous le nom de Grandis, J'ai recu 
le Chiron digitatum de Fabricius, des Indes, du Sénégal, de la Haute- 


Egypte, et M. Helpher, dans son intéressant Voyage en Sicile, l’a éga- 


lement rencontré. (H. Gory.) 
3. S.-G. LETHRUS. Scop. Lat. IV. 542. L. LONGIMANE. 
Lethrus longimanus. Fisch. 
Nota. M. Faldermanu s’est trompé en donnant le nom d’'Eversmanii 
a cette espèce qui a été décrite pour la première fois par Fischer, 
daus l'Entomographie de la Russie. 
4e Lethrus cephalotes. Fab. (Détails). 


LEA 


La tête du mâle. 4. a. Mâchoire. 4. b. Extrémité de l’antenne. 4. e. 


Lèvre inférieure. Ces deux insectes habitent la Russie occidentale. 


S.-G. GÉOTRUPE. Lat. IV. 543. G. DE BLAKBURN. 
Gcotrupes Blakburnii. Fab. 

5. a. Sa tête vue en dessus. 5. 2. Lèvre inférieure. 5. e. Extrémité de 
l'antenne. 5. d. Mandibule, 5. e. Mächoire.—Hab, l'Amérique septen- 
trionale. 

Nota. Nous publicns dans le Voyage de la Favorite (Mag. Zool. 
1838), une espèce de ce genre qui a été prise an Chili par M. Fon- 
taine, et qui est très voisine du G. typhœus. Nous la nommons Geo- 
trupes lateridens, parce que les cornes de son corselet sont situées an 
bord antérieur, très bas et tout-à-fait sur les côtés de la tête. Cet 


insecte est long de 5, et large de ro millimétres ; noir, luisant; la tète 


Planches. 


Fig. 6. 


Fig. 7. 


INSECTES, 83 


a un petit tubercule au milieu du front, avec les bords du chaperon un 
peu relevés en carène se prolongeant de chaque côté et au-dessus des 
yeux; le corselet est large, rugueux; il a, au milieu du bord antérieur, 
un petit tubercule assez saillant, et de chaque côté une corne avancée, 
cvourbée du côté de la tête, dont l'extrémité atteint au-dessus des 
yeux, à la hauteur du tubercule de la tête; ces deux cornes ont, au 
côté externe, une petite carène assez tranchante : elles semblent em- 
brasser la tête; l’écusson est arrondi, lisse; les élytres sont lisses, avec 
d’assez profonds sillons; les jambes antérieures sont armées au côté 
externe de six ou sept dents arrondies, plus fortes à l’extrémité. 
S.-G. OCHODÉE. Meg. Lat. IV. 544. O. roux. 
Ochodœus rufus. Guir. 

6. a. Sa tête vue en dessus. 6. . Maächoire. 6.c. Patte antérieure 
vue en dehors. 6.4. Id. en dedans, —Hab. le Sénégal. 

Nota. Cette espèce estnouvelle; elle est très voisine de l’'Ochodœus 
chrysomelinus de Fabr.; mais elle est un peu plus grande; tout son 
corps est d’un roux assez vif, luisant; l’extrémité des mandibules, les 
yeux et le bord antérieur du corselet sout bruns; la tête et Le corselet 
sont ponctués; les élytres ont des points plus forts avec une petite 
strie près de la suture, et quelques faibles traces de stries sur le reste 
de leur surface; les pattes sont velues et ciliées, les intermédiaires 
et postérieures ont la jambe dilatée au bout, et terminée par une cou- 
ronne d’épines assez longues. 


S.-G. ATHYRÉE. M. L. Lat. IV. 544. A. cHaTaIN. 


Athyreus castaneus. Guër. 

7. a. Son corps vu en dessous.—Hab. Cuba. 

Nota. Cette espèce est nouvelle; tout son corps et d’un fauve mar- 
ron assez vif,avec la tête et Le corselet plus foncés; la tête offre une 
carène transversale en avant; le corselet est chagriné, échancré sur les 
côtés; il a, au milieu du bord antérieur, une dent assez saillante, et en 
arrière une large excavation longitudinale, rétrécie postérieurement, et 
dont le milieu est lisse; les élytres sont ponctuées, velues; les pattes 
ont les genoux un peu noirs; tout le dessous est garni de longs poils 
jaunes. Nous décrirons cette espèce avec plus de détail dans la partie 
entomologique du grand ouvrage que M. de la Sagra a commencé sur 

’ile de Cuba. 

M. Reiche nous communique une espèce très curieuse de ce geure, 
voici la description que nous en donnons (Mag. zool. 1838) : 

Athyreus recticornis, Guér. Long. de 19, et large de 10 millim. 


D'un brun rougeûtre, avec les élytres plus foncées; tête avancée et 


44 


flanches. 


ICONOGRAPHIÉ DU RÈGNE ANIMAL, 


allongée, avec le chaperon terminé en avant par une corne dressée, 
un peu dirigée en avant, moins longue que la tête; un petit tubercule 
de chaque côté en avant des yeux; corselet lisse et luisant, un peu 
ponctué, coupé brusquement et verticalement en avant, avec une pe- 
tite fossette au milieu et vers le haut de la coupure, en avant de la- 
quelle on voit une forte corne droite, dirigée en haut, et dont l’ex- 
trémité dépasse à peine le sommet du corselet ; élytres lisses et lui- 
santes, avec des stries assez enfoncées et ponctuées; dessous, antennes 
et pattes jaunâtres, velues (mâle); cinq dents aux pattes antérieures.— 


De la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. 


Fig. 8. S.-G. BOLBOCÈRE. Kirb. Lat. IV. 515. B. rauve. 


Botboceras fulvus. Gory. 

8. a. Son corps grossi et vu en dessous. 8. à. Tète en dessus. 8. c. 
Id. dessous. 8. d. Mâchoire. 8. e. Antenne.—Hab. le Sénégal. 

Nota. Cette espèce est nouvelle, et ainsi décrite par M. Gory : En- 
tièrement fauve à l’exception du bord postérieur du corselet, de la 
suture des éiytres et des genoux qui sont noirs; tête et corselet ponc- 
taés, sur la première trois côtes transversales, sur le second un gros 
point enfoncé près et au milieu de chaque bord latéral; écusson ar- 
rondi; élytres striées, finement ponctuées. (Gory.) 

Bolboceras Reichii, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, larg. 14 millim. 
D'un jaune fauve très luisant; tête finement rugueuse; chaperon court, 
un peu échancré en avant;une grande corne sur le front, à la base ex- 
térieure de laquelle il y a une petite carène transverse; cette corne 
dirigée en haut, presque droite, un peu renflée au milieu et un peu 
courbée en arrière, dépassant assez notablement la hauteur du cor- 
selet; corselet lisse, un peu plus large que les élytres, rebordé, ru- 
gueux de chaque côté, avec une impression placée près des angles 
postérieurs; il a, en avant et au milieu, une forte excavation longitudi- 
nale, et de chaque côté, au milieu de sa hauteur, aux limites de cette 
excavation, une forte dent un peu courbée en haut au bont; les élytres 
sont très lisses, avec des stries fines et ponctuées; la suture et les con- 
tours sont bordés d’un très fin liseré noirâtre; le dessous du corps, les 
antennes et Les pattes sont d’un jaune plus päle; les pattes ont les ge- 
uoux et l’extrémité des dents noirâtres; les antérieures sont armées de 
cinq dents petites à la base, et devenant très fortes à l’extrémité (mäle). 
—De la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hollande. Nous dédions 
cette belle espèce à M. Reiche qui la possède seul à Paris, et nous 
profitons de cette occasion pour le remercier de l’obligeance avec la- 


quelle’il nous a communiqué sa riche collection pour ce travail. 


Planches. 


Fig. 10. 


INSECTES. 85 


Bolboceras frontalis, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, larg. 13 millim. 
D'un brun rougeâtre foncé; tête rugueuse; chaperon transversal, très 
faiblement sinué en avant; front ayant une carène transversale un peu 
elevée, quadridentée; les dents latérales un peu plus fortes que les im- 
termédiaires qui sont plus arrondies : une impression arrondie der- 
rière cette carène; corselet arrondi, rugueux sur les côtés et en avant, 
lisse au sommet, ayant au milieu une petite dépression transversale, en 
avaut de laquelle on voit une petite élévation transverse, et un peu 
échancrée au milieu; élytres assez fortement striées, à stries ponctuées 
avec les intervalles lisses; dessous, pattes et antennes d’une teinte rou- 
geâtre plus pâle, à poils jaunes assez serrés ( femelle ). — De la ri- 
vière des Cygnes, unique dans la collection de M. Reiïche. 

Cette espèce est assez voisine du Bolboceras australasiæ de Kirby 
(Descr. of Ius. New.-Holl., trans. Lin. Soc., t. 12, p. 462, pl. 23, f. 5); 
mais elle est bien plus grande, et la crête de sa tête l’en sépare suffi- 


samment. 


S.-G. TROX. Fab. Lat. IV. 547. T. MALADE. 


Trox æœger. Guér. 

9. 4. Sa tête. 9. 2. Lèvre inférieure. g. c. Mâchoire. 9. d. Labre. G. 
e. Mandibule.—Hab. le Pérou. 

Nota. Cette espèce est nouvelle, tout son corps est d’un gris ter- 
reux terne; la tête est arrondie en avant; elle a deux tubercules peu 
élevés sur le front; le corselet a, sur le milieu, deux fortes carènes lis- 
ses et noirâtres, longitudinales, siuueuses; il y a de chaque côté deux 
autres carènes plus courtes; les élytres ont chacune trois rangées prin- 
cipales de gros tubercules noirs et luisans, entre lesquelles il ÿ a une 


autre rangée de tubercules pius petits; les pattes sont noirâtres. 


S.-G. HYBOSORE. Lat. IV. 546. H. LABOUREUR. 


Hybosorus arator. Fab. 
10. a. Sa tête grossie. 10. b. Sa bouche vue en dessous. 10. c. Labre. 
10 d. Mandibule. 10. e. Patte antérieure. 10. f: Extrémité de l’an- 


tenne.—Hab. l'Espagne, l'Egypte et le Sénégal. 


S.-G. ORYCTES. Ilig. Lat. IV. 548. O. DE CHEVROLAT. 
Oryctes Chevrolatii. Guér. 
1. a. Mandibule. 1. . Mâchoire. — Hab. l’ile Maurice ou ile de 
France. 
Nota. Cette espèce est nouvelle, elle est très voisine del’O, tarandus 
d'Olivier , et pourrait bien n’en être qu'une variété; elle en differe 


parce que le sommet de la troncature du corselet est terminé par une 


86 


Planches 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


saillie très avancée, dirigée en avant et profondément échancrée, et 


par la corne de sa tête qui est beaucoup plus longue. 


Nous avons décrit une très grande espèce de ce genre, sous le nom 
d'O. martabani, dans la partie entomologique du Voyage aux Indes 


orientales par M. Bélanger. 


Le genre Orphnus de Mac-Leay vient se placer près de celui-ci, et 
semble lelier aux Æybosorus; nous en avons deux espèces nouvelles, 
la première est grande pour le genre, nous lui laisserons le nom d’O. 
V'erreauxii que nous trouvons dans la collection de M. Reiche. Cetin- 
secte est long de r4, et large de 7 172 millimètres; d’un brun marron 
rougeâtre comme l’Oryctes nasicornis; les mandibules sont aplaties et 
saillantes en dehors; la tête est un peu plate, armée en avant d’une pe- 
tite corne relevée et courbée en arrière, de la longueur de la tête; le 
corselet est lisse, finement ponctué, avec une excavation transverse en 
avant, surmontée par une petite saillie un peu bilobée; les élytres sont 
lisses, luisantes, couvertes d’assez larges impressions enfoncées et pres- 
que rangées en lignes longitudinales; le dessous du corps et les pattes 
sont un peu plus päles, couverts de poils jaunes ; les tarses antérieurs 
ont le crochetinterne très gros, aplati et bifide dans le mâle, ce mème 
crochet est simple et grèle dans la femelle; celle-ci ressemble au mäle, 
mais son corselet est un peu aplati, simple, et la tête n’a qu’une très 
petite élévation transversale et échancrée à la place de la corne. — 


Hab. le cap de Bonne-Espérance. 


Orphnus nitidulus, Guér. Long. 8, larg. 4 172 millimètres. D'un bruu 
noirâtre très luisant, lisse; chaperon transversal, un peu sinué en avant, 
une corne sur le front, dirigée en haut, de la longueur de la tête, pres- 
que droite; corselet peu bombé, sans points, un peu tronqué en avant, 
avec deux faibles bosses au milieu et au-dessus de la troncature ; ély- 
tres ovales, finement striées; dessous, antennes et pattes rougeûtres; 
jambes élargies au bout, les antérieures armées de trois fortes dents 
au côté externe, les autres épineuses et ciliées; tarses grèles à crochets 
simples. La femelle ne diffère que par l'absence de corne sur la tête, 
et par son corselet entièrement simple et arrondi en dessus. Chez les 
deux sexes, le corps est un peu aplati.—Hab. Madagascar. Il est pro- 


bable que c’est l'O. madagascariensis de quelques collections. 


M. Delaporte a décrit deux autres espèces de ce genre dans les 


Annales de la Société Entomologique de France, t. 1, p. 405 et 406. 


Nous avons établi dans le Voyage autour du monde du capitaine 


Duperrey, un genre voisin des Oryctès, sous le nom d'Oryctomorphus 


Planches. 


Fig. 2. 


INSECTES. 87 


(Zool., t. 11, part. 2, 3" div., p. 59, pl. 3, fig. 3). Voici deux autres es- 


pèces appartenant à ce genre. 


Oryctomorphus variegatus, Guér. Long. 18, larg. 10 millim. Noir, 
luisant; antennes à massue très grande, noirâtres; tête à chaperon ré- 
tréci en avant, bilobé et un peu relevé, une tres petite corne ou tu- 
bercuie sur le vertex; corselet transversal, finement ponctué, un peu ex- 
cavé au milieu, avec une grande tache rouge de chaque côté; élytres 
lisses, très faiblement ponctuées, avec une grande tache pres de l'é- 
cusson, une ligne obliqne vers le milieu, en voyant un rameau en ar- 
rière, d’un jaune d’ocre; pattes et dessous noirs; bord postérieur de 
l’avant:-dernier segment abdominal d’un beau jaune.—Du Pérou. Nous 


l'avons publié dans le Voyage de la Favorite, ainsi que le suivant. 


Oryctomorphus maculicollis, Guér. Long. 15, larg. 8 millimètres. Tête 
noire, rugueuse ; massue des antennes grande, plus longue que leur 
base; chaperon rétréci en avant, un peu relevé, arrondi: un petit tuber- 
cule sur le vertex; corselet couvert de gros points enfoncés, d’un jaune 
d'ocre, avec les bords, quatre grandes taches en avant et un peu au-delà 
du milieu, et deux grandes taches confondues avec le bord postérieur, 
noires; écusson triangulaire arrondi, noir avec le milieu jaune; élytres 
jaunes, ayant des côtes un peu élevées et de très gros points enfoncés 
entre ces côtes; eiles ont chacune une tache noirâtre et longitudinale 
placée au milieu et n’atteignant pas les extrémités; dessous et pattes 
noires; cuisses aplaties, ayant toutes une grande tache allongée jaune 


au côté antérieur.—Hab. le Pérou, près de Lima. 


M. Eschscholtz a établi un nouveau genre aux dépens des Oryctes. 
et sous le nom de Phyllognathus, dans les Bulletins de la Société im- 
périale des naturalistes de Moscou (1830), il le compose des Oryctes 
Silenus, Orion et Corydon des auteurs, et lui donne les caractères sni- 
vans : Antennæ clavato-lamellatæ, mandibulæ latæ, foliaceæ, exsertæ, 


integerrimæ. Tarsi antici maris unguibus valde inœqualibus. 


S -G. AGACÉPHALE. Man. Lat. IV. 549. A. rourcav. 
Agacephala furcata. Gory. 


Espèce nouvelle dont M. Gory nous donne la description suivante: 
Tête armée de deux fortes cornes droites et dirigées en avant; corse- 
let, dessous du corps et pattes d’un cuivreux bronzé; élytres et pla- 
que anaie d’un châtain un peu verdâtre; chaperon creusé en avant re- 
levé en deux lames aiguës ; corselet très finement ponctué, élevé, et 
offrant une petite corne très faiblement bifurquée au-dessus du cha- 


peron; écusson de la couleur du corselet et arrondi; élytres fortement 


88 


Planches 
Fig. 3. 
Fig. 4. 


ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL. 


ponctuées avec la suture et une tache transversale vertes.—Du Brésil, 
Les femelles dans ce genre sont beaucoup plus rares. 

Nota. M. Delaporte, comte de Castelnau, a décrit trois autres espèces 
de ce genre, dans un /»némoire sur cinquante espèces nouvelles ou peu 
connues d'insectes, qu'il a publié dans les Annales de la Société Ento- 
mologique de France, t. 1, p. 386 et suiv. Il paraît que l’une de ces 
trois espèces n’avait pas de tête, ce qui fait que nous n’avons pu savoir 
si elle ne se rapporte pas à celle que M. Gory a décrite. 


S.-G. SCARABÉE. L. Lat. IV. 549. S. ABDÈRE. 


Scarabœus abderus. Sturm. 

3. a. Le même vn de profil.—Hab. Buénos-Ayres. 

Nota. Nous n'avions pas encore recu le catalogue de M. Sturm 
quand nous avons fait cette figure; nous nous empressons de rendre 
à cet insecte le nom que cet entomologiste lui a donné; ce n’est pas 
un simple nom de catalogue , car cette espèce est décrite et même 
figurée. | 

Scarabœus gideon. Fab. (Détails). 

Sa tête vue en dessous. 4. a. Mandibule. 4. b. Mâchoire. 4. c. Antenne. 
—Hab. Java. 

Nota. M. Hope a fait un travail fort intéressant sur le genre Scara- 
bœus proprement dit, et sur les Scarabæide; 11 Va publié dans son Ce- 
leopterist manual, Lond., 1835. Il divise les Scarabœus en plusieurs 
sous-senres bien distincts. Ces sous-genres, au nombre de douze, sont 


les suivans : 


CI 


Megaceras, Kirby. Type. M. chorinœus, Fab. 

2. Enema, Kirby. Type. Geotrupes enema, Fab. 

5. Cheiroplatys, Kirby. Type. Geotr. truncatus, Fab. 

4. Chalcosoma, Mope. Type. Geotr. atlas, Fab. 

5. Strategus, Kirby. Type Geotr. alœus, Fab. 

6. Cæœlosis, Kirby. Type. Geotr. sylvanus, Fab. 

5. Xyloryctes, Hope. Type. Geotr. satyrus, Fab. 

8. Syrichtus, Kirby. Type. Geotr. syrichtus, Fab. 

9. Pentodon, Kirby. Type. Geotr. punctatus, Fab. 

10. Temnorhynchus, Hope. Type. Geotr. retusus, Fab. 

11. Bothynus, Kirby. Type. Geotr. cuniculus, Fab. 

12. Isodon, Hope. Type. Geotr. australasiæ, Kirby. 

On trouve la figure d’un beau Scarabée provenant de la Colombie, 
dans les Trausactions de la Société Entomologique de Londres, vol. 11, 
pl. vr. M. Hope a formé , avec cette espèce et quelques autres, un 


genre propre sous le nom de Golofa. Ce genre comprend le Golofa 


Planches 


INSECTES. 


INSECTES, 89 


Porteri Hope , que quelques personnes ont nommé Scarabœus De- 
Jean, dans leurs collections, le Scar. ægeon de Fabricius et plusieurs 
autres. M. Gory et quelques autres entomologistes en ont publié de 
belles espèces dans le Magasin de Zoologie, dans les Annales de la So- 
ciété Entomologique de France, etc. Enfin, nous en avons fait connai- 


tre quelques espèces dans le Voyage autour du monde de la Coquille, 
dans le Voyage de Bélanger, etc. 


Nous avons sous les yeux un insecte fort remarquable qui pourrait 
bien appartenir au sous-genre Temnorhynchus de M. Hope, mais qui 
nous semble devoir prendre place dans le genre Callicnemis fondé par 
M. Delaporte dans notre Magasin de Zoologie, 1832, el. 1x, pl. 93; 


en voici la description : 


Callicnemis eximius, Guér. Long. 20, larg. 10 mill. D'un jaune rous- 
sâtre; tête de forme carrce, brusquement tronquée en avant, avec cette 
troncature prolongée verticalement en une petite corne de la longueur 
de la tête, et ayant de chaque côté une dent assez aiguë; au bas de 
cette partie antérieure aplatie, on voit le chaperon qui est étroit et un 
peu bilobé; la partie antérieure du front offre en outre deux petites 
fossettes latérales; corselet un peu plus large que long, presque carré, 
rugueux, ayant une grande excavation transversale en avant, surmon- 
tée au milieu d’une protubérance dirigée en avant et brusquement 
trouquée au bout; derrière cette saillie, on voit une carène élevée, qui 
part des bords de la cavité antérieure et va former au milieu un an- 
gle dirigé en arrière; élytres lisses, luisantes, avec un fort sillon de 
chaque côté de la suture, de gros points enfoncés et presque rangésen 
lignes, et quelques faibles traces de côtes effacées; jambes antérieures 
ayant trois fortes dents au côté externe, les intermédiaires fortement di- 
iatées à l'extrémité, brusquement tronquées, avec deux forts éperons 
aplatis et des rangées d’épines sur le côté extérieur et aux bords de la 
partie tronquée; tarses antérieurs grèles, les autres aplatis, avec la pre- 
mier article très dilaté au côté externe; dessous pâle et velu; une forte 
épine droite, placée à la base du steroum du prothorax, comme dans 
le Callicnemis Latreillit (mâle). 

La femelle diffère parce que la troncature antérieure de la tête n’est 
pas prolongée supérieurement en corne, mais qu'elle est seulement un 
peu avancée et légèrement échancrée; le corselet est simplement ar- 
rondi et rugueux; du reste tous les autres caractères sont les mêmes 
que chez le mâle.—Ce curieux insecte vient de la côte de Coromandel, 


nous le figurons dans le Voyage de la Favorite. 


2 
æœ 


90 


l'lanches. 


Fig. 5. 


Fig. 6. 


Fig. 7. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


S.-G. PHILEURE. Lat. IV. 550. P. crigré. 
Phileurus cribratus. Chevr. 
Nota. Espèce nouvelle décrite par M. Chevrolat ainsi qu'il suit : 

P, piceus, profunde punctatus. Capite quadrituberculato. Thorace sulcato, 
elytris costulatis, striüs punctis rotundè impressis. Longo 14, lato 7 mill. 

De couleur de poix; tête déprimée ayant quatre tubercules, les deux 
internes arrondis; chaperon avancé anguleusement; corselet aplati, lé- 
gérement convexe, droit à la base, arrondi sur les côtés, couvert de gros 
points, avec ceux des sillons plus gros ; chaque élytre à onze stries de 
gros points arrondis et profonds, chacun d’eux a un cercle et un petit 
point au milieu, les interstices élevés vers les burds en forme de côtes; 
jambes antérieures tridentées. — Cet insecte vient de Cuba; il m'a éte 


donné par M. Plilippe Poëy, de la Havane. 
S.-G. HEXODON. Oliv. Lat. IV. 551. H, RÉrICULE. 
Hexedon reticulatum. Oliv. 


6. a. Mâchoire. 6. 4. Mandibule. 6. c. Lèvre inférieure. — Hab 


Madagascar. 


Nota. Cet insecte est fort rare dans les collections, et M. Goudot, 
qui a rapporté tant de Coléoptères de Madagascar, n’en à pas trouvé 
un seul. M. Luezot, officier de la marine royale, a découvert par ba- 
sard leur habitation : il assure qu'ils sont communs et il n’en a pris que 
trois ou quatre individus pour son père qui s'occupe avec succes d’en- 
tomologie, parce qu'il les croyait très répandus dans les collections ; 
il les trouvait en faisant quelques légères fouilles dans le sable sur 
la plage : il n’en à jamais vu voler ni marcher à la surface du sol. 

Outre la seconde espèce décrite par Olivier, on en conuaîit une troi- 
sième, que M. Hope a publiée dans son Coleopterist manual,, p. 57. 
11 l’a reçue dans une boîte d'insectes qui lui venait de Pile Maurice; il 
est probable que cet insecte avait été pris à Madagascar. Enfin, M. Kol- 
lar, dans les Annales du Muséum d'Histoire naturelle de Vienne (1836), 
en décrit une quatrième espèce sous le nom d’Æexodon Hope, figurée 


plSrofsnse 


S.-G. CYCLOCÉPHALE. Lat. IV. 552. C. FRONTAL. 
Cyclocephala frontalis. Ghevr. 

Espèce nouvelle ainsi décrite par M. Chevrolat : Fulva, capite ma- 
cula frontal, atra littera N ejjiciente et thorace punctatis , elytris punc- 
tato-striatis, ano bivittato. Long® 14 172, lat° 8 172 millim. 

Jaunâtre; tête et corselet jsonctués; sur la première est une tache 


cintrée et noire placée sur le front; le chaperon est arrondi et élevé ; 


Planches 


Fig. 2. 


INSECTES. 91 


éiytres avec des stries ponctuées, dont trois sont géminées; l’extrémité 
des cuisses, des jambes et les trois dents extérieures des jambes de 
devant noires; deux bandes longitudinales sur l’anus, et une tache en 
dessus du bord de l’abdomen.—De lile de Cuba, (Chevr.) 
Cyclocephala geminata. Fab. (Détails). 
8 a et 4. Mâchoires. 8.c. Tête. 8 4. Lèvre inférieure. 8. e. Tarse an- 


térieur.—Hab. Cayenne et les Antilles. 


S.-G. CHRYSOPHORE. Lat. IV. 552. C. cHryso- 
CHLORE. 
Chrysophora chrysochlora. Lat. 
1. &. Sa lèvre inférieure. 1. #. Mächoire, 1. c. Labre et mandibule, 


r. d. Antenne. 1.e. Tête vue en dessus.—Hab. la Colombie. 


Neta. On n'avait en France que deux ou trois individus de ce 
magnifique insecte, rapportés par M. de Humboldt. Derniérement, 
M. Lebas, voyageur francais qui parcourt la Colombie, en a envoyé 
une douzaine de beaux échantillons ; ils ont été distribués aux ento- 
mologistes qui ont souscrit à son Voyage. 

M. Sallé, qui voyage au Mexique, a rapporté une autre espèce aussi 
magnifique, et que l’on ne connaissait en France que par la figure que 
M. Francillon en a publiée sous le nom de Kauguroo Betle (Scarabœuÿ 
Macropus). La Chrysina Mexicana de G.R. Gray (Kingd. anim. pl. 46, 
fig. 1) n’est que la femelle de cette espèce. Son Chrysophora Kirbyi 
(fig. 2) ne semble pas appartenir à ce genre. 

Le genre Heterosternus de M. Dupont (Mag. Zocl., 1832, cl. 1x, 
pl. 10) vient se placer à la suite des Chrysophores ; il est établi avec un 
insecte des plus curieux par sa forme allongée et par le développement 
immense de son sternum et des pattes postérieures. L’Aeterosternus 
buprestoides est long de 6 centimètres (plus de 2 pouces). Il a été trouvé 


aux environs de Mexico. 


S.-G. RUTÈLE. Lat. IV. 553. R. A TARSES BLEUS. 
Rutela cyanitarsis. Gory. 

2. a. Son labre, vu en dessus. 2. b. Id. en dessous. 2. c. Lèvre infé 
rieure, 2, 4.e. Mandibule, 2. f. Mâchoire.—Hab. lintérieur du Brésil. 

Nota. M. Gory a probablement ignoré que cette espèce était figurée 
dans notre planche sous le nom de À. nitidissima , quand il l’a décrite 
(Ann. Soc. Ent. de France, t. 2, p. 67, pl.5.fig.x). [en a fait connaître 
deux autres dans le même recueil, t. 3, p. 117, pl. 1, fig. B, 1,2. Enfin, 
M. de Spinoïa a publié une observation de monstruosité faite sur la Ru 
tella pulchella (Ann. Soc. Ent., ete., t. 4, p. 287, pl. 17 D. fig. 1, 2. 


92 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 
Plan hes. 
Fig. 3. S.-G. MACRASPIS. Lat. IV. 553. M. SPLENDIDE. 
Macraspis splendide. Fab. 
3. a. Son corps vu en dessous.—Hab. le Brésil. 
Fig. 4. S.-G. CHASMODIE. Lat. IV. 555. C. BRUNE. 
Chasmodia brunnea. Serville. 
4. a. Sa tête vue en dessus. 4. b. Lèvre inférieure. 4. c. Labre. 4. d. 
Mâchoire. 4. e. f: Mandibule. 4. g. Antenne. 4. L. Jambe antérieure. 4. 
&. Tarse postérieur.—Hab. le Brésil. 
Fig. 5. S.-G. OMETIS. Lat. IV. 554. O. rerts. 
Ometis retusus. Fab. 
Hab. le Brésil. 
Nota. M. Chevrolat nous a assuré qu'il avait vu cette espèce étique- 
tée Trichius retusus, dans la collection de Fabricius, à Copenhague. 
Si la Cetonia pustulata d'Olivier n’est pas la même, comme le pense 
Schonkerr, c’est au moius une variété assez distincte, à moins que sa des- 


cription et sa figure ne soient encore plus mauvaises qu’à l'ordinaire. 


Fig. 6. S.-G. PACHYPE. Lat. IV. 555. P. Excavé. 
Pachypus excavatus. Fab. (Variété). 


6. a. Sa tête vue eu dessus. 6. 2. Id. vue en avant.—Hab. l’Italie 
méridionale, la Corse, etc. 

Nota. Nous avons moutré dans le Dictionnaire pittoresque d’his- 
toire naturelle, t. 6, p. 585 et suivantes, que M. le comte Dejean a eu 
tort de changer le nom de ce genre, dont Latreille avait publié les ca- 
ractères dans Îe Règne animal, en 1829. Depuis cette époque, on a 
fait connaître la femelle, qui est très remarquable parce qu'elle n’a ni 
ailes ni éiytres. MM. Feisthamel et Géné ont publié ce fait presque 
en même temps, l’un dans les Annales de la Société Entomologique de 
France, t.6,p.257, pl. 8, fig. 14 et 15; et l’autre dans le premier fas- 
cicule de son ouvrage intitulé : De Quibusdam insectis Sardiniæ , etc., 
p. 5, pl. 1, fig. 21, À, B. 

Le genre Callicnemis de M. Delaporte (Mag. zool., 1832, el. 1x, 
pl: 7, avait été placé avec les Pachypus par M. Dejean. 

Fiy. 7. S.-G. AMBLYTÈRE. Lat. IV. 556. À. cémint. 
Amblyterus geminatus. Macleay. 

7. a. Mâchoire. 5. b. Extrémité du lobe terminal de la mâchoire, 
très grossi. 7. c. Lèvre inférieure. 7. d. Antenne. 7. e. Tarse posté- 
rieur.—Hab. la Nouvelle-Hollande. 

Nota. Près de ce genre nous placerons un insecte du Pérou qui offre 


des palpes maxillaires analogues, ayant aussi le dernier article plus 


INSECTES. 95 
P.anches. 
grand que les précédens; mais cet article est refendu au côté externe, 
ce qui nous fournit le nom du genre que nous allons établir. 

Genre AuLacoPaLre. Aulacopalpus , Guér. Corps ovalaire, peu 
bombé; chaperon arrondi, couvrant entièrement le labre; antennes de 
dix articles, le premier allongé, plus épais au bout, fortement cilié ; 
le second court, globuleux et aussi épais que l'extrémité du premicr, 
les suivans plus étroits, cylindriques, assez allongés, diminuant de 
longueur jusqu'aux sixième et septième qui sont les plus courts, trans- 
verses : les trois derniers forment une massue allongée, ovalaire, 
aussi longue que les six articles qui précèdent; palpes maxillaires 
aussi longs que les antennes, ayant le dernier article plus long que les 
précédens réunis, plus épais ovoïde allongé, pointu an bout, et of- 
frant au côté externe une fente longitudinale très profonde; palpes 
labiaux très petits; sternum sans pointe; crochets des tarses simples, 
inégaux. 

Ce genre diffère des Amblythères par ses palpes fendus et surtout 
parce que son labre est invisible, nous n’en connaissons qu’une seule 
espèce, dont le palpe est figuré dans le Voyage de la Favorite. 

Aulacopalpus viridis . Guér. Long. 14 larg., 8 millim. D'un vert 
glauque et luisant; tête rugueuse, fauve en avant avec le chaperon re- 
bordé ; antennes et palpes d’un fauve plus foncé; corselet ponctué, 
garni antérieurement delongs poils fauves dirigés en arrière; élytres 
ponctuées, avec des sillons longitudinaux bien marqués et porctués; 
dessous du corps et pattes d’un jaune à reflets verdâtres, couvert de 
duvet jaune assez long et très serré; jambes antérieures armées de 
trois dents noires au bout.—De Lima, au Pérou. 

Fig. 1. S.-G. LEUCOTHYRÉE. Lat. IV. 557. L. À coRsELET 
BRILLANT. 
Leucothyreus nitidicollis. Guér. 

1. a. Son antenne. 1. #. Tête vue en dessus. 1. c. Mâchoire. 1. d. 
Jambe et tarse antérieur.—Hab. le Brésil. 

Nota. Cette espèce est nouvelle, son corps est d’un brun verdâtre ; 
la tête et le corselet sont ponctués, d’un vert foncé à reflets rouges. 
Les Élytres sont jaunes, ponctuées et faiblement striées, avec la 
marge et la suture finement bordés de vert foncé. Le dessous est cou- 
vert d’un duvet blanchätre très serré. Les pattes sont de la couleur 
du corselet. — De la collection de M. Gory. 

Fig. 2. S.-G. ANOPLOGNATHE. Lat. IV. 556. A. DE La- 
TREILLE. 
Anoplognathus Latreillii. Schon. (Détails). 


94 
Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


2. Labre et lèvre inférieure. 2, b. Machoire. 2.c. Crochets d'un 


tarse antérieur.—Hab. la Nouvelle-Hollande. 


Nota. Près de ce genre vient se placer celui que nous avons établi 
daus l’Entomologie du Voyage de la Coquille, p. 81, sous le nom de 
Brachysternus. Le type de ce genre est notre Brackys!ernus prasinus, 
auquel M. le comte Dejean a donné le nom générique de ÆEpichloris 
dans son catalogue. Nous en avons une autre espèce bien distincte 
dont voici la description. 

Brachysternus fulvipes, Guér. Voy. Favorite. Long de 19, large de 
10 millim. D'un beau vert luisant et vif, tête assez large, rugueuse, 
avec le chaperon arrondi et rebordé en avant, ayant le bord antérieur 
rougeûtre; palpes et antennes rougeâtres, la massue de celles-ci pres- 
que noire; corselet nn peu plus large que long, couvert de points très 
serrés sur les côtés et en avant, moins serrés sur le milieu; écusson 
triangulaire, couvert Ce poils jaunes; élytres ovalaires, un peu élar- 
ges en arrière, très lisses et luisantes, avec des lignes longitudinales 
de points peu enfoncés et peu serrés, entre lesquelles on voit quel-. 
ques autres points assez distans ; dessous du corps et pattes rou- 
geâtres, à reflets verts et garnis de duvet jaunätre.—Du Pérou. 

Le genre Schyzognathus de Kirby, est très voisin de celui qui pré- 
cède et surtout des Anoplognathus , mais il a les mâchoires termi- 
nées par un fort lobe corné et refendn en plusieurs dents arrondies et 
profondes; son sternum est avancé en pointe comme dans ce dernier 
genre. 

Schyzognathus prasinus, Guér. Voy. Favorite. Long. 22, large, 11 
miilim. D'un beau vert clair; antennes fauves; bords du chaperon, du 
corselet et des élytres, suture et tarse d’un fauve clair; tête et cor- 
selet lisses, luisans. finement ponctués ; élytres ayant des stries lon- 
gitudinales ponctuées; pattes vertes, dessous fauve et vert, garni de 
duvet.—De la Nouvelle-Ho!lande. 

Le Schyzognathus mac Leayi et une autre espèce que nous avons dis- 
sequés, nous ont offert des mächoires terminées par un lobe beaucoup 
moins épais, point refendn, mais avec quelques petites dents. 

Enfin,nous placerons encore près des Anoplognathus, un insecte sin- 
gulier que M. Reiche nous a communiqué , et auquel nous donnerons 
avec lui le nom générique de Anoplosternus. Ce genre diffère surtout 
de celui auquel nous le comparons par le sternum du mésothorax, qui 
wa aucune pointe entre les pattes intermédiaires, et par sa lèvre in- 
férieure qui est garnie en dessous d’une brosse serrée, formée de soies 


courtes et égales en longueur, comme dans les Géniates. Le chaperon 


Planches. 


INSLCTES. 95 


est arrondi, fortement rebordé. Le labre est dirigé en arrière et vient 
toucher à l’extrémité de la lèvre, comme dans les Anoplognathes. Les 
palpes maxillaires sont aussi longs que la mâchoire, à premier article 
petit, en cône renversé, second deux fois plus long, cylindrique, troi- 
sième de la grandeur du premier obconique, et le dernier presque 
aussi long que les précédens réunis, plus épais, ovoïde, un peu aplati 
et un peu concave en dehors. Les mächoires sont terminées par un 
lobe vorné, courbé en dedans, un peu creusé en dessous, avec deux 
ou trois petites dents au sommet; elles ont, au côté externe, une pro- 
fonde excavation longitudinale. Les mandibules sont élargies, épaisses, 
fortes, avec le bout crochu. Les antennes ont dix articles : le premier 
est assez allongé, fortement dilaté à l'extrémité, les quatre suivans sont 
presque égaux, plus longs que larges, cylindriques et un peu plus 
épais an sommet; le sixième est encore aussi long, mais très dilaté a 
son sommet; le septième est beaucoup plus court, transverse, de la 
largeur du précédent, et les trois derniers forment une massue apla- 
tie, ovoïde, assez allongée, mais moins longue que les six articles qui 
la précèdent. La lèvre inférieure est élargie, comme celle des Anoplo- 
guathes, avec de très petits palpes placés aux angles latéraux; elle à 
en dessous et à sa base, une large brosse arrondie, formée de poils 
raides, très serrés, tous coupés à la même hauteur. Le sternum est 


inerme. 


Anoplosternus opalinus, Guér. Voy. Favorite. Long. 27, larg. 14 
millim. Dessus d’un vert pâle à reflets bleuâtres, rougeâtres et blan- 
châtres, comme s’il était recouvert d’une couche transparente de lait. 
Tête ponctuée avec le chaperon large, arrondi, nettement séparé par 
une suture transverse, fortement rebordé en avant. Corselet en carré 
transverse, rétréei en avant à partir du milieu, finement ponctué 
comme la tête, avec un sillon longitudinal au milieu. Ecusson trian- 
gulaire, ponctué sur les côtes. Elytres allongées, lisses, luisantes, cou- 
vertes de points enfoncés plus forts que ceux du corselet, dont quel- 
ques-uns sont rangés en séries, et présentent ainsi quelques lignes 
longitudinales peu marquées. Dessous et pattes d’un vert plus vif, 
moins lacté, garni de duvet gris, avec le bord postérieur de l’avant- 
dernier segment abdominal d’un noir luisant. Tarses grands, ayant le 
dernier article fort, presque aussi long que les précédens, armé de 
deux forts crochets un peu inégaux; les articles de la base garnis en 
dessous de cils fauves assez longs et assez serrés. Jambes antérieures 
terminées;par une dent assez forte, courbée eu dehors et précédée de 


deux faibles traces de dents externes. 


96 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches 
Ce bel insecte est unique dans la collection de M. Reiche, il a été 
trouvé pres de la rivière des Cygnes, à la Nouvelle-Hellande; il est 
surtout fort remarquable par la brosse de son menton. M. Gory en 


possède aussi un individu. 


Fig. 5. S.-G. GENIATE. Lat. IV. 557. G. BARBU. 
Geniates barbatus. Kirby. 


5. a. Son antenne. 3. b. Mâchoire. 3. e. Lèvre inférieure. 3. d. Tarse 


antérieur,— Hab. le Brésil. 


Fig. 4. S.-G. APOGONIE. Lat. IV. 557. A. GEMELLATA. 
Apogonia gemellata. Kirby. 


4.a. Mächoire. 4. b. Labre. 4. c. Lèvre inférieure. 4. d. Antenne. 4. e. 
Crochets d’un tarse.—Hab. le Brésil. 


Fig. 5. S.-G. HANNETON. Lat. IV. 558. H. AUNATRE. 
Melolontha flavida. Gory. 

Espèce nouvelle dont voici la description : Fauve, couvert d’une 
pubescence blanchâtre et très serrée; antennes brunes} avec les trois 
premiers articles fauves; chaperoa relevé; corselet se prolongeant en 
arrière sur l’écusson, celui-ci arrondi; élytres avec quelques côtes lon- 
gitudinales ; tous les segmens inférieurs ont une plaque blanche de 
chaque côté; tarses de la couleur des antennes.—Hab. le Sénégal. (Gory.) 

Fig. 6. Melolontha vulgaris. Lin. (Détails). 

6. Antenne du mâle. 6. «. Antenne de la femelle.—Hab. l’Europe. 

Nota. Nous avons observé deux cas de monstruosité dans cet insecte; 
chez l’un d’eux qui est un mâle, l'antenne du côté droit a sa massue 
avortée, et composée seulement d’un gros bouton formé des derniers 
articles qui se sont réunis et soudés; dans l’autre qui est aussi uu 
mâle, l’antenne gauche appartient à son sexe et l’antenne de droite 
est d’une femelle. 

Près du Hanneton vulgaire, vient se placer nne espèce curieuse qui 
nous à été rapportée de Macao par M. Planel. Cet insecte, avec les 
antennes, la bouche, la forme du corps, et tous les caractères du Me- 
lolontha vulgaris, s’en distingue par une forte pointe sternale partant 
du milieu antérieur du mésothorax, et s’avancant jusqu’à l'insertion 
des pattes antérieures. On pourrait en faire un genre particulier, que 
nous proposons de nommer OPLOSTERNE, Oplosternus. 

Melolontha (Oplosternus) Chinensis, Guér. Voy. Favorite. Long. STAR 
larg. 16 millim. D'un brun noir, plus foncé en dessous; élytres d’un 
jaune foncé entièrement couvertes d’un fin duvet blanchâtre et très 


serré, Si l’on se hornait à donner cette description sommaire, il se- 


Planches. 


INSECTES. 97 


rait difficile de distinguer cette espèce de quelques variétés du Me/. 
vulgaris, aussi allons-nous en donner une description comparative 
quoique abrégée. 

Le corps de notre M. chinensis est plus aplati que celui du M. œul- 
garis, et moins cylindrique; sa tête est un peu plus large, avec le 
chaperon très faiblement échancré en avant. Les antennes sont noi- 
râtres, celles du mâle sont parfaitement semblables à celles du même 
sexe du M. vulgaris, il en est de même pour la femelle. Les parties de 
la bouche que nous avons disséquées, sont également semblables pour 
la forme. Le corselet est bien plus large que long, simplement arrondi 
sur les côtés. Les élytres ont les côtes longitudinales moins bien mar- 
quées; le dernier segment de l’abdomen du mäle, quoique penché, 
comme dans le M. œulgaris, et terminé en pointe saillante, n’a pas 
cette pointe si allongée; elle est beaucoup plus courte chez la femelle. 
Le dessous et les pattes sont noirs, garnis de poils blanchâtres plus 
serrés et plus longs sur le sternum ; la pointe sternale est droite, diri- 
gée en avant, arrondie au bout; les tarses sont allongés, terminés par 


deux crochets simples. 


Melolontha Petinii, Guér. Long. 38 à 40, larg. 16 à 18 millim. Cette es- 
pèce a beaucoup d’affinité avec le M. fullo, et quelques autres espèces 
voisines. Elle est d’une couleur marron clair ou tirant sur le jaune; le 
chaperon est un peu élargi en avant, tronqué carrément , un peu re- 
levé, avec les angles latéraux assez aigus; le front est garni de poils 
fauves assez longs et dirigés en arrière. On voit un peu de blanc der- 
rière les yeux qui sont noirs ; les antennes sont très grandes, d’un 
jaune fauve assez vif, avec les lames de la massue larges, recourbée; 
en dehors et d’un fauve un peu pale. Les palpes sont de la même cou- 
leur; le corselet est finement ponctué, avec trois lignes longitudinales 
blanches, produites par un duvet très fin et très serré; l’écusson est 
arrondi, plus foncé, avec une grande tache blanche au milieu, conti- 
nuant la ligne médiane du corselet ; les élytres sont luisantes, très fine- 
ment ponctuées, un peu plus pâles que le corselet, avec la suture et 
quatre lignes longitudinales sur chacune blanches; la troisième ligne, 
en allant vers le bord externe, est interrompue, ne part pas de sihaut 
et ne descend pas si bas que les autres; le dernier segment abdomi- 
nal est presque perpendiculaire, un peu prolongé et arrondi en ar- 
rière, aplati et couvert en dessus de petits grains bancs; le dessous 
du corps est d’un marron plus foncé, avec tout le thorax garni de 
poils assez longs et jaunâtres ; le bord des segmens de l'abdomen 


est couvert d’un duvet blanc; les pattes sont fortes, d’un fauve foncé, 


INSECTES. 29 


38 


Pjanehes, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAT. 


velues, un peu soupoudrées de blanc avec les genoux bruns; les jambes 
antérieures sont terminées par deux dents noirâtres. Cette magnifique 
espèce est unique dans la collection de M. Petit de la Saussaye, elle 
vient du Mexique. 

Près des Melolontha proprement dits, vient se placer un insecte très 
remarquable, dont M. Dupont a formé un genre sous le nom d’Eucirrus, 
dans notre Magasin de Zoologie, 1832, cl. 1x, pl. 47. L'Eucirrus Melli 
offre des palpes maxillaires terminés par un article plus long que les 
antennes. C’est un insecte encore plus grand que le Melol. full, en- 


tièrement d’un jaune pâle. Il a été trouvé à Ceylan. 


Fig. 9. S.-G. RHIZOTROGUE. Latr. IV. 561. R. pu pin. 


Fig. 


Fig. 


Rhizotrogus pini. Fab. 

Antenne grossie., — Hab. la France mériodionale, 

8. S.-G. CERASPIS. Lat. IV. 56r. C. néconé. 
Ceraspis decora. Gory. 

Espèce nouvelle que M. Gory décrit ainsi. — Tête, corselet et ély- 
tres d’un brun foncé pubescent. Corselet globuleux avec une ligne 
longitudinale et une tache blanche aux angles postérieurs. Élytres 
avec quelques taches d’un noir velouté. Dessous du corps d’un blanc 
jaune argenté. Pattes d’un gris cendré. — Hab. le Brésil. (Gory.) 

9. Ceraspis alhidu. Serville (Encycl.) 
Bord postérieur du corselet et base des élytres avec l’écusson. — 


9. a. Antenne. — Hab. le Brésil. 


Fig. 10. S.-G. ARÉODE. Lat. IV. 561. À. DE KIRBY. 


Areoda Kirbii. Mac. Leay. 
10. a. Mächoire. 10. à. Labre. — Hab. le Brésil. 
Nota. On connaît quatre ou cinq espèces de ce genre, elles sont 


toutes américaines; M. Gory ena décrit une nouvelle dans la Revue 


entomologique de M. Silbermann. 


Fig. 11. S.-G. SÉRIQUE. Latr. IV. 562. S. À PATTES JAUNES. 


Serica flavimana. Gory. 

Noire irisée ; antennes brunes, excepté les premiers articles qui 
sont fauves. Tête aplatie, chaperon rebordé. Corselet finement ponctué 
avec une forte impression longitudinale dans son milieu. Écusson trian- 
gulaire. Élytres striées, finement ponctuées. Les bords externes de la 
tête et du corselet avec des poils assez longs et assez raides. Cuisses et 
pattes fauves, Tarses noirs. M. le comte Dejean a formé un genre 
sous le nom d’Epicaulis, dans lequel il range cet inseete. — Hah. 


le Brésil. (Gory.) 


Planches. 


INSECTES 99 


Fig. 12. Serica variabilis. Fab. 


12. Lèvre inférieure. 12. a. Labre. 12. b. Mandibule. 12. e. Mà- 
choire. 12. d. Antenne. 12. e. Crochets d’un tarse.— Hab la France. 

Nota. Près de ce genre vient se placer celui que M. Delaporte a 
établi sous le nom de Trochalus, dans notre Magasin de zoologie, 1832 
el. 1x, pl. 44. Nous pensons que le Melolontha discoidea de Fabricius 
doit être rapporté à ce genre. 

M. Erichson a publié récemment, dans les Archives de Viegmaun, 
t. 11, p. 261, pl. 3, f. 3, un nouveau genre voisin des Sériques, et qu'il 
nomme Symmela. La Serica flav mana de M. Gory pourrait bien appar- 


tenir à ce genre. 


Fig. 15. S.-G. DIPHUCEPHALE. Lat. IV. 562. D. rourcauE. 


Diphucephala furcata. Guér. 

15. a. Sa tête. 13.2. Mâchoire, 13. ce. Id. l'extrémité vue en dedans. 
13. d, Tarse intermédiaire. 13. e. Tarse antérieur du mâle. — Hab. la 
Nouvelle-Hoïlande. 

Nota. M.Waterhouse a donné une bonne monographie de ce genre, 
dans les Transactions de la Société Entomologique de Londres, 
vol. 11, p. 215. Nous en avons fait une analyse dans la Revue Zoo- 
logique, avril 1838, p. 62. L'espèce figurée ici est décrite dens notre 


partie entomologique du voyage de Duperray (Zool 1.2, 3€ part. p. 89). 


Fig. 14. S.-G. MACRODACTYLE. Latr. IV. 562. M. suTURAL. 


26. Fey. à 


Macrodactytus suturalis. Chevr. 

Capite antice rufo thorace medis lateribus angulato vitis duabus albis ; 
elytris basi et suturé rubris vittis duabus albis; pedibus rubris tarsis ni- 
gris. — Mac. hæmorrhous? Perty, p. 51, pl. 11, fig. 4. 

Bleuâtre ; tête allongée rouge en devant. Antennes rouges avec !es 
feuillets noirs. Corselet anguleux. Sur le côté, la base et l’angle rou- 
geâtres, une bande latérale formée de poils blancs. Elytres ayant la 
base et toute la suture rouge, une ligne blanche le long de cette der- 
nière. Pattes, à l'exception des tarses, et anus rouges. Poitrine d’un 
bleu plus foncé. 

[l provient de la province des Mines, au Brésil. (Chevr.) 

Nota. Le genre Aclopus, publié par M. Erichson dans les Archives 
de Wiegmann, t. 11, p. 250, pl. 3, f. 2, vient se placer à la suite des 
Macrodactyles. 

S.-G. PLECTRIS. Serv. Latr. IV. 563. P. TOMENTEUXx. 
Plectris tomentosa. Serville (Encycl.) 

r. a. Patte antérieure. 1. 4. Patte postérieure, 1. c. Tarse intermé- 

diaire. 1. d. Antenne. — Hab, le Brésil. 


100 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches, 


Fig. 2. S.-G. POPILIE. Leach. Latr. IV. 565. P. À coL 8RIr- 
LANT. 
Popilie nitidicolis. Gory. 

Tête, corselet et écusson d’un rouge cuivreux. Élytres d’un marron 
cuivreux. Antennes vertes; chaperon rebordé; tête et corselet finement 
ponctués. Ecusson arrondi. Elytres striées finement ponctuées. Plaque 
anale avec deux points formés d’une pubescence blanche. Dessous 
du corps et pattes d’un vert cuivreux, couverts d’une pubescence assez 
serrée d’un blanc jaunâtre. (Gory.) 

2. a. Crochets d’un tarse antérieur. 2. b. Id. d'un tarse postérieur. 
2 ce. Dessous du corps. — Hab. le Népaul. 

Nota. Nous en avons décrit une autre espèce sous lé nom de Popilia, 
maculata, dans le Voyage de M. Belanger aux Indes-Orientales. 


Fig. 3. S.-G. ANISOPLIE. Latr. IV. 563. À. SUTURALE. 
Anisoplia suturalis. Guér. 

Tête et corselet jaunes à reflets verts et soyeux, avec le vertex et 
deux taches au milieu du corselet d’un vert plus foncé. Antennes et 
palpes fauves. Ecusson jaune bordé de vert. Elytres jaunes, striées 
avec le bord, la suture et une tache humérale et allongée d’un noir 
vert. Dessous du corps et anus noirs, couverts d’un duvet noir et serré. 
Pattes fauves. — Hab. le Sénégal. — Cet insecte nous a été rapporté 
par M. Ludovic Paulinier, qui a enrichi notre collection d’un grand 
nombre d’espèces intéressantes. 


Fig. 4. S.-G. EUCHLORE. Lat. IV. 563. E. verre. 
Euchloru viridis. Fab. 


4. a. Mâchoire. 4. b. Antenne, 4. c. Labre. 4. d. Lèvre inférieure. 
4. e. Tarse antérieur. — Hab. la Chine. 
Nota. C’est par erreur que nous avons fait graver le nom d’Euchlora 
viridana sur quelques exemplaires de nos planches. 
Nous avons décrit deux espèces nouvelles de ce genre dans le Voyage 
de Duperrey. 
Fig. 5. S.-G. LÉPISIE. Serv. Latr. IV. 563. L. RuPICOLE. 
Lepisia rupicola. Fab. 
H4b. le cap de Bonne-Espérance. 
Fig. 6. S.-G. DICRANIE. Serv. Latr. IV. 564. D. vELOUTÉE. 
Dicrania velutina. Delaporte, Ann. Soc. Ent. de 
France, t. 1, ,p:1409: 
6, a. Tarse antérieur. —— Hab. le Brésil. 


Vote. Quand M, Serville a établi ee genre, dans l'Encyclopédie mé 


Planches. 


INSECTES. 101 


thodique, il ne connaissait que les deux espèces de la collection de 
M. Dejean, nommées Rubricollis et Nigra, et ces denx insectes avaient 
ie chaperon très nettement bifurqué, ce qui a motivé le nom de Di- 
cranta. Depuis ce temps, M. Lacordaire a reconnu que ces deux in- 
sectes ne sont que des variétés d’une même espèce, ce qui a décidé 
M. de Castelnau à donner à cette espèce le nom de D. brasiliensis, 
dans les Anvales dela Société Entomologique de France, t, 1°", p. 409. 
M. Perty, dans l'Histoire des [Insectes du Voyage de Spix et Mar- 
tins, a aussi décrit la même espèce, variété à corselet rouge, sous le 
nom de D. dicroa.' Depuis ce temps, plusieurs autres Dicranies ont 
été découvertes dans l'’Amérique méridionale, mais toutes w’avaient 
pas le chaperon bifurqué aussi profondément que l'espèce type, et il 
s'en est même trouvé quelques-unes qui ont ce chaperon arrondi, ce 
qui a motivé la formation du genre Monocrania de M. Delaporte (An. 
Soc. Ent. t. 1°", p. 410), auquel doit correspondre le groupe que 
M. Dejean désigne sous le nom de Carteronyx dans son catalogue. 

Toutes ces espèces offrent des caractères semblables dans la forme 
des antennes, du corps, des pattes et de leurs crochets, et ne peu- 
vent , à notre avis, être réparties dans deux genres , car les dents du 
chaperon s’oblitèrent insensiblement jusqn’aux espèces où il n’y en a 
plus ; nous les laisserons donc dans un même genre auquel nous con- 
serverons le nom de Dicrania, quoiqu'il ne convienne pas à toutes les 
espèces, aimant mieux adopter un nom impropre que d’en créer un 
nouveau. Nous allons faire connaître quelques espèces nouvelles ap- 
partenant aux trois modifications dont nous avons parlé. 

Dicrania quadricristata, Guérin. Cette espèce, par le peu de saillie 
des angles de son chaperon, semble, avec celle que nous avons figu- 
rée, établir le passage aux espèces à tête coupée carrément. Elle est 
longue de 12, et large de 5 millimètres; sa tète est noirâtre, rugueuse, 
avec le chaperon brun fauve ; celui-ci est un peu relevé en avant, avec 
les angles latéraux un peu saillans. Les antennes sont d’un brun 
fauve, avec les deux premiers articles jaunes. Le corselet est brun, 
mais couvert d’un court duvet jaune très serré, qui lui donne l'aspect 
du velours ;iloffre en dessus quatre lignes ou crètes longitudinales 
de longs poils jaunes, raides, et dirigés en haut et un peu en arrière. 
L'écusson estégalement couvert de duvet jaune. Lesélytres sont lisses 
et luisantes, elles ont quelques traces mal formées de stries longitudi- 
males, composées de points enfoncés, et leur bord postérieur est garni 
d’un petit duvet jaune peu serré. Le dessous du corps et les pattes 


sout d’un brun fauve et couverts de duvet jaune ; il n’y a que le dessus 


102 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 

Planches 
des derniers segmeus de l'abdomen, débordaat en arrière, qui soit nu 
et lisse comme les élytres. Cette jolie espèce vient du Brésil, et nous a 
été communiquée par M. Petit de la Saussaie. 

Dicrania (Monocrania, Lap.) scutellaris, Chevr. Longue de 11, et 
large de 5 millimètres; d’un brun ferrugineux. Sa tête est étroite, ru- 
gueuse, avec le chaperon tronqué et un peu relevé en avant. Les an- 
tennes sont fauves avec la massue noire. Le corselet est lisse, sans 
points, avec deux petites impressions près du bord antérieur ; il a les 
côtés bordés de poils gris, et la base noirâtre. L’écusson est couvert 
de poils gris très serrés. Les élytres sont lisses et luisantes, déprimées 
près de la suture, avec quelques points peu profonds. L'anus, ie des- 
sous du corps et les pattes sont couverts d’un duvert jaune assez serré. 
Les crochets des jambes postérieures et les deux dents des antérieu- 
res sont noirâtres. — Du Brésil, Collection de M. Chevrolat. 

Dicrania (Menocrania) subvestita, Guérin. Longue de 14, et large 
de 7 millimètres; tout son corps est d’un brun fauve; la tête est ru- 
gueuse, noirâtre sur le vertex qui est garni de poils jaunes courts et peu 
serrés; le chaperon est étroit, un peu relevé, faiblement échancré au 
milieu, et présentant encore des vestiges de saillies ; les antennes sont 
fauves avec les deux premiers articles d’un jaune pâle. Le corselet est 
entièrement couvert de poils jaunes assez lougs, très serrés, couchés et 
dirigés de chaque côté vers laligne médiane où ils laissent un petit es- 
pace linéaire et longitudinal brun. L'écusson est également couvert de 
duvet jaune très serré. Les élytres sont faiblement ponctuées; elles 
sont couvertes de courts poils jaunes, distans entre eux, et laissant 
voir leur couleur brune fauve ; il en est de même des pattes et du des- 
sous, mais aux côtés du thorax, de l’abdomen et sur l'anus, ces poils 
deviennent plus serrés, l’extrémité des jambes, la base des tarses et le 
bout de leurs crochets sont noirâtres. — Du Brésil intérieur. 

Dicrania (Monocrania) nigriceps, Guérin. Longue de 10 à 14, et large 
de 4 à 7 millimètres; sa tête est noire, tronquée carrément en avant, 
rugueuse. Les antennes sont noires avec les deux premiers articles seu- 
lement rouges. Le corselet est lisse, d’un rouge ferrugineux, avec une 
grande tache noire de forme carrée, placée au milieu, et allant toucher 
la tète au bord antérieur, L’écusson et les élytres sont d’un rouge fer- 
rugineux sans taches, lisses, avec quelques marques très faibles de 
stries de petits points. Le dessous du corps est noir à l’exception des 
côtés du corselet, de l'abdomen et de l’anus qui sont rouges; les flancs 
du métathorax et des segmens de l’abdomen sont garnis d’un duvet 


blanchätre très dense. Les pattes sont noires, à l'exception des tarses et 


INSECTES. 103 


Planches. 
du dessous des cuisses postérieures qui sont rougeätres. — Cet in- 
secte vient du Brésil, 

M. Chevrolat nous communique la description suivante d'une 
grande espèce de sa collection, qui doit aussi entrer dans le même 
groupe. 

Dicrania (monocrania) castaneipennis, Chevrolat. Longue de 19, et 
large de 8 millimètres 172. Tète petite, noire, densement et rugueuse- 
ment ponctuée, à l'exception cependant du sommet qui est lisse. Cha- 
peron droit, faiblement relevé, coupé obliquement sur chaque côté. 
Corselet ayant presque le double de largeur à la base que de longueur, 
étroit sur la tête, oblique ensuite et droit depuis le milieu jusqu’à 
l'angle postérieur; il est très convexe, couvert d'un poil jaunâtre 
foncé, très densement ponctué sur le dos, lisse à sa partie postérieure, 
noirâtre avec les bords latéraux châtains. Ecusson noir, grand, lisse, 
finement ponctué. Elytres d’un chätain clair brillant, ayant des es- 
pèces de stries ponctuées, Pygidium proéminent, arrondi, rugueuse- 
ment ponctué. Les jambes ont peu de poils cendrés; elles sont d’un 
noir foncé de même que les tarses. Le dessous est couvert de poils 
cendrés et courts. — Patrie inconnue; probablement de Cayenne. 


(Chevr.) 


Fig. 7. S.-G. HOPLIE. Lat. IV. 564. H. FARINEUSE. 
Hoptlia farinosa. Fab. 


7. a. Lèvre inférieure. 7. à. Labre. 7. c. Tête. 7. d. Mandibule. 7.e. 


Mâchoire. 7. f: Patte postérieure. — Hab. la France. 


Fig. 8. S.-G. DICHÈLE. Lat. IV. 565. D. DENTIPÈDE. 
Dichelus dentipes. Fab. Serville. 

8. a. Sa tête vue en dessus. 8. D. Patte postérieure du mâle. — Fab. 
le cap de Bonne Espérance. 

Nota. La femelle en diffère beaucoup, ses pattes postérieures sont 
petites et simples; le corselet et le dessous du corps sont couverts de 
duvet blanchâtre, et les élytres sont d’nn jaune pâle. On a fait une es- 
pèce distincte avec cette femelle. Ainsi nous avons vu, dans les 
collections de Paris, qu’elle porte le nom de Dichelus luridipennis, 
Déj., catal. 

Ce genre se compose actuellement de quarante-quatre espèces pres- 
que toutes inédites; il se réduira probablement un peu quand on 


connaîtra les femelles. 
95 bis. Fig. 1. S.-G. GLAPHYRE. Lat. IV. 566. G. RUFIPENNE. 
Glaphyrus rufipennis Gory. 


104 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 
Planches, 
1. a. Sa tête vue en dessus. 1.4. Mâchoire, 1. ec. Mandibule vue de 
profil. r. d. Id. vue par le dos.— Hab. Amadam en Perse 
D'un noir un peu violet; chaperon avancé et terminé en deux pe- 
tites lames; antennes brunes; corselet ponctué à côtés parallèles, plus 
long que large ; écusson triangulaire, ponctué; élytres ponctuées, ar- 
rondies à l'extrémité; dessous du corps et plaque anale couverts 
d’une pubescence jaune. Cette belle espèce provient du voyage d’Oli- 
vier. (Gory). 
M. Menetriés a fait connaître une nouvelle espèce de ce beau 
genre, provenant de Constantinople, dans les Mémoires de l'Académie 
Impériale de Saint-Pétersbourg; son mémoire a été analysé dans la 


kevue Zoologique, août 1838, p. 183. 


Fig. 2. S.-G. AMPHICOME. Lat. IV. 566. A. BOMBYLIFORME. 
Amphicoma bombyliformis. Fab. 


Fig. 5. Tête de l'Amph. Lasserei, Parreis. 
3. a. Son antenne. 3. 4. Lèvre inférieure. 3. c. Mâchoire. 3. d. Jambe 
antérieure. 3. e. Mandibule. 3. f Tarse antérieur très grossi. — Hab, 
la Russie méridionale. , 

Nota. Voyez pour d’autres espèces de ce curieux genre, l’expédi- 
tion scientifique de Morée; partie entomologique. 

M. Erichson a publié deux genres voisins de celui-ci, dans le t. 2 
des Archives de Wiegmenn, p. 256, pl. 3, fig. 5 et 6. Ce sont les gen- 
res Cratoscelis et Lichnia, tous deux du Chili. Le premier pourrait bien 
être le même que celui qui figure dans le catalogue de M. Dejean, 


sous le nom d’Arctodium. 
Fig. 4. S.-G. ANTHIPNE. Eschsch. Lat. IV. 567. A. appomi- 
NALE. 


Anthipna abdominalis. Fab. 
4. a. Sa tête. 4. b. Son antenne. 4.c. Tarse antérieur du mâle. — 
Hab. l'Italie. 
Fig. 5. S.-G. CHASMOPTÈRE. Dej. Latr. IV. 567. C. PorLv. 
Chasmopterus hirtulus. Ilig. 
5. a. Sa tète. 5. b. Antenne. 5. c. Crochets des tarses, — Hab. l'Es- 
pagne. 
Fig. 6. S.-G. PACHYCNÈME. Serv. Latr. IV. 568. P. crassi- 
PÈDE. 
Pachycenemus crassipes. Fab. 


6. &. Sa tête. 6. b. Antenne. 6. c. Tarse postérieur, 6.4. Lèvre infé- 


INSECTES, 105 
Planches. 
rieure. 6. e. Mâchoire. 6. f. Mandibule. 6. g. Labre. 6. k. Jambe anté- 
rieure. — Hab. le Cap. 
Fig. 9. S.-G. LEPITRIX. Serv. Latr. IV. 568. L. rAccouRrcI. 
Lepitrix abbreviatus. Fab. 
7. a. Son antenne. 7. b. Tarse postérieur. — Hab. le Cap. 
Fig. 8. S.-G. MONOCHELE, Knoch. Latr. M. ENrtÉ. 
Monochelus gonager. Fab. 
8. a. Patte postérieure, 8. b. Jambe antérieure. —®Hab,. le Cap. 


Fig. 9. S.-G. ANISONYX. Lat. IV. 568. A. nasua. 


Anisonyx nasua. Wiedm. 


9- a. Sa tête. 9. b. Tarse postérieur. 9. c. Tarse antérieur. — Hab. 
le Cap. 
26, Fig. 1. S.-G. CREMASTOCHEILE. Knoch. Lat. IV. 572. C. 
VELU. 


Cremastocheilus hirtus. Gory et Perch. Monogr. 
Hab. le Sénégal. 
Fig. 2. Détails des Cremastocherlus elongatus. Oliv. 
2. æ. Lèvre inférieure. 2. ?. Mandibule. 2. c. Mâchoire. — Hab. 


Cayenne. 
Fig. 35. S.- G. TRICHIE. Fab. Lat. IV. 570. T. À BANDES. 
Trichius vittatus. Fab. (Zebra. Oliv.) 
3. a. Sa tête vue en dessous. — Hab. le Cap. 
Détails du Trichius fasciatus. Fab. 

4. a, Lèvre inférieure. 4. &. Mâchoire. 4. c. Mandibule. — Hab 
Paris, 
Fig. 5. S.-G. GOLIATH. Lam. Latr. IV. 572. G. ÉCLATANT. 

Goliath micans. Oliv. 


5. a, Sa lèvre inférieure. 5. #. Mächoire. — Hab. le Sénégal. 


Fig. 


. 


Nota. M. Hope, dans son Coleopterists manual, a fait connaître une 
magnifique espèce de ce genre, sous le nom de G. princeps. Cet in- 
secte vient de Guinée, Il a donné aussi un travail monographique sur 
les Goliaths, en mentionnant la belle espèce que M. Klug a publiée 
sous le nom de G, regius. On trouve une analyse du travail de M. Hope, 
dans la Revue Zoologique de la Société Cuviérienne, 1838, n. up: 
232 et suivantes. 

Fig. 6. S.-G. PLATYGÉNIE. Mac. L. Latr. IV. 571. P. pu 
ZAIRE. 
Platygenia zaïrica. Mac. Leay. 
INSECTES, 30 


106 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏ. 


6. a. Son labre. 6. 2. Tête grossie. 6. e. Lèvre inférieure. 6. d. e. 


Mächoire. — Hab. la Guinée. 


Fig. 7. S.-G. CÉTOINE. Fab. Latr. IV. 574. C. DE Bax. 


Fig. 5. 


Fig. 


Celonia Baæii. Gory et Perch. 
Hab. le Sénégal. 
Détails de la Cetonia aurata. L. Fab. 


8. a. Antenne. 8. b. Tête vue en dessous. 8. c. Mächoire. 8. d. Man- 
dibule. 8. e. Labre, 8. f. Lèvre inférieure. — Hab. toute l'Europe. 


9. S.—-G. GYMNETIS. M. L. Latr. IV. 574. G. HyYéRocz1I- 


PHIQUE. 
Gymnetis hyerogliphica. V'igors. 

Hab. le Brésil. 

Nota. C’est par erreur que M. Gory avait d’abord donné à cette es- 
pèce le nomde G. nervosa, que l’on trouve sur quelques exemplaires de 
nos planches; il a reconnu depuis qu’elle est décrite par Vigors dans 
le Zoological journal. 

M. Petit de la Saussaie nous communique une-belle espèce de ce 
genre, qui n’est pas décrite dans la Monographie de MM. Gory 
et Percheron, mais que nous trouvons parfaitement figurée dans 
Olivier, t. 1% g.n. 6, pl. 2, fig. 4, sous le nom de Cetonie lanius. 
Comme la description d'Olivier et celle de Fabricius sont très mau- 
vaises, nous allons en faire une autre d’après la nature. 

Gymnetis lanius , long. 24 , et large de 15 millimètres. Il est de la 
taille et de la forme du Gymnetis hæbraica, Drapiez ; d’un noir luisant, 
avec le dessus de la tête, du corselet et des élytres, rouge, veinés et ta- 
chés de vert noirâtre. La tête est bordée de noir, et elle n’a qu’une pe- 
tite tache au milieu et à sa base. Le corselet offre au milieu une ligne 
d’un noir vert qui part du bord antérieur, et se prolonge sur la ligne 
médiane jusqu’au premier tiers de sa longueur ; il y a, en avant, deux 
points placés près des angles, derrière les yeux, ensuite trois points 
de chaque côté, placés transversalement et formant une ligne arquée 
en avant, trois lignes assez larges, placées aussi de chaque côté de la 
ligne médiane, convergeant avec elle vers la base du corselet, et enfin 
une assez grande tache triangulaire en arrière, sur le prolongement qui 
couvre l’écusson : cette partie postérieure du corselet est d’un rouge 
moins vif, elle est même lavée de verdâtre. Les élytres sont d’un rouge 
presque vermillon, les taches d’un noir vert dont elles sont marquées, 
sont irrégulières, de formes carrées ou triangulaires et peu grandes. 


Cet insecte à été trouvé à Guayaquil, au Pérou, par M. Cléry, officier 


INSECTES. 107 


Planehes. 
de la’ marine royale, dont nous avons déjà cité plusieurs fois le 
nom. 
Fig. 10. S.-G. MACRONOTE. Wied. Latr. IV. 574. M. pisriN- 
GUÉE. 
Macronota egregia. Gory et Perch. 
Hab. Java. 


Nota. Voyez pour plus de détails sur ces insectes, la Monographie 
des Cétoines de MM. Gory et Percheron. 

M. Reiche nous avait communiqué une troisieme espèce du genré 
Tchnestoma de ces naturalistes (Monogr., p. 302, pl. 58, fig. 5 et 6), 
sous le nom d’Zchnestoma leucoloma, Déj.; mais il a reconnu, au mo- 
ment où nous corrigeons cette épreuve, que c’est la Cetonia cuspidata 
de Fabricius, en sorte qu’il faut donner à cette espèce le nom d’Ich- 
nestoma cuspidata, Elle est longue de 21, et large de 11 millimètres ; 
uoire, lisse, un peu soyeuse et velue; les bords du corselet et des ély- 
tres sont blancs; les élytres sont sans stries ; le chaperon est allongé, 
étranglé à sa base, ayant une forte dent de chaque côté, avec l’extré- 
mité échancrée. La femelle est entièrement noire, avec les élytres éga- 
lement sans stries, et le chaperon plus court, aplati, large, sans dents 
latérales, avec l’extrémité échancrée. Comme on le voit, cette espèce 
est bien distincte de l’Zch. albo-maroinata où albo-maculata de leur 
Monographie (n'ayant pu voir l'ouvrage de Herbst qu'ils citent, nous 
ue pouvons savoir lequel des deux noms est le bon, car ces messieurs 
ne le disent pas, mais nous devons présumer que c’est celui qu’ils ont 
employé dans leur texte fait le dernier). Du reste, ces deux noms 
nous font penser qu'il pourraït bien y avoir quelque confusion ici, et 
que peut-être Herbst a décrit deux espèces sous ces noms différens, 
peut-être encore celle que nous décrivons ci-dessus est-elle l’une de ces 
espèces. L'étude de l'ouvrage de Herbst pourra seule lever ces dou- 
tes que nous n’émettons qu'avec unc grande réserve. Ajoutons que l’on 
treuve la citation de Herbst, col. t. 27, fig. 8, dans Fabricius, et que les 
auteurs de la Monographie des Cétoines ne citent que le nom de 


Herbst, sans renvoyer à ses planches. 
GENRE LUCANE (Lucanus. Lin.) 


27. Fig. 1. S.-G. SINODENDRE. Fab. Lat. IV. 576.S, cyriNDrt- 
QUE. 


Sinodendron cylindrieum. Fab. 
Hab,. La Trance et l'Allemagne. 


108 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU R GNE ANIMAIL. 


Fig. 2. S.-G. ÆSALE. Fab. Lat. IV. 577. Æ. SCARABEIDE. 


Æsatlus scarabæides. Fab. 


>. a, Sa tête grossie. — Hab. l'Allemagne. 


Fig. 3. S.-G. LUCANE. Lin. Lat. IV. 578. L. CANELLE. 


Lucanus cinnamomeus. Guér. 

3. a. Sa tête vue en dessous. 2. b. Mâchoire. 3. c. Lèvre inférieure. 

Nota. Cette espèce a quelque ressemblance avec notre Lucanus cer- 
vus. Sa tête est au moins aussi large que le corselet, brune, très fine- 
ment chagrinée, avancée en pointe de chaque côté au-dessus des yeux, 
sillonnée au milieu avec deux petits tubercules saillans au milieu du 
front. Les mandibules du mâle sontau moins deux fois plus longues 
que la tête, lisses, peu arquées, armées au-delà de leur milieu et en de- 
dans d’une forte dent, et en ayant trois autres vers l’extrémité. Ces 
mandibules sont d’un brun fauve assez vif. Le corselet est encore plus 
finement chagriné que la tête, sinué en avant et en arrière, d’un brun 
fauve avec les bords noirâtres. L’écusson est noir; les élytres sont 
d’un jaune couleur de canelle, lisses, avec la suture et la marge fine- 
ment bordées de noir. Le dessous est varié de fauve et de noir. Les 
pattes sont d’un jaune plus vif que les élytres, avec le dessous des 
cuisses, les genoux, l'extrémité des jambes et les tarses noirs. Ce bel 


insecte vient de Java. 


Nous avons vu chez M. Perroud, une femelle de Lucane prove- 
nant de Java, et dont les antennes sont terminées par cinq feuillets. 
Avec un peu de bonne volonté, on pourra en faire un genre distinct. 

M. Jacques Koechlin, de Mulhouse, a pub'ié en 1825, sous le titre 
de Correspondance Entomologique, une notice fort curieuse intitulée : 
Remarques sur le Lucane Cerf volant. Dans cet opuscule, l’auteur 
cherche à prouver que les Lucanus Hircus, Herbst; Dorcas, Panzer; Ca- 
preolus et Cervus, Fab., ne sont que la même espèce; nous pensons qu’il a 
raison, car il montre tous les passages de la forme la moins compliquée 
et dela taille la plus petite, jusqu’au grand Lucanus cervus qui nous 
vient des grandes forèts de l'Allemagne. La notice de M. Koechlin est 
fort rare, et paraît n'avoir été tirée qu’à très petit nombre. Nous en 
devons un exemplaire à l’amitié de M. le docteur Pétri, qui cultive 
les sciences naturelles avec un grand zèle. 

Le genre Dorcus ayant pour type le ZLucanus parallelipipedus des 
auteurs, se compose de plus de vingt espèces. M. Géné en a découvert 
une nouvelle espèce, voisine de celle que nous citons, et qu'il a nom- 


mée D, musimon, dans le premier fascicule de son histoire des insec- 


Planches. 


INSECTES. 109 


tes nouveaux, où peu connus de la Sardaigne, ouvrage queuous avons 
analysé dans le n° 2 de la Revue Zoologique. 


Fig. 4. S-G. PLATYCÈRE. Lat. IV. 579. P. AuRICULÉ. 


Platycerus (figulus, M. L.) auriculatus. Gory. 

4. a. Sa tête vue en dessous. 

D'un noir luisant; chaperon avancé se dirigeant en une lame de 
chaque côté en forme de croissant, et ayant une plaque arrondie à 
chaque angle postérieur ; corselet ponctué avec une forte impression 
longitudinale dans son milieu, et une forte échancrure au bord laté- 
ral; élytres cannelées, ponctuées. — Hab. le Sénégal. (Gory.) 

Nota. M. Westwood a publié un mémoire fort important sur la fa- 
milie des Lucanides, dans les Annales des Sciences naturelles, 2€ sé- 
rie, te LI, P: (12. 

Voyez aussi l'ouvrage d’Eschscholtz iutitulé : Entomographien tra- 
duit dans la Bibliothèque Entomologique publiée par Lequien, li- 
braire. — Un beau mémoire du Rev. Hope, publié dans les Transac- 
tions de la Société Zoologique de Londres, t. 1°", un mémoire de 
M. Perty, intitulé : Observationes monnullæ in Coleoptera Indiæ orienta- 
lis, dans lequel ce naturaliste a décrit plusieurs espèces de Luca- 
nus, etc. etc. 

On trouve aussi une grande espèce de Lucane, le L. lunifer, Hope, 
dans une planche dessinée par M. Westwood, et que nous avons re- 
çue de cet entomologiste, sans savoir à quel ouvrage elle appartient. 
Ce Lucane est remarquable par une avance fourchue de son chaperon. 


Il vient des Indes orientales, et est d’une couleur bronzée verte. 


Fig. 5. S.-G. LAMPRIME. Lat. IV. 577. L. BRONZÉE. 


Lamprima œnea. Fab. 
5. a. Sa tête vue de profil. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 


Noia, Voyez pour les autres espèces les Horæ entomolosicæ de Mac- 


Leay, édition de Lequien, p. 14 et suivantes. 
Nous faisous connaître une nouvelle espèce de Eamprime dans le 
1 


Voyage autour du monde de la Corvette la Favorite. 


Fig. 6. S.-G. PHOLIDOTE. Mac - Leay. Lat. IV. 578. P. DE 


HUMBOTDT. 
Pholidotus Humboldtii. Schœn. 
Nota. C’est avec la femelle de cet insecte que Mac-Leay a établi 
son genre Casignetus. 
Le genre Chiasognathus de Stephens, auquel M. Lesson a donné 


plus tard le nom de Tetrophtalmus, vient se placer prés des Pholido- 


110 


Planches, 
IAE 
is Fig. 8. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


tes; il en est de même du nouveau genre que M. Lucien Buquet a 
établi, dans la Revue Zoologique par la Société Cuviérienne, n. 6, 
juin 1838, p. 104, sous lenom de Sphenognathus. 
S.-G. PASSALE, Fab. Lat. IV. 580. P. PENTA?PHYLLE. 
Passalus pentaphyllus. Palisot. 
Hab. les Etats-Unis. 
Détails du Passalus interruptus. Lin. 

8. a. Tête vue en dessous. 8 D. Mâchoire. 8. c. Lèvre inférieure. 
8. d. Labre., — Hab. toute l'Amérique méridionale. 

Nota. Voyez pour les autres espèces la Monographie publiée par 
M. A. Percheron, Paris, 1835. Ou trouvera la description d’un grand 
Passale, dans le Magasin de Zoologie, année 1833, cl. 1x, pl. 56. 

M. Gray a fait connaître un insecte qui forme le passage des La- 
mellicornes aux Longicornes, c’est son genre Trictenotoma, dont il y a 
une description et une bonne fignre dans notre Magasin de Zoologie, 


année 1832, cl. 1x, pl. 35. 


HÉTÉROMÈRES. 


Genre PIMÉLIE (prvEr14. Fab.) 


28. Fig. 1. S.-G. PIMÉLIE. Fab. Lat. V. 5. P. vÊTUE. 


Fig. 2. 


Fig. 3. 


Fig. 4. 


Pimelia vestita. Gory. Sollier. An. Soc. Ent. 5, 98. 
Hab. le Sénégal. 
Détails de la Pimelia sericea. Oliv. 
2. a. Sa bouche vue en dessous. 2. b. Mächoire. 2. c. Labre. 2. d. 
Antenne.—Hab. l'Esypte. 
S.—-G. ERODIE. Lat. V.8. E. ossu. 
Erodius gibbus. Fab. 
3. a. Sa bouche vue en dessous. 3. b. Labre. 3. c. Antenne. — Hab. 
l'Espagne. 
S.-G. ZOPHOSE,. Lat. V. 8. Z. rorrus. 
Zophosis testudinarius. Ilig. 
4. a. Son labre et ses palpes. 4. 2. Antennes. — Hab. le Cap. 
Nota. Plusieurs nouveaux genres viennent se placer près de ceux- 
ci; de ce nombre sont : 1° le genre Leptonychus de M. Chevrolat, 


publié dans la Revuc Entomologique de M. Silbermann, t. 1, pl. 1; 


Planches 


INSECTES. at 


le genre Calognathus que nous avons fait connaître dans le Magasin 
de Zoologie 1837, el. 1x, pl. 172; genre fort curieux par ses grands 
mandibules qui le font ressembler à un Lucanide; nous lui avons 
donné le nom de Calognathus Chevrolatii. On nous a assuré que c’est 
ce même insecte qui est désigné dans le catalogue de M. Dejean sous 
le nom d’Ancylognathus Dregei; nous n'avons pu vérifier ce fait, car 


M. le comte Dejean est absent de Paris depuis plus de six mois. 


Fig. 5. S.-G. NYCTÉLIE. Lat. V. 8. N. DE LUCZOT. 


Nyctelia Luezotii. Chevr. Guér. 

5. a Sa bouche vue en dessous. 5. 2. Son labre. — Hab. le 
Chili. 

Nota. Cette espèce appartient à notre genre Gyriosomus, caracté- 
risé et publié dans le Magasin de Zoologie, 1834, cl. 1x, pl. 105, 
pag. 6. 

5. c. Tête de la Mycteli a brunnipes, Lat. 5. d. Salèvre inférieure. 5. e. 
(portant 5 2. dans quelques exemplaires), L’antenne. — Hab. Bue- 
nos-Ayres. 

Nota. M. Sollier, dans les Annales de la Société Entomologique, 
t. 5, p. 310,ne laïsse que cet insecte dans son genre MNyctelia propre- 
ment dit ; il le considère, avec raison, comme une variété de la Vyc- 
telia nodosa , Germar. Latr. — Voir le mémoire de M. Sollier pour les 
autres genres établis aux dépens de nos MWyctelia du Magasin de 
Zoologie. 

Voir aussi les Nov. Act. Acad. Nat. Curios. Suppl. du t.16, dans 
lequel MM. Érichson et Burmeister ont publié les insectes du Voyage 
autour du monde de Meyen, aux pages 242 à 245, et à la pl. 38; 
ils décrivent et figurent quelques insectes de ce genre et établissent le 
genre Philorea. 


Fig. 6. S-G. HEGÊTRE. Lat. V. 9. H. TAGENIOÏDE. 


Hegeter tagenioïdes. Gory. 

Nota. Cet insecte appartient actuellement au genre Hyperops de 
M. Sollier; c’est son Hyperops tagenoides qu’il a décrit et figuré dans 
les Annales de la Société Entomologique de France, t. 4. p. 277, pl. 6, 
fig. 12. — Il habite le Sénégal et Alger. Il est probable que ce genre 
correspond à une portion des Stenosis de Herbst, genre dont on 
pourrait détacher les vraies Tagenies, et qui pourrait être adopté 
pour les espèces qui diffèrent des Tagenies par un corps plus aplati, 
ua corselet de la largeur des élytres, avec la tête moins large que le 
corselet; des antennes à articles serrés, cylindriques, non rétrécis à 


leur base; le Sfenosis unicolor de Herbst en serait le type; il aurait 


112 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAT. 

P anches, 
pour synonyme l’Hegeter unicolor de Megerle, décrit par M. Sollier, 
sous le nom d’Hyperops unicolor (Ann. Soc. Ent. t. 4, p. 280), et les 
autres Ayperops viendraient se ranger dans ce genre Stenosis. 

Notre Hegeter éndicus, décrit dans le Magasin de Zovlogie, 1834, 
pl.roràa 108, p. 10, vient se placer près de cet insecte et doit avoir 
de grands rapports avec l’Hyp. coromandelensis de M. Sollier; mais il 
s’en distingue par son corselet qui n’est pas transverse. 

Fig. 6. a. Menton et lèvre de l’Hegeter caraboïides, Brullé, Expéd. 
de Morée. 6. à. Sa tête vue en dessus. — Hab. la Grèce. C'est le Dailo- 
gnatha caraboides de M. Sollier. 

Fig. 7. S.-G. TENTYRIE. Lat. V. 9. T. PUNCTIPENKE. 


Tentyria punctipennis. Lefebvre. 
Hab. l'Égypte et le Sénégal. 
Nota. Cet insecte rentre dans le genre Mosostena Eschsch., dont 
M. Sollier a décrit six espèces. M. de Cerisy nous en a envoyé un in- 
dividu pris en Egypte, que l’on ne peut rapporter qu’à la M. oblon- 
gua de Sollier, mais son corselet offre en arrière deux gros points en- 
foncés, ce qui n’est pas mentionné dans les descriptions de M. Sollier. 
Aurait-il oublié de parler de ce caractère qui existe aussi dans la 
M. punctipennis, quoiqu'il ne le dise pas? 
Fig. 8. S.-G. AKIS. Fab. Lat. V. 10. À. DE GoRY. 
Akis Goryi. Guér. Sollier. 
8. a. Le bord antérieur de sa tête, — Hab. la Barbarie, Tripoli. 
Fig. 9. S.-G. ELENOPHORE. Megerle. Lat. V. 10. E. AMÉRI- 
CAIN. 
Elenophorus americanus. Lacord. 
Hab. le Tucuman. 
Nota. M. Sollier, dans les Annales de la Société Entomologique de 
France, distingue cet insecte des vrais Elénophores, et en fait le genre 
Cacicus, Déj. Il ne reste plus pour le genre Elenophorus proprement 
dit, que l’E. collaris, Fabr. 


Fig. 10. S.-G. EURYCHORE. Thumb. Lat. V. 10. E. OPATROÏIDE. 


Eurychora oputroïdes. Sollier. 

Nota. C’est à tort que M. Sollier a donné le nom d’Opatroides à cette 
espèce, car elle était figurée antérieurement sur nos planches. Il en fait 
le type de son genre Pogonobasis qu’il distingue des vraies Eurycho- 
res par son thorax appliqué contre l’arrière-corps, de facon à ne point 
offrir d’hiatus notables et par ses antennes grossissant légèrement vers 


le bout et ayant le troisième article moins long que les deux sui- 


Planches 


28. 


Fig. 11 


Fig. 12 


INSECTES, 113 


vans réunis, etc. Mais nous pensons que son genre ne doit pas être 
conservé, car nous possédons l’Eur. barbata, d'Olivier, qui offre les 
caractères de ce genre et des Eurychores, ayant en même temps les 
antennes un peu épaissies vers le bout, mais le troisième article à 
peine aussi long que les deux suivans réunis, presque comme dans les 
Pogonobasis, et les élytres très arrondies à leur base, de manière que 
cette base présente un hiatus encore plus considérable que dans l’Eu- 
rychora ciliata. 

Nous avons restitué, certainement à tort, à cette espèce, le nom que 
lui a donne M. Sollier, quoique notre nom d’Eurychora rugosula soit 
antérieur et même adopté dans l’Hist. nat. des Ins. coléopt. du Buffon 
Dumesnil, t. 2, p. 192. M. Sollier n’a décrit que peu d’espèces d’Eury- 
chores. 

‘ Détails de l’Eurychora ciliata. Thunb. 

11. Bouche vue en dessous. 11. a. Tête en dessus. 11. ». Son an- 
tenne. 11. c. Dernier article de l'antenne. — Hab. le Cap. 

Le genre Steira, fondé par M. Westwood (Mag. de Zool., el. 1x, pl. 
126), doit être placé à côté des Eurychora. 

Il en est de même, suivant M. Hope (Coleopt. Manual, part. 3) du 
genre Notiophygus de M. Gory (que celui-ci place dans les Trimères). 
Ce même genre a été nommé Dicrossa par M. Klug. L’Eurychora cimi- 
coïdes de Schœnherr (Syn. Ins. vel. 1, p. 137, pl. 2, fig. 5) appartient 
probablement à ce genre et doit correspondre à l’une des espèces dé- 


crites par M. Gory. 


. S.-G. ADÉLOSTOME. Duponch. Lat. V. 11. À. ru- 


GULUX. 


Adelostoma rugosum. Gory. Sollier. 
12. a. Sa tête vue en dessus. 12. b. Id, en dessous. 12. c. Son an- 


tenne grossie. — Hab. le Sénégal. 


98 bis. Fig. r.S.-G. TAGÉNIE. Lat. V. 12. T. ORIENTALE. 


Tagenia orientalis. Gory. Sollier. 

1. 4. Sa tête grossie, mais n’offrant point la ponctuation de l’espece. 
1. b, Sa bouche vue en dessous. -— Hab, la Barbarie et la Morée. 

Nota. M. Webb à trouvé dans la petite île de Zapharines, sur la côte 
de Barbarie, plusieurs individus d’une jolie espèce de ce genre qui 
nous paraît nouvelle, et à laquelle nous donnerons le nom de Tagenie 
Webbü; elle entre dans la division B. de M. Sollier (Ann. Soc. Ent. 
t. 7, p. 14), dans le groupe caractérisé par le tergum du prothorax 
convexe, et l’on pourrait la placer, dans ce tableau, après la T. filifor- 


mis et pres de la T. græca , qui appartient au gronpe à corselet peu 


INSECTES. 31 


114 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 

Planches. 

28 bis. convexe ou presque plan. Elle est longue de 6 et large de 2 millim. 
noire, un peu luisante; sa tête est couverte de gros points serrés et 
allongés dans le sens longitudinal ; le corselet est plus de moitié plus 
long que large, beaucoup plus étroit que les élytres, convexe, à peine 
plus étroit ‘en arrière, couvert de gros points très allongés et comme 
strié longitudinalement, avec un profond sillon médian commencant 
assez près du bord antérieur et se terminant tout près du bord 
postérieur ; la base des élytres est faiblement arquée, avec les angles 
huméraux un peu saillans; elles sont en ovale allongé, couvertes de 
stries formées par des points enfoncés assez petits; les antennes et 
les pattes sont d’un brun plus ou moins noirâtre, ainsi que le dessous 
du corps qui est couvert de points enfoncés assez forts, mais peu 
serres. 

Herbst avait donné à l’espèce qu’il nomme T. angustata, et à quel- 
ques autres insectes voisins, le nom générique de Stenosis. Voyez ce 
que nous disons de ce genre à la suite de l’Aegeter tagenoiïdes, à la 


page 111. 
Fig. » S.-G. PSAMMÉTIQUE. Lat. V. 12. P. À côTEs. 
Psammetichus costatus. Guér. Sollier. 

2. a, Sa bouche vue en dessous. 2. à. Sa tête en dessus. — Hab. 
le Chili. 

Nota. Nous avons décrit, dans le Magasin de Zoologie (année 1834. 
el. 1x, pl. 1or à 108, p.19), une autre espèce sous le nom de Ps. pi- 
lipes, presque en méme temps, dans la Zoologie du voyage de 
Meyen (Nov. Act. Acad. natur. Curios. t. 16, suppl. 1°", p. 245, pl. 38, 
fig. 4), M. Erichson décrivait le mème insecte sous le nom de 
Ps. gracilis. 

Fig. 3. S.-G. SCAURE. Fab. Lat. V. 12. S. RUGOSULE. 
Sceaurus rugosulus. Lat. Sollier. 
3. a. Sa bouche vue en dessous. 3. b. Antenne. — Hab. l'Espagne. 
Nota. Ce genre a été oublié dans le Buffon Dumesnil (Insectes). 


Fig. 4. S.-G. SCOTOBIE. Germ. Lat. V. 12. S. GRENU. 
Scotohius granosus. Lacord. Sollier. 


4. a. Sa tête en dessus. 4. b. Bouche en dessous. 4. c. Antenne. 
-— Hab. le Tucuman et le Chili. 
Nota. Nous avons décrit un assez grand nombre de belles espèces 
de ce genre dans le Magasin de Zoologie (année 1834). 
Fig. 5. S.-G. SÉPIDIE. Fab. Lat. V. 13.S. vèTu. 
Sepidium vestitum. Gory. 


Cendré, couvert d’une pubescence de cette couleur; tête rebordée 


INSECTES. 115 

Planches. 

28 bis. en avant avec un tubercule pointu au milieu; corselet avec une 
épine à chaque côté latéral, un avancement poilu au-dessus de la tête 
et trois rangées longitudinales de poils assez longs et raides sur son 
milieu; élytres ponctuées, carénées, ces carènes formées par des touffes 
de poils assez serrés et rudes. — Hab.le Sénégal. 

5. a. Le même vu de profil. 5. b. Sa tête en dessus. 5. c. Boucne en 
dessous. 5. d. Artenne. 

Cette espèce est portée dans le catalogue de M. le comte Dejean, 
sous le nom de $. Senegalense. (H. Gory.) 

Le genre Trachelæum de M. Hope est encore fondé sur un Sepidium 
nouveau (S. laticolle, Hope). Le genre Somaticus est fait avec le Sepi- 


dium rugosum de Fabricius. 


Fig. 6. S.-G. TRACHYNOTE. Lat. V. 14. T. À BANDES. 
Trachynotus vittatus. Fab. Lat. 
6. a. Tête en dessus. 6. ». Antenne. — Hab. le Cap. 


Fig. 7. S.-G. MOLURIS. Lat. V. 14. M. scagre. 
Moluris scabra. Fab. 
#. a. Sa bouche en dessous. 7. b. Tête en dessus. 7. ec. Antenne. 
— Hab. le Cap. 
Nota. Cest par erreur que nous avons fait graver le nom de 
M, luteipes qui se trouve dans quelques exemplaires. 
M. Serville a fait connaître une belle espèce de ce genre, sous le 
nom de Moluris Pierretii, dans le Magasin de Zoologie, 1835, Ins. 
pl. 129. 
GENRE BLAPS (8Laps. Fab.) 
29. Fig. 1. S.-G. OXURE. Kirb. Lat. V. 16. O. 4 sors. 
Oxura setosa. Kirby. 


1.a.Son antenne, — Hab. le cap de Bonne-Espérance 


Lag. 2. S.-G. ACANTHOMÈRE. Lat. V. 16. À. GRATILLa. 
Acanthomera gratilla. Herbst. 
Hab. le cap de Bonne-Espèrance. 
Nota. Nous avons décrit et figuré sept espèces de ce genre dans le 


Magasin de Zoologie (année 1834, el. 1x, pl. 101 à 119,p. 21). 


Fig. 5. S.-G. MISOLAMPE. Lat. V. 16. M. DE HOFIMANSEGG. 
Misolampus Hoffmanseggi. La. 
3. a. Son antenne. — Hab. le midi de l'Espagne. 
Nota. Nous avons fait connaître une espèce plus grande, dans le 


Magasin de Zoologie (année 1834). C’est notre Misolampus Goudoti 


116 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 

Planches 

29; M. de Brême a fait connaître une troisième espèce sous le nom de 
Misolampus Ramburü, dans la Revue Zoologique de la Société Cuvie- 
rienne, 1842, p. 82; elle provient de l’Andalousie. 

Près de ce genre viennent se placer les Heliofugus, dont nous avons 
décrit deux espèces dans le recueil que nous venons de citer. 

M. de Brême a publié une Monographie de ce genre, des Misolam- 
pus et des Sphærotus, dans la Revue Zoologique de la Societé Cuvie- 
rienne, 1842, p. 81 et 106. Il forme avec ces insectes, et avec deux 
genres nouveaux qu'il nomme Zophius et Dinomus, un groupe qu’il 
regarde comme intermédiaire entre les Blapsides et les Molurides, et 
dont les principaux caractères consistent dans l’analogie de leurs 
antennes, la forme de la tète, l'insertion du labre, et enfin dans leurs 
élytres soudées qui se prolongent plus ou moins en arrière en forme 
de queue. 

Le travail de M. de Brême a été publié isolément et enrichi d’une 
planche, sous le titre de Monographie de quelques genres de Co- 


iéoptères appartenant à la tribu des Blapsides. 


Fig. 4. S.-G. BLAPS. Fab. Lat. V. 16. B. PORTE- MALHEUR. 
Blaps mortisaga. Oliv. Fab. 


Hab. la France et toute l’Europe. 


Fig. 5. Détails du Blaps sulcata. Fab. 
5. Sa bouche vue en dessous. 5. «. Son antenne. — Hab. l'Egypte. 
C’est ici que doivent venir nos Pseudoblaps (Mag. zool., 1834, pl. 
115, f. r)etles genres Eleodes, Xysta, Nycterinus, etc., que M. Eschs- 
choltz a publiés dans l’atlas zoologique du voyage du capitaine Kot- 
zebue, 2° fasc., pag. 8 et suivantes, pl. 14, f. 3 à 5. 
Voir aussi une note que nous avons insérée dans le Magasin de Z00- 
logie, 1838, clas. 1x, pl. 203, sur Je genre Nycteropus de Klug. 
La larve du Blaps mortisaga a été décrite par M. Pickells (Trans. 


of assoc. physicians in Ireland, vol. 1v, and vi, 1824 à 1828). 


Fig. 6. S.-G. GONOPE. Lat. V. 17. G. Tigra. 
Gonopus tibialis. Fab. 


Hab. le cap de Bonne-Espérance. 


Fig. 7. S.-G. HÉTÉROSCÈLE. Lat. V. 18. H. DENTIPÉDE. 
Heteroscelis dentipes. Fab. 
7. a. Sa bouche en dessous. 7. b. Son antenne. — Hab. le cap de 
Bonne-Espérance. 


Nota. Quand nous avons mis la lettre à notre planche, Latreille 


INSECTES. 117 
Planches. 
29 », : J DO . x . al . e 
29. n'avait pas encore rédigé la partie du Règne animal qui traite des 
Hétéromères, et il voulut bien nous faire savoir qu’il donnerait à ce 
genre le nom d’Anomalipes. Des raisons qui nous sont inconnues 
l'ont obligé à changer ce nom en celui d’Heteroscelis que nous adop- 
5 5 l 


tons. 


Fig. 8. S.-G. MACHLE. Herbst. Lat. V. 18. M. vELUE. 
Mackhla villosa. Herbst. Oliv. (Le corselet). 


8. a. Sa bouche vue en dessous. — Hab. le cap de Bonne-Espe- 


rance. 


Fig. 9. S.-G. SCOTINE. Kirb. Lat. V. 18. S. BRÉSILIEN. 
Scotinus brasiliensis. Gory. Sollier. 


9. a. Sa bouche en dessous. 9. #. Antenne. — Hab. le Bresil. 


Fig. 10. S.-G. ASIDE. Lat. V. 19. À. LIssE. 
Asida lævis. Solier. (Sa bouche). 


10. a. Son antenne. — Hab. l'Espagne. 


Fig. 11. S.-G. OPATRINE. Lat. V. 19. O. TREILLISSÉ. 
Opatrinus clathratus. Fab. (Détails). 
11. Tarse antérieur. 11. 4. Antenne. 11. à. Tête vue en dessus. — 
Hab. Cayenne. 
Nota. Dans quelques exemplaires on a omis de faire graver len. 11. 


b. Cette figure se trouve au bas de la planche au milieu. 


Fig. 12. S.-G. HÉLIOPHILE. Lat. V. 20. H. LUSITANIQUE. 
Heliophilus lusitanicus. Hoffm. ( Patte anté- 
rieure ). 


Fig. 14.S.-G. PÉDINE. Lat. V. 19. P. Bossu. 
Pedinus gibbosus. Gory. 


Noir; tête ponctuée; corselet ponctué aussi large que les elytres; 
écusson triangulaire; élytres parallèles, arrondies à l'extrémité, 
striées , les stries fortement ponctuées, les intervalles l’étant beaucoup 
plus faiblement ; dessous du corps et pattes d’un noir plus brillant. 

Cet insecte est mentionné sous le même nom dans le catalogue de 

M. le comte Dejean. (H. Gory.) 


13. a. Sa patte antérieure. — Hab. la Morée. 


Fig. 14. S.-G. BLAPSTINE. Lat. V. 21. B. poNcrué. 
Blapstinus punctatus. Fab. Sch. (Détails). 


14. Tête. 14. a. Tarse antérieur. 14. b, Tarse intermédiaire. 14. ec. 


Tarse postérieur, — Hab. les Antilles. 


118 ICONOGRAPIIIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches. 
29. Fig.15. S.-G. PLATYSCÈLE. Lat. V. 21. P. GAGEs. 
Platyscelis gages. Fisch. 
15. a. Sa tête en dessus. 15. b. Antenne. 15. c. Tarse intermédiaire. 


15. d. Tarse antérieur. — Hab. la Russie. 


GENRE TENEBRION (rexegrt10. Lin.) 
30. Fig. 1. S.-G. CRYPTIQUE. Lat. V. 22. C. Bossu. 
Crypticus gibbulus. Schon. 


1. a. Sa tête en dessus. 1. b. Antenne. — Hab. la France méridio- 

nale. 
Fig. 2. S.-G. OPATRE. Fab. Lat. V. 25. O. ALLONGÉ. 
Opatrum elongatum. Guér. 

2. a. Sa tête en dessus. 2. b. Son antenne. — Hab. le Bengale, 

Nota. Nous avons décrit cette espèce dans le Magasin de Zoologie 
(année 1834, cl. 1x, pl. 101 à 102, p. 32). 

Le genre Scleron de Hope (Col. man. part. 3, p. 111) est formé avec 
l’Opatrum orientale de Fabricius. 

Ses genres Trichoton (Epilasium, Dej.) et Isopteron ont pour types 


deux espèces nouvelles, ses Tr. cayennensis et Isopteron australe. 


Fig. 3. S.-G. CORTICUS. Lat. V. 24. C. cezris. 
Corticus celtis, Germ. 
3. a. Sa tête en dessus. 3. b. Antenne. — Hab, la Dalmatie. 
Fig. 4. S.- G. ORTHOCÈRE. Lat. V. 24. O. MuTIQUE. 
Orthocerus muticus. Fab. (Détails). 


4. Antenne. 4. a. Lèvre inférieure. 4. b. Mâchoire. — Hab. Paris. 


Fig. 5. S.-G. CHIROSCÈLE. Lam. Lat. V.24. C. À DEUX FE- 


NÊTRES. 
Chiroscelis bifenestrata. Lam. 
5. a. Sa tête vue en dessous. 5. b. Palpe maxillaire. — Hab. l’île 


Maria, à la Nouvelle-Hollande, suivant Lamarck. 

Nota. I est probable que le Tenebrio digitatus de Fabricius est la 
même espèce, et que c’est une erreur d'habitat qui a porté Lamarck a 
décrire l’individu du Museum (que nous avons figuré) comme nouveau. 
Quant à son Tenebrio serratus, que nous avons aussi recu de M. Ves. 
termann sous le nom générique de Chiroscelis, il ne peut rester avec 
les deux précédens, car sa lèvre inférieure n’est pas large et en 
croissant comme chez ceux-ci, et ses antennes vont légèrement et in- 
sensiblement en s’épaississant, sans être terminées brusquement par 


un article orbiculaire et beaucoup plus gros que les précédens 


Planches. 


50. 


Fig. 6. 


INSECTES, 119 


M. Hope en a fait le type de son genre Priosceks; il en décrit une se- 
conde espèce (Pr. fabricü) longue de 18 lignes (Coleoptarists Manual, 
3° part. p. 129). 

Le genre Pachylocerus établi par M. Hope, dans le même ouvrage, 
par 187, est très voisin des Chiroscelis et Odontopus, son nom devra 
être changé parce qne M. Hope lui-même l’a déja employé en 1834 
(Trans. Ent. Soc., vol. r, p. 20), pour un genre de Longicornes. 

Le genre Odontopus, établi par notre ami M. Silbermann, dans la 
Revue Entomologique, t. 1, n. 3, vient se placer près de celui-ci. 
L’Odontopus cupreus de Fabricius, est bien distinct de celui que 
M. Silbermann a décrit sous le nom d’O. wiolaceus. Dans celui de Fa- 
bricius, le corselet est à peine d’un quart plus large que long, avec la 
ponctuation qui le couvre beaucoup plus fine, visible seulement à la 
loupe, tandis que dans le Violaceus le corselet est beaucoup plus 
transverse, au moins d’un tiers plus large que long, à ponctuation 
plus forte et visible à l'œil nu; l’écusson du Cupreus est transversal et 
arrondi en arrière, tandis que, dans le Violaceus, il est aussi long que 
large et parfaitement triangulaire : les points des élytres du Yo- 
laceus sont plus forts, et la côte plus marquée, ete. C’est donc à tort 
qu’on a réuni ces deux espèces dans quelques collections. 

C’est un fait bien caractéristique et une obstination bien singulière, 
qui ont fait conserver à une autre espèce, parfaitement décrite par 
Fabricius et par M. Chevrolat (Rev. Ent, t. 1, n. 6, 2° livr.), le 
nom de Speciosus, Déj., en mettant en synonymie celui de Cyaneus 
de Fabricius. (Voy. Cat. de la coli. de M. le comte Dejean, 3° édit.) 
S.-G. TOXIQUE. Lat. V. 24. T. CURVICORNE. 

Toxicum curvicorne. Chevr. 

Alter, capite bicornuto; thorace subquadrato punctato bisinuato basi et 
in medio truncato, elytris punctato, striatis. Long. 13 millim., lat. 4 3/4. 

Noir; tête armée de deux cornes courbes, rapprochées par le haut, 
longues de 2 millim. 172; corselet presque droit sur les côtés, les angles 
antérieurs légèrement avancés en avant avec le bord antérieur droit; 
écusson triangulaire; élytres avec neuf stries ponctuées dont une 
marginale, et une dixième très petite le long de l’écusson ; dessous 
d’un noir rougeâtre. Les cuisses sont lisses finement ponctuées, et 
d’une manière plus serrée et forte vers les genoux ; jambes ruguleu- 
sement ponctuées; dessous des tarses jaunâtre. Femelle inconnue. — 
Hab. le Sénégal. (Chevr.) 

6. a. Sa tête vue en dessus. 6. 4. Lèvre inférieure. 6. c. Antenne 


avec l’extrémité vue de champ pour montrer laplatissement des 
articles. 


120 


Planches. 


50. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


Nota. Cette espèce nous paraît très voisine de celle que Fabricius 


décrit sous le nom de Trogossita taurus (Syst. Eleuth. 1, 153). 


Fig. 7. S.-G. BOROS. Herbst. Lat. V. 24. B. THORACIQUE. 


Fig. 


Boros thoracicus. Fab. 


-. a. Sa tête vue en dessous. 7. b. Antenne. — Hab. la Suède. 


8. S.-G. CALOCAR. Lat. V. 25. C. ALLONGÉ. 


Calcar elongatus. Herbst. 
8. a. Chaperon et labre vus en dessus. 8. ». Bouche en dessous. 8. c. 


Antenne. — Hab. l'Espagne. 


Fig. 9. S.-G. UPIS. Fab. Lat. V. 25. Ü. CERAMBOÏDF. 


Upis ceramboïdes. Fab. 

9. a. Sa tête en dessus. 9. b. Antenne. 9.c. Lévre inférieure. . d. Id. 
vue de profil. — Hab. la Suède. 

Nota. M. Gistl a établi un genre qu ileroit voisin de celui-ci, sous 
le nom d’Antimachus (Isis, 1829, cahier x, p. 1055, avec figure). C’est 
son Antimachus furcifer, qui vient du Brésil. | 

M. Perty, dans le Delectus anim. artic… etc., forme un genre Cera- 
tupis, son Ceratupis nigerrima, p. 58, pl. 12, fig. 8, avec un insecte qui 
pourrait bien être l’espèce publiée antérieurement par Gistl. 

Voir des observations de M. Westwood sur les habitudes d’un 
Upis de l'Amérique du Nord (Tr. Ent. Soc., t. 2, p. 157, pl. x1v, 
fig. 11 à 18). 


Fig. 10. S.-G. TENEBRION. Lin. Lat. V. 25. T. DE LA FARINE. 


Tenchrio molitor. Lin. (Détails). 

10. Sa bouche en dessous. 10.4. Son antenne. — Hab. la France. 

12. Lèvre inférieure du T'enebrio obscurus, Fab. 

Nota. C’est près de ce genre que viennent se placer les insectes dont 
nous avons formé notre genre Vyctobates, dans le Magasin de Zoolo- 
gie, 1854. Nous avons eu tort de donner un nom à ce genre, car nous 
avons reconnu depuis que Pallas l'appelle Mylasis, dans ses Icones, 
en lui donnant pour type le Tenebrio gigas de Fabricius. Ces mêmes 
insectes ont été réunis, dans quelques collections, sous le nom d’/ph- 
thinus. 

Le genre Taurosceras est formé avec le Tenebrio cornutus de Fabri- 
cius; et quoique cet auteur lui donue pour habitation Smyrne, il est 
probable qu'il y a là une erreur, car sa description semble aller assez 
bien à une grande espèce du Brésil, connue dans les collections sous 
le nom de Bucerus taurus. On doit aussi en rapprocher le genre Ca- 


tapiestus de Perty, fondé sur nn insecte assez commun à Java, et dont 


INSECTES. 121 

Planches. 

50. nous avons fait connaître une nouvelle espèce de Borneo, dans la Re- 
vue zoologique, 1841, p. 124, sous le nom de Catapiestus mediocris. Ce 
genre répond à celui auquel M. de Laporte a donné, plus tard, îe nom 
de Plateia. 


Fig. 11. S.-G. HÉTÉROTARSE. Lat. V. 26. H. TENEBRIOÏDE. 


Heterotarsus tenebrioïdes. Guér. 

Noir, assez luisant; tête et corselet finement ponctués, celui-ci 
transverse, à côtés peu arrondis, assez aplati; élytres ayant chacune 
neuf côtes assez élevées, lisses, avec le fond de chaque sillon forte- 
ment ponctué ; dessous ponctué. Antennes et pattes d’un noir bru- 
nâtre. 

r1.a. Tête. 11. db. Antenne. 11. c. Tarse antérieur. 11. d. Tarse pos- 


térieur. — Hab. le Sénégal. 


Genre DIAPÈRE (prareris. Geoff.) 
34. Fig. 1. S.-G. DIAPÈRE. Lat. V. 29. D. À DEUX PUSTULES. 


Diaperis bipustulata. Brullé et Lap. 
1. a. Antenne. 1. b. Palpe maxillaire. — Hab. l'Espagne. 


M. Ingpen a découvert la larve de l Uloma ferruginea. 


Fig. ». S.-G. HYPOPHLÉE. Fab. Lat. V. 50. H. Marrox. 


Hypophlœus castuneus. Fab. 
Hab. Paris. 


Fig. 3. S.-G. TRACHYSCÈLE. Lat. V. 30. T. aPHopioïng. 
Trachyscelis aphodioïdes. Lat. 


3. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. le midi de la France. 

Nota. Le Trachyscelis rufus de Latreille diffère beaucoup de cette 

: ; 3 x : 
espèce. Ayant eu l’occasion de l’analyser avec soin, nous avons re- 
connu que l’on doit en faire un genre, auquel nous proposons de 
donner le nom d’Ammobius, et qui diffère surtout du vrai Trachkys- 
celis par son labre caché sous le chaperon, par ses antennes qui ne 
sont pas brusquement terminées en massue, et par ses tarses anté- 


rieurs qui peuvent se cacher dans une cavité de l’extrémité de la 


jambe. 


Fig. 4. S.-G. LEIODE. Lat. V. 30. L. COULEUR DE CANELLE. 


Leiodes cinnamomea. Panzer. 
4. a. Sa tête. — Hab. l’Allemagne et la France. 
On trouve une bonne monographie du genre Anisutoma et des sous- 
genres voisins, dans le Zeitschrift fur die Entom. de Germar (Dritter 
band, p. 130 et suiv.). 


INSECTES, 32 


192 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
51. Fig. 5. S.-G. TÉTRATOME. Herbst. Lat. V. 31. T. DES cHAM- 
PIGNONS. 
Tetratoma fungorum. Fab. 
5. a. Satète. — Hab. Paris. 
Fig. 6. S.-G. ÉLÉDONE. Lat. 30. E. CORNUE. 
Eledona cornuta. Fab. 
6. a. Le même vu de profil. 6. &. Son antenne. 6. c. Tarse posté- 


rieur. — Hab. l'Amérique du nord. 


Genre COSSYPHE (cossypaus. Oliv.) 
Fig. 7. S.-G. COSSYPHE. Oliv. Lat. V. 32. C. MONILIFÈRE. 
Cossyphus moniliferus. Chevr. 

Ovalis punctulatus, fusca-obscurus, guttulis obscurioribus notatus, in 
thorace costa dorsali, in elytris altera striaque moniliformi. Corpore et 
pedibus rubris. Long. ro millim. 172, lat. 6 172. 

D'un jaune sale feuille morte; corselet et élytres couverts d’une 
ponctuation poreuse, fine et multipliée, parsemés de taches plus obseu- 
res ; le premier est convexe au-dessus de la tête, avec une tache carrée 
rougeâtre en arrière, une Carène en avant; il est droit à la base et 
seulement un peu cintré au-dessus de l’écusson, les bords sont plats et 
arrondis. Les élytres ont une côte longitudinale et la suture élevées, 
puis üne côte un peu oblique formée de points élevés et impression- 
nés au milieu, ce qui lui donne un aspect moniliforme; corps en des- 
sous et pattes d’un rouge châtain, palpes un peu jaunâtres. (Chev.) 

7. a. Son corps grossi et vu en dessous. 5. b. Sa tête vue en dessous. 


. c. Base de l’une de ses élytres. 7. d.Tarse antérieur. — Hab. le 


C’est à côté des Cossyphes que Latreille range le genre Helœus; 
M. le marquis de Brême en a publié une bonne monographie 
Fig. 8. S.-G. NILION. Lat. V. 53. N. LAINEUXx. 
Nilio lanatus. Germar. 
Hab. le Brésil. 
GENRE HELOPS (neLops. Fabr.) 
Fig. 9. S.-G. EPITRAGE. Lat. V. 36. E. À LIGNES. 
Epitragus lineatus. Chevr. 
Punctulatus, æneo-obscurus, pilis cinereis indutus, ore, oculis, anten- 
risque nigris; thorace transversal, angulis posticis acutis; singulo elytro 
8 lineis pilosis et 8 striüs punctulatis. Long. 6 millim., lat. 4 172 
Brasilia. 


Petit, d’un bronzé obscur, couvert des poils cendrés modérément al- 


Planches. 


51. 


INSECTES. 193 


longés; tète ponctuée, traversée entre les antennes par un sillon; bou- 
che, yeux et antennes noirs; corselet transverse, presque droit à la 
base, avec les angles aigus, un peu arrondis sur les bords antérieure, 
le milieu dorsal est privé de poils et laisse voir un pointillé fin, irré- 
gulier ; élytres un peu élargies au-dela du milieu, finissant en augle 
obtus à l’extrémité de la suture, ayant chacune 8 stries formées de 
petits points, entre lesquelles sont des lignes de poils, les 3, 5 et 7° 
un peu plus épaisses ; le dessous du corps étant couvert de préserva- 


tif, n’a pu être décrit. (Chev.) 


Fig. 10. S.-G. CNODALON. Lat. V. 37. C. DE L'HERMINIER. 


Fig. 


Cnodalon l'Herminierii. Chevr. 

Aer, nitidus; capite thoraceque punctulatis; elytris inflatis, strüs sul- 
cato-punctatis, interstitiis punctis remotis; clypeo, antennis apice tarsis- 
que subtus flavo-rutilis. Long. 11 millim., lat. 4-6. 

D'un noir brillant; tête inclinée, renflée en arrière, comprimée der- 
rière les yeux, une légère impression arquée en avant; corselet en 
carré transverse, droit en avant, arrondi anguleusement sur l’écusson 
marginé, si ce n’est sur le milieu de la base; il est un peu plus ponctué 
que la tête; écusson triangulaire ; élytres élargies, abaissées et obtuse- 
ment atténuées par le bout, chacune avec 8 stries sillonnées, entières, 
à points impressionnés et une O° courte à la suture; le bord du 
chaperon, le dessous des tarses et les quatre derniers articles des an- 
tennes d’un jaune ardent. Je l’ai recue de M. le docteur Ferdinand 
l’Herminier, comme provenant de la Pointe-a-Pitre. 

10. a. Sa bouche vue en dessous. 10. b. Son antenne ayant les der- 
niers articles très aplatis. 

Nota. C’est par erreur que l’on a gravé sur plusieurs exemplaires le 
nom de C. atrum , Chev. On sait que ce nom a été employé par M. Ser- 


ville, pour une autre espèce. 


1. S.-G. SPHÉNISQUE. Kirb. Lat. V. 57. S. PEINT. 


Spheniscus pictus. Chevr. 

Ater; elytris flavis, punctis decem anticis et fasciolis irregularibus 
posticis nigris. Long. 15 millim., lat, 4 172, 8. Brasilia. 

Noir; tête ponctuée, ayant une impression eintrée en avant, et un 
sillon longitudinal; antennes grossissant depuis le quatrième article 
jusqu’au dernier ; corselet brillant, en carré transverse; angles anté- 
rieurs arrondis, les fostérieurs aigus ct rectangulaires; écusson noir; 
élytres jaunes, chacune d’elles a six stries réunies en deux et arrondies, 


dix taches noires avant la bande transverse du milieu, trois au-delà, 


124 


Planches. 


51. 


. Fig. 


Fig. 


Fig. 


4x 


[#2] 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


et des fascioles transverses irrégulières; dessous du corps et pattes 
brillans, ponctués. (Chev.) 

Nota. M. Vander Hæœven a publié une autre espèce de ce genre 
dans le Magasin de Zoologie, année 1839. 


S.-G. AMARYGME. Dalm. Lat. V. 58. A. CUIVRÉ. 


Amarygmus cuprinus. Eschsch. 
1. a. Son antenne. 1. b. Sa bouche vue en dessous. — Hab. les Indes 
orientales. 
Nota. Nous avons décrit quelques espèces de ce genre dans la par- 


tie entomologique du Voyage autour du monde de la Coquille. 


. S.-G. SPHAEROTE. Lat. V. 38. S. cURVIPÉDE. 


Sphærotus curvipes. Kirb. 

Hab. le Brésil, 

Sphærotus cribratus. Noir verdâtre luisant, corselet lisse; élytres 
ovales, globuleuses, ayant chacune sept lignes de gros points peu en- 
foncés. L. 10 1. 5 192 millim. — Du Paraguay. 

M. de Brême a donné (Rev. Zool., 1842, p. 107) une monographie 
de ce genre dont il connaît sept espèces. 


. S.-G. HELOPS. Fab. Lat. V. 39. H. suruRAL. 


Helops suturalis. Germar. 

Hab. le Bresil. 

Détails de l’Helops lanipes, F. 

4. Sa bouche vue en dessous. 4. a. Son antenne. 4. b. Mâchoire. — 
Hab. Paris. 

Les larves des Hélops ont été étudiées par M. Blanchard (Mag. de 
Zool.) et par M. Waterhouse (Trans. ent. soc., v, 1,t. v, Ê. 3). 

Notre genre Pseudhelops (Rev. zool., 1841, p. 124) vient se placer 
ici. IL en est de même de notre genre Phytophilus, &es Apocryphas: 
Amphydora d'Eschscholtz, ainsique deplusieurs geures nouveaux pu- 
bliés par M. de Laporte dans le Buffon Dumesnit. 

C’est ici que se place le genre Adelium de Kirby. Près des Adelium 
il faut placer encore le genre Thoracophorus de M. Hope (Col. man. 
part. 3, p. 180, pl. 2, f. 5). Notre 4. dilaticollis (Voy. de la coquille) 
appartient à ce genre. 


Fig. 5. S.-G. LAENE. Meg. Lat. V. 39. L. PImMÉLIr. 


Laena pimelia. Fab. 
Hab. l'Autriche. + 


Fig. 6. S.-G. STENOTRACHÈLE. Lat. V. 40. S. cuivré. 


Stenotrachelus æneus. Oliv. 


Planches. 


32. 


INSECTES: 125 


6. a. Son antenne, 6. b. Extrémite d’un tarse. — Hab. :e Suède. 
MM. Bouché (Naturg. pl. ro, fig, 1-11) et Waterhouse (Ent. tr. 1 
pl. 5, fig. 3) ont fait connaître les larves de deux espèces de Myceto- 


chara, genre assez voisin de celui-ci. 


Fig. 7. S.-G. OPLOPTÈRE. Chevr. O. SERRATICORNE. 


Fig. 


Oploptera serraticornis. Chevr. 

Nota. C’est par erreur que M. Chevrolat avait d’abord donné Île 
nom générique de Strongylium à eet insecte; il a reconnu qu’il n’ap- 
partient pas à ce genre de Kirby. Voici les caractères qu'il assigne 
à cette nouvelle coupe : 

Genre formé sur un insecte du Brésil voisin des Stenochia, mais qui 
s’en distingue par les caractères suivans : 1° dernier article des palpes 
plus court quoique également en hache; 2 articles des antennes an- 
guleux en dessous des 3 au 10; 3, yeux gros, séparés en devant, et en 
dessus par une simple carène; 4, corselet ayant une petite dent latérale 
au milieu, et 5° élytres ayant chacune une épine aiguë à l’extrémité. 

O. serraticornis, Atra, capite thoraceque crebrè-punctatis ; elytris vi- 
ridi-obscuris, punctato striatis, femoribus basi rubris, Long. 26 mill. 142, 
lat, 4-6 172, Brasilia, 

Noire; tête et corselet à points serrés et ruguleux: sur ce dernier 
deux petites impressions dorsales ; écusson ponctué, arrondi en arrière; 
élytres d’un vert obscur, avec dix stries ponctuées , dont la suturale 
courte; abdomen et pattes généralement ponctués ; cuisses rouges à 
l'exception du tiers terminal. (Chevrolat.) 

Notre singulier genre Cyphonotus (Voyage de Duperrey, Ins., p. 105, 
pl. 5, fig. 4) vient se placer ici. Il en est de même des Stencchia de 
Kirby. 


8. S.-G. PYTHE. Lat. V. 40. P. DÉPRIMÉ. 


Pytho depressus. Var. Fab. 


8 a. Son antenne. — Hab. la Suède et le nord de la France. 


GENRE CISTÈLE (cisreza. Fab.} 


Fig. 9. S.-G. CISTÈLE. Fab. Lat. V. 41. C. EN scie. 


Cistela serrata. Chevr. 

Cette jolie espèce et très voisine de la Cestela Ceramboëdes de Fabri- 
cius. Elle est noire ; le corselet en dessus et en dessous, le milieu ex- 
cepté, l’écusson, les élytres et les bords de l'abdomen sont d’un jaune 
d’ocre; le premier estun peu rougeâtre, de forme triangulaire, bisinué 
à la base, tronqué sur l'écusson; les 3° et 5° stries des élytres plus 


courtes que les autres ; les 5° et 8° inégales au-dessous de l’épaule; les 


126 
Planches. 


52. 


Fig. 


Fig. 


53. Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


antennes sont fortement dentées; la poitrine est d’un noir mat, poin- 
tillée. L. 14,1. 5 mill. (Chevrolat.) 

9. a. Sa tête vue en dessus. 9. b. Extrémité d’un tarse. — Hab. le 
Banat, en Hongrie. 

Les larves des Cistèles ont été étudiées par M.Waterhouse (Ent, trans., 
v, 1, pl 1v, f.2,a,c),et par M. Kiber (Germar, Mag. der Entom., vol. 
2, tab. 1, f. 8-11). 

Nota. Voyez pour les genres établis dans ces derniers temps un tra- 
vail de M. Sollier intitulé : Prodrome de la famille des Xystropides 
(Ann, Soc. Ent. de France, t. 4, p. 220). 

Le genre Plesia de Klug, qui fait le passage des Allecula aux Cistela, 
est composé d'espèce de Madagascar. Ce nom de Plesia devra être 
changé, car il est employé pour un genre d'Hyménoptères. 

Enfin, nous signalons le genre Tanychilus de M. Newman, composé 
de cinq espèces de la Nouvelle-Hollande, ayant le facies de Cistèles 
(Ent. mag., t. v,p, 487). 


Genre DIRCÉE (pircora. Fab.) 


10, S.-G. HALLOMÈNE. Payk. Lat. V. 44. H. HUMÉRALE. 


Hallomenus humeralis. Panz. Lat. 
10, a. Son antenne. 10.0. Mâchoire. ro. c. Lèvre inférieure. 10. 4. 


Labre. co. e.Tarse postérieur. — Hab. la France et l'Allemagne. 


1. S.-Gœ ORCHÉSIE. Lat. V. 43. O. BRILLANE. 


Orchesia micans. Fab. (Détails). 
11 Antenne. 11. a. Patte postérieure. — Hab. Paris. 
Ajoutez les Orch., 15 Maculata, de Laporte (Buffon Dumesnil) et 


O. mincr, Walker, Ent. mag, t. 1V, p. 83. 


. S.-G. DIRCÉE. Fab. Lat. V. 44. D. DISCOLORE. 


Dircæa discolor. Fab. 


1. a. Palpe maxillaire. 1. ». Antenne. — Hab. la Suède. 


Fig. 2. S.-G. MELANDRYE. Fab, Lat. V. 45. M. RUFIPÉDE. 


Melandrya rufipes. Chevr. 

Nigra, nitida, rugose-punctata, ore, antennis pedibus anoque, flavo-ru- 
bris; elytris sulcatis. Long. 9 millim, lat. 3. Ht in Gallia. 

D'un noir brillant, ruguleusement ponctuée; bouche, antennes, pat- 
tes et anus ferrugineux ; trochanters plus obscurs, corselet trisinué à 
la base, deux profondes fossettes entre le bord et le sillon dorsal ; 
élytres déprimées vers l'épaule , ayant chacune quatre sillons et des 


côtes; Le dessous du corps est d’un noir de poix. Elle à été trou- 


Planches. 

L24 2 

J29, 
Fig. 5 
Fig. 4. 


INSECTES. 127 


vée aux environs de Tours, par M. Rolland fils, de qui je la tiens. 
(Chev.) 

Le genre Emmesa de Newman (Ent. mag..t. V, p. 376) a le facies des 
Hypulus et des Melandrya ; on n’en connaît qu'une espèce de l’Amé- 
rique du nord, VE. connectens, New. Ce nom est trop voisin de celui 
d'Emesa, employé pour un Hémyptère. 

Son genre Cephaloon est encore voisin des Melandrya, il est formé 
sur une espèce du même pays, le C. lepturides, New. 

Il en est de même du genre Macratria quiressemble à un petit Clytus, 
mais dont les palpes sont des plus curieux et fortement en scie, L’es- 
pèce unique est le M. linearis de Newman (Ent. M.,t. v, p. 377). 

Ses genres Ischnomera et Synchroa doivent encore être placés près 
des Melandrya et des Serropalpus; les deux types de ces genres sont des 
Etats-Unis : l'un est l'Ischnomera carinata, l’autre le Synchroa punctata 


de Newman (Ent. mag., t. v, p. 378). 


3. S.-G. SERROPALPE. Helw. Lat. V. 45. S. STRIÉ. 


Serropalpus striatus. Hellen. Lat. 
3. a. Palpe maxillaire. 3. D. Antenne. — Hab. la France et la 
Suède. 
M. Children a décrit une larve de Serropolpus dans l’appendice du 
voyage du capit. Back, au pôle nord (1836). La larve du Calopus serra- 


ticornis est décrite par Gyllenhal (Nov. act. upsal., vol. 6). 


S.-G. CONOPALPE. Gyl. Lac. V. 45. C. FLAVICOLLE. 
Conopalpus flavicollis. Gyl. 
4. a. Mâchoire et palpe. 4. à. Lèvre inférieure. 4. c. Tarse anté- 
rieur. 4. d. Antenne. — Hab. Paris. Il vit dans l’intérieur des vieux 


chênes. 


Genre OEDEMÈRE (orpgMERA. Oliv.) 


Fig. 5.S.-G. CALOPE. Fab. Lat. V. 48. C. À CORNES EN scir. 


Fig. 6. 


Calopus serraticornis. Lin. Fab. 
5. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. la Suède. 
S.-G. DYTILE. Fisch. Lat. V. 48. D. Lissg. 
Dytilus lœvis. Fabr. 
6. a. Sa tête vue en dessus. — Hab, la Russie. 
Entre les Calopus et les Dytilus, il faut placer le genre Palæstra de 


Laporte, établi sur une espèce de la Nouvelle-Hollande. 


Fig. 7: S.-G. OEDÉMÈRE. Oliv. Lat. V. 49. Æ. GoUTTEUSE. 


OEdemera podagrariæ. Fab. 


7. à. Mâchoire et palpe. 7. #. Tarse postérieur, — Hab. Paris. 


128 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 
Planches. 
35. Nota. Nous avons fait connaître une belle espèce de ce genre dans ia 


Revue Zoologique par la Société Cuvierienne, mars 1838, p. 39. 


Genre MYCTÈRE (mvcrerus. Clairv.) 
Fig. 8. S.-G. STENOSTOME. Lat. V. 49.8. À BEC. 
Stenostoma rostratum. Fab. 


8. a. Sa tête vue en dessus. — Hab. le midi de la France. 


Fig. 9. S.-G. MYCTÈRE. Clairv. Lat. V. 50. M. DES OMBELLES. 
Mycterus umbellatarum. Var. Fabr. 
9. a. Sa tête. — Hab. la Sardaigne. 
Nota. Cette variété a recu de M. Chevrolat et de Dahl, le nom de 
M. pulverulentus; peut-être devra-t-on la distinguer comme espèce, 
quand on aura pu comparer un grand nombre d'individus de divers 
pays. 
Fig. 10.S.-G. RHINOMACER. Oliv. Lat. V. 72. R. ATTELA- 
BOIDE. 
Rhinomacer attelaboïdes. Fab. (Tête). 
Hab. l'Autriche. 
Nota. C’est par erreur qu’on à placé cette figure dans la planche 55, 


elle devait aller près des Anthribus. 


Fig. 11. S.-G. RHINOSIME. Lat. V. 50. R. À cOL ROUGE. 


Rhinosimus ruficollis. Panz. 


Hab. les environs de Paris. 


54. Fig. 1. GENRE LAGRIE (LaGriA. Fab.) Lat. V. 52. L. GÉANTE, 
Lagria gigas. Guér. Delap. (Buffon). 
1. a Palpe maxillaire. 1.b. Tarse postérieur. — Hab. Java, 
Nota. Nous avons décrit deux jolies espèces de ce genre dans la 


partie entomologique du Voyage de Duperrey. 


Fig. 2, S.-G. STATYRE. Lat. V. 52. S. cARABOÏDE. 
Statyra caraboïdes. Guér. 


Testacée; tête et corselet noirâtres très finement chagrinés, vus à la 
loupe; antennes brunes, plus longues que la tête et le corselet; éiy- 
tres ayant chacune neuf stries assez profondes et ponctuées. Long. 9, 
larg. 2 172 millim. 

2. a. Son antenne. — Hab, le Brésil intérieur. 

Voir aussi legenre Penthe établi par M. Newman (Ent. mag.,t. v, 
p. 374), fondé sur deux espèces de l'Amérique du nord. 

Le même auteur fait connaître (Ent. mag., t. v, p. 374 et 3795) un 


genre nouveau sous le nom de Schizotus (S. cervicalis du Canada), une 


INSECTES. 129 


Planches. 
54. nouvelle espèce du genre Pogonocerus de Fischer et cinq espèces de 
Pedilus. 
Fig. 5. GENRE PYROCHRE (PyYRocHROA. Geoff.) Lat. V. 54. P. 


ROUGE. 
Pyrochroa coccinea. Fab. 

3. a. Antenne du mâle. 3. 4, Palpe maxillaire, 3. c. Tarse postérieur 
— Hab. la France. 

Nota. M. Abrens a fait connaître les métamorphoses dela Pyrochroa 
coccinea, dans la Revue Entomologique de M. Silbermann, n° 6, 
P- 14. 

GENRE MORDELLE (mMorpEzLA. Lin.) 
Fig. 4. S.-G. RHIPIPHORE. Bosc. Lat. V. 55. R. RUFIPENNE. 
Rhipiphorus rufipennis. Chevr. 

Alter, nitidus, rugose-punctatus, elytris flavis basi et apice nigris. 
Long. 6 millim., lat. 3. 

Noir, brillant; tête lisse, ponctuée en avant ; corselet profondément 
bisinué à la base, couvert d’une ponctuation guillochée; élytres d’un 
jaune orangé, arrondies, divergentes, noires à la base et au bout; 
dessous du corps très ponctué ; ongles des tarses rougeâtres. (Chev.) 

à. a. Le même insecte vu de profil. 4. b. Tarse postérieur. — Hab. la 
Dalmatie. 

Nota. M. Delaporte, dans le Buffon de Dumesnil, établit avec les es- 
pèces semblables à celle que nous avons figurée, nn genre qu’il nomme 
Emenadia; il laisse, avec raison, le nom de Rhipiphore proprement dit, a 
l’insecte dont Latreille avait formé la 1° division de ce genre (Nouv. 
Dict. d'Hist. nat., 2° édit., t. 20, p. 302). 

Le Symbius blattarum, Sundeval. Isis d'Oken, 18371, est un genre 
voisin des Rhipiphorus. C’est probablement le même genre que le Ripidius 
de Thunberg, publié dans les Transactions de Suède, 1825. M. Ste- 
phens a décrit sous le nom de Ripidius? anceps (Brit. Ent., t. v, p. 427), 
une espèce probablement semblable au Symbius blatiarum. 

M. Hentz a fondé un autre genre sous le nom de MACROSsIAGON 

(Trans. Amér. Philos. Soc. Philad., vol. rrr, pl. xv, p. 460) avec le Rhi- 
piphorus dimidiatus de Fabricius, qui a le lobe interne des mâchoi- 


res prolongé en une lanière aiguë et sortant de la bouche. 


Fig. 5. S.-G. MYODITE. Lat. V. 56. M. AMÉRICAIN. 
Myodites americanus. Guér. (Dict. Class.) 
Hab. l'Amérique du nord. 
M. Newman décrit une nouvelle espèce de Myodite sous le nom de 


INSECTES. 33 


130 
Plarches 


3/1. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


M. stylopides (Ent. mag., t. v, p. 376), elle est très voisine de notre 
Myodites americanus, et l’auteur la décrit ainsi : Migra, scabra, parce 
pilosa ; os ferrugineum ; elytrorum apices albidi; metolæ hyalinæ irides- 
centes, costa fusca. Nort. Amer. 

Voir la description donnée par Giorna du Myodites subdipterus 
(Mém. de l’Acad. des Sciences de Turin, t. 7, p. 228, pl. 2, fig. 3-1) 


sous le nom de Mordella ambigua. 


Fig. 6. S.-G. PELECOTOME. Frisch. Lat. V. 56. P. DE FRi- 


VALDJSKI. cs 
Pelecotoma Frivaldjskii. Sturm. 

Hab. la Hongrie. 

Nota. Nous avons reconnu que cette espèce et le Pelecotoma Du- 
fouri de Latreille, insectes qui semblent n'être que des variétés de la 
même espèce, différaient beaucoup génériquement du vrai Pelecotoma 
mosquense, avec lequel Fischer a établi son genre, et nous en avons 
formé une coupe nouvelle, dans le Genera des Insectes, n° 2, sous le 
nom d'EvANtOGÈRE (Evaniocera Dufourü, Guér.) 

M. Delaporte a formé, avec quelques grandes espèces du Brésil, 
voisines des vrais Pélécotomes, un nouveau genre sous le nom de Pele- 
cotoides, ayant pour type le Pelecotoma Leachi de Latreïlle. 

Le genre Ctenidia de Laporte (Buffon Dumesnil), est très voisin des 


Pelecotoides. 


Fig. 7. S.-G. MORDELLE. Lin. Lat. V. 57. M. PEINTE. 


Mordella picta. Chevr. 

Nigra; capite, thorace wittis transversalibus et longitudinalibus dua- 
bus, scutello, in elytris sex notis corporeque subtus, cinereis, ano aculeato, 
longissimo, nigro. Long. 15 millim., lat. 4, 4 172. 

Noire; tête cendrée; palpes rougeûtres; dernier article noirâtre,en 
hache; antennes rougeâtres à la base; corselet avec deux bandes 
transverses, la première au-dessous du bord antérieur, et la deuxième 
sur la base, et deux courtes longitudinales liées a la première bande, 
cendrées ; écusson cendré; élytres avec le commencement de la su- 
ture, deux taches, ponctiformes vers le milieu, et sur chaque étui 
deux fascies dont la première est coudée, et la deuxième élargie sur 
le devant, sans atteindre à la suture; dessous du corps cendré, une ta- 
che noire sur la poitrine, et une bande de même couleur sur le bord 
inférieur des segmens de l’abdomen, celui-ci terminé en une pointe 
noire. Longue de 5 millim. (Chev.) 

7. a. Sa tête vue en dessus, 7. b. Tarse antérieur, 7. e. Crochets de 


ce tarse très grossis, — Hab. Cayenne. 


INSECTES. 131 
Planche . 
54. Genre NOTOXE (Koroxus. Fabr.) 
Fig. 8. S.-G. SCRAPTIE. Lat. V. 58. S. DOUTEUSE. 
Scraptia dubia. Oliv. 
8. a. Sa tête. — Hab. Paris. 
Nota. Personne n’avait reconnu cette espèce dans Olivier, c’est 
M. Chevrolat qui nous l’a signalée, et nous avons reconnu avec lui que 
c’est son Dasytes dubius, Latreille, pensant que cet insecte était iné- 
dit, lui avait douné le nom de Fusca lors de la formation du genre 


Scraptia. 
Fig. 9. S.-G. NOTOXE. Geoff. Lai. V. 58, N. FAsciÉ. 


Notoxus fasciatus. Chevr. 
Brun soyeux, base des antennes et du corselet, pattes et une large 
fascie sur les élytres, jaunes. Long. 2 172 millim. 
9. a. Son antenne. — Hab. la France méridionale. 
Nota. M. John Lecomte a fait connaître une jolie espèce de ce genre 
daus une notice intituiée : Description of some new species of north 
American Insects (Ann. Lyc. nat. hist. of New-York, vol, 1, p. 170, 


pl. rr, fig. 3). 


Fig. 10. GENRE HORIE (nor1a. Fabr.) Lat, V. 60. H. TESTACÉE. 
Horia (Cissites, Lat.) teslacea, Fabr, 

10. a. Palpe maxillaire. 10. b. Patte postérieure de la femelle. 10. c. 
Patte postérieure du mâle. 10. d. Crochets d’un tarse. — Hab. les Indes 
orientales. 

Cette division s’est enrichie d’une seconde espècenouvelle provenant 
du Sénégal. Par une singularité que l’on ne peut expliquer, M. Dela- 
porte (Buff. Dumesnil, col. t. 2, p. 280), après avoir partagé son genre 
Horia en deux divisions, dont l’une renferme les espèces à tête très 
grande, correspondant aux Cistites de Latr., place son AHoria senegalen- 
sis dans la division des têtes très grandes, quoiqu’elle appartienne réel- 
lement à la deuxième division, ce qu’il établit lui-même dans sa descrip- 
tion en commencant par ces mots: Téte non renflée derrière les 


yeux, etc., ce qui est très vrai. 
Genre MÉLOÉ (meLos. Lin.) 
55. Fig. 1. S.-G. CEROCOME. Geoff. Lat. V. 62. C. DE sCHEFFER. 
Cerocomia Schaefferi. Lin. (Détails). 
1. a. Antenne du mâle. 1. b. Antenne de la femelle. — Hab. Paris. 
Fig. 2. S.-G. ARITHMEMA, Chevr. A. À 10 GOUTTES. 
Arilkmema 10-quttata. Bilberg. Chevr. 


2, a. Son antenne gressie. — Hab. le Cap. 


132 
Planch 
55. 


Fig. 5. 


ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL. 


Nota. M. Chevrolat a établi ce genre en 1834. Il diffère des Hyclœus 
par ses antennes qui v’ont que huit articles, et l'espèce qui lui sert de 
type est la Mylabris 10-guttata de Bilberg (Monogr., p. 45, pl. 5f. 5). 

Une erreur (corrigée à la 2° édition) existe sur plusieurs exemplaires 
de notre pl. 35; on a gravé le nom d’AHyclæus 10-guttatus, Chevrolat, 
sous la figure 2, et celui mal orthographié d’Aritnæma 12-punctata, 
Chevr , sous la figure 3 (appartenant au genre Hyclæus), ce qui a pro- 
duit un renversement fâcheux, probablement cause d’une singulière 
erreur de M. le comte de Castelnau, dans les suites à Buffon publiées 
par le libraire Dumesnil. Voici le fait : 

M. Delaporte (Buff. Dumesnil, Ins., t. 2, p. 268), en citant notre pl. 
35, f. 2, décrit sous le nom d'Hyclœus 10-puttatus, le vrai Hyclœus 12- 
punctatus de M. Chevrolat , sans s’apercevoir que l’insecte représenté 
par nous fig. 2 (et 2. a. Son antenne de 8 articles etentiérement noire), 
n’appartient pas au genre Hyclœus, qui doit avoir g articles aux an- 
tennes. Plus bas, trompé par l'erreur qui s’est glissée dansla lettre de 
notre planche, et voulant peut-être profiter de l'observation de M. Che- 
vrolat, il établit un genre Actenodia avec la même espèce, dont il a cité 
à tort la figure en tête de la description de son Hyclæus 10-guttatus, 
et il décrit, sous le nom d’Actenodia guttata, précisément ta Mylabris 
10-puttata de Bilberg, type du genre Arithmema de M. Chevrolat. 

Voici donc comment il faut rétablir les choses : 

1° L’insecte décrit par M. Delaporte sous le nom d’Hyclœus 10-gut- 
tatus (pag. 268, n. 3) est l’Hyclœus 12-punctatus de M. Chevrolat, dont 
l'antenne est figurée dans notre pl. 35, f. 3 (portant par erreur, dans 
quelques exemplaires, le nom d’4ritnæma 12-punctata, Chevr.), et il 
faut retrancher la citation de l’Iconographie, pl. 35, fig. 2, qui précède 
cette description; 

2° L'insecte décrit par M. Delaporte, sous le uom d’Actenodia gut- 
Lata (pag. 268), est le vrai Arithmema :o-guttata, Bilb., Chevr., et il 
faut faire précéder cette description de la citation de notre pl. 35, f. 2, 
et 2, a. (portant par erreur, dans quelques exemplaires, le nom d’Æy- 


clœus 10-guttatus, Chevr.). 


S.-G. HYCLÉE. Latr. V. 63. H. À 12 POINTS. 
Hyclœus 12-punctatus. Chevr. 


Son antenne grossie. Espèce nouvelle dont M. Chevrolat nous donne 
la description suivante : 

Niger, pilis brevissimis albis tlectus, clava antennarum et in elytris 
sex maculis, flavis, 2, 2, 2, duabus marginalibus. — Fariat : elytris 


qunque maculis, Long. 8, 10, lat. 5, 4 172. 


Planches. 


24 
990, 


Fig. 4. 


Fig. 5. 


Fig. 6. 


INSECTES. 133 


Corps rugueusement ponctué; tête, corselet, poitrine couverts d’un 
duvet blanc très court, et élytres, à l'extrémité, d’un duvet noir ; anten- 
nes de neuf articles; le premier noir, 2-6 d’un roux foncé, suivans 
Jaunes ; le corselet est épais en arrière, presque carré, droit à Ja base, 
avec un sillon non entier; chaque élytre a six taches jaunes dispo- 
sées par deux, dont deux sont marginales, la troisième, qui est un peu 
éloignée du bord, manque quelquefois; pattes rugueusement ponc- 
tuées; le dedans des cuisses antérieures d’un soyeux argenté; angles 


et base des tarses postérieurs rougeñtres. — Du Sénégal.  (Chevr.) 


SG. MYLABRE. Fab. Lat. V. 65. M. mvope. 
Mylabris myops. Chevr. 

Atra, pilosa, sex ultimis articulis antennarum , singulo coleoptero 
macula parva infra basis, fasciisque duabus transversis, flavis. Long. 3x1 
millim., lat. 9. 

Noire, couverte de poils de même couleur; tête et corselet ponc- 
tués ; antennes avec les premiers articles noirs, une tache rouge sur 
les quatrième et cinquième, les suivans d’un rouge orangé; élytres 
finement svabreuses, une petite tache transverse au-dessous de la 
base, et une bande vers le milieu, jaunes : celle-ci avec une bordure 
rougeûtre; avant l'extrémité ii y a une très large bande rousse. — 
Hab. le Cap. 

Nota. Nous avons publié quelques observations sur ce genre dans 
le Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle, article Mylabre. On 
consultera aussi les Symbolæ physicæ de Klug, dans lesquels ce natu- 
raliste célèbre a décrit et figuré un grand nombre d’espèces de My- 
iabres, M. Erichson en a décrit dans le voyage à Alger de M.Wagner. 
Enfin, M. Chevrolat en a publié plusieurs espèces dans la Revue en- 
tomologique de M. Silberman. 

Nous devons a M. Stableau, entomologiste zélé de Paris,une obser- 
vation qui pourra aider dans l’étude des mœurs de ce genre. Il à trouvé 
plusieurs individus de Myl. mutans (Dict. pittor.) dans une sablière de 
Grenelle. Il en a d’abord vu sortir un de terre, sur un talus exposé au 
midi. Ayant creusé dans le mème endroit, ii en a découvert onze prêts 


a sortir. Il est probable qu’ils étaient daus des nids d'Hyménoptères. 


S.-G. OENAS. Lat. V. 64. OË. AFRICAIN. 
OEnas afer. Lin. Oliv. (Antenne). 
Hab. le midi de l'Espagne et l’Afrique. 
S.-G. MELOE. Lin. Lat. V. 64. M. DES CORDILLÈRES. 
Meloe cordilleræ. Chevr. 


134 


Planches. 

55. 
Fig. 7. 
Fig. 8. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Nigra. Capite rotundato, magno; thoraceque remote punctatis; ely- 
tris aux rugulosis, brevibus abdomine gravido. Long. 33 millim., lat. 
12 172. 

Noire; tête brillante, grosse, arrondie, un peu aplatie en dessus, à 
points petits et distans, ceux de la lèvre et du chaperon assez forts 
et serrés, avec les poils noirs; antennes un peu plus courtes que la 
tête et Le corselet ensemble: deuxième article petit, les suivans égaux, 
le dernier en pointe mousse; corselet aussi haut que large à sa base, 
rentrant angulairement au milieu, avec une ligne en dessus, un peu 
élargi et arrondi aux angles antérieurs; il.est légèrement aplati, bril- 
lant, à points distans. Elytres courtes, larges, arrondies, avec de très 
petites lignes crevassées, longitudinales, qui les rendent à peine ru- 
guleuses; le corps, du vivant de l’insecte, doit être très gros; il est 
peu brillant, crevassé. Pattes épaisses; tarses égaux. — Du Mexi- 
que. Elle a été trouvée par madame Sallé, à Sainte-Croix, près 
d’Orixaba, sur de très hautes montagnes. 

Nota. Ce genre a été étudié par Leach, et tout récemment par 
MM. Brandt et Erichson, qui en ont donné une belle monogra- 
phie (vol. xv1, part. r des Act. Acad. nat. Curios.). Nous en avons fait 
connaître deux espèces très curieuses dans le Voyage autour du 
monde de là corvette la Coquille, et daus le Magasin de Zoologie 1833, 
el. 1x, pl. 57 et 100, et 1856, pl. 169, et dans la Revue Zoologique, 
1842, p. 338. Enfin, le général Hardwicke a publié la description de 
plusieurs espèces de Meloe qui possèdent les propriétés des Cantha- 
rides (Asiatic researches, vol. v, octobre, p. 213-423). 

Le petit insecte que M. Léon Dufour a publié sous le nom de 
Triongulin, paraît, suivant des observations de M. Serville, étre la 


larve d’un Méloé. On n’a pu suivre encore ses métamorphoses. 


Détails du Meloe brevicollis. Panz. 
7. Antenne du mâle. 7. a. Mâchoire. 7. #. Lèvre inférieure. 7. c. 
Mandibule. 7. d. Labre. 7. e. Tarse postérieur. 


S.-G. TETRAONYX. Lat. V. 66. T. vENTRAL. 


Tetraonyx ventralis. Chevr. 

Niger. Thorace, macula dorsali excepta, pectore lateribus et infra, 
ano pedibusque basi, flavis. Long. 15 millim,, lat. 5. 

Noir; tête granuleuse, faiblement sillonnée; corselet jaune, avec 
une tache carrée noire en dessus , transverse, creusé sur le milieu 
des côtés; angles antérieurs arrondis, les postérieurs un peu aigus, 
un sillon dorsal. Ecusson grand, triangulaire. Elytres larges, noires, 


finement granuleuses; la poitrine avec les parties antérieure, posté» 


INSECTES. 135 
Planches, 
55. rieure et latérale, l'anus, les cuisses jusqu'a la moitié, et les trochan- 
ters, jaunes. — Hab. le Brésil. (Chevr.) 
Nota. C’estici qu’il faudra placer le genre Tmesidera de M. Wert- 
wood, publié dans le Magasin de Zoologie, 1841. Ins. pl. 85. 


Fig. 9. S.-G. CANTHARIDE,. Geoff. Lat. V. 67. C. À FRONT 
SILLONNÉ. 
Cantharis sulcifrons. Chevr. 
Atra, ritida. Thorace lmbo basali, elytris quadrivittato et corpore in- 
fra, flavis. Femoribus anticis etlimbo inferiore sequentibus viridi-griseis 
Long. 20 millim., lat. 3 172. 

Tête et corselet d’un noir brillant; la première est largement sil- 
lonnée en longueur, avec une très faible ligne au milieu; le bord du 
chaperon, de la lèvre et celui du corselet jaunätres; celui-ci a trois 
ou cinq impressions en dessus ; élytres jaunes à trois lignes noires, 
celle du milieu réunie à la ligne suturale par la base, et à celle margi- 
nale sur l'épaule; dessous du corps verdätre; abdomen traversé de 
noir; cuisses antérieures, les genoux exceptés, le bord inférieur et la 
base supérieure des suivantes d’un gris verdâtre. (Chevr.) 


9. 4. Sa tête vue de face. — Hab. le Brésil. 


Fig. 10. Détails de la Cantharis vessicatoria. Lin. 

10. Sa mâchoire. 10. a. Labre. 10. b. Lièvre inférieure. 10. c. Tarse 
antérieur. — Hab. Paris. 

Nota. M. Passerini a fait connaître les habitudes d’aneespèce d’Ita- 
lie qui se nourrit des feuilles de la pomme de terre et nuit beaucoup 
a cette plante. 

La larve de la Cantharis vessicatoria a été publiée par M. Loschge, 
dans le Naturforcher (stuck 24), et par M. Zier (Bull. des sc. nat., jan- 


vier, 1830). 


Fig. 11. S.-G. ZONITIS. Fabr. Lat. V. 67. Z. PONCTICOLLE. 
Zonitis puncticollis. Chevr. 


Cyanea, capite violaceo, mandibulis, antennis pedibusque nigris. Tho- 
race puncto dorsali cyaneo cum ano et femoribus medio rubris.— Long. 
8 millim., lat. 3 172. 

Dessous du corps et élytres bleus; tête ponctuée, violette; le cou, 
la bouche, les antennes et les pattes sont noirs, avec les ongles rou- 
geâtres; le milieu des cuisses, les derniers anneaux de l’abdomen et 
le corselet rouges; un point dorsal bleuâtre sur celui-ci. Elytres vues 
à un fort grossissement, offrant de petites aspérités; elles sont cou- 


vertes de poils courts, blanchâtres. Cette espèce faisait partie de la 


136 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 

Planches, 

sh} collection d'Olivier, et était indiquée comme ayant été trouvée par 
lui en Mésopotamie. (Chevr.) 


Fig. 12. S.-G. NÉMOGNATHE. Lat. V. 68. N. CHRYSOMELLINE. 
Nemognatha chrysomellina. Fabr. (Détails). 


12. Tête du mâle vue de face 12. a. Antenne. 12. 4. Crochets d’un 
tarse. — Hab. la France méridionale. 

Nota. On connaît actuellement près de vingt espèces de ce curieux 
genre, répandues dans l’ancien et le nouveau continent; la plupart sont 
encore inédites, mais ont recu divers noms dans quelques collections. 
Nous eu avons une sous les yeux, à laquelle nous conserverons le 
nom de Vemognatha calceolata; elle est longue de 10 et large de 3 
millim. 172, rougeâtre, finement granuleuse, avec les antennes, les 
yeux, les palpes, l'extrémité des mandibules, des mâchoires, le bout 
des cuisses , les jambes et les tarses noirs. Elle vient de l'Amérique du 
nord. 

Une autre espèce, prise à Lima, au Pérou, recevra le nom de W. 
gibbifrons. Elle est jaune pâle, peu rugueuse, à front très globuleux et 
élevé en arrière, avec les yeux, les antennes, l’extrémité des man- 
dibules, les genoux et les tarses noirs; le dessous du métathorax est 
taché de noir, et l’abdomen a sa moitié antérieure de cette même 


couleur. 
Fig. 15. S.-G. LEPTOPALPE. Guér. L. À BEC. 
Leptopalpus rostratus, Guér. 


Ce nouveau genre est très voisin des Zonites et des Némognathes, 
mais il se distingue facilement par ses palpes maxillaires d’une longueur 
inaccoutumée, puisqu'ils sont plus longs que la tête et le corselet réu- 
nis, au moins trois fois plus que les palpes labiaux. C’est à tort que 
M. le comte de Castelnau a rapporté notre genre à celui que M. Ser- 
ville a nommé Onyctenus, car ceui-ci s’en distingue par la forme de 
ses élytres qui sont plus courtes que dans les Sitaris, et par d’au- 
tres caractères qu’il est inutile de mentionner. 

Le type de ce genre est la Zonitis rostrata de Fabricius, Ent. syst. 
t. 2,p. 50 (Leptopalpus rostratus). C’est à tort que nous avons donné, 
dans la 1°* édition de nos planches, le nom de Chevrolati à cette espèce. 

13. a. Sa tête vue de face. 13. b. Mâchoire, et son palpe, isolée. 
13. c. Crochet d’un tarse. — Hab. Alger. 

Fig. 14. SG. GNATHIE. Kirby. Lat. V. 68. G. FLAVICOLLE. 
Gnathium flavicolle. Chevr. 
Nigrum. Thorace rubro. Long. 12, lat. 3 milhim. 


Noir, avec quelques poils courts; tête ponctuée, brillante, avec une 


INSECTES. 137 
Planches, 
côte longitudinale; corselet rouge en dessus et en dessous, arrondi, 
droit et sillonné à la base, à points distans; élytres finement sca- 
breuses; pattes poilues. 

M. Dejean, dans son catalogue, forme le genre Spastica avec cet in 
secte; en effet, si ce n’est pas une femelle de Gnathium, on devra le 
séparer de ce genre dont jai recu deux espèces du Mexique, depuis 
la publication de cette planche. (Chevr.) 

14. 4. Antenne. 14. &. Crochets d’un tarse. — Hab. le Brésil. 

Fig. 15. SG. SITARIS. Lat. V. 68. S. HUMÉRAL. 
Situris humeralis. Fabr. 

15. a. Son antenne. 15. b. Tarse antérieur. — Hab. Paris. 

Nota. Ajoutez le Sitaris rufipes publié par M. Gory dans le Maga- 
sin de Zoologie, 1841. Insectes, pl. 93, et celui que M. Pecchioli a fait 


connaître (An. Soc. Ent. t. 8, p. 329, pl. 18) sous le nom de S, Solieri. 


RHYNCHOPHORES. 


GENRE BRUCHE (grucuus. Lin.) 
56. Fig. 1. S.-G. BRUCHE. Fab. Latr. V. 72. B. mMaARGINÉ. 
Bruchus marginellus. Fab. 
1. a. Sa tête. — Hab. Paris. 
Fig. 2. S.-G. RHÈBE. Fisch. Latr. V. 75. R. DE GEBLER. 
Rhaebus Gebleri. Fisch. 
2. a. Sa tête. 2. b. Antenne. 2. c. Extrémité d’un tarse. — Hab. la 
Sibérie, 
Fig. 5. S.-G. ANTHRIBE. Geoff. Latr. V. 72. À. DE GARNOT. 
Anthribus Garnotii. Guér. Voy. Coquille. 
3. a. Sa tête. 3. b. Antenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 
Le genre Pachyura de Hope est voisin des Antribes; on trouve la 


description d’une espèce de la Nouvelle-Hollaude (Pac. monilis, New. 


dans l’Entomological Magazine, t. 5, p. 173. 
GENRE ATTELABE (arrezagus. Lin.) 
Fig. 4. S.-G. ATTELABE. L. Latr. V. 74. À. EN FAUX. 
Attelabus falcatus. Guér. Voy. Coquille. 
4. a, Sa tête vue de face. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 
Nota. L' Atlelabus curculionoides roule les feuilles de chène dans les- 


INSECTES. 34 


138 


Planches 


56. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


quelles il se tient, et qui servent à nourrir sa larve. M. Goureau 
(Rev. ent. de Silbermann, t. 3, p. 74) donne des détails très intéres- 
sans sur la manière dont cet insecte s’y prend pour faire cette opé- 
ration. 

Le Lagenoderus gnomoides, nouveau genre fondé par Adam White 
(Entomologist., n. xrr, p. 182), vient se placer près des Attelabes. 
C’est un insecte très curieux provenant de Madagascar. 

Le genre Rhynchites a été formé aux dépens des Attelabus. On 
trouve dans les Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences 
(janvier 1836, p. 142) une note sur les habitudes du Rhynchites coni- 
cus, espèce qui ronge les jeunes rameaux des arbres. 

Le Rhynchites philippensis de M. Chevrolat (Revue zool., 1841, p. 
224) ne nous semble pas différer de celui que M. Westwood à décrit 


en 1837 (Proceedings of the zool. soc. of Lond., part. v, p. 128). 


Fig. 5. S.-G. RHINOTIE. Kirby. Latr. V. 94 R. À ÉLYTRES 


COULEUR DE SANG. 
Rhinotia hϾmoptera. Kirby. 

5. a. Son antenne. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 

Nota. C’est dansle voisinage des Rhinoties et des Eurhines que vient 
se placer le genre Oxycorynus de M. Chevrolat. En voici une seconde 
espèce décrite par M. Buquet. Oxycorynus armatus : Jaune luisant’; 
bout du rostre noir ; antennes noires avec l’extrémité de la massue 
jaunâtre; corselet lisse, vaguement ponctué, avec les angles antérieurs 
prolongés en une forte épine dirigée en avant. Elytres agant des stries 
ponctuées, noires avec la base jaune; pattes jaunes avec les genoux etles 
tarses noirs.— L. 12, 1.7, mill. — Hab. le Brésil. (Buquet.) 

Cet insecte ressemble en tous points à l’'Oxycorynus melanocerus de 
M. Chevrolat (An. Soc. ent., t. 1, p. 214, pl. 5, fig. 4.) Mais son rostre 
est plus épais et plus court; son corselet est armé de deux épines en 
avant, ce qui le rend plus carré, et ses élytres sont presque entière- 


ment noires. Ne serait-ce pas le mâle de l’espèce de M. Chevrolat ? 


Fig. 6. S.-G. EURHINE. Kirby. Latr. V. 74. E. scaABRE. 


Eurhinus scabrior. Kirby. 
6. a. Son antenne. — Hab. la Nouvelle-Hollande. 
Nota. C’est par erreur qu’on a gravé le nom de Conicus pour cette 
espèce. 
M. Schænherr a été obligé de changer le nom d’Eurhinus en celui 
d’Eurhynchus; Wiger ayant créé antérieurement le premier nom pour 


désigner un autre genre de Curculionite. 


INSECTES. . 139 
Planches. 
56. GENRE BRENTE (8rRENTUS. Fab.) 
Fig. 7. S.-G. BRENTE. Fab. Latr. V. 95. B. couroNNé. 


Brentus coronatus. Germ. Schoen. 

7. a. Tête de la femelle. 7. b. Antenne. — Hab. l'Italie. 

Nota. Schænherr a rétabli le véritable nom de cette espèce, dans son 
Genera et species curculionidum, t, 1, p. 331. C'est donc à tort que nous 
avons fait graver le nom de Br. italicus sur quelques exemplaires. — 
Cet ‘nsecte appartient au genre Arrhenodes de Steven et Schœnherr. 
Suivant M. Pecchioli, entomologiste instruit qui habite Pise, cet in- 
secte se trouve dans les vieux troncs d'arbres, en compagnie avec des 


Fourmis. 


Eig. 8. S.-G. CÉOCÉPHALE. Schæœn. C. rourcnu. 
Ceocephalus furcillatus. Sch. Femelle. 

Hab. Java. 

Nota. C'est par une faute d'impression que cette espèce porte le 
uom de Turcillatus dans Schænherr, t. 1, p. 359. 

C’est près des Brentes que doit se placer Le singulier genre que nous 
avons établi dans le Magasin de Zoologie (1832, cl. 1x, pl. 34), sous 
le nom de Calodromus. M. Boheman a publié un mémoire à son sujet 
dans les Mém. de l’Acad. des Sc. de Stockholm, pour l’année 1837 
(Voy. Rev. zool., 1840, p. 311). 

Voir deux notes de MM. Chevrolat et Gory dans lesquelles ils dé- 


crivent plusieurs Brenthides de Madagascar (Rev. zool., 1839, p. 172 


et 328). 
Fig. 9. S.-G. ULOCÈRE. Schœn. Lat. V. 95. V. IMMONDE. 


Ulocerus immundus.Dalmann. Ephem. 1, p.27,u.2. 

9. a. Antenne.— Hab. le Brésil. 

Nota. M. Schonherr décrit trois espèces du Brésil, le Laceratus et 
le Squalidus de Dalmann. 

C’est par une erreur de citation qu’on trouve dans Schœænherr (Gen. 
et spec. cureul.,t, 1, p. 373), à l’occasion du nom de Cladione, la cita 
tion du Règne animal, p. 390. Après avoir bien cherché dans les trois 
éditions de ce livre, nous avons pensé aux Familles naturelles du Règne 
animal, et nous avons vu que c’est cet ouvrage que M. Schœnherr a 
voulu citer. Quant au nom de Cinereus qui se voit sur quelques exem- 
plaires de notre pl. 36, il faut l’effacer, car l’espèce à laquelle Latreille 
voulait donner ce nom est bien l’Ulocerus immundus de Dalmann, 


Fig.10.8,-G. CYLAS. Latr. V. 56. C. LONGICOLLE. 
Cylas longicollis. Chevr. 


140 
Planches. 
36. 


37. Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


C. angustatus, nigro-ænescens, rostro antè apicem crassiusculo, supra 
atque capite inter oculos breviter canaliculatis. Thorace impunctato, 
basi constricto. Elytris elongatis subtilissime confertim striato-punctatis, in 
humero obliquè sub-truncatis et modice prominulis (mas.). 


Long® 7. Lat. 2 mill. — Hab. Senegalia. {Chevr.) 


r. GENRE BRACHYCÈRE (#racuycERus. Fabr.) Latr.V. 76. 


B. POLYOPHTHALME. 
Brachycerus polyophthalmus. Schæœn. Suppl. t. 5. 
p- 695. 

M. Chevrolat a adressé l'individu type de cette figure à M. Schæn- 
berr pour être publié au supplément de son grand ouvrage, et il a 
changé son nom de Br. oculatus en celui de Polyophthalmus, parce que 
le premier est déjà employé. M. Schænherr, après la description du 
B. polyophthalmus, cite le Br. oculatus, Chevrolat, en renvoyant à notre 
figure. C’est une espèce à retrancher. 

1.a. Son antenne. 1. b, c. Son tarse. — Hab. le cap de Bonne-Espé- 


rance. 


GENRE CHARANÇON (curcuz1o. Fabr.) 


Fig. 2. S.-G. CYCLOME. Schœn. Latr. V. 77. C. couRoNNÉ. 


Cyclomus coronatus. Schœn. 


Hab. le cap de Bonne-Espérance. 


Fig. 3. S.-G. CYPHUS. Schæœn. Latr. V. 78. C. ILLUSTRE. 


Cyphus illustris. Chevr. 

Cœruleo-pallidus. Thorace, margine antico excepto, atro-holosericeo; in 
elytris maculis sex fasciaque postica flexuosa holosericeo atris; his acu- 
minatis; pedibus nigris, femoribus medianis et posticis cæœruleo-annulatrs ; 
abdomine vittis tribus longitudinalibus. — Cyphus Latreillei, Schænbherr, 
Syn. Ins. Cur., t. 1, p.624. — Curculio Schœnherri, V'erty Del. an. art. 
Bras. p. 93, pl 15, f. 4.— Long. 29, lat. 12 mill.— Hab. l’intérieur du 
Brésil d’où il a été rapporté par M. Auguste Saint-Hilaire. 

Les planches de l’Iconographie, pour les Curculionites, avaient paru 
avant que les descriptions de M. Schœænherr eussent été publiées, 
mais ce savant ne les ayant eu à sa disposition que tout dernièrement , 
n’a pu citer les espèces qui y sont figurées. (Chevr.) 

Nota. M. Chevrolat a fait connaître un superbe Cyÿphus, voisin du 
Varnhageni, de Germar, dans la Revue zoologique de la Société Cu- 
vicrienne, année 1858, p. 56. C’est son Cyphus consularis, — Cet in- 


secte a été trouvé à Bahia, par M. F. Coulon. 


INSECTES. 141 
Planches. 
37. Fig. 4. S.-G. PLATYOME. Schæn. P. D£ DALMANN. 
Platyomus Dalmanni. Schœn. Suppl, t. 6, p.179. 

M. Schænherr a changé le nom spécifique de uotre insecte, parce 
qu’il n’est pas bien sûr que ce soit le vrai Curculio dives d'Olivier, qu'il 
place avec doute à la fin de sou genre Entimus (Suppl, t. 5, p.745), ct 
qu'il pense n'être qu'une variété de son Platyomus Dalmaniü. 

Fig. 5. S.-G. LEPTOCÈRE. Germ. Latr. V. 79. L. MAIGRE. 
Leptecerus macilentus. Chevr. 
Naupactus macilentus. Sch. Syn. Ins. Genera et 
Spec. curcul., t. 1, p.594. 

Hab. le Brésil. 

Nota. M. Schænherr a restitué à ce genre, à tort selon nous, le 
nom de Vaupactus, que Megerle lui avait donné antérieurement, mais 
sans aucune publication. 

Fig. 6. S.-G. PACHYRHYNQUE. Germ. L. V. 80. P. PROFANE. 
Pachyrhynchus profanus. Eschsch. 

Hab. Manille. 

Nota. M. Erichson, dans le Voyage de Meyen (Acta Acad. ceæs., 
Leop. carol. nat. cur., vol. xvr, suppl., mars, 1834) forme avec cette 
espèce et quelques autres, un genre distinct qu’il nomme Apocyrtus. 
M. Chevrolat a décrit une nouvelle espèce de ce genre dans la Revue 
zoologique (1841, p. 226). 

Les vrais Pachyrhynchus ont pour type le P. moniliferus de Germar 
et Schænherr (Cureul., t. 1, p. 513). Ce genre vient de s’accroitre de 
treize espèces décrites par M. Chevrolat et par nous, dans la Revue 
zoologique (1841, p. 216 et 224). 

C’est près de ce groupe des vrais Charancons à bec épais et court, 
que viennent seplacer plusieurs genres parmi lesquels nous signalons 
comme ne figurant pas encore dans Schænbherr. 

1° Le genre Eupholus, que nous avons établi dans le Voyage de la 
Coquille (Ins., p.116), dont nous avons fait connaître plusieurs es- 
pèces dans le Voyage de la Favorite (Mag. zool., 1838, cl. 1x, pl. 233, 
f. r) et daus la Revue zoologique de la Société Cuviérienne (1841, p. 
216, et dont nous avons enfin donné une monographie dans le Ma- 
gasin de Zoologie, 1842, Ins. pl. 96 et 97). Cegenre est très voisin des 
Geonemus de Schæœnherr, dont nous avons fait connaitre quelques 
belles espèces dans le Voyage de la Coquille et dans la Revue zoolo- 
gique, 1841, p. 125. 

2° Notre genre Cyydrorhinus, également fondé dans le Voyage au- 


tour du Monde de /a Cogulle, et augmenté d'espèces nouvelles dans 


142 


Planches. 


57. 


Fig. 7- 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


la Revue zoologique (1839, p. 303 et 1841, p. 217). C’est un genre 
voisin des Listroderes et dont toutes les espèces connues jusqu'à ce 
jour viennent du détroit de Magellan ou des iles Malouines. 

3° Nos genres Elytrogonus, Sphœrorhinus, Trigonops et Coptorhyn- 
chus, fondés dans Ja Revue zoologique (1841, p. 126, 127,128 et 191) 
M. Chevrolat a décrit deux espèces de ce dernier genre dans le même 
recueil (1841, p. 227), mais il ne les a pas assez étudiées pour être 
bien sûr qu’elles ne forment pas un genre voisin. 

Le genre Lophotus de Schænherr s’est accru de plusieurs belles es- 
pèces toujours propres à l'extrémité de l’Amérique méridionale. MM. 
Sollier et Gay en ont publié plusieurs dans les Annales de la Société 
Est. de France (t. 8, p. 5, pl. 1 et 2), sous le nom d’Eublepharus. M, 
Chevrolat, dans le bulletin du même recueil (t. 8, p. xzix}), a donné 
une note de rectifications pour rapporter ces espèces à celles que 
Schœnherr avaient publiées antérieurement. Voir aussi la description 
donnée par M. Waterhouse de quatre espèces de ce genre (Ann. et 
Mag. nat. hist. by Jardine, etc, vol. 5, p. 329, juillet, 1840). 

M. Faldermann a publié (Bull. scient. de l’Acad. imp. des se. de 
Saint-Pétersbourg, janvier, 1837) une notice sur un Otiorhynchus (0. 
Marquardii) très commun dans ies serres fruitières du jardin impérial 
de Tsarskoïé-selo, à Pétersbourg, qui ronge l'écorce et les jeunes 
pousses des pêchers, et les fait même périr. 

On trouvera la description de beaucoup d’espèces dans l'ouvrage de 
M. Faldermann (Coleop. ab illustr. Bungio in China boreali, Mongo- 
lia, etc., etc., in-4°, fig., Petropoli, 1835) et dans plusieurs autres ou- 
vrages de ce savant, 

M. Curtis a fait connaître les métamorphoses du Curculio Lapathi, 
dans les transactions de la Société Linnéenne de Londres, vol. 11, p. 
86, pl. 5. 

Voir aussi une note de M.Walton sur Îes genres Stona, Pclydrusus 


Phyllobius et Apion, dans l’'Entomological Magasise, t. 5, p. 254. 


S.-G. SYZYGOPS. Latr. V. 80.8. cycLoPE. 
Syzygops cyclops. Sch. 

7. a. Sa tête vue de face. 7. b, Id. de profil. 7, c. Son antenne. 3. 4. 
Tarse antérieur. — Hab. les îles Bourbon et Maurice. 

Nota. M. Schænherr a décrit une seconde espèce de ce curieux genre 
(Gen. et Spec. Curcul.,t. V, p. 832) sous le nom de $. hustrix. Nous en 
possédons cinq autres dont voici de courtes descriptions : 

r. $. tuberculatus. D'un brun noirâtre couvert d’écailles d’un gris 


roussâtre, couleur de bistre. Corselet ayant de gros points enfoncés ct 


Planches, 


57. 


Pig. 5. 


Fig. 9. 


INSECTES. 143 


peu nombreux, avec les côtés garnis de quelques écailles sub-bron- 
zées. Elytres presque aussi larges que longues, arrondies et bombées, 
avec des stries de gros points, plusieurs forts tubercules et des cils 
raides et courts en dessus. — L,. 5, 1. 172 millim., — H. Maurice. 

2. S. Desjardinsüi. Semblable au précédent pour la couleur géné- 
rale, mais plus allongé, ayant les côtés du corselet et des élytres 
garnis d’écailles bronzées, avec quelques cils courts. Base des ély- 
tres portant en dessus deux carènes assez élevées, trois ou quatre 
tubercules en dessus et ur plus fort tubercule en arrière, donnant à 
la partie postérieure du corps un aspect trifurqué. Pattes d’un brun 
marron avec peu d’écailles bronzées seulement sur la massue des 
cuisses. — L. 5, 1, 2 millim. — H. Maurice. 

3. S. fuscipes. Noir, couvert de très fines écailles clairsemées d’une 
couleur métallique bronzée. Elytres ayant de faibles traces de côtes 
longitudinales et quelques cils raides et courts. Antennes et pattes 
d’un brun fauve. — L. 5,1. 1 172 millim.— H. Bourbon. 

4. S. prasinus. Noirâtre, mais entièrement couvert de fines écailles 
trés serrées et d’un beau vert brillant. Pattes noirâtres, sans écailies.— 
L. 3, L. x 192 millim. 

5. $. cinereus. Brun noirâtre, couvert de fines écailles d’un cendré 
blanchâtre, surtout sur les côtés, avec le dessus varié de taches grises 
roussätres. Des cils raides sur les élytres et sur le devant du rostre. 
Pattes variées comme tout le corps. — L. 3, 1. 1 192 millim. — H. 
Maurice. 


S.-G. RHYTIRHINUS. Schæn. Latr. V. 81. R. 1NFORME. 
Rhytirhinus informis. Chevr. 

Subquadratus, fuscus. Capite inequali, fossula frontali; rostro lato, an- 
tennis nigris, Thorace canaliculato, lateribus angulato, articè constricto, 
medio longitudinaliter rigro. Elytris subquadratis, inæqualibus, sub- 
truncatis, singulatim apice obtusè rotundatis, marginibus altis, griseis, 
cum strüs tribus punctis latis, sed margine superiore nigro-fusco, dentu- 
lato. Pedibus pilosis, nigro qriseoque variegatis, anticis approximatis. — 
Long. 14, lat. 6 millim. — Hab, in Senegalia. 


S.-G. CLÉONE. Schæn. Latr. V. 82. C. À GOUTTES. 
Cleonus guttatus. Chevr. 
Cinereus. Capite depresso; breviter carinato. Rostro medio carinato bi- 
sulcato, oculis nigris, infra albo marginatis. In thorace vithis quatuor 
albis. Medio singulis elytri obscuro, cum septem guttis albis quorum 


tribus exiguis. — Long 19, lat. 6 mill. — Hab. le cap de Bonne-Es- 


pérance. 


144 
Planches, 


57. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


Cleonus lacrymosus, Sch.Sy Ins. Cur., t. 2, p. 190. 

Nota. Les genres Cleonus et Bothynoderes se distinguent difficile- 
ment l’un de l’autre, quelques Lixus s’en rapprochent aussi. M. Schæ- 
nherr décrit des deux premiers genres plus de 120 espèces dont la 
Russie méridionale et l’Afrique australe produisent un grand nom- 
bre. (A. Chevr.) 

Cleonus Helferi. Chev. Brevis, latus, cinereo obscurus. Fronte cum 
costulis duabus junctis, latus fossulam efficiens, rostro lato, carinato, late- 
ribus inferioribus reticulatè punctato, costula media cultrata nigra, nitida; 
supra depresso, sue bicanaliculato. Thorace inæquali, scabro, lateribus 
anticis supra compresso, margine biangulato, infra oculos rotundè pro- 
ducto, ciliato et canaliculato. Costula media dorsal, lunulis duabus albi- 
dis : 1a Margine antiico adnexa; 2a Longitudinali, lateribus. Scutello 
recto. Elytris ovatis, fusco notatis sulcatis et costatis (sulcis transversè 
interruptis sulcisque tuberculatis). Pedibus nigris, nitidis, femoribus apice 
cinereo-semi-annulatis; corpore atro, cinereo induto, segmentis abdomina- 
libus fusco obsoletè notatis. — Long. 7 lin. 172 lat. 3 374. — H. Sicilia. 

Il a été trouvé au mont Madoniæ à 6000 pieds d’élévation par 
M. le docteur Helfer, de Prague, qui a eu la générosité de me le sa- 
crifier, bien qu’il n’eût rencontré que ce seul exemplaire. 

C’est avec reconnaissance que je dédie ce très bel insecte à l’ento- 
mologiste et voyageur célèbre qui parcourt depuis plusieurs années 
les plus riches contrées de l’Asie, et qui promet de faire connaître 
une foule d’objets inconnus. Il se rapproche assez du Bothynoderes 
suillus de Schünberr. (Chevrolat.) 

Voir la description donnée par M. Zoubkoff (Bull. de la Soc. imp. 
ces Sc. nat. de Moscou, 1837, pl. 4, f. 5) d’une belle espèce de Turco- 


manie, son Cleonus imperialis. 


Fig. 10. GENRE LIXE (zixus. Fab.) Latr. V. 82. L. PORTE BANDES. 


Lixus vittiger. Chevrolat. 

Albo - niveus. Capite thoraceque wittis tribus nigricantibus, puncto 
frontal, rostro crasso. Elytris apice h'antibus, subacutis, punctato stria- 
tis, wvitta laterali lata et suturali obsoleta, nigris. Corpore subtus punctis 
nigris remotis. Tibiis apice unco recurvo instructis. — Long. 12, lat. 
3 mill. 

Un seul individu a été trouvé en Crimée, par M. Godet, de Neuf- 
châtel, qui a eu la générosité de me le donner ; il ressemble assez au 
Bothynoderes declivis, et je crois qu’il doit se placer à côté de cet in- 
secte. (Chevr.) 


Planches 


37. Fig. 11. 


38. 


Fig. 


INSECTES. 145 


Mandibule, mâchoire et lèvre du Clorophanus vi- 
ridis. Schæn.— Hab. l’Europe. 


GENRE RHYNCHÆNE (RHYNCHÆNUS. Fab). 


1. S.-G. LÆMOSACCUS. Sch. Lat. V. 83, L. DE CHEVROLAT. 


Læmosaccus Chevrolatii. Guér. 


Noir ; tête ovale un peu aplatie au-dessus des yeux. Rostre de 
la longueur du corselet, droit, un peu rugueux , luisant et sans 
point au bout. Scapus desantennes brun. Corselet arrondi, bossu, 
rugueux, avec une petite côte dorsale Elytres d'un rouge brun 
assez obscur, ayant quelques petites écailles blanchätres, rugueu- 
ses, canaliculées, arrondies au bout. Pieds courts avec les cuisses 
trés-ponctuées et rugueuses, deniées au milieu, en dessous. Ex- 
trémité des jambes terminée par un assez fort crochet. 


14. Sa tête et son antenne grossies. — Hab, le Brésil 
LA 


Notu. M. Schœnherr (Gén. et Spec., Curcul., t. 3, p. 626) 
décrit deux espèces de ce genre, M. Germar en a publié une iroi- 
sième (Insect. species, etc., p. 196) sous le nom de Mugdalis 
trucidata. Nous donnons iei la description que M. Chevrolat nous 
communique d'une nouvelle espèce. 


Læmosaceus Silbermannii Crassus, rubido obscurus, akdomine 
et thorace infra albo sericeis. Capite convexo, rostro brevi, RIQTIS; 
hic punctato ante apicem crassiusculo. Thorace rotundato, nigro, 


5 
antice constricto , cribrato et irregulariter rugato, costa dorsali. 
Elytris brevibus, striis sedecim crenato sulcatis atque punctatis. 
Femoribus anticis denticulo minuto ornatis, tibiis- anticis Latis, 
brevibus,planis ; tarsisinfra cinereis. Pygidio atro, cum carinula 
cultrata longitudinali. — Long. 7. lat. 4 millim. — Hab. Bue- 


nos-Ayres. (Chevrolat.) 


. S.-G. BAGOUS. Germ. Lat.V.83. B. BINODULEUX. 


Bagous binodulus. Gyll. Sch., ete. 

2 «a. Sa tête. 2 b. Tarse postérieur, grossis. — Hab. Paris, juin 
S.-G. BRACHONYX. Sch. Latr. V. 83. B. INDIGÈNE. 
Brachonyx indigena. Gyl. Sch. 

3 a. Son tarse grossi.— Hab. la Suède, l'Allemagne et l'ftalie 


M. Buquet nous communique les descriptions suivantes d'une 
délicieuse espèce du genre Prionomerus de Schæœnherr et d'un géant 


dans les T'oxophorus, placés dans le voisinage des Balaninus. 


Prionomerus Leprieuri. Fauve, avec la Lête brune. Élytres ayant 


INSECTES. 3 


146 


Planches. 


38. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


d'assez fortes stries ponctuées , à épaules saillantes, brunes, avec 
les angles postérieurs prolongés en une forte épine noire diver- 
gente, et ayant le milieu élevé, terminé sur chaque élytre par une 
pointe conique et noire. — L. 4 172, 1. 3. mill.— Hab. Cayenne. 


T'oxophorus brenthoides. Noir luisant ; rostre droit, mince, de 
la longueur du corps; yeux gris. Corselet aussi long que large, 
très-globuleux, également rétréci en avant et en arrière, plissé 
au bord postérieur. Élytres deux fois plus longues que larges, à 
épaules obliques et assez saillantes, très-peu arrondies sur les 
côtés, presque cylindriques, arrondies au bout, avec de très- 
faibles stries de points enfoncés peu visibles et quelques longs 
poils jaunes très-distants entre eux. Pattes longues à cuisses brus- 
quement renflées au bout avec une petite dent au dessous.—L. du 
corps 17. du rostre 15. 1. 5 mill.—Hab. Cayenne. (Buquet ) 


Nota. Le magnifique genre Æuramphus, établi en 1838 par 
M. Shuckard (Ent. Mag. T. 5, p. 506, pl. 18) appartient à la di- 
vision des £rirhinides. L'espèce unique Æur. fasciculatus, est un su- 
perbe charancon long de plus de deux pouces, et quia été décou- 
vert à la Nouvelle-Zélande. (Voyez une analyse de ses caractères 
dans la Revue Zoologique, 1838, p. 325.) 


Le genre Sternechus de Sch. vient se placer ici. Voici la des- 
cription de deux belles espèces de la collection de M. Buquet. 


Sternechus candidus. Ovalaire, assez allongé, noir, couvert d'é- 
cailles d'un jaune ferrugineux assez clairsemées, avec une très- 
grande tache blanche sur chaque élytre, en occupant presque 
toute la surface et dentelée sur les bords. Les écailles jaunes du 
corselet forment trois bandes longitudinales. Les élytres ont des 
stries de gros points enfoncés el une assez forte callosité près de 
l'extrémité. — L. 18, 1. 9. mill. — Hab, le Brésil. 


Sternechus decemmaculatus. Noir court et presque rond; ély- 
tres armées sous l'épaule d'une forte pointe dirigée en bas; gar- 
nies de gros points enfoncés rangés en stries, couvertes d'un 
très-fin duvet jaunâtre qui laisse à nu dix grandes taches noires ar- 
rondies, dont trois sont communes et situées sur la suture, — L. 
29,1. 32. mill. — Hab. le Brésil. 


. S.-G. BALANINE. Germ. Latr. V. 84. B. DES NOISETTES. 


PBalaninus nucum. L. Sch. 


4 a. Son antenne. 4 b. Mandibule. 4 c. Lèvre inférieure, 4 d. 
Machoire. — Hab. la Suède, l'Allemagne et la France. 


Planches 


INSECTES. 147 


38. Fig. 5. S.-G. HEILIPE. Germ. Latr. V. 84. H. PEPLUS. 


Heilipus peplus. Sch. 
Hab. le Brésil. 


Voici plusieurs espèces de ce beau genre que nous n'avons pas 


trouvées décrites dans Schœnheer. 


Heilipus crassirostris. 11 est très-voisin des H. catagraphus 
et stratioticus de Schœnherr, mais il s'en distingue par la forme 
plus étroite de son corps et surtout par son rostre beaucoup plus 
épais et bossu à sa base. Sa tête est noire, lisse, mais non luisante, 
avec les yeux très-plats, éloignés entre eux en dessus. Le rostre et 
la tête sont à peu près aussi longs que le corselet ; le rostre est 
noir, gros et épais, faiblement arqué, ayant une bosse saillante en 
dessus, à sa base : il est lisse à l'extrémité, avec quelques faibles 
points enfoncés à sa hase et en dessus seulement, sans aucune 
trace des carènes et des sillons signalés au rostre de l'H. stratio- 
ticus. Les antennes sont d’un brun fauve. Le corselet est noir, 
allongé, rétréci en avant, un peu plus long que large, aplati 
en dessus, à peine ponctué, avec une bande blanche un peu tachée 
de fauve de chaque côté. Les élytres sont noires, peu lisses, un 
peu aplaties en dessus à leur base, avec des stries de points en- 
foncés, rapprochés et médiocrement forts. Elles ont chacune une 
large bande sinueuse blanche, tachetée de jaune d'ocre et de- 
venant de cette couleur en arrière, où elle se dilare comme dans 
l'H. catagraphus. Les côtés du thorax sont marqués de quelques 
écailles fauves. Les pattes sont fauves avec les cuisses noires. — 
L. 15,1. 5. mill. — Hab. le Brésil. Nous lui avons conservé le 
nom qui lui a été imposé par M. Chevrolat. 


Heilipus affinis. ressemble entièrement à l'Æeilipus rugicollis 
de Schænherr (t .3,p. 155), mais il est plus petit ,son corselet 
est plus fortement rugueux et comme tuberculeux;ila, au mi- 
lieu et en avant, une petite carène élevée , très-marquée. Ses 
élytres, au lieu d'être subtiliter striato-punctatis , ont des stries 
de très-gros points enfoncés, plus forts à la base, avec des plis 
transverses entre chaque strie. La bande jaune päle de chaque 
élytre est complétement interrompue en arrière, séparée de la 
tache postérieure par un espace très-grand. Celle tache posté- 
rieure , également dentelée sur ses bords, forme une espèce de 
cercle posé à l'extrémité de l’insecte , et laissant à nu un espace 
transverse, compris entre les lubercules postérieurs qui sont dé- 
couverts en arrière. Voici la description abrégée de cette espèce. 

Oblong, d'un brun de poix assez luisant. Corselet rétréci en 


148 
Planches. 


38. 


ICONOGKAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


avant , transversalement et fortement rugueux , avec une petite 
carène longitudinale élevée au milieu , ayant de chaque côté une 
assez large bande jaune pâle , un peu sinuenuse sur les bords. Écus- 
son allongé, lisse. Élytres moins de deux fois plus longues que 
larges , ayant des stries d'assez gros points enfoncés, plus forts à 
la base et sur les côtés, avec les intervalles transversalement plis- 
sés. Elles ont chacune, sur le côté, une large bande jaune pâle, 
à bords dentelés et sinués , arrivant jusque au delà du milieu, et 
séparée par un intervalle très-notable de la tache postérieure qui 
est arquée , dentelée, part de la suture , touche le bord externe 
et revient , au bord postérieur, se termine {rès-près de la suture, 
pour former, avec la tache opposée , une espèce de cercle laissant 
au milieu un espace transversal, Dessous et pattes d'un brun plus 
foncé , couverts de petits poils écailleux jaunätres — Long , de 
l'extr. post. au front, 15; larg. 5 172 mill. — Hab. la Bolivie. 

Heilipus elegans. I ressemble encore beaucoup à l'A. rugicollis, 
Sch.,mais il est tout noir, et cheztous les individus que j'ai vus, 
(7 ou8), le corselet offre en arrière et au milieu, une large 
fossette ; il est finement ponctué en avant , faiblement tubercu- 
leux en arrière. Les élytres ont des stries de points enfoncés as- 
sez forts, avec les intervalles très-faiblement plissés, à la base 
seulement. Les côtés du corselet ont une large bande jaune bor- 
dée de blanchâtre et peu sinueuse. 11 y a de chaque côté de ses 
flancs, au-dessous de l'insertion des pattes antérieures, un petit 
trait blanc. La bande latérale de chaque élytre est large et très- 
sinueuse ; elle arrive un peu au delà du milieu , en arrière, et n'est 
séparée d'avec la grande tache transversale qui la suit, que par un 
intervalle linéaire Cette dernière tache est arquée ou échancrée 
par la callosité postérieure de l'élytre : après elle et à l'extrémité 
il y a une autre tache ronde et tout à fait séparée de la précé- 
dente., — Long. 15,1. 5 172 mill. — Hab, la Colombie. 

Heilipus Norris. W est très-voisin de l'Heilipus peplus de 
Schænherr pour la taille et pour la physionomie générale. La 
tête est d'un brun fauve, finement ponctué ; le rostre est cylin- 
drique, un peu arqué au bout, d'un brun ferrugineux couleur 
de poix, lisse à l'extrémité, très-linement ponctué en dessus à 
la bace, avec les côtés plus fortement ponctués. Les antennes sont 
ferrugineuses. Le corselet est aussi long que large, à côtés d'a- 
bord droits et parallèles, arrondi en avant ou il se rétrécit brus- 
quement. 11 est peu bombé en dessus, lisse avec des points en- 
foncés, assez gros et distants. Il y a de chaque côté une large 


bande écailleuse jaune, une petite bande jaune au-dessus de l'in- 


Planches. 
38. 


INSECTES. 149 


sertion des pattes antérieures , et , au miliea du bord postérieur 
devant l'écusson, une petite tache de la même couleur, formée 
par quelques écailles. L'écusson est lisse, triangulaire avec l'ex” 
trémité arrondie. Les élytres sont quatre fois plus longues que 
le corselet, à côtés parallèles, arrondies au bout. Elles ont des 
lignes longitudinales de larges points enfoncés formant des espèces 
de sillons. Elles ont chacune une large bande jaune un peu si- 
nueuse, partant de la base, laissant les angles huméraux à dé- 
couvert , se dilatant près de l’extrémilé pour toucher le bord ex- 
terne et longeant la suture. Le milieu de cette portion élargie, 
est marqué d'un point noir luisant, produit par la callosité pos- 
térieure de l'élytre. Outre cette longue bande, il y a près de la 
suture une bande étroite et jaune, formée par le premier sillon 
dont tout le fond est garni d'écailles jaunes. Le fond des points 
des seconde et troisième lignes est également jaune, mais ne pro- 
duit que deux lignes ponctuées. Les côlés des élytres, laissés à dé- 
couvert par la bande latérale , offrent aussi quelques lignes jau- 
nes. Le dessous et les paltes sont d'un noir ferrugineux avec de 
petits poils écailleux blanchätres et clairsemés. — Long. 14, 1. 5 
mill.—Hab, la Colombie. Nous lui avons conservé le nom qui lui 
a été donné par M. Buquet. 


Heilipus Chevrolatii. W est de la même taille que l'Æ, Norrisii, 
son rostre et ses antennes sont tout à fait semblables, mais d'une 
couleur de poix un peu plus foncée. Le corselet paraît un peu 
plus large; il est très-finement ponctué vu à la loupe , et muni de 
très-gros points enfoncés, beaucoup plus distants entre eux que 
dans l'espèce précédente. 11 y a de chaque côté une large bande 
jaune écailleuse , et un petit trait au-dessus de l'insertion des pat- 
tes antérieures. Les élytres ont des stries de points enfoncés , mais 
mains larges que ceux de l'autre espèce. Elles offrent chacune 
une longue bande latérale un peu arquée, jaune, terminée un 
peu au deli du milieu, et uue grande t che arrondie , occupant 
presque toute l'extrémité, très-rapprochée de la bande, mais lais- 
sant la suture et le bord à découvert , et ayant au milieu une as- 
sez grande tache noire produite par la callosité postérieure de 
l'élytre. 11 y a près de la suture une seule ligne jaune ; une li- 
gne écailleuse jaune se voit aussi sur le côté du métathorax , 
bordant l’élytre ; il y a quelques petites taches de la même cou- 
leur de chaque côté des segments de l'abdomen. Pattes d'un brun 
de poix foncé avec quelques poils écailleux blanes.— L 15,1. 6 
mill, — Hab. la Colombie. 


Cet insecte pourrait bien n'être qu'une variété ou un autre 


150 


Planches. 
38. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMALE. 


sexe de l'espèce précédente. Cependant comme nous avons vu plu- 
sieurs individus parfaitement identiques, provenant du voyage de 
M. Goudot , et que nous n'avons pas trouvé dans sa collection 
un seul exemplaire de l'A. Norrisii, qui a été rapporté seulement 
par M. Lebas, nous avons pensé que ceux-ci provenaient d'une 
localité différente, et pourraient peut-être former une espèce 
distincte , quoique voisine. 


Heilipus Bohemaniü. Entièrement semblable aux deux préce- 
dents pour la taille , la forme et la couleur générale du corps, des 
pattes et du rostre. Corselet ayant des points enfoncés et assez 
rapprochés, comme dans l'A. Norrisii, avec deux bandes étroites 
et jaunes de chaque côté , réunies à leurs deux extrémités, 
et une petite ligne au-dessus de l'insertion des pattes anté- 
rieures. Il y a une petite tache au milieu de son bord posté- 
rieur, comme dansl'Æ. Norrisii. Élytres ayant des stries de gros 
points enfoncés , avec une bande arquée jaune se terminant 
un peu après le milieu , ayant au milieu de sa base et de son ex- 
trémité deux traits noirs dénudés qui ne se touchent pas, et ten- 
dent à la faire paraître double , comme celle du corselet. II y a 
une grande tache jaune à l'extrémité, marquée d’un gros point 
noir au milieu , touchant ie bord inférieur en arrière, laissant à 
peine la suture à découvert, assez notablement éloignée de l'ex- 
trémité postérieure de la bande précédente. On voit de plus une 
ligne jaune près de la suture, deux taches allongées au bord in- 
férieur de l'élytre , et une ligne sur les côtés du métathorax, 
longeant le bord des élytres. Les côtés des segments de l'abdomen 
ont une tache jaune.—L. 13 172,1. 5 mill.-= Hab. la Colombie. 


Cette espèce pourrait bien n'être encore qu'une variété des 
précédentes. 


Heilipus tomentosus. Corps noir, entièrement couvert d'un du- 
vet couché et d'un blanc jaunâtre, à l'exception de la tête et du 
rostre , du bord et du milieu du corselet, des angles huméraux 
et de quatre taches transversales et obliques situées à la base et 
au milieu des élytres, des pattes et du bord postérieur des seg- 
ments de l'abdomen, qui sont dénudés et noirs,—L. 16, 1. 5 mill. 
— Hab. Montévidéo et les bords de la Plata. 


Heilipus viduus. Semblable au précédent pour la forme et 
pour la taille ; noir, couvert d'un duvet blanc-jaunâtre, couché et 
très-serré, laissant à découvert la tête et le rostre , les bords et le 
milieu du corselet, et un grand nombre de petites taches dispo- 
sées transversalement et un peu obliquement sur les élytres. 


Planches. 


38. 


INSECTES. 151 


Dessous du corps et pattes mélangés de blanc et de noir. Dans 
les individus moins frais ou moins bien conservés, le noir domine 
un peu sur le blanc ; c'est le contraire chez les individus frais. 
— L. 14, 1. 6 172 mill.— Hab. la Bolivie. 

Chez ces deux espèces le corps est assez épais et assez court, 
les antennes ont leur troisième article notablement plus long que 
le second , ce qui les fait entrer dans le Stirps 2 (p. 199) de 
Schœnherr, à la suite de son H. Wiedemanni avec lequel ils ont 
de grands rapports de forme. 


Heilipus Gyllenhalii. Noir, court et épais, couvert de fines 
écailles brunes, plus roussätres sur la tête, en dessous et aux pattes. 
Bec court et droit. multicaréné en dessus; antennes noires. Cor- 
selet avec le 2€ article du funicule un peu plus allongé que le pre- 
mier, couvert de nombreux tubercules ronds, noirs et luisants, 
avec trois pelites bandes longitudinales grises, l’une au milieu, 
et les deux autres, obliques et un peu sinuées, sur les côtés. 
Ecusson allongé, triangulaire , garni d'écailles jaunes sur les cô- 
tés. Élytres moitié plus larges que le corselet, à peine moitié 
plus longues que larges , convexes, arrondies sur les côtés, for- 
tement striées, avec de nombreux tubercules ronds, saillants et 
noirs, s'effacant vers leur extrémité. Elles offrent chacune au milieu 
une large tache d'un noir de velours, triangulaire , arquée infe- 
rieurement , finement bordée de gris, et suivie par une tache d'un 
gris brunâtre marquée d'ondes plus foncées , et n'atteignant que 
la bosse postérieure, bien avant l'extrémité. — Long. 21, l. 10 
mill. — Hab. la Bolivie et Cayenne. Ce gros Héilipus est voisin de 
l'H. myops et des espèces voisines de Schænherr Nous lui avons 
donné le nom d'un entomologiste enlevé récemment à la science 


qu'il a illustrée. 


guiculatus. Fauve en dessus, noir en dessous, ovale 


allongé. Rostre et Lête finement ponclués, fauves ; yeux et anten- 


Heilipus un 


nes noirs, celles-ci ayant les deux premiers articies du funicule 
égaux. Corselet presque aussi long que large , à côtés parallèles, 
brusquement rétréci en avant, couvert de points très rapprochés, 
fauve avec le bord antérieur noir sur les côtés. Écusson rond, 
couvert d'écailles blanches. EÉlytres fauves, un peu plus large 
que le corselet à leur base, élargies vers le milieu, diminuant 
ensuite insensiblement , et brusquement rétrécies et pointues en 
arrière. Elles ont chacune la suture et quatre fortes côtes élevées, 
finement ponctuées, plissées en travers, dont les première et 


quatrième, les deuxième et troisième, se réunissant chacune par 


1952 
Planches. 
38. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


paire à l'extrémité; entre ces côtes il y en a d'autres moins élevées, 
également rugueuses et plissées transversalement, mais d'un noir 
vif. Le dessous est noir luisant, finement ponctué, et il y a de 
chaque côté du mésothorax et du métathorax quelques petites ta. 
ches blanches. Les pattes sont fauves avec les genoux noirs, les 
jambes sont terminées par de forts crochets.. —L.20, 1. 8 mill. 
— Hab. Santa-Fé de Bogota, en Colombie , dans les régions 
froides. 

Heilipus alternans. Très-voisin du précédent, mais plus petit. 
Tête et rostre noirs, finement ponctués, avec les antennes d'un 
fauve obscur. Corselet noir, couvert de forts tubercules d’un 
fauve obscur. Élytres noires , avec la suture et quatre larges 
côtes élevées, fauves, crénelées, semblant formées par de gros 
tubercules transverses et ayant de chaque côté une ligne de gros 
points enfoncés. Pattes d’un fauve obscur, à genoux noirs, avec 
les jambes terminées par un fort onglet crochu ; l'onglet des 
postérieures arqué en dehors et plus grand. Dessous noir. Tout 
le corps est couvert de poils courts et peu serrés, d'un gris jau- 
nâtre.— Long. 12, larg. 5 mill.—Hab. les régions froides de la 


Colombie. 


Heilipus Buquetii. Entièrement semblable pour la taille et la 
distribution des couleurs à l'A. trachypterus , mais manquant des 
tubercules épineux qui ornent les élytres de cette espèce. Tête et 
base du rostre ponctués, celui-ci plus long que la tête et le cor- 
selet , arqué, moins épais que celui du Trachypterus , lisse à 
l'extrémité , ayant les antennes insérées au milieu de sa longueur, 
avec leurs second et troisième articles égaux. Corselet fortement 
granuleux sur les côtés, avec le dessus d'un jaune brun bordé de 
blanchätre , offrant au milieu quelques tubercules lisses et lui- 
sants, et deux taches carrées, noires à la base. Écusson de forme 
carrée, sillonné, noir. EÉlytres d'un jaunâtre brun, avec une 
large bande noire s'étendant vers la suture au delà du milieu, 
tout à fait comme dans l’Æ. trachypterus , la partie jaune bordée 
de blanchätre. Ces élytres ont des stries de gros points enfoncés , 
elles ont de plus, à la base et prés de la suture jusqu'a l'extrémité, 
quelques séries longitudinales de tubercules noirs et très-lisses. 
Dessous et pattes noirs. Jambes sinueuses avec les tarses couverts 
de duvet blanc-jaunâtre dessus et dessous.—L. 15 172, |. 6 172 
mill. — Hab. la Bolivie. 


Heilipus bidentatus. Noir épais. Tête d'un noir tirant un peu 


sur le fauve, ponctuée. Rosire droit ou à peine arqué, cylindrique 


Pianches. 
38. 


INSECTES. 153 


et épais, d'un brun de poix, entièrement ponctué, mais plus forte- 
ment à sa base. Antennes de la couleur du rostre, avecles 2€ et 
3° articles égaux. Corselet plus large que long, un peu élargi et 
arrondi au milieu, brusquement rétréci en avant, ponctué et cou- 
vert de gros tubercules noirs etlisses, avec des espaces irréguliers 
. [2 LA . A . . LEA 
jaunes formés par des écailles. Écusson triangulaire couvert d'é- 
cailles jaunes. Elytres plus larges que le corselet à leur base, à 
angles huméraux saillants, brusquement rétrécies en arrière, avec 
l'extrémité terminée par deux pointes assez aiguës et chacune 
Là . ’ ..? Ye A 
un peu éloignée de la suture, et les callosités postérieures très- 
saillantes. Elles ont des stries enfoncées et ponctuées et des lignes 
de gros tubercules lisses, noirs et un peu transversaux; elles sont 
couvertes d'écailles jaunes et d'un noir de velours, ce qui les fait 
A . LA 1 ’ 0 . 

paraître irrégulièrement tachées de jaune. Le dessous est noiravec 
les côtés du thorax et de l'abdomen tachés de jaune. Les pattes 
sont noires avec l'extrémité des cuisses couleur de poix. — L. 19 
1. 8 172 mill. — De Bolivia. Nous lui avons conservé le nom que 
M. Reiche lui a imposé dans sa collection. 


Heilipus d'Orbignyi. Entièrement semblable au précédent 
pour la taille et la distribution des couleurs, distingué surtout 
par l'absence des deux épines de l'extrémité des élytres. Rostre 
noir, un peu arqué, très-fortement ponctué à sa base, finement à 
son extrémité. Antennes noires avec le troisième article manifes- 
tement plus long que le second. Corselet tuberculeux et varié 
de jaune comme chez le précédent, élytres également semblables 
mais à tubercules lisses très-ronds et beaucoup plus gros. Les 
écailles jaunes sont plus nombreuses que les noires, mais celles-ci 
forment de chaque côté, au dela du milieu, une grande tache 
triangulaire assez bien limitée ; dessous du corps et pattes noirs, 
duvet du dessous des tarses d’un orangé vif, tandis qu'il est d'un 
jaune pâle chez l'H. bidentatus. — L. 19 172, 1. 9 mill. — Hab. 
la Bolivie. Nous l'avons dédié à M. Alcide d'Orbigny qui a fait de 
si importantes découvertes dans ce pays. 


Heilipus biplagiatus. Très-voisin du précédent, noir. Tête et 
rostre finement ponctués. Celui-ci à peine aussi long que le cor- 
selet,un peu arqué, cylindrique. Antennes noires avec le troisième 
article un peu plus long que le second. Corselet plus large que 
long, un peu élargi el arrondi au milieu, brusquement rétréci en 
avant, finement ponctué, couvert de gros tubercules très-rappro- 
chés sur les côtés, plus espacés en dessus avec des taches jaunes 
produites par un duvet écailleux plus serré vers les côtés. Élytres 
ayant des stries ponctuées, des séries de gros tubercules lisses, 


154 
Planches. 
38. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


couvertes de duvet jaunätre qui ne laisse que les tubercules à dé- 
couvert, avec une grande tache d'un noir de velours de chaque 
côté, un peu au dela du milieu. Cette tache est formée par un 
duvet très-serré, et elle n'offre aucun des tuberculesqui se voient 
sur toute la surface des élytres. Dessous et pattes noires, duvet 
du dessous des tarses orangé. — L. 1% 172, 1. 8 mill. — Hab. la 
Colombie. 


Fig. 6. S. G. ALCIDE, Dalm, Eatr. V. 85. A. BOUT BRULÉ. 


Alcides preustus. Guer. Voy. Coquille. 
Hab. la Nouvelle-Guinée. 


Aleides Chaudoiri.Chevr. Ferrugineus, capiterostroque pun- 
clatis fossula parva frontali. Thorace tuberculato sed tuber- 
culis subplanis , lateribus , notula antica et alia postica dorso , 
villoso-albidis. Elytris sulcatis , interstitiis convexiusculis ru- 
gulosis, punctatis , pone medium l'ineis duabus apicem tamen 
haud attengentibus notulaque marginali villoso albidis. Cor 
pore marginibus albo, pedibus crebre punctatis, femoribus 
dentatis , tibiis anticis calcaratis.— Long. lin. 3, lat 2. — Persia 
Bor. D. de Chaudoir. (Chevrolat.) 


Fig. 7. S.-G. MYORHINE. Sch. Latr. V. 84. M. A LIGNES BLANCHES. 


Myorhinus albolineatus. Fab. Sch. 


7; a. Sa tête et son antenne. — Hab. la France, l'Allemagne, la 
Hongrie, etc. 

Nota. M.Schœnherr publie quatre espèces de Myorhines (M. Ste- 
veni , albolineatus Fab. limis , incisirostris). Le premier est du 
Caucase, le deuxième de l'Europe centrale, et les deux autres du 
cap de Bonne-Espérance. Ma collection en renferme une cin- 
quième que j'ai nommée M. Brullei, en l'honneur de l'entomolo- 
giste qui l'a découverte et de qui je l'ai obtenue. Il est noir; ce qui 
reste d'écaille fait supposer qu'il doit être d'un blanc cendre ; les 
élytres sont bien plus ovalaires que celles de l'albolineatus, toutes 
les stries sont formées de gros points rapprochés, tandis que dans 
le Steveni, que je dois à l'amitié de M. Schœnherr, ces stries ponc- 
tuées disparaissent sur le dos. Il diffêre beaucoup du dernier 
par le corselet, qui est ponctué d’une manière très-serrée et ru- 
gueuse ; le corselet du Steveni est lisse et brillant. Enfin les anten- 
nes et les tarses sont d'un ferrugineux obscur, et il est privé de la 
villosité de l’albolineatus. Habite la Grèce, trouvé à Mégalopolis. 
Les stries des élytres de l'albolineatus sont très-distinctes de celles 
de ces deux espèces : comparativement elles sont légères et ont 
des points très-petits. (A. Chevrolat.) 


Planches. 


INSECTES. 155 


38. Fig. 8. S.-G. CIONE. Clairv. Latr. V. 84. C. POUDREUX. 


Cionus pulverosus. Pareys. Sch. 


Hab. la Dalmatie etla Grèce. 


Fig. 9. S.-G. TACHYGONE. Schænherr. T. HORRIBLE. 


Tachygonus horridus. Chevr. 


ÆAlatus, niger,pube alba variatus ; antennis, tibiis tarsisque 
anterioribus pallide testaceis ; thorace albo, macula posticali 
nigra, fasciculis duobus e pilis nigris. Elytris brevibus, ro- 
tundatis extra, apice truncatis, sulcato-punctatis, interstitiis 
nodulosis , nigris , maculis lateralibus, fascia basali arcuata 
et fascia media recta albis. Pedibus posticis longissimis, fe- 
moribus basi semi-albis , subtus dentibus pluribus armatis. — 
Long. 3 mill., 1.2. — Hab. Am, bor. Philadelphia. 


Sxn. T'ach. Lecontei. Schœn. Gen. et Spec. Curcul., t. 1, 
P. 312. 


Tachygonus hydropicus. Chevr. /Viger. Longe et remote pi- 
losus. Rostro, antennis , pedibus quatuor anticis tarsisque 
posticis rufis. T'horace crebre punctato, medio nitido et impun- 
etato. Seutello rotundato. Elytris transversim rotundatis, striis 
punctis crebris, sed his punctis marginibus aspersis ; pedibus 
posticis longissimis, femoribus subtus longitudine spinosis, 
tibiis posticis planis , rugulosis, antice angustatis, extra fleæuo- 
sis, nigro-piceis. — Long. 3 172, 1. 3 mill.—Hab. Brasiliæ cam- 
pos. D. Pompon. 

Tachygonus phalangium. Chevr. AWiger, capite et rostro al- 
bis, antennis piceis. Thorace albicante, transversim rotun- 
dato,postice convexo, nigro nitido etpunctato. Elytra trigona, 
antice lata, dein subito oblique attenuata usque ad extremita- 
tem mar ginis , apice truncata punctato striata , sed his punctis 
magnis fere reticulatis, versus marginem bicostatis, nigro- 
pilosis et ad suturam albopilosis. Femoribus anticis flavescen- 
tibus , medianis albicantibus, posticis nigris ,subtus spinis in- 
æqualibus sat longis armatis. Tibiis et tarsis quatuor anticis 
nigro cinereoque variegatis, tibiis posticis nigris, latis, planis, 
intus crenulatis, cum pilis densis nigris. Corpore subtus plano, 
abdomine depresso.—Long. », 1. 4 172 mill.—Hab. Cayenna. 


Tachygonus Leprieurii. Chevr. ZViger, omnino pilis rufis 
dense tectus, antice posticeque angulatus, sive tetragonus. 
Rostro,apice, antennis , pedibus quatuor anticis et tertia parte 
basali femorum posteriorum rufis. Capite albo. Thoracevalde 
punctato , antice nitidulo. Seutello rotundato , nigro, opaco. 


156 


Planches. 
38. 
39,105 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Elytris brevibus in humero latis, singulatim obtuse rotundatis, 
sexdecim striis profunde punctatis fere geminis. Femoribus 
posticis. longissimis , brunneis apice , subltus multi-spinosis. 
T'ibiis posticis latis, planis , arcuatis, obscure brunneis, apice 
extra emarginatis , tarsis posticis concoloribus , subtus ru- 
fescentibus. — Long. 3 173, 1. 3 mill. — Hab. Cayenna. De la 
collection de M. Lucien Buquet où elle était ainsi nommée. 
(A. Chevrolat.) 


Nota. Voir nne note de M. Zimmermann sur les habitudes de 
cessinguliers Coléoptères, dansla Revue entomologique de M. Ger- 
mar, vol. 2, p. 445. Il dit que le T'ach. horridus vitsur le chêne, 
et se tient sous la face inférieure des feuilles. Ces insectes volti- 
gent autour de ces feuilles et s'y posent souvent, ce qui leur est 
facilité par leurs longues pattes postérieures. Au moment où ils 
approchent de la feuille ils font une culbute, et la saisissent au 
moyen de leurs grandes pattes postérieures. A cet instant ils 
abaissent leurs élytres, et le corps reste suspendu un moment la 
tête en bas, jusqu'a ce qu'ils aient pu s'accrocher à la feuille avec 
leurs autres pattes. 


S.-G. CHOLUS. Germ. Latr. V. 85. C. A FASCIES JAUNES. 


Cholus flavofasciatus. Sch. , t. 8, p. 564. — Hab. le 
Brésil. 


Le Cholus Nyblæi de Schœnherr se rapporte au Rhyn. annu- 
latus de Fab., que j'ai vu à Kiel dans la collection de l'auteur. Il 
faudra donc faire disparaître du nom de fiunch annulatus Oliv. 
le synonyme de Fabricius, pour le reporter au Vyblæi qui ne se 
trouve qu'au Brésil, tandis que l'autre ne se rencontre qu'à 
Cayenne. 


M. Schæœnherr cite dix-neuf espèces pour ce genre, il devra 
s'augmenter non-seulement d'un plus grand nombre d'espèces, 
mais encore subir des divisions. Ma collection en renferme une tren- 
taine d'espèces , et un assez grand nombre de celles décrites me 
manquent encore.— Hab. le Brésil. A. Chevrolat. 


Voici quelques belles espèces nouvelles de notre collection : 


Cholus trifasciatus. Noir luisant. Tête et corselet ponctués , ce- 
lui-ci ayant une large bordure jaune en avant, descendant jus- 
qu'a l'insertion des pattes antérieures. Écusson arrondi, ponctué x 
Élytres finement chagrinées, ayant des stries de gros points peu 
enfoncés et plus marqués vers la base, et trois larges bandes 


{transversales jaunes ; l'une à la base, la seconde en arrière , au 


Planches. 
39. 


INSECTES. 197 


dela du milieu, et la troisième près de l'extrémité, formée de 
deux taches qui ne touchent ni la suture ni le bord. Entre les 
première et seconde bandes, l'on voit une tache jaune située sur 
le côté de chaque élytre, sous l'angle huméral. Côtés du méta- 
thorax et de l'abdomen tachés de jaune. Rostre et pattes d'un 
brun fauve, genoux noirs. — L. 10,1. 5 mill — Hab. le Bré- 


sil. Il est intermédiaire entre les Ch. flavofasciatus et Kunzei. 


Cholus irroratus. D'un brun noirâtre luisant. Tête et corselet 
finement ponctués; yeux finement bordés de jaune. Corselet 
couvert d'écailles jaunes, ayee une large bande longitudinaie dé- 
nudée au milieu , marquée, en avant et en arrière, d'une petite 
tache jaune. Écusson caché. Élytres ayant des stries de petits points 
assez distants entre eux, et un grand nombre de fossettes arron- 
dies et de grandeur variable , remplies d'écailles jaunes. Dessous 
jaune , avec le milieu des derniers segments abdominaux dénudé. 
Rostre , antennes et pattes d'un brun un peu fauve , genoux 
noirâtres ; une forte dent sous les cuisses. = L. 10,1. 5 mill — 


Hab. Cayenne. 


Cholus lituratus. Noir , entièrement couvert de fines écailles 
d'un jaune terreux ou roussätre obscur. Rostre noir ; yeux bordés 
de blanchâtre , une impression assez profonde au milieu du 
front. Corselet couvert de petits tubercules noirs, saillants, offrant 
de chaque côté, près des bords, une petite ligne blanchätre qui 
part du bord antérieur, longe les côtés, et se termine assez près du 
bord postérieur sans le toucher, Élytres couvertes de pelils grains 
saillantset noirs, rangés en ligneslongitudinales, et entre lesquels on 
en remarque de plus pelits.—L. 12, 1.5 172 mill.—Hab. la Bolivie. 
Il est très-voisin du Cholus Lateralis de Schœnherr, mais celui-ci a 
le corselet marqué d'une bande placée au-dessous des côtés 
(Vitla infra-laterali, etc.) 


Cholus carinatus. Allongé, noir, couvert de très-petites écailles 
d'un brun jaunâtre. Rosire noir, rugueux a la base. Corselet presque 
aussi long que large , très-rétréci en avant, couvert de petits tu- 
bercules noirs et luisants, avec une ligne blanchätre et longitudi- 
nale de chaque côté, près des bords latéraux, et le commence- 
ment d'une troisième au milieu, au bord postérieur. Écusson très- 
petit, arrondi. Elytres de la largeur du corselet, presque paral- 
lèles, deux fois plus longues que larges, offrant chacune une forte 
carène latérale , tranchante, sinuée en arriére, partant du bord 
antérieur, au-dessus de l'angle huméral, et se terminant avant 
l'extrémité. Le bord latéral de chaque élytre, derrière cette ca- 


158 
Planches. 
39. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


rène , offre une bande blanchätre qui fait suite à celle du corselet. 
Le dessous est grisätre ainsi que les pattes qui sont assez petites, 11 
y a une petite dent sous les cuisses.—L. 14, 1. 5 mill.— Hab. 
Cayenne. 


Nous avons sous les yeux un insecte qui ne peut aller exacte- 
ment ni dans le genre Rhinastus , ni dans le genre Litomerus, 
mais qui offre quelques caractères propres a ces deux genres. Il a 
comme les premiers le corps aplati en dessus, les élytres dilatées à 
la base et sur les côtés, et un fort tubercule au sternum, mais au 
mésothorax et non au prothorax ; etiltient des seconds par ses an- 
tennes grèles , à articles allongés. Voici les caractères que nous 
assignons à ce genre, qui doit être placé immédiatement après 
los Rhinastus. 


G. ApayxorAmPpHus ( Aguw, javance pour sucer, eltc.). Anten- 
nes assez courtes, minces; le funicule de sept articles: les deux pre- 
miers longs, cbcoriques, le premier plus long; lesautres de moitie 
plus courts que le second, un peu plus longs que larges, à peine un 
peu rétrécis à leur base, presque égaux. Massue allongée , ova- 
laire et pointue. Rostre long, cylindrique, courbé, un peu di- 
laté au bout. Yeux distants, presque ronds et assez saillants. 
Corselet transverse , tronqué presque droit a sa base, très-rétréci 
en avant. Slernum du métathorax, entre les deux pattes intermé- 
diaires, avancé et formant un tubercule saillant, tronqué. Élytres 
élargies antérieurement , assez aplaties. Pattes minces, à cuisses 
non renflées armées d'une petite épine en dessous. 


Aphyoramphus rugosus. Noir terne, assez aplati en dessus. Ros- 
tre long , arqué, un peu épaissi au bout , ponctué. Tête couverte 
de granulalions lisses, yeux bordés de quelques écailles jaunâtres. 
Corselet plus large que long , beaucoup plus étroit en avant, cou- 
vert de fortes granulations saillantes, noires et très-Jluisantes, avec 
le fond garni de petites écailles päles. Écusson arrondi, transver- 
sal , ponctué. Elytres d'un tiers plus larges que le corselet, in- 
sensiblement rétrécis en arrière , couvertes de larges tubercules 
transverses, peu élevés, ternes, et d’autres tubercules plus sail- 
lants , ronds, noirs et luisants , arrangés en stries longitudinales. 
On apercoit entre ces tubercules quelques petites écailles jaunä- 
tres, formant parfois de petites taches, surtout de chaque côté 
de l'écusson. Les angles huméraux sont très-saillants et prolon- 
gés. En arrière est une carène latérale assez saillante qui se ter- 
mine avant le milieu ; dessous du corselet et côtés du mésotho- 
rax , du métathorax et de l'abdomen, garnis d'écailles jaunâtres. 


Planches. 
39. 


INSECTES. 159 


Pattes grêles , allongées ; cuisses non renflées, armées d'une très- 
petite épine en dessous. — L. 14., 1. 7 mill. — Hab. le Brésil. 


Le genre Rhinastus de Schænherr ne se composait jusqu'à pré- 
sent que de deux espèces : celle que Germar a publiée sous le nom 
de Cholus sternicornis (Ins. Spec. nov., t. 1, p. 214), et le Ahi- 
nastus pertusus de Schænherr (Genera et Spec. cureul., etc., t. 3, 
p. 557). Nous avons ces deux espèces sous les yeux , ce qui nous 
permet d'en distinguer une troisième , propre à l'Amérique inté- 
rieure, à la Bolivie, et tout a fait différente. 


Rhinastus latisternus. Plus grand que le À. pertusus , noir, 
couvert de petites écailles d'un jaune d'ocre assez vif, Corps rhom- 
boïdal, aplati en dessus. Rostre très-grand, plus long que la moitié 
du corps, atteignant la base de l'abdomen, quand il est placé sous 
l'insecte; arqué , presque tétragone, aplati en dessus avec une 
carène dorsale partant de la hauteur des yeux, et qui ne disparaît 
qu'après l'insertion des antennes. Il offre en dessous une double 
série de gros tubercules égaux et qui le font paraitre uniformé- 
ment dentelé. Corselet d'un tiers plus large que long, avec trois 
larges impressions longitudinales; couvert de petits tubercules 
noirs et luisants sur les côtés et au milieu , à l'exception du fond 
des sillons, fortement échancré de chaque côté au bord postérieur, 
ayant au-dessous, entre les pattes antérieures, une grande et 
forte pointe large à la base, terminée en pointe comme un fer de 
lance, épaisse , aplatie en avant, noire ou dépourvue d'écailles. 
Élytres un peu plus longues que larges à leur base, rétrécies en 
arrière, à côtés carénés, mais non tranchants comme dans le 
R. pertusus ; fortement tubercules, ayant à la base une forte 
échancrure opposée à l'échancrure du corselet, ce qui produit un 
trou de chaque côté. Elles ont en dessus de faibles stries longitu- 
dinales presque effacées par les écailles qui les recouvrent, mais 
laissant apercevoir leurs traces, et il y a au milieu, près de la base, 
un assez grand nombre de petits tubercules noirs et luisants. Côtés 
du mésothorax et du mélathorax garnis de tubercules noirs; de pe- 
tites taches noires et faiblement tuberculeuses sur les côtés de 
l'abdomen en dessous. Pattes assez gré'es et allongées ; les inter- 
médiaires et postérieures ayant à leur extrémité externe un rang 
de cils roides et épineux de couleur noirâtre. — L. du front à 
l'extr. post. 40 ; larg. aux angles huméraux 15 mill. 

Nous avons un second individu parfaitement semblable pour tous 
ses caractères, mais beaucoup moins large, à rostre un peu plus 
court et qui nous semble être une femelle. Il est tout a fait sem- 


160 


Planches. 


39. 


Fnge 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


blable, pour la forme et la taille, au h. sternicornis, mais il a des 
échancrures humérales, tandis que celui-ci n'en a pas. — L. du 
front à l’extr. 23 ; larg. 10 mili.—Ces deux individus viennent de 
Bolivie. M. Reichre en a un troisième quila obtenu par échange 
du Muséum, et qui provient du pays des Guaraÿos, d'où il a été 
rapporté par M. Alc. d'Orbigny. 


Cette espèce diffère du À. pertusus, parce que celui-ci a sous 
le rostre des dents très-inégales, formées par des tubercules très- 
forts, mélés à des tubercules beaucoup plus petits: chez le #. 
pertusus, les élytres sont beaucoup plus dilatées à leur base, elles 
ont une vérilable carène latérale tranchante, au-dessous de la- 
quelle on voit quelques petits tubercules à peine visibles. Les 
côtés et le milieu du corselet ont quelques petits tubercules à peine 
visibles , la pointe sternale est mince, aussi épaisse à sa base qu'à 
son extrémité, qui est tronquée. Le dessus de ses élytres n'offre 
aucune trace de petits tubercules, son corps est généralement plus 
court pour sa longueur. 


On ne peut le confondre avec le À. sternicornis, parce que 
celui-ci est moins large et plus effilé, que les côtés de ses élytres, 
quoique carénés et tuberculés, sont moins tranchants que dans le 
R. pertusus et un peu plus tranchants que dans le À. Latis- 
ternus. Mais ce qui distingue le mieux le À. sternicornis des deux 
autres, c'est que son rostre est lisse et luisant en dessous, que l'on 
ne trouve aucune trace des échancrures du bord postérieur du 
corselet et de la base des élytres, et que la pointe sternale placée 
entre les pattes antérieures est pelite, conique et aiguë. 


S.-G. CAMPTORHYNQUE. Lat. V. 86. C. MONNAYEUR. 
Camptorhynchus flatuarius. Germ. Sch. 


2 a. Son antenne. — Hab. le Brésil. 


Nota. M. Chevrolat nous remet la note suivante au sujet de ce 
genre. 


Camptorynchus. Lat. Eurhinus. Sch., Syn. ins. Cureul. t. 3, 
G. 295, p. 812-817. M. Schænbherr fait connaitre sept espèces 
de cegenre, savoir: Æ. cyaneus Schr., Brasilia; cupratus. 111. Bra- 
silia, magnificus Chevr.. Mexicum ; festivus.F. Cayenna; flatua- 
rius Germ. Brasilia ; auritus Dej. Brasilia. J'en possède neuf es- 
pèces, et voici la description de deux nouvelles espèces, propres 
au Mexique. 


Eurhinus suturalis, Chevr. Rubro splendens. Capite rostro- 
queremote punctulatis, rubro cupreis, fossula frontali exigua. 


Planches. 


39. 


Fig. 3. 


INSECTE 


INSECTES. IGI 


Antennis atris. Thorace antice constricto,marginibus anticis et 
posticis virescentibus, remote et obsolete punctato Elytris 
punctalo striatis , interstitiis obsoletissime punctulatis ; pone 
humeros angulatim dilatatis, suturæ viridibus atque basi de- 
pressis. Corpore subtlus viridi-punctato, abdomine profundius : 
pedibus rubro-cupreis, tarsis viridibus, sublus flavescentibus. 
— Long. & lin. rostro excluso, lat. humerali2 172. — fiab. 
T'ampico. 

Æurhinus atritarsis. Chevr. Auber splendens subelongatus , 
capite rostroque sat confertim punctatis, fronte depressius- 
culo. Antennis tarsisque nigris. T'horace convexo obsolete 
punctato sed obsoletius in lobo postico. Elytris elongatis struis 
obsulcatis, intus vix punctalis, suturæ viridibus pone hume- 
ros angulatim dilatatis. Pygidio et corpore subtus rubro cu- 
preis crebre et confertim punctatis. — Long. 3 1)3., lat. hu- 
merali 2 174. Lin. —Hab. Feracruz (Chevrolat). 


S.-G. CENTRINE. Sch. Lat. V. 86. C. CURVIROSTRE. 
Centrinus curvirostris. Chevrolat. 

C. niger, lateribus thoracis in singulo elytro lineis geminis 
duabus apice conjunctis corporeque subtus maculis flavis. Ca. 
pite convexo , obsolete punctato, rostro tenui, arcuato , nitido 
corpore paulo longius , antennis piceis. T'horace inermi , pun- 
ctato , longitudinaliter elevato, nitido et impunctato. Seutello 
quadrato. Singulo elytris 11 striis sulcatis vitiis duabus positis 
inter 3-5, 8-10. In primo et secundo segmento abdominis ma. 
cula media magna omnibusque cunctis macula laterali 
signatis. Pedibus nigris , cribratis, luteo-squamosis et pilosis. 
— Long. 9, lat. 2 173. Lin —Hab. Brasilia D. Pompon. 

3 a. Sa lète grossie. 

Il ressemble assez au C. Olfersii de Germar, mais il est bin 
plus allongé : ma collection offre cinq especes de ce petit groupe. 

Dans la Syn. curc. de M. Schœnherr, le genre Centrinus con- 
tient 56 espèces. 11 devra sans doule, par la suite, donuer lieu à 
la création de plus d'une division ou de genres nouveaux ; les es- 
pèces quil renferme étant, pour la plupart, très - disparates 


entre elles. 
A. Chevrolat. 


Fig. 4. S.-G. ZYGOPS. Sch. Lat. V. 86. Z. ACORSELET ROUGE. 


Zygops rubricollis. Chev. 
4 a. Sa tête et son antenne.— Hab, Cayenne. 
Nota. Cet insecte fait actuellement partie du genre Copturus 


de Schœnherr (Gen. et Spse. eure., L IV, p. 641). 


ss 30 


162 


Planches. 


39. 


Fig 


Fig 


Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


5. S.-G. CEUTORHYNQUE. Sch. Lat. V. 86, C. pu su. 


Ceutorhynchus si. Sch., t. 4. p. 490. 
5 a. La tête et l'antenne. 5 D Patte postérieure. — Hab, Paris. 
Pris abondamment le 14 juillet sur le Sium modiflorum. 


. 6. S.-G. HYDATIQUE. Sch. Lat. V. 86. H. comart. 


Iydaticus comari. Gyl. Sch. 
6 a. Sa patte antérieure. 6 b. Antenne. — Hab. la Suède. 
Nota. M. Schœnherr a changé le nom de ce genre en celui de 


Phytobius, parce que le premier est employé pour un genre 
d'hydrocanthare (Gener. et Spe. Cure. T. II, p. 458). 


7e 925 Ge DIORYMÈRE. Sch. Lat. V. 86. D. naur. 
Diorymerus altus. Germ. — Hab. le Brésil. 

Nota. M. Schœnherr a imposé à ceîte espèce le nom de D. an- 
gulicollis. 11 ne donne pas la raison qui l'a décidé à changer le 
nom que lui avait imposé M. Germar. 

Nous avons publié la description et la figure de deux espèces 
très-curieuses de ce genre. ( Magas. de Zool. 1839. Ins. pl. 13 ) 
M. Chevrolat nous remet les deux descriptions suivantes : 

Diorymerus bicolor.. Chev. Viger. Thorace supra elytrisque 

rubro- pallidis; his obsolete sulcato et punciatostriatis. Tho- 
race impunclato, in parle antica scutelloque nigris. Femori- 
bus posticis lanuginosis et tarsis albicantibus, tibiis posticis ca- 
meratis.—Long. 3. Lin., lat. 2.—Hab. Brasilia D. C. Sommer. 


Diorymerus sutura nigra, Chevr. Viger. Thorace elytrisque 
rubris. Capite remote punetato, rostro longitudine thoracis, su- 
pra fere plano, versus medium crassiusculo , oblonge-punctato, 
apice impunctato, subcanaliculato ; antennis piceis, clava ci- 
nerea. Thorace gibbo, basi profunde biarcuato , antice et lobo 
postico nigris. Singulo coleopotero cum decem striis, quarum- 
quinque suturalibus profunde sulcatis, tribus lateralibus obso- 
letioribus, cunctis cum punetis lenticularibus magnis, duabus 
marginalibus sinuosis, simplicibus. Corpore subtus absolete ef 
remote punctato.—Long. 4, lat. 3. Lin.— ab. Am. mer. Peru. 


Fig. 8. S.-G. MÉCOPE. Dalm. Lat. V. 86. M. 4 TROIS LIGNES. 


Mecopus trilineatus. Guer. Voy. Coquille. 


8 a. Ses yeux grossis. 8 b. Corselet et tête vus de profil. 8e. 
Antenne. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 


#ig. 9. GORGUS. Sch. Lat. V. 87. G. A DEUX ÉPINES. 


Gorgus bispinosus. Chevr. Sch. 


Mota. M. Schœnherr , dans son Species, n'admet plus le sous- 


Pjanches. 


39. 


INSECTES. GS 


genre Gorgus qu'ilavaitétabli dans son Curculionidum Dispositio. 
Notre insecte fait donc partie du genre Cratosomus, c'est son Cra- 
sosomus bispinosus (Spec. , t. IV, p.27). 


Voici quelques belles espèces nouvelles de ce genre; les des- 
criptions des trois dernières nous ont été fournies par M Che- 


vrolat. 


Cratosomus Eafontii. Noir et entièrement couvert de fines 
écailles d'un beau jaune orangé, à l'exception du rostre qui est 
aplati et noir. Une large bande transverse noire au milieu du cor- 
selet; quatre taches noires élevées, à la base des élytres : les la- 
térales sur les angles huméraux plus grandes et tonchant le bord 
antérieur, les intermédiaires presque rondes, à égale distance de 
la suture et des taches latérales, Des points luisants, peu élevés, 
de forme carrée, noirs, distincts entre eux, sur chaque élytre. 
Pattes noires avec un large anneau sur les cuisses et les tarses des- 
sus et dessous, d'un bel orangé. — L. 295, 1. 12 mill.— Hab. la 
Colombie. Dédié à M. Lafont, entomologiste très-zélé. 


Cratosomus Corbyi. Noir, entièrement couvert de fines écailles 
d'un jaune pale. Rostre moins long que le corselel, droit, aplati, 
noir, front jaune. Corselet lisse, très-rétréci en avant, jaune 
avec une petite carène élevée et noire au milieu, près du bord an- 
térieur, et un groupe de quatre ou six petits tubercules saillants et 
noirs de chaque côte, un peu en arrière de la carène et au, mi- 
lieu de la longueur du corset. Élylres deux fois plus larges que 
le corselet à leur base, à épaules trés-sailiantes, se rétrécissant 
insensiblement, ce qui leur donne un aspect plus triangulaire que 
dans le Crat. sticticus. Elles ont des stries longitudinales de points 
enfoncés, toute leur surface est couverte d'écailles jaunes, et elles 
offrent deux gros tuberculesoblongs, luisantsetnoirs près de la base, 
sur le troisième intervalle entre les deuxième et troisième stries, et 
plusieurs tubercules plus petits, ronds, assez espacés et alignés sur 
le bord de la suture, sur les troisième, cinquième , septième et 
neuvième intervalles. Le dessous est peu garni de duvet, noiratre 
ainsi que les pattes, qui ont un anneau jaune aux cuisses. Le py- 
gidium est assez large, aplati en arrière avec une bosse assez sail- 
lante au bord supérieur correspondant à l'extrémité des élytres.— 
L, 22,1. 10 mill.—De Maragnan. 


Cratosomus flavofasciatus. D'un noir terne, ovalaire. Rostre 
aplati; corselet élargi en arrière, plus large que long, offrant 
quelques petits tubercules de chaque côté, en arrière, et deux ou 
trois plus petits près du bord pestéricur, au milieu; bordé de jaune 


D! l 
Pianches, 


LE 


% 


\ 


ACONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


orangé en avant et en arrière, Élytres plus larges, à épaules sail- 
Jantes, garnies de stries longitudinales ayant le fond fortement ponc- 
tué, faiblement arrondies sur les côtés, offrant de chaque côté, prés 
de la base, trois ou quatre petits tubercules lisses. Elles ont trois 
larges bandes transversales orangées : la première contre le bord 
antérieur, interrompue à l'écusson et a chaque bosse humérale ; 
la seconde près du milieu, trés-sinueuse, se continuant de chaque 
côlé avec une lache du métathorax; la troisième droite, rapprochée 
de la préc'dente sur les eôlés, En arrière de celte bande il y à 
sur chaque élytre une tache oblongue et oblique du même jaune. 
Patles et dessous noirs ; une large bande transverse jaune sur le 
premier segment abdominal. Pygidium excavé transversalement 
avec nne pelite pointe un peu velue an milieu, — L. 25, 1. 12 
mill. — Hab. la province des Mines, au Brésil. 


Cratosomus fasciatopunctatus. Voisin du Cr. delirus (Sch.4, 
11) Oblong, noir. Rostre aplati, droit, plus court que le corselet. 
Corselet offrant des granulations peu élevées, lisses et éparses; 
avec le bord et les côtés antérieurs assez largement bordés de 
jaune, et deux lignes longitudinakes partant de la base et se ter- 
minant en une fourche vers le milieu de sa longueur. Elytres 
oblongues, subcylindriques, noires, striées, avec quatre bandes 
iransverses jaunes ; la première contre la base, n'alteignant pas 
les angles huméraux ; lasseconde prés du milieu, la troisième au 
tiers postérieur et la quatrième tout à fait en arrière, très-près de 
l'extrémité, Ces bandes marquées de quelques peints noirsluisants 
et élevés, semblables à ceux que l'on voit dansla partie noire. 
Dessous noir avec quelques taches sur les côtés du thorax et une 
bande {ransverse au milieu du premier segment abdominal jaunes. 
Paltes noires avec un anneau jaune aux cuisses. — L. 5 12, |. 12 
mill, — Hab. la Bolivie. 


Cratosomus dentirostris. Alongé, subcylindrique,"d'un noir 
terne, avec la tête, les côtés, Fe dessous et les pattes garnis d'é- 
cailles jaune pale très-peu rapprochées. Rostre plus long que le 
corselet, arqué, épais, élargi et aplati au bout, avec deux très- 
petites cornes sur les côtés, au tiers antérieur, et un fort tubercule 
conique pres de l'extrémité, avant la partie aplatie. Corselet pres- 
que aussi long que large, insensiblement rétréci à l'extrémité, un 
peu aplali en dessus, au milieu et en arrière, offrant sur les bords 
et au milieu quelques tubercules assez distants et inégaux, et ayant 
au milieu, sur la partie aplatie, quelques écailles jaunes qui for. 
ment une tache peu apparente, située au bord postérieur, et un 


Pjanches. 


na) 


hs 


INSECTES. 16 


peu en forme de cœur. Élytres très-peu plus larges que le corse: 

let, à épaules saillantes, deux fois plus longues que larges, parai 

lèles jusqu'aux deux tiers de leur longueur, el se rétrécissant en- 
suite brusquement pour former deux fortes pointes divergentes 
et très-saillantes. Elles ent des stries de petits points enfoncés et 
présentent, sur le milieu du troisième intervalle, une ligne de lu- 
bercules luisants, ronds, très-rapprochés entre eux, au delà du 
anilieu en arrière et formant là une carène trés-saillante qui s'ar- 
rête brusquement. On voit trois ou quatre lubercules distants 


sur le cinquième intervalle, vers le milieu de l'élytre.—L 25, Lg 
mill. — Du Brésil, cell. Buquet. Nous lui avons conservé le nom 


aue M. Buquet lui a imposé dans sa belle collection. 


Cratosomus auritus. D'un brun noirätre terne. Rostre de la 
Fongueur du corselet, arqué , épais, un peu rétréei avant le mi- 
Tieu, et aplati au bout. Yeux grands, ronds, assez saillants et 
presque contigus sur le front. Corselet presque aussi long que 
large , très-rétréci en avant, un peu rétréci en arrière, avec une 
pelite échancrure de chaque côté près des angles postérieurs, 
irès-finement rugueux, offrant en dessous et de chaque côté une 
forte bosse élevée, garnie en avant de six à huit tubercules lisses, 
ronds, ayant quelques écailles jaunätres à son côté postérieur. 
Entre ces deux bosses, qui sont situées au milieu de la longueur 
du corselet, il y a une faible trace de carène, eten arrière, pres 
du bord postérieur, on voit sept à huit petits tubercules grenus. 
Élytres de moitié plus larges que le corselet, presque parallèles 
sur les côtés, et brusquementrétrécies en arrière où elles se ter- 
minent en pointes divergentes. Épaules assez saillantes, et of- 
frant an fort tubereule latéral un peu en arrière de l'angle 
huméral. Leur surface est garnie de séries longitudinales de gros 
points enfoncés, el il y a sur le second intervalle une série 
de trés-gros tubercules spiniformes, à inégales distances entre 
eux , et d'autres tubercules aussi saillants, mais dispersés et peu 
nombreux sur les côles et en arrière. Le pygidium est aplali, 
et le dernier segment abdominal est garni au bord postérieur 
d'une forte brosse de poils jaunâtres. Les pattes sont simples. 
— Long. 25, larg. 10 mill. — Hab. le Brésil. Collection de 


M. Reiche, 


Cratosomus Buquetii. Noir trés-luisant; rostre allongé , très- 
LLC È à : He 
arqué, élargi et aplati au bout , ayant un large sillon au milieu, 
et deux fortes cornes arquées, situées près de la base, chez le mâle, 
simple chez la femelle. Corselet très-isse, peu convexe en des- 


#56 


FPhanches. 


89. 


ICONCGPRAPIIIE DU RÉGNE ANIMAL, 


sus, très-rétréci à l'extrémité , avec les côlés garnis de deux rangs 
longitudinaux de tubercules, partant du milieu de leur longueur, 
et aboutissant aux angles postérieurs, ce qui les rend dentelés ou 
crénelés. Il y a sur le milieu du disque trois tubercules dont l'in- 
termédiaire est un peu plus avancé, et quelques petits tubercules 
en arrière. Écusson ovalaire, pointu en arrière. Élytres de moi- 
tié plus larges que le corselet à leur base, à épaules saillantes, 
diminuant insensiblement de largeur, et se rétrécissant brusque- 
ment près de l'extrémité pour se terminer par deux pointes très- 
saillantes. Elles sont garnies de stries formées par de très-gros 
points enfoncés, et ont chacune en dessus cinq gros tubercules 
presque spiniformes, trois du côté de la suture , à des distances 
inégales, et deux extérieurement. Leur base offre quelques traces 
de villosités fauves, et il y a une tache de cette couleur entre 
l'extrémité et le dernier tubercule spiniforme. Les pattes sont 
robustes, lisses, avec les cuisses armées en dessous d'une élévation 
large, mais non spiniforme. — L. (sans le bec) 24 à 26, 1. 11 à 
12 mill. — Hab. Cayenne. Coll. de M. Buquet. 


Cet insecte a été confondu par M. Schœnherr avec le vrai Crat. 
vaginalis des auteurs, chez lequel les côtés du corselet sont lis- 
ses et sans tubercules, car il dit dans sa description, que les côtés 
du corselet sont confertim tuberculatis, ee qui n'a jamais été in- 
diqué par les auteurs. Le vrai Qurc. vaginalis a les élytres plus 
triangulaires , insensiblement rétrécies jusqu'à l'extrémité , et tou- 
jours marquées de quatre grandes taches fauves. 


M. Chevrolat nous remet la note suivante : 


Trente-neuf espèces se trouvent citées ou décrites dans l'ou- 
vrage de M. Schœnberr. Il faut ajouter encore le Curculio vari- 
cosus de Pallas, qui n’est pas le même que le Faricosus d'Oli- 
vier, bien qu'ils se trouvent tous deux à Cayenne. J'en ai vu un 
de la collection du dernier auteur, étiqueté Curc. bidentalus ? 
111, Am. mer. Mais n'ayant pas cet ouvrage , je ne puis rien cer- 
tifier à cet égard. Je possède, sur 54 espèces que renferme ma col- 
lection , plus de vingt espèces inédites , qui presque toutes pro- 
viennent de la Guyane francaise, Voici la description de trois de 


ces espèces : 


Cratosomus bison. Chevr. Niger, oculis approximatis, con- 
vexis. Rostro versus medium extenso, dentibus duabus longis- 
simis et curvatis basi instructo. T'horace opaco, carinula dor- 
salt parva ante medium, tuberculis octo, quorum tribus 
lateralibus et duobus medianis, basi biarcuato , canaliculato. 


INSECTES. 167 


Planches. 


39. Elytris costato et punctato-striatis, his punciis magnis, pro- 
fundis, subreticulatis atque costis dentatis. Pedibus punctatis, 
nitidis , femoribus quatuor posticis dentatis. — Eong. 20, 


rostro excluso, lat. 9 mill.—Hab. Cayenna. 

Cratosomus setosus. Chevr. ÆAtro opacus, vel anthracinus , 
tuberculis globosis nitidis ornatus. Setis cinereis in utroque 
latere basali thoracis, in dorso antico et postico elytrorum et in 
corpore subtus pedibusque densis. Rostro quam thorax longiore 
carinato. Thorace convexo, nudo basi haud tuberculato, 
sed setuloso , marginato et bisinuato. S'ingulo elytro trifariam 
tuberculato , cum striis duabus punctatis in intervallos » 
aculeato suturæ.—Eong. 19, rostro excluso , lat. 8 maill. — 
Hab. Cayenna. 


€Cratosomus Lhermainieri. Chevr. Sèmillimus Cr. Dejanii 
SchϾnh. sed minor, niger, pube flavescenti omnino tectus. 
Oculis modice remotis, inter quos fossula elongata, rostro 
nigro, punctato basi et carinato. Thorace rotundato, tuber- 
culis dorso arcuatim dispositis. Elytris striis geminis, qua- 
drifariam passimque tuberculatis. Pedibus nigris , confertim 
punciatis, femoribus calcaratis, tarsis subtus helvolo spon- 
giosis. — Long. 21, rost. eæcl. lat. 10 mill. —Hab. Colombia. 
Des bords au Guarapiche. ED. F. Lherminier. 


Fig. 10. S.-G. TYLODE. Lat. V. 87. T. PriNoïbe. 
Tylodes ptinoides. Marsh Gyl. 


10 a. Sa patte antérieure. 10 D. Sa tête. — Hab. la Suède et 
les environs de Paris. 

IVota. Cette espèce appartient au genre Æcalles de M.Schœn- 
herr, c'est son Æcaltes pavulus. Nous avons décrit plusieurs 
belles espèces de T'ylodes dans le Voyage autour du monde de 
la Coquille. 


Genre CALANDRE (CaLannra. Lat.). 


39 bis. Fig. 1. S.-G. ANCHONE. Sch. Lat. V.88. A. porc. 
Anchonus suillus. Fab. Sch. 

1 a. Sa tête vue de profil. 1 b. Son antenne grossie. 1 c. Tarse 
antérieur, — Hab. les Antilles. 

Nota. C'est à tort que M. Schœnbherr a mis un point de doute 
après la citation de notre figure , car l'espèce que nous avons re- 
présentée est bien le vrai Rhynchœnus suillus de Fabricius, Cet 
insecte est souvent recouvert de terre, et nous en avons plusieurs 


individus provenant de Cuba, couverts d'une terre grise, et qui 


158 


Planches. 


30 bis 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


pourraient en imposer à la premiére vue. I suffit de les laver 
pour apercevoir les lignes de gros points de leurs élytres. Voici 
une nouvelle espèce que nous ne trouvons pas dans le Genera et 
Species de M. Schœnherr, mais qui ressemble beaucoup à son 
Anchonus callosus, 


Anchonus carinatus. Ovale assez allongé, d'un brun noirätre 
terne. Rostre arqué , ayant plusieurs forts sillons en avant ; tête 
très-lisse, d'un brun fauve. Antennes fauves, à massue grise et 
velue. Corselet un peu plus long que large, brusquement rétréci 
en ävant, arrondi sur les côtés, et insensiblement rétréci en 
arrière, fortement rugueux, un peu aplali en dessus, avec une 
carène longitudinale assez élevée au milieu, n'atleignant pas Île 
bord postérieur. Élytres ovalaires , lisses, avec des lignes longi- 
tudinales élevées, formées par des tubercules très-rapprochés, 
mais interrompus de distance en distance. Pattes rugueuses, 
garnies de poils eourts et épineux. Tarses fauves.—L. 4, 1. 1 172 
mill. — Hab. la Colombie. 


Nous proposons de former un genre, immédiatement apres 
les ÆAnchonus, avec quelques Curculionites fort curieux , décou- 
verts récemment en Colombie par M, Lebas, et dont la plupart 
des mâles portent une longue corne en avant du corselet. Ce 
genre se distingue des Anchonus par ses antennes plus grêles, 
ayant les deux premiers articles du scapus presque aussi longs 
que Îles six suivants réunis. Comme toutes les espèces que nous 
avons vues ont les corps plus ou moins couverts de tubercules 


rugueux, nous avons donné à ce genre le nom de Leprosomus. 


Leprosomus aries. Noir terre, allongé. Tête lisse; rostre arqué, 
moins long que le corselet, ayant en avant plusieurs lignes longi- 
tudinales de gros points enfoncés ; antennes fauves. Corselet tra- 
pézoïde, aussi long que large, élargi sur les côtés et en avant, se 
rélrécissant insensiblement en arrière, inégal en dessus, avec huit 
gros lubercules assez saillants , à sommet ponctué el comme 
poreux ; au bord antérieur il y a une assez longue corne hori- 
zontale arquée, dont l'extrémité se dirige vers la tèle, fortement 
poncluée, à peine un peu plus large vers le bout, et offrant une 
très-faible échancrure en avant. Il y a à la base de cette corne un 
profond sillon qui se prolonge en arrière sur le milieu du corselet. 
Elytres de la largeur du corselet, à la base, deux fois plus lon- 
gues que larges, presque parallèles, faiblement arrondies sur les 
côtés, insensiblement rétrécies vers l'extrémité, qui est arrondie. 


Elles sont très-inégales, offrant quelques gros points enfoncés et 


’lanches. 


39 bis. 


INSÈCTES. 169 


plusieurs forts tubercules arrondis, ponetués où poreux au sommet 
dont les postérieurs sont plus allongés et presque spiniformes. 
Pattes rugueuses , garnies de quelques poils courts el grisätres. 
Tarses bruns. — L. (avec la corne) 13 , 1. 4 mill.—La femelle est 
dépourvue de corne sur le corselet. 


Leprosomus cornutus. Noir terne, ovale assez court, tête lisse, 
roslre arqué, avec plusieurs lignes de points enfoncés en dessus; 
antennes fauves. Corselet plus large que long, beaucoup plus ré- 
tréci en avant qu'en arrière, lisse, avec de petits tubercules lui- 
sants et dix gros tubercules élevés, poreux et très-saillants. Bord 
antériear prolongé en une corne horizontale rugueuse, élargie et 
presque bifurquée au bout, ayant une profonde impression lon- 
gitudinale à la base. Élytres plus larges que le corselet à leur base, 
à épaules très-saillantes, élargies et arrondies sur les côtés, à peine 
de moitie plus longues que larges, offrant de gros points enfon- 
cés et un assez grand nombre de gros tubercules élevés, poreux 
au sommet, inégaux et plus saillants en arrière, Pattes comme 
chez le précédent.—L. (avec la corne) 17 , 1. 4 1/2 mill. 


Leprosomus Lancifer. Noir terne , ovale assez court. Tête et 
rostre comme dans le précédent. Corselet presque aussi long que 
large, de mème forme , rugueux en dessus , avec des tubercules 
peu saillants. Corne antérieure peu élargie et échancrée en avant, 
fortement ponctuée, sillonnée dans toule sa longueur, et ce sillon 
se prolongeant sur le corselet. Élytres inégales, ayant de gros 
points enfoncés et de gros tubercules poreux, presque effacés en 
avant, assez saillants en arrière. Pattes comme dans les précé- 


dents. —L. (avec la corne) 10, 1. 4. mill. 


Les femelles de ces deux espèces sont dépourvues de corne au 
corselet et offrent moins de tubercules. 


Ce genre se compose actuellement de plus de quarante espè- 
ces; M. Goudot en a découvert beaucoup à la Nouvelle-Gre- 


nade. 


Fig. 2. S.-G. RHINE. Latr. V. 88. R. BARBIROSTRE. 


BRhina barbirostris. Fab. Sch. 
Hab. le Bresil. 


Fig. 3. S.-G. CALANDRE. Lat. V. 88. C. DE GUÉRIN. 


Calcndra Guerini. Chevrolat, Sch. 


Nota. M. Schæœnherr à établi, avec cette espèce et deux autres, 
un genre propre sous le nom de Conocephalus (1. 4, p. 839). On 


trouve £et insecte sur le Vaquois, à Madagascar, Il varie pour ta 


179 
Planches. 


39 bis. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


taille, depuis 26 jusqu'a 4o mill. de long. Il parait que M. Schœn - 
herr n'a eu qu'un individu bien mal conservé pour faire sa des- 
cription (t. 4, p. 842), caril ne parle pas des taches rouges du 
corselet et des élytres. Dans les échantillons frais le corselet offre 
de chaque côté , en avant, une tache rouge arquée, partant du 
bord latéral, et revenant en arrière près du milieu ; il y a une 
autre tache de chaque côté, en arrière, près du bord postérieur. Les 
elytres offrent, près de la base, une bande sinueuse interrompue 
à la suture, une autre bande au milieu, arrondie avant de toucher 
a la suture et se joignant avec la troisième bande, située près de 
l'extrémité, pour former un arc de cercle ouvert en dehors. Le 
pygidium est taché de rouge de chaque côté. Dans quelques indi- 
vidus les jambes sont fauves. 


Le Conocephalus Gyllenhalii de Schœnherr (5, 840) qu'il in- 
dique comme venant de la Cochinchine, est une espèce propre à 
Madagascar, qui porte, dans quelques collections, le nom de Cal. 
Dejeanii, et que l'on doit placer immédiatement à côté du précé- 
dent. Nous en avons trois individus sous les yeux : le plus petit a 
30 mill., le plus grand 6% de longueur, en y comprenant tou- 
jours le rostre. Cette espèce diffère nettement de la précédente 
par son corselet trés-lisse, sans aucune trace des fossettes que 
l'on voit chez l'autre, par les bandes fauves de ses élytres, au nom- 
bre de deux seulement, arquées et réunies avant d'arriver à la 
suture , et formant ainsi un grand arc de cercle de chaque côté. 
Chez les petits individus femelles le m lieu du rostre etdes jambes 
est rougeûtre. 

M. Schœnbherr ne décrit qu'une espèce de son genre Ommato- 
lampes, M. Reiche nous en communique une seconde, également 


de Java et dont voici une brève description. 


Ommatolampes tetraspilotus. ANongé, d'un beau noir velouté, 
avec les bords du corselet et une ligne longitudinale au milieu, 
quatre assez grandes taches sur les élytres et deux larges bandes 
longitudinales sur le pygidium, rouges. Dessous noir, avecles côtés. 
de la poitrine et de l'abdomen tachés de rouge, et un large espace 
de chaque côté du mésothorax et du premier segment de l'abdo- 
men, d'un soyeux à reflets argentés, vus à certains jours. Pattes 
fauves à genoux et tarses noirs.— Long. (avec le rostre), 28 larg. 


7 mill. 


Le genre Crepidotus de M. Schænherr, est établi avec un in- 
secte remarquable par l'élargissement extraordinaire de l'avant- 


dernier article de ses larses. M. Klug , dans son Mémoire sur les 


Planches. 


39 bis. 


INSECTES. 171 


Insectes de Madagascar , p. 113, pl. 4, Ê. 11, a décrit et figuré le 
mâle, qui a le rostre plus long , plus épais, rugueux , caréné en 
dessus , arqué à sa base et droit ensuite, avec le corselet plus 
large que Les élytres, épais, à côtés parallèles, avec les angles ar- 
rondis, et dont les cuisses antérieures sont très-épaisses. M. Schœn- 
herr n'ayant eu qu'une femelle, ne l'a pas reconnuedansla descrip- 
tion de M. Klug, il en fait donc une espèce distincte et cite ensuite 
celle de Klug comme différente. Comme nous avons sous les yeux 
plusieurs individus des deux sexes, nous pouvons constater 
que les deux espèces admises par M. Schœnherr n'en font 
qu'une, à laquelle il faut laisser le nom le plus ancien, celui que 
M.Klug a publié dans son mémoire,en décrivant le mâle. La seule 
espèce de ce curieux genre doit donc porter seulement le nom 
de Crepidotus variolosus, Klug (Syn., Crep. Audouini (fem.). 
Schœn.). 


Fig. 4. Calandra (Sitophilus, Sch.) Zaitense. Guer. D'un 
brun fauve, rostre finement ponctué, plus court que le corselet, 
un peu arqué , très-renflé à sa base. Tête rugueuse. Corselet de 
moitié plus long que large, brusquement étranglé au bord anté- 
rieur, assez arrondi sur les côtés, aplati, fortement ponctué, avec 
de très-pelits poils jaunatres dans chaque point. Il offre au mi- 
lieu une ligne longitudinale noire, peu limitée et deux taches 
oblongues de chaque côté. Les élytres ont des eôtes élevées, fine- 
ment ponctuées au sommet, avec deux rangs de gros points enfon- 
cés entre chaque côte et quelques petits poils courts et jaunäâtres 
dans ces points. Elles ont au milieu une large tache transverse 
noire , peu limitée, mais n'atteignant pas les bords , et une petite 
bande maculaire de la même couleur à l'extrémité. Le dessous 
est noir, fortement ponctué. Les palles sont fauves, à genoux 
obscurs. Le pygidium est rouge et ponctué en dessus, — Long. 
(avec le rostre) 6. Larg. 1 1/2 mill.—Hab. l'ile de Taïti. 


Cet insecte est très-voisin des Sitophilus exaratus et subfascia- 


tus de Schænbherr, 


4 a. Sa tête vue de profil. 4 b. Son antenne très-grossie. 


Sitophilus viduus. Allongé, noir velouté ; rostre aussi long 
P È ? È) 
que le corselet, arqué, ponctué, élargi à la base, noir. Anten- 
nes noires, longues et grêles. Corselet de moitié plus long que 
large, étroit en avant , insensiblement élargi en arrière, couvert 
de gros points assez distants, avec trois bandes longitudinales 
blanches; l'une au milieu , égale dans toute sa longueur, cou- 
> CS = 


péc endeux par une petite carène médiane et longitudinale, at- 


179 
Planches. 


39 bis. 


ICONOGRAPHIE DU REÉGNE ANIMAL. 


teignaut les deux extrémités ; les autres latérales un peu sinueu- 
ses, n'atleignant pas les extrémités, Écusson petit‘triangulaire, 
noir. Élytres à peine plus larges que le corselet à la base, dimi- 
nuant insensiblement jusqu'aux trois quarts de leur longueur, 
a côtés droits, ensuite brusquement rétrécies et s'arrondissant au 
bout ; un peu aplaties en dessus, avec des lignes longitudinales de 
gros points enfoncés, très marqués en noir sur les parties blan- 
ches. Elles ont une grande tache blanche allongée de chaque 
côté près des angles huméraux, et la suture est blanche, avec une 
grande tache allongée en carré long, à angles aigus et placée au 
milieu un peu en arrière. Dessous noir, ponctué, avec quelques 
reflets soyeux grisätres. Palles longues, grêles, avec les tarses 
très-allongés. — Long. (avec le rostre) 11, larg. 2 1/2 mill. — 
Hab. l'île Bourbon. Découverte par M. Lépervanche Mézière. 


Cette belle et grande espèce se distingue assez des autres Silo- 
philus par la longueur de ses antennes et de ses pieds. Peut être 
en fera-t-on le type d'un genre propre si l'on découvre d'autres 


espèces analogues. 


Sitophilus Banonii. Allongé, d'un beau noir terne, Rostre de 
moitié plus long que la tête et le corselet, mince, lisse, arqué, 
avec les antennes insérées assez loin de la base, au premier tiers 
de sa longueur. Celles-cinoires, assez allongées, à funicules pluslong 
que le scapus, composé d'articles obconiques, dont les deux pre- 
miers sont un peu plus longs, avec la massue plus dilatée vers 
l'extrémité que dans les Siéophilus incarnatus, exaratus, ete., et 
terminée en pointe conique peu saillanie. Corselet allongé, de 
moitié plus long que large, rétréci en avant, à côtés presque pa- 
rallèles et peu arrondis, marqué sur les côtés d'une ligne blanche, 
un peu oblique, et au milieu, en arrière, de deux lignes blanches 
convergeant vers le bord postérieur et semblant se croiser en sau- 
toir avec deux lignes blanches des élytres, qui partent de l'écus- 
son et divergent pour aller se terminer près des bords latéraux un 
peu au dela du milieu. Ces élytres sont arrondies au bout, fine- 
ment striées. Le dessous du corselet est marqué, au-dessus de 
l'insertion des pattes antérieures, d'un petit trait blanc ; les côtés 
du thorax, sous le bord externe des élytres, ont aussi une ligne 
blanche qui se continue avec celle que nous avons signalée de 
chaque côté du corselet; le reste du corps et les pattes sont noirs, 
et celles-ci sont longues, grèles, avec les tarses d'un brun rou- 
geätre. — Long. du corps à 1/2, du rostre 4 ; larg. 2 mill.— De 
Cayenne , acheté par M. Reiche, et provenant de la collection de 
feu Banon. 


Planches, 


39 bis. 


INSECTES, 173 


Cet insecle pourrait bien, comme le précedent, devenir le type 
d'un genre nouveau. 

Le genre Protocerius de M. Schænherr comprend les plus gran- 
des Calandres connues, mais il est difficile de bien limiter ses es- 
pèces, à cause de la négligence avec laquelle ont été faites les des- 
criptions et les figures données par les auteurs qui nous ont pre- 
cédés. M. Schœnherr, lui-même, n'est pas exempt de ce repro- 
che, car il ne dit nulle part que les jambes antérieures des mâles 
ont, près de leur base, en dessous, une assez forte dilatation den- 
tiforme. C'est probablement la présence de ce caractère qui a dé- 
cidé M. Dejean à considérer comme nouvelles et à nommer, 
dans sa collection , des espèces qui semblent évidemment les 
mêmes que celles qui ont été figurées et décrites par Olivier et 
Voet, mais que les peintres de ces auteurs ont représentées avec 
les jambes antérieures simples, quoiqu'ils fissent assez bien sentir 
les dents du rostre, caractères des mäles. Les descriptions de ces 
auteurs, pas plus que celles de M Schœnherr, ne font mention de 
ce caractère, et si l'on s'en tenait à la rigueur des termes, 
comme a dù le faire M. Dejean, on devrait conclure que puisque 
ces auteurs n'en parlent pas, c'est qu'il n'existait pas dans ces indi- 
vidus, et l'on conclurait encore que ceux qui ont ce caracière ne 
sont pas les mêmes. Cependant, comme ilest impossible de penser 
que sur vingt à vingt-cinq individus que nous avons vus dans les 
collections de MM. de Laferté (ancienne collection Dejean), Bu- 
quet, Reiche, Chevrolat, de Brême, etc., il se trouve seulement 
des espèces que ni Olivier, ni Voet, ni même M. Schœænherr n'ont 
vues, nous devons plutôt croire que ces auteurs ont omis de par- 
ler de ce caractère des jambes antérieures, le seul qui puisse mo- 
tiver la distinction de tous les individus que nous avons sous les 
yeux de ceux qu'ils ont décrits ; et comme ils viennent tous du 
même pays (de Java), nous pensons qu'il n'y°a pas lieu de tenir 
compte des différences que nous avons signalées dans les jambes 
des mâles, et qu'on doit, à l'exemple deM. de Schænbherr, les con- 
sidérer comme n'étant qu'une même espèce. Le Curculio colossus 
de Fabricius et d'Olivier, dont la femelleest leur Calandra heros, 
comprend donc les Calandra miles, goliata et militaris des col- 
lcctions et du catalogue de M. Dejean. Les C. milis et militiris 
sont des mâles, et l'espèce nommée €. gvliata est formée avec les 
femelles, 


Il faudra ajouter à la caractéristique donnée par M. Schœnherr, 
t. 4, p. 829, que les Protocerius mäles ont un assez fort tuber- 
cule comprimé au-dessous de la base des jambes antérieures , et 


174 


Planches. 


89 Lis. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


quant à l'espèce type, le Protocerius colossus , on peut dire que 
le mâle varie en grandeur depuis 5 centim. (le rostre compris) 
jusqu'à plus de 8 centim. Les femelles sont dans le même cas. 


Tous les mâles que nous avons vus ont le corps noir et sont 
plus ou moins brunätres en dessus :le corselet , les élytres et le 
pygidium sont couverts, quand l'insecte est bien conservé, d'un 
duvet soyeux velouté à reflets jaunätres, comme cela est repré- 
senté dans la figure d'Olivier (pl. 3. f. 32). 


Toutes les femelles sont de la même couleur , mais leur corse- 
let et leurs élytres sont couverts d'un duvet velouté d'une cou- 
leur rougeätre ; elles ont toutes les élytres assez largement bor- 
dées de noir , depuis l'angle huméral jusqu'à l'angle sutural, et 
cette bordure diminue de largeur en arrière. — Leur longueur 


{avec le rostre) varie de 6 à 8 1/2 centimètres. 


Les deux sexes ont, sur chaque élytre, sept ou huit stries sim 
ples, peu enfoncées, mais presque toutes également marquées et 


circonscrivant des espaces plats ou très-peu arrondis. 


De plus les élytres des deux sexes sont bordées d'une frange de 
cils d'un jaune soyeux. 
Tous ces insectes viennent de Java. 


Nous avons une seconde espèce de ce genre, distincte par sa 
forme plus allongée, par le rostre du mâle plus court, armé en 
dessus de trois ou quatre paires de tubercules, tandis qu'il y en a 
au moins six ou sept sur celui du P. colossus, et aÿant sur le 
milieu des élytres des stries simples plus profondes, à intervalles 


plus élevés, formant presque des côtes. 


Protocerius grandis. Noir luisant: dessus du corselet et ély- 
tres couverts d'un duvet velouté d'un brun rougeâtre, cette cou- 
leur s'étendant sur les côtés du corselet jusqu'à la naissance des 
pattes antérieures. Élytres de moilié plus longues que larges à 
partir de leur extrémité humérale, n'ayant qu'un très-fin liséré 
noir aux bords et à la suture, avec cinq stries lisses atteignant 
presque l'extrémité , dont la première, celle qui longe la suture, 
presque effacée, les autres assez profondes, circonscrivant des es- 
paces assez élevés qui forment presque des eôtes. Après la cin- 
quième strie les côtés n'offrent que de très-faibles traces de stries 
à peine visibles sur quelques points et à l’aide de la loupe. Rostre, 
antennes, têle, écusson, pattes, pygidium et dessous noirs. Base 
des jambes antérieures dilatée en dessous, mais d'une manière 


moius forte que chez les mäles du 7’. colossus. Nous avons vu 


Planches. 


39 bis. 


INSECTES. 175 


deux individus mâles. — Long. (avec le rostre) 5 centim , larg. 
15 mill. 


La seule femelle que nous connaissions est un peu plus grande 
et semble constituer une variété, car elle a le corselel couvert de 
duvet velouté presque noir. Son rostre est très lisse et très-peu 
courbé comme celui du mâle. On apercoit mieux les stries laté- 
rales des élytres, quoiqu'elles soient beauconp moins marquées 
que celles du milieu.— Long. 6 cent. 1/2, larg. 18 mill. 


L'individu mâle ‘de la collection de M. Reiche vient de la côte 
de Malabar ; celui de M. Dejean est indiqué comme venant des 
Indes orientales ; le nôtre a été pris aux environs de Pondichéry 
par M. Ad. Delessert, 


C'est bien certainement à tort que M. Schœnherr à rapporté le 
Æhynchophorus longipes de Drury à son genre Protocerius, car 
cet insecte, d’après la bonne figure de Drury, n'offre-ni l'aspect 
ni lescaractères de ce genre. D'après sa forme, celle de son rostre 
assez arqué, la longueur de toutes ses pattes et de ses antennes, 
qui ont le second article du funicule beaucoup plus long que les 
autres , nous sommes porté à penser qu'il doit entrer dans le 
genre Macrocheirus de M, Schœnherr, et que c'est une femelle 
(Macrocheirus Druryi, Guér.). 

Nous avons sous les yeux un insecte femelle de Java qui ap- 
partient évidemment à ce genre Macrocheirus , et qui va très- 
bien à la description donnée par M. Schænherr de son M. prætor ; 
mais il est à peine de moitié plus grand que le Cyrtotrachelus 
longipes, si commun dans les collections d'insectes de la Chine , 
tandis que M.Schœnherr dit que la seule femelle qu'il décrit est plus 
de trois fois plus grande que cet insecte. Celui que nous avons vu 
et qui porte, dans la collection de M. Dejean, le nom C«alandra ma- 
cropus , ne serait-il qu'un petit individu? Il n'y aurait la rien 
d'extraordinaire, car ces insectes varient beaucoup pour la 
taille, comme on le voit pour le Protocerius colossus et pour d'au- 


tres. 


Quant au Curculio molossus d'Olivier (pl. 19, fig. 216), il est 
probable que c'est une femelle du Colossus à laquelle on aura 
collé une tête de mâle , ou que le peintre aura dessinée avec en- 
core plus de négligence, car elle a un rostre évidemment den- 
telé et des pattes courtes comme les femeiles. Par la coloration du 


corselet elle pourrait constituer une variété. 


Lhynchophorus nitidulus. Noir, très-luisant, lisse; rostre très- 


peu arqué, rétréci après l'insertion des antennes, dilalé au bout 


176 
Planches, 


39 bis. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


avec un tubercule latéral à chaque mandibule, rebordé à l'extre- 
mité, ponctué et sans poils. Corselet très-finement ponctué, plus 
long que large, fortement lobé en arrière. Écusson triangulaire, 
allongé, aigu etcaréné au milieu.Élytres de moitié plus longuesque 
larges, arrondies au bout, ayant chacune cinq stries lisses, pro- 
fondes, a intervalles assez saillants, avec une espèce de trace de 
large impression au delà du milieu et des lignes de très-pelits 
points sur les côtés. Pattes assez robustes avec les cuisses et Îles 
jambes garnies en dessus de cils bruns très-serrés. Pygidium ponc- 
tué , bordé de cils bruns. — Loug. du corps 23; du rostre 5 : 
1, Q mill.—Hab. le Brésil intérieur et la Bolivie. 


Ehynchophorus elegans. D'un rouge fauve assez terne et ve- 
louté en dessus, luisant et plus vif dessous. Tête , rostre , an- 
tennes, genoux, tarses elsutures des segments du corps noirs. Cor- 
selet ayant trois bandes longitudinales noires, une de chaque 
côté, celle du milieu très-élargie et tronquée en arrière, les trois 
n'atteignant pas le bord postérieur, qui est lui-même noir au mi- 
lieu. Élytres bordées de noir, avec deux larges bandes transver- 
sales de la même couleur, fortement ondées et dentées; la pre- 
mière près de la base, interrompue à la suture, l'autre un peu au 
delà du milieu, envoyant de grands rameaux en avant et en ar- 
rière. Suture et écusson noirs. Pygidium triangulaire noir à la 
base , avec trois bandes longitudinales noires. Bord exierne des 
élytres et du pygidium ciliés de poils d'un blanc jaunätre et 
soyeux. — Long. 32. Larg Q mill. — Hab. Java. Nous lui avons 
conservé le nom qu'il porte dans la collection de M. Buquet. 

Le genre Cyrtotrachelus de M. de Schœnherr ne se compose 
dans son ouvrage (t. 4, p. 835) que de deux espèces, les C. Lon- 
gipes. Fab., et C. Lar, d'Erichson ; nous en décrivons une autre 
belle espèce du cabinet de M. Buquet, et cet entomologiste nous 
fournit la description de deux pygmées du genre, uniques dans sa 
riche collection. 

Cyrtotrachelus Buquetii. Tout à fait semblable au C. Lar, pour 
la forme et la taille, mais il en diffère par ses pattes antérieu- 
res beaucoup plus longues dans le mâle, à cuisses arquées, avec 
les jambes plus longues que les cuisses, arquées, comprimées, ler. 
minées par un très-long crochet courbé et garnies en dedans de 
longs cils fauves. Il a de chaque côté du mélathorax une grande 
tache fauve, et lerostre est droit, quadrangulaire, armé en des- 
sous de fortes dents sur deux lignes.— Long. 40; du rostre 14 ; 
larg. 10 mill. — Hab. Bombay. Coïlection de MM. Buquet, De 


Bréme, Reiche, etc. 


Planches. 
39 brs. 


Fig. 5. 


INSECTES. 


Cyrtotrachelus quadrimaculatus. D'un rouge brun, lisse et 
luisant. Rostre rugueux , droit , noir. Tête noire. Corselet globu- 
leux, avec le bord postérieur et un point à peine visible , au mi- 
lieu, noirs. Élytres garnies de fortes stries ponctuées, avec quatre 
taches noires arrondies, disposées transversalement au milieu, les 
deux points latéraux les plus petits, près des bords et plus en avant 
que les intermédiaires. Pygidium ponctué. Dessous noir, taché de 
rouge. Pattes rouges, à genoux noirs. — Long. du corps 13, du 
rostre 5 ; larg. 6 1/2 mill.—Hab. Java. (Buquet.) 


Gyrtotrachelus myrmidon. Rouge-brun, lisse, luisant, rostre et 
tête noirs. Corselet ponctué, globuleux , rouge, avec une large 
bande noire au milieu , occupant presque toute sa surface. Écus- 
son noir. Élytres striées, rouges, lachées de noir à la base et à 
l'extrémité : le noir de l'extrémité remontant vers la suture jus- 
qu'au milieu de leur longueur. Dessous noir , taché de rouge. 
Pattes rouges, avec les genoux, le bord inférieur des jambes et les 
tarses noirs. Pygidium noir, ponctué , caréné au milieu, avec une 
large bande transversale rouge.— Long. du corps 10; du rostre 
3 172; larg. 5 mill.— Hab. Java. (Buquet.) 


S.-G. MEGAPROCTUS Sch. (Belorhynus Guer.) M. OCELLÉ. 
Megaproctus ocellatus. Guer. 


5 a. Le même vu de profil. 5 b. Son antenne grossie. — Hab. 
Java. 


Nota. M. Schœnherr a changé notre nom générique de Belo- 
rhynus (il avait écrit à tort Belorhynchus, t. 4, pag. 868), parce 
qu'il a été employé pour un genre de Brenthides. Quoique 
M Schœænherr se soit trompé, et que notre nom ne soit pas tout 
à fait le même, nous adoplons son changement parce que, dans 
tous les cas, le nom que nous proposions ressemble encore trop à 
celui du genre de Brenthides. 


Nous nous sommes trompé en rapportant l'espèce figurée dans 
notre planche an Lixus acutus de Fabricius, et M. Schænerr a par- 
tagé notre erreur, p. 850. En étudiant le texte de Fabricius, nous 
voyons qu'il ne parle pas d'un caractère très-saillant dans notre 
espèce, la tache noire entourée de blanc de l'extrémité de ses 
élytres, et nous en concluons qu'il a décrit une autre espèce, el 
que c'est celle-là que M, Schænbherr a eue sous les yeux. Voici donc 
la descriplion de celui que nous avons figuré. 


Megaproctus ocellatus. Allongé, d'un brun fauve. Rostre droit 


rugueux, blanchätre et un peu épaissi à la base. Fèle ponctuée, 


INSECTES. 37 


178 
Pianches. 
39 bis. 


ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL, 


avec un fort sillon transverse entre les yeux, distinguant ainsi le 
rostre de la tête. Corselet de moitié plus long que large, rétréci 
en avant, presque droit sur les côtés, aplati en dessus, ponctué, 
avec quatre lignes longitudinales blanches, produites par des 
écailles tres-pelites ; le milieu, entre les deux lignes internes, est 
noir, les deux intervalles des côtés, brun-fauve, les côtés, au- 
dessous des lignes latérales, noirs, et le dessous blanc. Écusson 
lisse, triangulaire et globuleux. Élytres un peu plus larges que le 
corselet à leur base et derrière les angles huméraux, presque pa- 
rallèles, rétrécies en arrière, de la longueur du corselet et obli- 
quement tronquées au bout ; elles ont des stries de points enfon- 
cés assez forts, la suture un peu élevée et noirâtre, une ligne 
d'écailles blanches sur le troisième intervalle, près de la suture, 
n'atleignant pas l'extrémité, et communiquant à la base avec quel- 
ques Laches d'écailles blanches, qui longent le bord antérieur ; il 
y asurles côtés quelques petites laches blanches entre les points 
enfoncés des élytres et en arrière, près de l'angle externe , une 
tache ovale d'un noir de velours, entourée d'une fine bordure 
d'écailles blanches, Pygidium allongé, aigu en arrière, un peu 
relevé au bout, avec une pointe conique en dessous. Côtés du 
thorax et de l'abdomen, et le milieu des premiers segments de 
celui-ci noirs , quelques taches et lignes blanches sur les côtés de 
la poitrine. Dessous et pattes ponctués; celles-ci fauves, avec une 
assez forte épine sous les cuisses, lesquelles sont renflées.—Long. 
(avec le rostre) 17; larg. 3 1/2 mill. — Hab. Java. 


Megaproctus affinis. I ressemble beaucoup au M. exclamu- 
tionis de Wiedemann, mais il est plus grand, son rostre est plus 
arqué, plus lisse, Le corselet est de moitié plus long que large, 
arrondi en dessous, assez brusquement rétréci en avani, à côtésun 
peu arrondis, assez fortement ponctué, arrondi et rebordé en ar- 
rière, seulement au milieu, avec trois lignes longitudinales noires, 
une au milieu, aiguë aux deux extrémités , interrompue en avant, 
et une de chaque côté, au commencement des bords latéraux. 
Élytres aplaties en dessus, ayant des stries de forts points enfon- 
cés, formant des côtes assez saillantes. Pygidium ponctué , rétréei 
et tronqué en arrière, insensiblement et régulièrement arqué. Des- 
sous ponctué, avec les côtés marqués de noir. Pattes lisses, fau- 
ves.—Long. (avec le rostre) 22; larg. 4 172 mill.— Hab, la côte 
Malaise. 


Ayant examiné avec soin quatre ou cinq individus de M. ex- 
clamationis, nous avons parfaitement distingué les sexes, Ainsi les 


males ont, au milieu du bord inférieur des jambes antérieures, nne 


Planches. 
39 bis. 


INSECTES. 179 


assez forte dent obtuse, ce qui n'a pas lieu chez les femelles. Dans 
les deux sexes le pygidium est plus aigu que dans notre M. affinis, 
qui est une femelle, à jambes antérieures simples, et son extrémité 
est terminée en pointe à peine arrondie au bout. 

Voici la description que M. Buquet nous remet d'une quatrième 
espèce. 

Megaproctus filiformis. Noir ; tête et rostre rugueux. Corselet 
fortement ponctué, ayant les côtés et le dessus blancs, avec une 
grande tache oblongue et noire sur chaque flanc. Elytres finement 
striées, rugueuses et ponctuées entre les stries, parallèles, noires. 
Dessous garni d'écailles blanches, avec les sutures des segments 
de la poitrine et du ventre noires. Pygidium allongé, arrondi au 
bout, ponctué, noir, avec les bords et le milieu blancs et relevés. 
Pattes ponctuées, noires, avec quelques écailles blanches.—Long. 
12; larg. 2 1,3.—Hab, Java. (Buquet.) 


S.-G. CERCIDOCERUS. Guer. Sch. C. À cÔTÉS Norrs. 
Cercidorerus nigrolater alis. Guer. Sch. 


G a. Le même vu de profil. 6 &. Son antenne grossie.—Hab. 
Java. 


Nota. La Calandra securifera de Gaede , Ann. Soc. ent, t.2, 


p. 458, pl. 19, f. c, f. 1, ne diffère pas de la précédente, comme 
l’a aussi fait remarquer M. Érichson. 


La femelle , que nous avons étudiée dans la belle collection de 
M. Buquet , a la massue des antennes obconique , tronquée au 
sommet. Lindividu dont nous parlons constitue une variété chez 
laquelle la ligne suturale jaunâtre des élytres est coupée par une 


ligne transversale située a leur tiers postérieur et ne touchant pas 
les bords. 


Nous avons dans notre collection deux espèces de ce curieux 
genre que nous ne trouvons pas décrites dans l'ouvrage de M. Schœn- 
herr. En voici de courtes descriptions : 


Cercidocerus Schœnherri. 11 est assez voisin des C. fabricator 
et bipunctatus, mais il diffère de ces deux espèces parce qu'il est 
noir, glabre , luisant , à corselet fortement ponctué, offrant une 
petite carène au milieu, largement bordé de blanc soyeux de cha- 
que côté. Les élytres ont des sillons fortement ponctués; elles 
sont noires et glabres, et l'on apercoit, à certains jours, quelques 
faibles traces de lilures courtes et blanchâtres , vers leur extré- 
mité. L'écusson est blanc. Le dessous du corselet et les bords 


latéraux de la poitrine et de l'abdomen, sont couverts d'un duvet 


180 


Phanches. 
39 bis. 


Fig. 9. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


soyeux blanc argenté et chatoyant, qui paraît noir à certains as- 
pects. Les pattes sont noires, avec le bord inférieur chatoyant de 
blanc. Le pygidium est blanchätre et fortement ponctué. —Long. 
(sans le rostre) 12 à 15; larg. 4 172 à 6 mill.— Hab. Java.— La 
massue antennaire du mäle a une largeur moindre que la lon- 
gueur des six articles du funicule, tandis que dans notre C. ni 
grolateralis , cette largeur est plus grande. Chez la femelle, qui 
est plus forte, la massue est triangulaire, faiblement prolongée 
d'un côté et brusquement tronquée. 


Cercidocerus funebris. 11 est entièrement semblable au précé- 
dent pour la taille, la ponctualion et les stries des élytres, mais 
iln'a aucune trace de duvet soyeux blanc. Nous en avons vu deux 
autres individus bien conservés dans la collection de M. Buquet ; 
ils sont aussi dépourvus de duvet, ce qui nous a porté à en faire une 
espèce. Peut-être de nouvelles observations montreront-elles que 
ce n'est qu'une variété.—De Java et de la côte Malaise. 


Enfin une troisième espèce , qui porte le nom de Calandra 
eximia, dans la collection de M. Buquet, nous parait appartenir a 
ce genre, quoique ce soit une femelle ; en voici une courte des- 
cription. 

Cercidocerus eximius. Entièrement d'un brun rougeitre foncé. 
Tête et base du rostre ponctués. Corselet épais, comprimé latéra- 
lement comme dans les autres espèces, assez aplati en dessus, cou- 
vert de gros points peu enfoncés, ayant au milieu deux carènes 
longitudinales élevées, un peu sinueuses, divergentes en arrière, 
n'atteignant pas les bords, et entre ces carènes, au milieu, un es- 
pace élevé assez large, noir, presque lisse, effilé aux deux extré- 
mités el étranglé au milieu. Écusson pelit, globuleux, court jet 
pointu en arrière. Élytres ayant au milieu des côtes ponctuées au 
sommet et au fond des sillons, la cinquième, à partir de la su- 
iure, plus élevée et lisse, atteignant à peine au delà du milieu. 
Une faible tache noire peu limitée sur l'angle huméral et près 
de l'extrémité. Pygidium , dessous du corps et paites fortement 
ponctués, mélangés de brun et de noirâtre. Massue des antennes 
fortement obconique, brusquement tronquée. — Long. 14 ; larg. 
5 mill.—Hab. Java. 


S.-G. TRIGONOTARSE. Guer . Sch, T. CALANDROÏDE. 
Trigonotarsus calandroïdes. Guer. 


Q a. Sa tête vue de profil.—Hab. la Nouvelle-Hollande, 
Nota. Depuis la publication de notre planche nous avons recu 
des individus entiers de cette espèce, et M. Schænherr, qui a eu 


Planches. 
39 bis. 


Fig. 7 


Fig. 8. 


40. Fig. 1. 


INSECTES. 181 


occasion d'exposer les caractères de notre genre, a décrit l'an- 
tenne que nous n'avions pu figurer, parce que notre unique exem- 
plaire était mutilé. 
S.-G. COSSON. Clairv. Lat. V. 89. C. PORTE-SELLE. 
Cossonus ephippiger. Guer. Sch. 4.-1007. 
7 a. Son antenne. 7 b. Patle antérieure.—Hab. Java. 


Près des Cossonus il faut placer le genre Microxylobius, établi 
par M. Chevrolat (Trans. Ent. Soc. of London, vol. 1,p. 98, pl. X, 
f. 6). C'est une petite espèce de l'ile Sainte-Hélène, à laquelle 
M, Chevrolat a donné le nom de Microxylobius Westwoodii. 


S.-G. DRYOPHTHORE. Sch. Lat. V. 89. D. LYMEXYLON. 
Dryophthorus lymexylon. Fab. Sch. 


8 a. Sa tête très-grossie. 8 b. Sa patte antérieure. 8. c. Un tarse 
vu dans diverses positions pour montrer qu'il est distinctement 
pentamère.—Hab. la France et toute l'Europe. 


ÎVota. En terminant celte grande famille, nous devons dire que 
nous n'avons pas cherché à donner beaucoup d'observations de 
synonymie, car les personnes qui voudront étudierles Curculionites 
trouveront tous les renseignements que nous aurions pu leur don- 
ner, dans le grand et bel ouvrage du célèbre M. Schœnherr 
( Genera et Species curculionidum , Paris , Roret}), dont il a déjà 
paru 4 gros volumes, comprenant tous les genres de la famille, et 
trois volumes de supplément. Tous les entomologistes font des 
yœux, avec nous, pour que ce monument se termine comme ila 
été commencé. 


— té ——— 


XYLOPHAGES. 


GENRE SCOLYTE (Scozyrus. Geoffroy). 


S.-G. SCOLYTE Geoff. Lat. V. 91. S. FLAVICORNE. 
Scolytus (Eccoptogaster) flavicornis. Chev. 

Niger, piceus; ore, antennis, limboque apicali elytrorum fla- 
vo-rubidis. Caput longitudinaliter rugalum ; thorax  crebre 
punctatus, fere reticulatus, oblongus ; elytra longitudine dimidii 
corporis, striato-punctata et obsulcata, interstitiis crebre punctu- 
latis, apice rotundata, crenulata, rubida. T'ibiæ et tarsæ pallida ; 


abdomen cinereo-villosum.—L. 3 ; 1. 172 mill. 


182 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. | 
40. Cet insecte se trouve aux envirans de Pavie, en Lombardie et 


près de Liége. Il nous a été envoyé par MM. Gené et Robert. 


M. Érichon , dans sa monographie des Scolytidæ, restitue au 
genre Scolytus le nom d'Æccoptogaster, employé antérieure- 
ment par Herbst. Voici les espèces qu'il admet dans ce genre, 
dont notre Scolytus flavicornis fait partie : 


1. Æ, destructor. Oliv. Scolytus. Ghl. Dufts — France, 
Suède , Autriche. 

2. Æ, scolytus. Herbst. Fab. (Hylesinus), Er. — Allemagne, 

sur l'orme. 

3. Æ£. pygmœus. Herbst. Fab., Er.—Allemagne , France. 

4. Æ. intricatus. Koch, pygmœæus. Ghl., Er. — Allemagne, 
Suède. 

. Æ, multistriatus. Marsham, armatus. Chev., Er. — Angle- 


Qr 


terre, France, sur l’ormeau. 
6. Æ. minutus. Panzer, Germ., Er. — Allemagne ( Chevr. ). 
x a. Antenne du Scolytus destructor. L. Fab. 1 b. Mandibule. 
1 c. Mächoire. 1 d. Lèvre inférieure.—Hab. Paris. 
Fig. 2. S.-G. HYLURGUE. Lat. V. 91. H. PINIPERDE. 
Hylurgus piniperda. Latr. Fab. (Détails). 
2. Antenne. 2 a. Patte antérieure.—Hab. Paris. 


Fig. 3. S.-G. CAMPTOCÈRE. Déj. Lat. V. 91. C. A ÉLYTRES cui- 
VREUSES. 
Camptocerus æneipennis. Oliv. Fab. (Antennes). 


3. Antenne du male. 3 a. Îd. de la femelle.—Hab. le Brésil. 


Fig. 4. S.-G PHLOIOTRIBE. Lat. V. 92. P. DE L’OLIVIER. 
Phloiotribus oleæ. Lat. 

4 a. Son antenne. 4 6. Tarse antérieur.—Hab. la France mé- 
ridionale. 

Nota. Voir le mémoire de M. Tryaldi ( Atti del Real inst. di 
Napoli, vol. 3, p. 139). 

On placera ici le genre Rhizopertha de M. Stephens, dont 
M. Newman a décrit une espèce d'Angleterre ( RBh. picta ) dans 
l'Entomological Magazine, t. 2, p. 202. 

M. Érichson a établi plusieurs genres nouveaux dans la famille 
des Bostrichidæ, dans les Archives de Wiegmann , 1836, p. G2 et 
suiv., et t.3, page 45. M. Westwood en a fondé un sous le nom 
d'Hypothenemus, dans les Transactions de Ha Société entomolo- 
gique de Londres, vol. 1, p. 3%, pl. 7, f. 1. 


INSECTES. 
Planches. 
40, Fig. 5. S.-G. TOMIQUE. Lat. V, 92. T. A DEUX ÉPINES. 
Tomicus bispinus. Lat. (Antenne). 
Hab. Paris. 


Nota. Nous avons décrit un nouveau genre voisin des précé- 
dents, dans la Revue zoologique par la Société Cuvierienne (juin 
1838, p. 107), sons le nom de Piezorhopalus. — On trouvera de 
bonnes figures d'Aylesinus, Bostrichus, Scolytus, ete., dans l'ou- 
vrage de M. Ratzeburg sur les insectes forestiers. M. Heer, dans 


ses Observations entomologiques , 1836 , a fait connaitre les mé- 


tamorphoses d'une espèce (Bostr. Cembree). 


Fig. 6. S.-G. PLATYPE. Herbst. Latr. V. 92. P. DE PoEY. 


Platypus Poeyi. Guer. 


Cette jolie espèce est longue de 4 ou &, et large d'un peu plus 
de 1 millimètre, d'un jaune fauve, lisse et luisante, avee l'extré- 
mité des élytres noirätre. Le corselet est étranglé au milieu, avec 
un pelit sillon longitudinal en arrière. Les élytres sont cylindri- 
ques, lisses, rétrécies en arrière et terminées chacune par une 
forte dent oblique et tronquée. Elles ont chacune des stries de 
points enfoncés, et vers leur extrémité on voit quelques traces de 
côtes élevées, surtout près de la suture où il y en a une qui se 
termine en arrière en une petite pointe saillante. Le dessous et les 
pattes sont fauves ; les cuisses antérieures ont une forte échan- 
crure en dessous et près de l'extrémité. — Cet insecte nous a été 
envoyé de Cuba par notre savant ami M. Ph. Poey, a qui.nous le 


dédions. 


6 a. Son antenne. 6h, Jambe et tarse antérieurs. G c. Jambe 


antérieure vue en dehors. 


Nota. Nous avons fait connaitre une espèce fossile de ce 
dans la Revue zoologique, 1838. Elle a été trouvée dans l'ambre 
de Sicile par le professeur Maravigna, de Catane : c'est notre Pla- 


typus Maravionæe. 


Fig. 7. Mâchoire du Platypus cylindrus. 5 a. Sa lèvre inférieure. 

Nota. M. Saunders, elen même temps M. de Spinola, ont fondé 
un genre voisin de celui-ci, sous les noms de Z'esserocerus et de 
Damicerus. Voyez une notice sur ce sujet dans la Revue zoolo- 
gique par la Société Cuvierienne , juin 1838, p. 104, et dans le 


Magasin de Zoologie, 1839, ins., pl. 3. 
GENRE PAUSSUS (Paussus. Lin.). 


Fig. 8. S.-G. PAUSSUS. Lin. Lat. V. 93. P. CURVICORNE. 


Paussus curvicornis. Chevr. 


(RE 


> 


genre 


184 


Planches. 
‘+ 


40. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


8 a. Sa tête et son corselet vus de profil. —Hab. le Sénégal. 


Nota. M. Chevrolat a donné la description de cette espèce dans 
la Revue zoologique, 1838, p. 21. 


Nous avons fait connaître , dans le même recueil , une espèce 
irès-intéressante provenant du Pégou , sous le nom de Paussus 
Jousselinii. 


Consulter la monographie des Paussides publiée par M. West- 
wood, dans les Transactions de la Société Linnéenne de Londres, 
vol. 14, et plusieurs autres mémoires sur le même sujet qu'il a in- 
sérés dansles Transactions de la Société Entomologique de Londres, 
dans le Magasin d'Histoire naturelle, dans ses Arcana entomolo- 
gica, etc. Voir aussi un mémoire fort curieux de M. Burmeister 
sur les Paussides, dans le Magasin de Zoologie, 1841, Ins. pl. 76. 


. ÿ- Tête et corselet du Paussus microcephalus, Lin. 


10. Id, vue en dessous , 10 4. Labre. 10 b. Mandibule, 10 c. Mà- 
choire et son palpe. 10 e. Lèvre inférieure.—Hab. l'Afrique (ile des 
Bananes). 


10 f. Tête, antenne et thorax du Pentaplatarthrus paussoides. 
Westw.—Hab. l'Afrique ? 


Fig. 11. S.-G. PLATYRHOPALUS. Westw. , Monogr. P. pe MELLI. 


Fi. 


o 


Platyrhopalus Melleii. Westw. Monogr. Pauss. Poster., 
p. 682. 


11 a- Tarse postérieur.—Hab. le Malabar. 


12. Antenne du Cerapterus latipes. Westw. 


Nota. M. Westwood a fondé un sous-genre Z'rochoideus avec 
une espèce fossile trouvée dans l'ambre et publiée par Dalmann 
sous le nom de Paussus cruciatus. Nous en avons publié une es- 
pèce récente, qui nous a été envoyée de l'ile Maurice par notre 
ami M, Jullien Desjardins, c'est notre T'rochoideus Desjardinsii, 
Revue Zoologique par la Société Cuvierienne, 1838, p. 22, 
reproduite dans le Dict. pitt. d'Hist. nat., article Paussus, p. 200, 
et M. Buqueten a publié une espèce américaine dans le même 
recueil, 1840, p. 173. Ces deux insectes n'appartiennent pas à 
la tribu des Paussides. 


M. Mac-Leay a fait connaitre plusieurs espèces nouvelles et 
fort curieuses de Paussides, dans l'ouvrage que M. Smith publie 
sur son voyage dans l'intérieur de l'Afrique par le cap de Bonne- 
Espérance. Il lesfigure dans l'un des cahiers de cette belle publi- 
cation, 


Planches. 
40. 


INSECTES. 185 


GENRE BOSTRICHE (Bosrricaus. Geofl.). 


Fig. 13. S.-G. BOSTRICHE. Latr. V. 94. B. VARIÉ. 


Bostrichus varius. Illig. (Apate). 


13 a. Labre du Bostrichus capucinus. 13 b. Sa mandibule. 
13c. Sa mâchoire. 13 d. Sa lèvre supérieure. 13 e. Son antenne. 
13 f. Son tarse antérieur. 


Nota. Cette espèce était très-bien décrite par Illiger dans le 
Magasin des Insectes, p. 172, n°7, quand Latreille l'a décrite 
sous le nom de B. Dufourii, nom qui ne doit pas rester. Panzer 
l'a figurée sous le nom d’Apate gallica. Nous n'avions pas encore 
rectifié cette synonymie quand nous avons fait graver la lettre de 
notre planche. Depuis, M. Comolli ( de Coleopteris novis, etc, 
Provinciæ Novocomi, in-8° , 1837, p. 35), est arrivé au même 
résultat que nous.—Hab la France et l'Italie, rare. 


M. Asmus, de Dorpat, a publié une note sur les Æpate elongata 
et substriata de Paykul ; il en a trouvé un assez bon nombre d'indi- 
vidus à Dorpat, dans le bois du Sorbus domestica. Ise croit fonde 
à penser que ces insectes sont les deux sexes d’une même espèce 
(Ann. Soc. ent. de France, t. 5, p. 625). 


M. Villa de Milan, a décrit une jolie espèce nouvelle sous le 
nom d'Apate Chevrierii, dans le supplément du catalogue de sa 
collection. 


Nous avons recu de Colombie une espèce tres-curieuse de ce 
genre, c’est notre Bostrichus ou Apate plicata. Cet insecte est 
long de 13 et large de 4 1/2 mill., assezallongé, cylindrique, d'un 
gris cendré, un peu tacheté de noirâtre. Son corselet est forte- 
ment globuleux, armé de forts tubercules, dont deux antérieurs 
assez saillants en avant et de chaque côté. Le dessus de ce corselet 
présente deux bosses élevées. Les élytres sont tronquées comme 
a l'ordinaire, très-rugueuses, garnies d'un fin duvet tres-serré, hé- 
rissé, d'un gris blanchâtre mélé de noirätre : elles offrent au mi- 
lieu, mais un peu plus près de la suture que du bord externe, 
une carène très-élevée , longitudinale , anguleuse et formant des 
espèces de zig-zag ; l'extrémité est armée de très-gros tubercules. 
Les pattes sont noirâtres, avec les jambes un peu dilatées au bout; 
cette dilatation est couverte de poils blanchäâtres très-serrés. Le 
dessous est noirâtre, avec quelques poils gris clair-semés. 


Le genre Psoa de Fabricius est placé ici par Latreille ; ces in- 
sectes, dont on ne connait que deux espèces, ont les tarses com- 
posés de quatre articles apparents; on ne peut distinguer aucune 


186 


Planches. 
40, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


irace du petit artiele que l'on voit à la base de celui quiest ré- 
puté le premier par les entomologistes qui n'observent que su- 
perficiellement, comme cela se voit aux Apate capucina, muri- 
cata, etc. Ses antennes sont composées bien évidemment de 10 ar- 


ticles. 

M. Erichson (Acta acad. nat. cur., vol. 16, p. 390, pl. 39, f. 4) 
a rapporté à ce genre (sous le nom de Psoa chilensis) un insecte 
du Chili, ayant les antennes composées de 11 articles bien dé- 
veloppés, les tarses de cinq articles, et que M. Curtis (Trans, Lin. 
Soc., vol. 18, p. 204, pl. 15, F.) place, avec plus de raison, dans le 
voisinage des Thanasimus et des Corynètes, sous le nom d'Æxops. 
Il a eu seulement tort d'appeler cet insecte Æ. Bevani, car le 
nom spécifique de Chilensis est antérieur à son travail, mais il 
parait qu'il ne connaissait pas le mémoire d'Erichson, car il ne le 
cite pas. M. Dejean a partagé son erreur, car, dans son catalogue, 
il forme avec cet insecte et avec les Apate gonagra et femoralis 
de Fabricius et d'Olivier, un genre Melalgus auquel il a bien 
voulu donner pour synonyme le nom d'Æeterarthron que nous 
nous proposious d'imposer à un genre formé avec l'Apate femo- 
ralis d'Olivier, et une autre espèce, genre que nous n'avions pu- 
blié nulle part. 


Genre HETERARTHRON , Heterarthron (1), Guér. Ce genre, dont 
nous développerons les caractères dans l'histoire naturelle de l'ile 
de Cuba, se compose d'insectes à corps cylindrique comme les 
Apate, à tête ronde et tronquée en avant, à élytres tronquées obli- 
quement en arrière. Leurs antennes ont onze articles, dont les 
trois derniers beaucoup plus grands, aplatis et assez semblables à 
ceux de l'Æxops Bevani de Curtis. Leurs tarses se composent de 
cinq articles ; le premier petit, soudé avec le second , mais bien 
distinct, le suivant le plus long de tous, dilaté au bout, le troi- 
sième court, dilaté et un peu échancré au milieu, le quatrième 
encore plus petit et le cinquième plus mince à la base, aussi long 
que les deux précédents, épaissi au bout et armé de deux forts 
crochets. Le type de ce genre est l Heterarthron femoralis, Bos- 
trichus femoralis, Oliv. Il est probable que l'Apate sonagra de 
Fabricius y rentrera quand on pourra l'étudier. Enfin nous y rap- 
portons une autre espèce découverte à Demerary par feu Debauve 
et dont voici une description abrégée. 


Heterarthron truncatus. Guér. Long de 28 et large de 5 mil- 


(1) De Etepos, diversifié, et agÜpoy, article. 


Planches. 
40. 


INSECTES. 187 


limètres. Noir luisant, finement ponctué. Tète velue en avant ; an- 
tennes brunes, à massue presque fauve. Corselet un peu plus long 
que large, de forme carrée, pas plus étroit en arrière, sillonné au 
milieu, presque de la largeur des élytres. Celles-ci allongées, cy- 
lindriques et parallèles, fortement tronquées obliquement au 
bout, ayant les bords externes de cette troncature relevés en une 
forte carène tranchante qui remonte au bord externe, se courbe 
en se dirigeant vers la suture,et se termine brusquement près de 
celle-ci. Pattes antérieures courtes, grosses, à cuisses et jambes 
aplaties, cuisses fortement arquées en dessus, échancrées dessous. 
Jambes finement dentelées extérieurement, terminées par un fort 
crochet en dedans. Dessous de l'abdomen garnide poils gris-jaunä- 
ire, très-serrés. — Hab, Demerary. 


L'Heter. femoralis de Cuba diffère de celui-ci par une taille 
moindre, un corselet un peu plus large que long, et par la ca- 
rène qui borde la troncature desélytres, laquelle se termine au bord 
externe et ne se courbe pas pour venir s'approcher de la suture. 
Nous figurerons cet insecte dans l'Entomologie de Fhistoire na- 
turelle de l'ile de Cuba, publiée par M. Ramon de La Sagra. 


Nous avons sous les yeux un autre insecte américain sembla- 
ble, pour la forme, à l'£xops Bevani de Curtis , ayant comme 
lui les yeux saillants, les tarses de cinq articles, mais dont les an- 
tennes n'ont que dix articles, comme celles des Psou. Cette sin- 
gulière organisation , qui se joue de toutes nos classifications , ne 
nous permet de placer cet insecte ni dans le voisinage des Thana- 
“imes, ni dans celui des Apate et des Psoa. Cependant son facies le 
rapprocherait plus des Exops que de tout autre genre. En atten- 
dant qu'une plus grande masse d'observations soit venue don- 
ner le moyen de débrouiller cette famille des Xylophages, qui est 
un vrai chaos, un magasin contenant des insectes qui appartien- 
nent à toutes les familles, nous proposons de fonder un genre 
particulier pour renfermer notre insecte et ses analogues qu'on 
trouvera dans les collections, et nous les distinguerons sous le 


nom d'ExoP1o1pes (aspect d'un Exops). 


L'Exopioides carinatus, Guér., est long de 12 et large de 3 
millimètres , d'un brun marron presque noir, allongé, eylindri. 
que. Antennes courtes, fauves. Corselet beaucoup plus long que 
large, rétréci en arrière, plus étroit que les élytres, ponctué, 
velu et sillonné au milieu. Élytres parallèles, très-allongées, ponc- 
luées jusqu'aux deux tiers de leur longueur, grenues en arrière, 
assez brusquement penchées au bout, pointues, avec le bord ex- 


188 
Planches. 
40. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


terne de l'extrémité tranchant et une côte élevée longitudinale 
placée presque au milieu, mais un peu plus près de la suture: 
commencant faiblement au delà du milieu, en arrière, s'élevant 
graduellement pour se terminer brusquement avant l'extrémité 
postérieure. Pattes antérieures plus fortes que les autres, aplaties, 
à jambe fort courte, terminée au côté interne par une forte épine 
courbée, assez dentelée en dehors.—Hab. la Bolivie. 


Près de notre genre Æxopioïdes vient se ranger le genre Dysi- 
des de Perty, ayant cinq articles bien distincts à tousles tarses, et qui 
présente cependant des antennes de 10 articles comme les Apate 
et les Psoa; c'est encore un de ces insectes difficiles à classer dansla 
méthode de Latreille. M. Westwood (Mag. de Zool. 1835, cl. IX, 
pl. 123) n'hésite pas à le ranger dans les Bostrichidæ. 


C'est à regret que nous établissons ainsi des genres sans pou- 
voir les rapporter convenablement à des groupes naturels; mais la 
nature de cet ouvrage ne nous permet pas de nous livrer au tra- 
vail long et difficile qu'il faudrait faire pour changer la méthode 
de Eatreille, qui devient insuffisante dans ses détails. Quand de 
nombreux faits, bien observés, seront venus enrichir la science, 
on pourra faire une classification plus convenable. Plusieurs sa- 
vants anglais sont déjà venus concourir à ce but; mais il est à 
regretter qu'un patriotisme mal entendu et exagéré les ail portés 
à ne s'occuper que des insectes de leur ile , ce qui fait que leurs 
nombreux Genera , appuyés sur les British' insectes, ne font 
qu'embrouiller la science au lieu de la tirer du désordre. Nous 
avons l'intention de procéder d’une manière plus générale et de 
ne pas nous borner aux insectes de la France , quand nous en- 
treprendrons d'utiliser les nombreux matériaux que nous avons 
déjà recueillis pour une classification entomologique. 


Fig. 14. S.-G. CIS. Lat. V. 94. G. MANDIBULAIRE. 


Cis mandibularis. Gyllenhal. 

14 a. Son antenne.—Hab. la Dalmatie. 

Nota. M. Chevrolat a reconnu, depuis la publication de notre 
planche, que le Cis auquelil avait donné le nom de Cis inæqui- 
dens , n'est qu'une variété du mandibutaris, publié par Gyllenhal 
dans ses Znsecta suecica. 

14 b. Mächoire et palpe du Cis bidentatus, Oliv. 14 c. Sa lèvre 
inférieure. 


fig. 15. S.-G. NÉMOSOME. Desmar. Lat. V. 95. N. ALLONGÉ. 


Nemosoma elongatum. L. 


INSECTES. 189 


Planches, 
40. 15 a. Son antenne. 15 b. Labre. 15 c. Mächoire. 15 d. Lèvre 
inférieure. 15 e. Tarse antérieur.—Hab, Paris, rare. 


GENRE MONOTOME (monoromaA. Herbst.). 


Fig. 16. S.-G. SYNCHITE. Helw. Lat. V. 95. S. ONDÉE. 
Synchita undata. Guér. 


Longue de 4 et large de 1 172 millimètres, d'un jaunâtre cou- 
leur de rouille, avec la tête, le milieu du corselet et plusieurs ban- 
des transverses ondées et interrompues sur les élytres, d'un brun 
noirätre. Cette espèce diffère de la S. carpini, parce qu'elle est 
plus grande, plus allongée, plus aplatie. Du reste, ces deux es- 
pèces ont la plus grande affinité, mais la S. carpini est toujours 
noirâtre, avec trois bandes étroites, interrompues et fauves, c'est le 
noir qui domine, tandis que dans l'Undata c'est le fauve. Nous 
avons trouvé la S. undata une seule fois à Saint-Cloud, en battant 
des fagots d'orme sur un drap. 


16 a. Son antenne. 16 b, Labre. 16 c. Mäâchoire. 16 d, Lèvre 
inférieure. 16 e. Tarse antérieur. 16 f. Tarse postérieur. — Hab. 
Paris, rare. 


Synchita parvula. Guér. Longue de 2 millimètres, noirâtre, 
rugueuse, peu convexe, couverte, comme la $. carpini, de petits 
poils jaunes. Tête fauve en avant. Corselet plus large que long, 
un peu rétréci en avant, bordé de fauve fondu avec le brun du 
milieu. Élytres ayant des taches fauves presque carrées, placées 
irrégulièrement, ne formant pas distinctement des bandes trans- 
verses, mais les faisant paraître à peu près tachées comme un 
damier. Dessous brun. Pattes et antennes fauves.— Hab. l'Amé. 
rique septentrionale, la Caroline. C’est peut-être la Synchita à 
laquelle M. Dejean a donné le nom de Minuta dans son catalo- 
gue, mais comme ce savant est en voyage, nous ne pouvons nous 
en assurer par l'examen de sa collection. 


Synchita rugosula. Guér. Longue de 4 ou 5 millimètres, d'un 
brun marron foncé , entièrement couverte de rugosités, avec des 
stries longitudinales aux élytres. Pattes et antennes d'un brun fer- 
rugineux. Cette espèce se distingue par le bouton de ses anten- 
nes qui est moins gros et semble formé de deux articles plus dis 
tincts.—Hab. Cuba. 


Synchita Desjardinsii. Guér. Longue de 4 millimètres. Elle 
ressemble beaucoup à la S. rugosula pour la couleur et par sa 
forme cylindrique, mais elle s'en distingue par sa forme plus al- 
longée et plus étroite, et par les rugosités de son corps qui sont 


190 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 

Planches. 

40. moins fortes. Sa tête est brune, aplatie, arrondie, rugueuse, avec 
les antennes de sa longueur, d'un brun fauve. Le corselet est 
plus long que large, d'un brun marron, rugueux , à côtés droits 
et parallèles, fortement dentelés. Les élytres sont à peine un peu 
plus larges que le corselet, de la même couleur, rugueuses, gar- 
nies de poils courts et roides, avec des stries élevées, peu mar- 
quées. Le dessous et les pattes sont d'un brun fauve ; le thorax et 
l'abdomen sont ponctués. Cette espèce a été découverte à l'île 
Maurice par notre ami M. Jullien Desjardins. 


Synchita striato-punctata. Guér. Longue de 4 172 millimètres, 
d'un brun marron clair. Tête et corselet rugueux, comme cha- 
grinés, Élytres allongées, ayant des stries longitudinales, au fond 
desquelles sont de gros points enfoncés très-rapprochés entre 
eux. Pattes et antennes fauves. Cette espèce vient se ranger à côté 
de la précédente à cause de la forme du bouton de ses antennes, 
qui est conformé de même.—Hab. Buenos-Aÿres. 


Nota. M. Curtis, dans son excellent ouvrage intitulé British 
entomology, n° 146, a fondé son genre Cicones avec une espèce 
de Synchita. Nous avons trouvé son Cicones carpini, ou la Syn- 
chita carpini, dans le terreau produit par la décomposition des 
troncs des Charmes, dans les forêts de Fontainebleau et de Com- 
piègne. 

M. Villa, à la suite de son catalogue de Doubles ( Milan, 1833, 
p- 36), décrit une autre espèce sous le nom de Synchita medio- 


lanensis. 


At. Fig. 1. S.-G. RHYZOPHAGE. Herbst. Lat. V. 96. R. PORTE-SELLE. 
Rhyzophaguse ephippiger. Guér. 

Long de 2 millimètres, aplati, brun, avec le front, les anten- 
nes, les pattes et les trois quarts antérieurs des élytres d'un roux 
ferrugineux. Le corselet est finement ponctué, il a au milieu une 
large dépression qui occupe presque toute sa surface et qui est 
limité, surtout en arrière, par un faible rebord lisse. Les élytres 
sont plus courtes que l'abdomen, finement siriées, aplaties. La 
partie découverte de l'abdomen forme au moins le tiers de la 
longueur desélytres, elle est ponctuée et velue.—Hab. l'Amérique 
boréale. 


fig. 2. S.-G. MONOTOME. Herbst. Lat. V. 95. M. CONICICOLLE. 
Monotoma conic.collis. Chevr. 


2 a. Son corselet trés-grossi. — Hab. Paris dans les nids de la 


É'ormica rufa. 


Planches. 


41. 


INSECTES. 191 


Nota. Cette espèce a été indiquée pour la première fois par 
M. Chevrolat, dans la Revue entomologique de M. Silbermann, 
sous le nom de AZ. conicollis, mais il ne l'a pas décrite. En 1837 
il nous l’a communiquée pour le présent ouvrage en lui donnant 
le nom de A. conicicollis, qui a été adopté par M. le comte De- 
jean. Enfin M. Aubé en a donné une bonne description dans la 
monographie qu'il a publiée sur ce genre dans les Annales de la 
Société Entomologique de France, t. 6, p. 455. 


Nous avonsfait connaitre une espèce nouvelle de ce genre dans 
la Revue zoologique par la Société Cuvierienne ; 1839, p. 140; 
c'est notre Â7. Blaivii, trouvée aux environs de Chinon. Enfin 
M. Kunze à publié quelques autres espèces dans la Revue Ento- 
mologique de M. Germar, 1839, 2° cahier, p. 383. 


A la suite de notre article de la Revue zoologique, nous avons 
signalé une cause d'erreur produite par l'agglutination des poils 
de la tête, ce qui a fait dire à M. Aubé que plusieurs Monotomes 
offrent de chaque côté de La tête, en arriére des yeux, un petit ap- 
pendice spiniforme, légèrement arqué et pointu. 


2 b. Corselet de la Monotoma angusticollis. Gyl, — Hab. 
Paris. 


Près des Monotoma, des Cerylon et des Rhyzophagus, on doit 
placer le genre Myrmechixenus, établi par M. Chevrolat (Revue 
Ent. de Silbermann, t. 3, p. 233, 1835 ), pour un petit insecte 
qui vit dans les nids de la Formica rufa. Nous avons fait con- 
naître une nouvelle espèce de ce genre dans la Revue zoologique, 
et nous l'avons figurée dans les Annales de la Société Entomo- 
logique de France, 2e série, t. 1, p. 69, pl. 2, f. 1 (1843). 


GENRE LYCTE (Lycrus. Fab.). 


fig. 3. S-G. LYCTE. Fab. Latr. V. 97. L. DE LA RÉGLISSE. 


Lyctus glycyrrhizæ. Chevr. 


L. Piceus , pubescens. Caput postice late strangulatus, trans- 
versum , antice emarginatum , profunde depressum , scalptim 
punctatum ; oculis rotundatis, margine interiore marginatis. An- 
tennis moniliformibus , articulis duobus primis longioribus, 
globosis , clava biarticulata, penultimo articulo sub-triangulari , 
ultimo subovali. Prothorax quadratus , elevatus, lateribus decli- 
vis, antice posticeque oblique truncatus, medio longitudinaliter 
late sulcatus, angulis anticis obtusis, posticis rectangulis, acutis. 
Scutellum minutum rotundatum. Elytra longa, parallela, apice 


conjunctim rotundala, minutissime et conferlissime geminalo- 


192 


Planches. 


41. 


Fig. 4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL 


striata ( striis punctatis) interstitiis obcostatis —L 4 à 5; 1. 172 
à 273 de mill. 

D'un brun un peu luisant, pubescent. Tête transverse , large- 
ment et circulairement atténuée en arrière, cntrée et profondé- 
ment déprimée en avant, relevée vers le bord interne des yeux, 
lesquels sont arrondis et saillants. Prothorax plus long que large, 
de forme carrée, droit latéralement, coupé obliquement à la base 
et au sommet, pointillé, élevé sur le disque, abaissé sur les boras, 
marqué d'un large sillon longitudinal qui disparait vers le haut. 
Écusson pelit, rond. Élytres plus larges que le prothorax, lon- 
gues, parallèles, convexes, crénelées sur le milieu de la base, mar- 
quées de stries géminées, très-finement ponctuées, avec Îles in- 
terstices relevés en forme de côtes. Dessous du corps luisant nou 
ponctué. Abdomen du mâle ayant quatre segments, celui de la 
femelle cinq. Le premier du double plus grand que les sui- 
vants. 


Cette espèce vit dans le bois de réglisse débité dans le com- 
merce; la larve est arquée, blanche avec la tête écailleuse. Elle 
réduit ce bois en poussière. (A. Chevrolat.) 


Le Lyctus carbonarius de Waltl (Rev. Ent. deSilbermann, t. 2, 
p. 254) est une espèce américaine trouvée en Allemagne dans le 
bois mou qui garnissait une boïte venant du Mexique. 


M. Burmeister (Genera Insectorum, liv. 5.) a fondé un genre 
fort curieux sous le nom d'Acropis. {l le place dans la famille des 
Mycetophagidæ et nomme l'espèce unique, dont il donne une 
excellente figure, Acropis tuberculiferus. Cet insecte vient du 
Brésil ; c'est l'espèce qui figure au catalogue de M. Dejean sous le 
nom d'Æpilophus oculatus , comme nous nous en sommes assuré 
en examinant les Xylophages de la collection de M. Dejean , ache- 
tés par M. Reiche. 


S.-G. DIODESME. Lat. V. 97. D. SOUTERRAIN. 
Diodesma subterranea. Guér. 


4 a. Son antenne grossie. 4 b. Une patte postérieure. — Hab. 
l'Autriche et le midi de la France. ; 


Cette espèce est nouvelle et ne figure dans les catalogues que par 
traditions ; l'individu qui nous a servi pour notre dessin nous a été 
communiqué par M. Chevrolat ; est ce bien la même espèce qui 
figure dans le catalogue de M. Dejean ? Celle de la collection de 
cet entomologisle est-elle bien identique avec celles des catalo- 
gues de MM. Mergerle ou Meyerle, et Ziegler ? C'est ce que nous 


Planches. 


41. 


INSECTES. 195 


ne pouvons décider en l'absence de documents authentiques et de 
descriptions ou de figures. Pour trancher cette question difficile, 
nous allons prendre la responsabilité de l'espèce en la considé- 
rant comme nouvelle ; désormais il faudra donner le nom de Dio- 
desma subterranea à Vinsecte figuré dans notre iconographie et 
décrit ainsi qu'il suit: 

Cet insecte est long de 2 millimètres, entièrement d'un brun 
fauve. Sa tête est assez grande, sinuée en avant, rugueuseet velue 
en dessous et sur les bords, avec les yeux bien distincts, assez sail- 
lants et noirs. En avant des yeux il y a une petite saillie assez 
épaisse, au-dessous de laquelle s'insèrent les antennes, qui sont 
épaisses, ciliées et velues, composées de onze articles, dont le pre- 
mier plus grand et plus long que les suivants, qui sont à peu 
près égaux jusqu'au neuvième, lequel se dilate et devient deux fois 
plus large, ainsi que le dixième , pour former brusquement une 
massue; le dernier ou onzième article est très-pelit, presque 
caché dans le précédent. Le corselet est assez globuleux, arrondi 
sur les côtés, tronqué en avant et en arrière, presque également 
rétréci aux deux extrémités, fortement rugueux et cilié, avec les 
bords latéraux denticulés : les élytres sont un peu plus larges 
que le corselet, fortement rugueuses, couvertes de gros poils 
courts et crochus, fortement denticulées sur les côtés. Les ru- 
gosités du dessus forment des espèces de stries longitudinales 
peu marquées. Les pattes sont de longueur moyenne, assez ro- 
bustes, un peu rugueuses et velues. Les tarses sont un peu moins 
longs que la jambe, composés tous de quatre articles très-velus 
en dessous. Le dessous du corps est assez aplati, rugueux et 


velu. 


Ce coléoptère étant tétramère, a été placé, avec raison, par La- 
treille dans la famille de Xylophages, et certainement son faciès peut 
le rapprocher des Dasycères et des Latridius; mais nous voyons 
que M. Dejean, dans son ratalogue , n'a pas adopté ce rapproche 
ment , car il place ce genre à la fin de sa tribu des Mélasomes pour 
former le passage aux Ténébrionites , se fondant sans doute sur 
l'affinité qu'il y a entre lui et les Sarrotrium, que l’on a toujours 
placés dans les Ténébrionites. Nous voyons cependant que le Sa:- 
rotrium muticum , seule espèce da genre ,a tous ses {arses de 
quatre articles, ce qui devrait le faire placer dans les Tétramères; 
il en est de même des Coxelus et probablement des Corticus. 
Pourquoi ne réunirait-on pas ces trois genres, el quelques autres 
qui les avoisinent , avec les Dasycerus, les Latridius, les Monoto- 
ma, ete., pour en faire un petit groupe d'Héléromères; ou; si 


YNSECTES. 38 


[y 


4 


Planches. 


11. 


Fig. 5. 


Fig 


S” 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL 


l'on ne veut pas adopter la considération du nombre d'articles aps- 

parents des tarses, et s'en rapporter aux affinités indiquées par le 

F'acies, pourquoine les placerait-on pas tous dans Îe voisinage des 
LU 


Diapères et des Ténébrions ? Nous ne poursuivrons pas plus loin 
cette question, car, pour la résoudre, il faudrait étudier à fond 


un grand nombre de genres de Xylophages, de Ténébrionites et de 
Diapériales afin de prendre un parti sur la question de savoir si l’on 
doit ou non baser les caractères des grandes divisions sur le nom- 
bre apparent des articles des tarses ou sur le Jacies des genres. 
Jusqu'à ce que l'on ait fait un pareil travail, nous croyons pru- 
dent de suivre la méthode de Latreille, qui nous paraît plus ration- 
nelle, et de laisser le genre Diodema dans les Xylophages. Seule- 
ment nous pensons quil faudra aussi placer dans cette famille 


les genres Sarrotrium et Coxelus. 


S.-G. BITOME. Herbst. Lat. V. 97. B. UNICOLORE. 
Bitoma unicolor. Guér. 

Long de près de 3 millimètres, d'un brun fauve et quelquefois 
noirâtre , aplati, allongé, à côtés parallèles, La tête est fortement 
rugueuse, arrondie en avant, avec une petite impression de chaque 
côlé en avant, dirigée obliquement et se terminant aux angles 
antérieurs. Les yeux sont assez saillants, surmontés d'un petit 
bourrelet un peu élevé. Les antennes sont un peu plus longues 
que la tête, brunes, avec le bouton fauve. Le corselet est un peu 
plus large que long , de forme carrée, finement denticulé sur les 
bords, il y a de chaque côté deux fortes côtes élevées, un peu si- 
nueuses au milieu , et au centre une petite ligne élevée avec deux 
fortes impressions en arrière. Toute la surface est fortement ru- 
gueuse, Les élytres sont allongées, rugueuses, elles ont chacune 
trois côtes élevées entre lesquelles il y a deux rangs de forts 
points enfoncés, et des poils épais et assez serrés. Le dessous et 
les pattes sont fauves. — Hab. l'ile de Cuba. 


Bitoma Zimmermanni. Guér. Long de prés de 3 millimètres, 
noir, allongé, aplati et ayant tout à fait la même forme que le 
B. crenata. Tète et corselet finement rugueux. Corselet ayant de 
chaque côté deux côtes élevées et grenues Élytres granuleuses 
ayant chacune quatre côtes élevées et grenues. Elles ont chacune 
une tache rouge plus ou moins étendue et oblique à l'angle hu- 
méral, une autre arrondie ou un peu transversale vers le tiers 
postérieur un peu rapprochée de la suture et une plus petite 
près de l'extrémité. — Hab. la Caroline. 


6. Antenne du Bitoma crenata, Merbst, 6 a. Son labre, 6 b 


Planches. 


a, 


Fig: 7. 


INSECTES. 195 


Mardibule 6 c. Mächoire , 6 d. Lèvre inférieure , 6 e. Patle anté- 


rieure. — Hab, Paris. 


GENRE MYCÉTOPHAGE (mycETOPHAGUS. Fab.). 
S.-G. TRIPHYLLE. Lat. V. 98. T. ENFUMÉ. 
Triphyllus fumatus. Gy1. 
Hab. la Suède et la France. 


IVota. C'est par une erreur de gravure que l'on trouve sur quel- 
ques exemplaires le nom de Biphyllus fagi. Ce genre, publié et ca- 
ractérisé pour la première fois par M. Shuckard (Eléments British 
Entomology, etc., part. 1, p. 178, London 1839) et figuré par 
Stephens, Il. Brit, Ent. pl. 17, #9. 3, a pour type le Dermestes 
dunatus de Fabricius (Syst. Eleuth. 2.317) décrit par Gyllenhall, 
sous le nom de Bitoma lunata ( Fnsecta suecica, 1.3, p. 414) et 
rapporté par lui au genre Biphyllus nommé, mais non décrit 
par Dejean dans son Catalogue. 


M. Chevrolat a découvert avec nous, à Fontainebleau, une 
nouvelle espèce de Zriphyllus qui vit sous les écorces du hêtre ; 
cel insecte est très-commun dans cette localité; il a recu de 
M. Chevrolat le nom de 7”. fagi. Voici la description qu'il en a 
faite : 


T'riphyllus fagi, Chev. Planiusculus , oblongus , convexius- 
culus, flavus vel piceus, pubescens, capite, antennis prothorace- 
que rubidis. Caput semicirculure , mandibulis arcuatis , potensis 
antennis moniliformibus, articulis duobus primis #lobosis, lonois, 
clasa triarticulata. Prothorax transversus , antice late emargi- 
natus , basi rectus , lateribus rotundatis, maroinatis, versus La- 
tera sulcis duobus seminis longitudinalibus, scutellum mediocre , 
rotundatum. Elytra oblonga , conjunctim rotundata , punctato- 
striala, crenulata , obsulcata , costulata, pubescentia, anousle 


marginata.— L. 3,1, 1 1/2 mill: 


Pris abondamment à Fontainebleau, au printemps, sous l'é- 
corce el sous les branches de hêtres nouvellement coupés et qui 
avaient des feuilles sèches, On le trouve en Autriche et dans la 
Russie méridionale; c'est le riphyllus serratus de M. Dejean et le 
Colobicus pilicollis de M. Parreys ; mais il ne peut rentrer ni dans 
l'un ni dans l'autre de ces genres. S'il n'avait eu que deux articles 
à la massue des antennes, nous l'eussions fait entrer avec les Biphyl. 
lus, dont ila la forme et la plupart des autres caractères : la massue 
étant composée de 3 articles, dont le 1° est petit, en forme de 


coupe ; le 2°, le plus grand, demi-cintré et le dernier arrondi ex- 
» 2 le) , 


196 


Planches. 


11 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


térieurement, nous proposons de lui donner le nom de Diplocæ- 
lus (1) tiré des deux sillons géminés qui sont placés sur les côtés 
du corselet en dessus. 


C'est près des Z'riphyllus que Latreille place , à tort selon 
nous, le genre Colydium , Fabr. Nous avons publié ( Revue 
Zool. de la Société Cuvierienne, 1839, p. 171), un nouveau 
genre très-curieux, qui fait le passage des Xylophages aux Bren- 
thides. 11 tient aux Colydies par plusieurs caractères et à notre 
genre Calodrome par d’autres. Nous l'avons nommé Aprostoma ; 
l'espèce unique de ce genre est l'4. filum; elle vientide Mada- 
gascar. 


Le genre Tribolium de Mac-Leay (Annul. Javan. , édit. Lequien, 
p- 158), vient se placer près des Colydium. 


Le genre Psammæchus fondé en 1834, par M. Boudier ( Ann. 
Soc. Ent. de France, t. 3, p. 370, pl. 7. B), et qu'il rangeait dans 
les Chrysomelines, vient se placer près des Z'riphyllus et des 
Latridius. L'espèce lype de ce genre est le Ps, bipunctatus Fab. 
Notre ami feu M.Jullien Desjardinsnous avait adressé de l'ile Mau- 
rice une espèce nouvelle de ce genre dont voici une description 
abrégée. 

P. sammæchus Desjardinsii. Guer. Long de 4 millimètres, al- 
longé, jaune-fauve. Antennes de la longueur de la tête et du cor- 
selet, avec les 7°, 8e, 9° et 10: articles noirs. Tête et corselet 
ponctués, yeux noirs. Corselet plus long que large, rétréci en ar- 
rière, finement dentelé sur les côtés. Élytres plus larges que le cor- 
selet à la base, finement ponctuées, avec des stries longitudina- 
les de points plus forts. Elles ont à la suture une large bande noire 
qui vient se confondre angulairement, vers les deux tiers de leur 
longueur, avec une tache noire placée au milieu de leur largeur. 
Le dessous et les pattes sont d'un jaune päle. 


Fig. 8. S.-G. DASYCÈRE. Brong. Lat. V. 99. D. SILLONNÉE. 


Dasycerus sulcatus.Brong. 


8 a. Son antenne.—Hab. Paris. 


Fig. 9. S.-G. LATRIDIE. Herbst. Lat. V. 99. L. RUFICOLLE, 


4) 


dITROUS , 


> 


Latridius ruficollis Marsh. 


Hab. la France, l'Angleterre et l'Italie. M. Villa a donné une 
description de cette espèce, à la suite du catalogue des Coléoptè- 
res doubles de sa collection, page 26, n. 37 (Milan 1832) sous le 


double, xexs, cavité 


Planches. 


41. 


Fig. 


1 


es 


INSECTES. 197 


nom de L. Liliputanus , que nous avons gravé à tort sur notre 


planche, 


M. Westerhauser a fait un travail sur les Latridius des environs 
de Munich , dans lequel on trouve la description de 20 espèces de 
ce genre. Une bonne traduction de ce mémoire a été publiée par 
M. Silbermann, dans la Revue Entomologique, t.3, p. 109. 


Fig. 10. Antennes du Latridius elongatus Curtis. 10 a. Son 
labre; 10 b. Mandibule; 10 €. Machoire; 10 d. Lèvre infé- 
rieure. — Hab. l'Angleterre. 


. S.-G. SILVAIN. Lat. V. 100. S. DE ZIMMERMANN. 

Sylvanus Zimmermanni. Guér. 

Cette espèce est très-voisine du Sylvanus bidentatus des auteurs, 
et surlout d'une nouvelle espèce que nous avons découverte à 
Fontainebleau ; nous allons donc présenter un court synopsis des 
espèces que nous possédons pour mieux faire sentir les différences 
qui les distinguent. On peut diviser les Sylvanus en deux grou- 
pes d’après la forme et les dentelures de leur corselet. 


A. Corselet ayant plusieurs dents de chaque côté. 


1. S. dentatus, Fab. (Lyctus) d'Amérique apporté en Europe 
dans le sucre et autres marchandises coloniales. 


2, S. sexdentatus, Fab.— Colydium frumentarium , Fab: — 
Dermestes surinamensis, Lin., etc. d'Europe. Transporlé dans 
l'Amérique du nord par le commerce. Nous en avons recu 2 indi- 
vidus par M. Zimmermann, il est impossible de trouver entre 
eux et ceux que nous avons pris à Paris la moindre différence 


appréciable et susceptible d'être formulée. 
B. Corselet n'ayant qu'une dent au sommet de chaque côte. 


3. S. bidentatus, Fab. Panz (Dermestes). De la taille du pré- 
cédent, ayant deux larges sillons bien visibles sur le corselet.—Eu- 


-rope et Amérique du Nord. J'en ai trois individus envoyés par 


M. Zimmermann. 


4. $. unidentatus, Fab. Gyl., d'un tiers plus petit que le 
bidentatus, fauve pâle, étroit se distinguant parce que son cor- 
selet n'offre aucune trace de sillons, Paris. Suëde. 


5. S. fagi , Guér., de Le grandeur des $. bidentatus el sexden- 
tatus , d'un brun fauve plus foncé. Tête et corselet plus fortement 
rugueux. Celui-ci ayant une forte dent dirigée en haut, aux 
angles antérieurs, avec les côtés faiblement arrondis, plus étroit 
en arrière, un peu convexe et n'offrant aucune {race de sillon 


198 
Planches. 


41. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


en dessus. Élytres beaucoup plus larges que le corscle, cette dif- 
férence bien plus grande que dans toutes les autres espèces, plus 
fortement rugueuses, avec des stries enfoncées bien plus marqnées 
et les rendant comme sillonnées. Pattes et dessous fauves pâles. 
Cet insecte diffère encore parce que son corps est moins aplati 
que dans les précédents. — De Fontainebleau sous les écorces de 


hêtres et jamais ailleurs. 


6. S. Zimmermanni, Guér. De la grandeur du précédent, 
d'un brun fauve, aplali. Tête et corselet finement rugueux, cor- 
selet beaucoup plus large en avant, à dents antérieures peu sail- 
lantes, à bords arrondis, finement crénelés et assez brusquement 
rétrécis en arrière; bord postérieur plus arrondi que dans les 
précédents. Son disque formant une surface plane et comme 
écrasée. Élytres à peine de la largeur du corselet , allongées et 
parallèles, finement rugueuses, assez distinctement striées, un peu 
plus étroites en arrière. Pattes et dessous fauve pâle. Cet insecte 
se distingue au premier aspect à cause de l'aplatissement de son 
corps, de la brièveté des dents de son corselet et de la largeur 
de celui-ci, largeur qui égale ceile des élytres, si elle ne la dé- 
passe. [1 nous a été envoyé de la Caroline par M. Zimmermann, à 


qui nous nous faisons un plaisir de le dédier. 


7. S. quadricollis, Guér. Long d'un peu plus de 2 millimètres, 
fauve ferrugineux, avec les élytres plus jaunâtres. Têle et corse- 
let très-finement chagrinés. Antennes de la longueur de la tite 
et du corselet réunis, en massue, fauves, Corselet à peu près 
aussi large que long, ayant ses quatre angles aigus, le bord anté- 
rieur tronqué presque droit, les côtés un peu arrondis, finement 
rebordés et le bord postérieur fortement arrondi et avancé en ar- 
rière. Élytres un peu plus larges que le corselet, un peu plus de 
deux fois plus longues que larges, rétrécies et arrondies en ar- 
rière , lisses, finement velues, avec des stries longitudinales de 
points enfoncés assez rapprochées. Dessous et pattes fauves. — 


Amérique du Nord, Zimmermann. 


M. Mac-Leaÿ (Ann. Jav., édit. Lequien, t. 157), a décrit une 


espèce javanaise de ce genre sous le nom de Sylvanus denticu- 


l'atus. 

MM. Villa et Dejean ont placé dans leur collection, près des 
T'rogossita , un petit genre qu'ils croyaient inédit, que M. Villa à 
envoyé à tous ses correspondants, d'abord sous le nom d'Amphi- 
bolonarzron Villæ Porro, elensuite sousceluni de Ca/yptobium diffi- 
cile Villa. Cetinsecte a été décrit pour la première fois par M. Curtis, 


Planches. 


#1. 


INSECTES. 198 


sous le nom de Hocoparamecus, dans un mémoire inséré dans 
l'Enlomological Magazine, janvier 1833, vol. 1, n° 11, p. 186, et 
ayant pour titre : Characters of some undescribed genera and 
species, indicated in the guide to an arrangement of British [nu 
sects, Il ena donné ensuite une nouvelle description et une excel 
lente figure (Brit. Entom., vol. 13 , Coleopt., part. 2, pl. 614, 
1836), et il le place dans sa famille des Corticaridæ , dans la- 
quelle entrent les genres Latridius, Bitona, etc. Ce genre figure 
dans le Synopsis générique des Insectes d'Angleterre, publié par 
M. Westwood à la suite de son introduction aux elassifications 
modernes des insectes (t. 2, Synopsis, p. 14), dans la famille des 
Mycetophagide. 

M. Aubé vient de publier une monographie de ce genre dans 
les Annales de la Société entomologique de France pour 1843, 
en lui conservant, à tort, le nom de Calyptobium qui n'a jamais 
été publié. S'il avait connu les travaux de MM. Curtis et West- 
wood, nous ne doutons pas qu'il n'eùt restitue à cette coupe le 


nom qui a été publié par Curtis dès 1833. 


GENRE TROGOSSITE (Trocossira. Oliv.). 


fig. 12. S.-G. TROGOSSITE. Oliv. Lat. V. 100. T. 4 COL CRÉNELÉ. 


Trogossita crenicollis. Guér. 


Long de 15 millimètres et large de 5. Noir terne. Tête et cor- 
selet fortement ponctués , ce dernier ayant les bords latéraux fi 
nement crénelés. Élytres un peu plus larges que le corselet, un 
peu élargies en arrière, ayant chacune g ou 10 fortes côtes éle- 
vées, entre lesquelles on voit deux rangs de points enfoncés. 
Leur bord huméral présente quelques petites crénelures. Cet in- 
secte est très-voisin du 77. striata d'Olivier, mais il en diffère 
par les,bords du corselet et de là base des élytres, par la forme 
de ce corselet qui est plus rétréci en arrière, ete. — Il vient du 
Bengale, tandis que le T°. striata habite le Sénégal et le Cap. 

12 a. Partie antérieure de sa tête vue en dessus. 12 . Su 
bouche en dessous. 12 c. Mâchoiïre. 12 «4. Antenne. — Hab. le 
Bengale. 

Nota. M. Chevrolat a publié une espèce mexicaine de ce 
genre, sous le nom de 77. polita ( Coleopt. du Mex. fase. 1). 
M. Percheron en a fait connaître une autre du même pays, dans 
notre Genera des Insectes, sous le nom de 77, metallica ( Livr. 
4° Col, pl. 14). M. Gory en a publié un magnifique, 77. splen- 
dida, dans le Magasin de Zoologie, 1831, Ins., pl. 36, et M. Brullé 


200 
Planches. 
44. 


ICONGGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


a donné le nom de 77. pini à une belle espèce provenant des 
iles Canaries, et qu'il a publiée dans le voyage de MM Webb 
et Berthelot, 


Trogossita major, Guér. Long. de 3/ à 38, et large de 10 à 
12 millimètres, noir luisant, presque cylindrique ou peu aplati, 
parallèle. Tête rebordée sur les côtés, fortement ponctuée. Cor- 
selet plus large que long, à côtés faiblement arrondis, rebordé, 
de la même largeur aux deux extrémités, an peu arrondi en ar- 
rière, fortement ponctué. EÉcusson triangulaire. Elytres de la 
largeur du corselet, deux fois plus longues que larges, ayant des 
sillons fortement ponctués, avec une ligne de points enfoncés 
sur les parties saillantes produites par ces sillons. Dessous aplati, 
noir luisant et finement ponclué. Pattes noires , ponctuées , den- 
tées exlérieurement.—Hab. le Sénégal. 


T'rogossita elongrta, Guér. Long de 20 et large de 5 milli- 
mètres. Noir, cylindrique, étroit. Tête et corselet ponctués. Cor- 
selet rebordé, aussi large que long , très-faiblement rétréci en 
arrière, avec les côtés très-peu arrondis. Élytres deux fois et demie 
plus longues que larges , parallèles, ayant des côtes élevées dans 
l'intervalle desquelles on voil deux rangées de gros points en- 
foncés. Antennes et pattes noires. Dessous luisant, ponctué , à 
l'exception du milieu de l'abdomen.— Hab, la Guinée. €'est pre- 
bablement à ceite espèce que M. Westermann a donné le nom de 
Tr. elongata que nous conservons. 


Trogossita longicellis, Guér. Long de 7 et large de près de 
2 millimètres. D'un brun noirâtre foncé et luisant, aHongé, cy- 
lindrique et à côtés parallèles. Tête de la longueur du corselet , 
un peu échancrée en avant , ponctuée. Corselet au moins de moi- 
tié plus long que large, finement ponctué, à côtés parallèles, 
très-faiblement rebordés, droits. Élytres deux fois plus longues 
que larges, exactement de la même largeur que le corselet, droi- 
tes sur les côtés avec des siries longitudinales formées par des 
points enfoncés très-marqués. Pattes dessous et antennes d’un 
brun moins foncé que le dessus; dessous du corps luisant et assez 
finement ponctué. — Hab. le Brésil intérieur. Cet insecte offre 
assez de ressemblance avec les Vémosomes, et semble établir un 
passage vers ce genre. 


Trogossita varians, Guér. Long de 11 et large de 2 1/2 mil- 
limètres. Allongé, voisin des 77. cærulea et ænea, Fab., pour la 
forme. Tête aussi longue que large, poncluée, jaune, avec une 
grande tache verte sur le vertex, n'atleignant pas le bord anté- 


Planches 
41. 


INSECTES. 201 


rieur et touchant au corselet en arrière. Corselet à peu près aussi 
long que large , à côtés assez finement rebordés, un peu plus 
étroit en arrière, assez finement ponctué, d'un beau vert luisant, 
avec une large bande longitudinale jaune, à reflets verdätres de 
chaque côté et une trace de bande de la même couleur au mi- 
lieu. Élytres un peu plus larges que le corselet, très-faiblement 
élargies en arrière, luisantes, ayant de faibles stries longitudi- 
nales formées par de trés-petits points enfoncés ; elles sont d'un 
beau vert luisant, avec une grande tache carrée d'un jaune à re- 


lets verts, occupant leur base jusque près du milieu, mais ne tou- 


chant pas les bords extérieurs. Ces parties jaunes du corselet et 
des élytres, ayant des reflets verts, ne se distinguent pas du reste 
de la surface, quand on regarde l'insecte à certains jours. Dessous 
et pattes d'un jaune assez vif, genoux, tarses et antennes d'un 
brun un peu ferrugineux.— Hab. le Brésil. 


Trogossita depressa, Guér. Long de 16 et large de 6 1/2 
millimètres, D'un brun noirûtre luisant. Têle aplatie, plus large 
que longue, sinuée en ayant , assez fortement ponctuée , avec 
une impression assez profonde au milieu, entre les yeux. Corselet 
de moitié plus large que long, aplati , rebordé, assez forte- 
ment ponctué, plus étroit en arrière , à côlés un peu arqués. 
Élytres de la largeur du corselet, un peu moins aplaties , n'é- 
tant pas tout à fait de moitié plus longues que larges, fortement 
rebordées, un peu élargies au milieu, finement ponctuées, ve- 
lues, avec des stries bien marquées, produites chacune par une 
série de gros points enfoncés. Dessous et pattes de la couleur 
du dessus ; massue des antennes et ventre d'un brun un peu 
fauve.—Hab. le Brésil. 


M. G.R. Gray a établi, dans l'édition anglaise du Règne animal, 


un genre voisin des Trogossites, sous le nom de Gymnocheilis , 


l'espèce type vient du cap de Bonne-Espérance, et a été nommée 
G. squamosa, Gray, et figurée à la pl. 60, f. 3 du même ouvrage 
sous le nom de T'rogossita squamosa. M. Westwood , Zool. 
Journ., a établi un genre Z'emnoscheila (Tem ænea Westiw. et 
T°. spendens, Gray), fort semblable aux Trogossites. Ce dernier 
est figuré pl. 60. f 1 du même Kingdom animal. 


Le genre Mesauchenin de Mac-Leay (Annul. jav., édit. de 


Lequien, p. 155 ) est regardé par son auleur comme ayant quel- 
ques rapports avec les Trogossites. 


Fig. 13. S.-G. MEGAGNATHE. Lat. V. 100. M, MANDIBULAIRE. 


Megagnathus mandibularis. Fab. 


202 


Piancnes. 


41. 


Fig. 14. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


13 a. Sa bouche vue en dessous. — Hab. l'Allemagne et l'I- 


talie. 


S.-G. PASSANDRE. Dalm. Lat. V. 101. P. BRÉSILIEN. 
Passandra Brasiliensis. Chevr. 


P. plana, nigro-brunnea ; caput latum, lateribus reflexum et 
sulcatum, sulco transversali postico, in margine antico quadri- 
costatum, postice tuberculis tribus obtusis, sulcisque duobus 
longitudinalibus medianis. Thorax subquadratus, antice latior, 
ad margines sulcatus. Singulo elytro trisulcato sulco laterali ei 
suturali junctis, sulco mediano ultra medium abbreviato (A.Che- 


vrolat). 


Nota. L'espèce à laquelle M. Chevrolat donne le nom de 
Passandra Brasiliensis, est nouvelle et ne se trouve pas dans le 
mémoire que M. Newmann a publié sur ce genre (Ann. et Mag. 
Zool. et Bot., by Jardine , Selby, etc., t. 2, p. 388). Cette espèce 
porte le nom inédit de Passandra miles, Schœnh, dans la collec- 
tion de M. Dejean, dont les Xylophages ont été acquis par 
M. Reiche. 


Catogenus Lebasti, Guér. Long de 15 et large de 4 millime- 
tres. Aplati, d'un fauve luisant, avec les antennes, les jambes et 
les tarses bruns. Antennes aussi longues que la tête, le corselet 
et la moilié des élytres. Tête aplatie, offrant un profond sillon 
transverse en arrière, continué sur les côtés par un rebord élevé 
et allant se terminer à la naissance des mandibules. De chacun 
de ces mêmes points naît une forte impression oblique, dirigée 
vers le milieu de la tête. Il n'y a aucune trace de sillon longi- 
tudinal au milieu du front, le chaperon est assez avancé, pré- 
cédé d’une fossette et coupé droit à son bord antérieur, Corselet 
luisant, finement ponclué, un peu plus large que long, se rétré- 
cissant beaucoup en arrière en s'échancrant un peu sur les cô- 
tés, ce qui lui donne la forme d'un cœur tronqué : les angles 
postérieurs sont aigus et ils sont relevés par une petite carène, 
formant un angle droit avec le bord postérieur et s'étendant 
presque au tiers de la longueur du corselet ; son disque est aplati 
au milieu et en arrière , et il offre au milieu une très-faible 
trace d'impression longitudinale large , dépourvue de points en 
foncés et se terminant loin des deux extrémités du corselet. Les 
élytres sont plus de deux fois plus longues que larges, parallèles, 
avec cinq fortes stries enfoncées et lisses, s'étendant dans toute 
leur longueur, plus une strie moins bien marquée , prés de la 


carène latérale, qui est formée elle-même par une septième strie 


Planches. 
{. 


4 


INSECTES. 203 


aussi profonde que les cinq autres. Le dessous est très-lisse , le 
segment anal offre un petit sillon transverse et sinueux au mi- 
lieu.— De Santa -Fé de Bogota. 


Cette espèce diffère du Catogenus rufus (Cucujus rufus, Fab ), 
qui est de l'Amérique du Nord, par son corselet beaucoup plus 
court, plus en cœur, par sa tête sans sillon médian, etc. 


Catogenus distinctus, Guér. Long de 8 à 13; large de 2 à 5 
millimètres. D'un marron fauve vif chez les petits individus, mar- 
ron noirâtre foncé chez les plus grands, lisse et luisant. Il est tout 
à fait voisin du C. Lebasii, mais son corselet est plusallongé, a peine 
aussi large que long. Sa tête offre au milieu du front une impres- 
sion longitudinale bien marquée, son chaperon est échancré en 
avant, ses antennes sont beaucoup plus courtes, ayant à peine la 
moitié de la longueur totale du corps. Son disque est aplati, assez 
fortement ponctué , avec un espace médian assez large et longi- 
tudinal lisse, atteignant les deux extrémités sans aucune trace de 
sillon. Les élytres diffèrent parce qu'elles n'ont que quatre stries 
entières à partir de la suture, la cinquième terminée brusquement 
au quart antérieur, suivie de traces peu marquées, et la sixième 
également à l'état de vestiges. Il y a entre celle-ci et la strie la- 
térale quelques faibles lignes ponctuées.— De Carthago dans la 


Nouvelle-Grenade. 


Cette espèce diffère du Catogenus castaneus (Isonotus casta- 
neus, Perty), parce que ce dernier a le corselet encore plus al- 
longé, moins aplali, paraissant lisse, ou dont la ponctuation ne 


peut être vue qu’à l’aide d'une très-forte loupe. 


M. Ed. Newmann a publié un travail intéressant sur les Pas- 
sandra dans les Annals of natural history or magazine of Zoo- 
logy, Botany and Geology, t. 2, p. 358. Il admet trois sous- 
genres ; les Passandra, les Hectarthrum, New. , et Catogenus, 
Westw. Mais les caractères de ces trois coupes ne nous parais- 


sent pas d'une bien grande valeur. 


Il avait publié antérieurement un Passandra américain sous le 
nom de P. calumbus, dans l'Entomological Magazine, t. 5, p.398, 
et c'est dans cet article qu'il a établi son genre Æectarthrum. 
Dans son mémoire des Annales d'Histoire naturelle, il décrit trois 
Passandra déja publiés, neuf ÆZectarthrum, dont quatre sont nou- 
veaux (son Âect. semelliparum, est le même insecte que celui de 
la collection de M. Dejean nommé Passandra Senegalensis), et 


quatre Catogenus, dont deux nouveaux. 


Il a encore publié, dans le même journal, vol, 3, p. 303 (1829), 


204 
Planches. 


41, 


> 


42, Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


une note supplémentaire sur la synonymie de ce genre, avec la 
description d'un sous-genre nouveau sous le nom d'Omma (Om. 
Stanleyi, d'Australie), un Catogenus decoratus de Chiloé ; el un 
nouveau Cupes (C. leucophœus, New.), du Cap. 


On trouve la figure d’une espèce du genre Passandra à la 
pl. 60, fig. 2 du Règne animal anglais, sous le nom de Parandru 
Jfasciata. La pl. 55 du même ouvrage contient les détails des gen- 
res figurés sur la pl. 60, mais il y a une erreur très-grave, car 
lon a attribué au Trogossita squamosa les figures qui appar- 
tiennent au Parandra fasciata et les détails du Trogossita squa- 
mosa sont attribuésau Parandras 


Le Passandra columbus, Newm., figure dans la collection de 
M. Dejean, appartenant à M. Reiche, sous le nom de Passandra 
SchϾnherrii, Dejean ( 4-striata, Sch.), 


GENRE CUCUJE (Cucusus. Fab.). 


S.-G. CUCUJE. Latr. V. 101. C. DE FREYERS. 
Cucujus Freyersii. Van-Heyden. 


C'est par erreur que nous avons fait graver le nom de Cu- 
cujus mandibularis sur notre planche, car nous avons reconnu 
que cet insecte est publié, depuis assez longtemps, par M. Van- 
Heyden dans l'Issis. M. Perty, ne connaissant pas cette publication 
et n'ayant pas consulté notre iconographie, a donné à cet insecte 
un troisième nom, en en formant un genre distinct (Palæstes 
bicolor). Le nom de Palæstes devra cependant être adopté seul, 
si l'on distingue cet insecte des vraies Cucujus, car ce nom est 
le seul qui soit appuyé sur une description publiée. M. Gray, 
dans l'édition anglaise du Règne animal, pl. Go. f 4, donne à cet 
insecte le quatrième nom de Cucujus Dejeanii. 


M. De Laporte , dans les suites à Buffon , publiées par M. Du- 
mesnil, a formé, avec le Cucujus monilis (1) d'Olivier et quel- 
ques autres espèces , un genre distinct sous le nom de Lœmo- 
phlœus. Nous avonsrecu de M. Zimmermann une jolie espèce de ce 
genre, tout à fait voisine du C. monilis, et dont voici la descrip- 
tion : j 


(1) La nymphe de cette espèce a été observée par M. Felicien de Sauley sous 


des écorces de hêtre, le 31 août, époque où les insectes commencaient à pa- 


raitre. Elle est ovalaire, large et plate. Son corselet est transversal et cache en- 


lièrement la tête qui est penchée en dessous. Les côtés de l'abdomen sont très- 


élargis, l'extrémité se termine en pointe el les fourreaux des élytres couvrent 


tout à fait les troisièmes pattes. 


Planches, 


42, 


fig, 2, 


Fig. 3. 


INSECTES, 205 


Lœmophlœus bisisnatus, Guér. Long de 2 1/2 millimètres. 
D'un brun fauve, couvert de points enfoncés, plus forts que ceux 
du C. monillis. Tète plus étroite que le corselet, n'ayant point de 
rebord au-dessus des yeux et aux bords antérieurs. Corselet plus 
large que long, moins transversal et moins rétréci en arrière, 
avec un sillon bien marqué de chaque côté, n'ayant point de 
sinuosités sur les côtés comme cela se voit à celui du C. monilis, 
qui est un peu en forme de cœur tronqué. Écusson transversal, ar- 
rondi en arrière, jaunâtre. Élytres d'un brun foncé, fortement 
poncluées, velues, ternes-ou peu luisantes, ayec des sillons en 
foncés plus forts que dans le C. monilis. Elles ont chacune 
une petite tache jaune placée un peu avant le milieu de leur lon- 
gueur, et au milieu de lenr largeur —Hab la Caroline. C'est peut- 
être le Lœmophlœus binotatus de M. Dejean , mais nous n'avons 
pu vérifier son identité, le Général étant absent. 


M. Gistl (Isis, novembre 1829, p. 1131) décrit une espèce 
de ce genre sous le nom de Cucujus Heldii. M. Wesiwood en 
fait connaître deux autres dans le Zool. Journal (pl. 47, suppl), 
sous les noms de C. piceus et unifasciatus. 11] donne de bons 
détails des parties de la bouche de ces insectes. Enfin nous si- 
gnalerons le Cucujus sanguinolentus, Hope (The Zool. miscell., 
by J. E. Gray, n° 1, p.27), qui est une espèce longue de 8 li- 
gnes 1/2 provenant du Népaul. 


Voir aussi la description d'un Cucujus puncticollis d'Eschcholtz 
dans les Bulletins de la Société impériale des naturalistes de Mos- 
cou, n° IVet V, p. 72. 

Tête du Cucujus depressus, Fab. 2 a. Son antenne, — Hab. la 
Finlande, trés-rare, M. Percheron a donné une bonne figure de 


cette espèce dans notre Genera des Insectes, 4° livraison, pl. 15 
des Coléoptères. 


Le Cucujus capensis, Kunze (Rev. Ent. de Silbermann, f. 2, 


p. 257), a été trouvé dans du son qui servait d'emballage et ve= 
nait du Cap. 


S.-G. BRONTES. Fab. Lat. V. 102. B. SPINICOLLE. 
Brontes spinicollis. Gory. 

Long de 10 millimètres, large de à 1/2. Brun. Tète ponctuée 
avec une élevation dans son milieu. Corselet fortement ponctué, 
ayant, à chaque bord latéral, cinq épines assez fortes. Écusson 


arrondi. Elytres longues, parallèles, ponctuées, avec quelques 


lignes longitudinales dessus et une carène près de chaque côté 
externe. Pattes d'un brun plus clair. Cet insecle est inscrit sous 


206 
Planches. 


#2, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


le nom de Cucujus orientalis dans le catalogue de M. le comte 
Dejean. — Hab. Java. ( Gory.) 


Fig. 4. Tête du Brontes flavipes , Fab. 4 a. Levre inférieure et palpes 


Fig. 5. 


Fig. 6. 


labiaux. 4 b. Mandibule du mäle. 4 c. Mächoire. 4 d, Tarse an 
térieur.—Hab. Paris. 


Nota. Notre ami M. Félicien de Saulcy, savant archéologue, 
a trouvé des nymphes de cet insecte sous l'écorce de plusieurs 
troncons de hêtre; ces nymphes sont longues de 6 millimètres, 
d'un blanc jaunätre. Elles sont très-molles et portent une touffe 
de poils brunâtres à l'extrémité de l'abdomen. Elles sont remar- 
quables par la position de leurs antennes qui forment comme 
deux anses sur les côtés ; le premier article est dirigé en dehors 
et un peu en haut, il est droit, le reste de l'antenne forme un 
angle aigu avec le premier article, et vient se placer sous les se- 
conde et troisième pattes, en laissant entre elle et la tête ur es- 


pace vide assez grand. Le corselet a deux petites impressions: 


longitudinales , relevant trois côtes qui se retrouvent sur l’in- 
secte parfait. Dans l'intérieur de l'abdomen parait une ligne rou- 
geâtre produite par le canal intestinal. Les élytres sont reployées 
sous l’abdomen, passent sous la deuxième paire de pattes et cou- 
vrent les cuisses de la troisième paire. La larve est plate , blan- 
châtre et a le même toupet de poils à l'abdomen. Les insectes 
parfaits sont éclos le 31 août. 


S.-G. DENDROPHAGE. Gyl. Lat. V. 102. D. CRÉNELÉ. 
Dendrophagus crenatus. Payk. 

Hab. la Suède, 

Nota. On devra consulter pour étudier cette famille, un travail 
de M. Westwood , intitulé : On the affinities of Clinidium , etc. 
(Zool. Journ., n. 18, p. 213, pl. 46, et suppl. pl. 45). 


LONGICORNES. 


GENRE SPONDYLE ( Sronpyus. Fab. Lat. V, 106). S. 8u- 
PRESTOIDE. 
Spondylis buprestoides. Lin. 


G a. Sa bouche vue en dessous. 6 b. Une mandibaule, 6. c. Lè- 
vre inférieure, G d. Tarse anterieur.—Hab. la France. 


dé 


INSECTES. 207 


Nota. M. Westwood a donné de bonnes figures des diverses 
parties de cet insecte (Zool. Journ., t. 47. f. 8). M. Ratzeburs 
a fait connaitre sa larve(Die forst insecten,col., pl. 17, f. 12). 


Le genre Coptocephalus , figuré par M. Gray dans le Kingdom 
Animal ( Ins. Longicornes suppl., p. 113, pl. 65, f. 2), doit, sui- 
vant lui, être rapproché des Spondylis. 11 nomme l'espèce Copt. 


brasiliensis. 


Nous avons fait connaitre (Rev. Zool. de la Soc. Cuvier., 1840, 
p. 276) deux genres nouveaux formant une pelite sous-tribu 
près des Spondyliens de Serville. Cette division, à laquelle nous 
avons donné le nom de sous-tribu des Anoplodermiens, se com- 
pose de nos genres Anoploderma et Sipylus, tous deux améri- 


cains. 


C'est près de ces groupes que nous proposons de placer (Revue 
zool. , 1811, p. 217) le singulier genre ypocephalus, créé 
par Desmarest (Mag. zool., 1832, pl. 24), publié plus tard sous 
le nom de Mesoclastus par M. Gistl, dans son Faunus. M. West. 
wood a donné une boune figure de cet insecte dans ses A4r- 
cana entomologica. 1] partage notre opinion sur la place que 


nous lui avons assignée. 


Planches. 

49. 
Fvg: "5 
Fig. 8. 


GENRE PARANDRE ( ParanDra. Lat. V. 106). P. LINÉOLÉE. 

Parandra lineolata. Gory. 

Long de 25 mill. et large de 9. Couleur marron. Mandibules noi- 
res. Tête assez forte, ponctuée seulement près des yeux. Corselet 
arrondi, un peu échancré vis-a-vis de la tête, avec les bords la- 
téraux un peu relevés. Écusson pelit, arrondi. Elytres droites à 
la base, parallèles, arrondies à l'extrémité, légèrement rebordées 
extérieurement. Genoux noirs. Cet insecte est indiqué sous Île 
nom de Parandra l’Herminieri, Dupont , dans le catalogue de 
M. le comte Dejean, — Hab. la Guadeloupe. ( Gory.) 


Jusqu'ici on ne connaissait d'espèces de ce genre qu'en Améri- 
que. Nous en avons recu une de la Perse, que M. Zoubkoff à 
publiée dans le Bulletin de Moscou. : 


M. Buquet ( Revue Zool., 1840 ) signale un cas de mons- 
truosité observé sur une espèce nouvelle de Colombie. 


GENRE PRIONE (Prionus. Geoff. Lat. V. 107). P. ne Des- 
MAREST. 
Prionus Desmareslii. Guér. 


S à. Sa bouche vue en dessous. 8 b Sa lète en dessus, 8e, 14. 


208 
Planches. 
2: 


4 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


grossie et les mandibules écartées. — Hab. Cordova et la Pata- 


gonie. à 

Nota: M. Serville forme avec cette espèce un genre qu'il 
nomme Calocomus (Ann. Soc. ent., t. 1, p. 194). Il a adopté le 
nom spécifique de C. hamatiferus, qui est un nom de catalogue, 
en mettant la citation de notre iconographie en synonymie. 
M. De Laporte (Buffon de Dumesnil, Ins., t. 2, p. 413) rétablit 
les choses comme elles doivent l'être, en rendant à cet insecte le 
nom qui a été publié, 

On trouve la descriplion de deux magnifiques espèces de ce 
genre dans la Revue z00ol., 1840, p. 143, et leurs figures ont 
paru dans le Magasin de Zoologie, 1840. 


Le genre Prione de Geoffroy forme pour M. Serville (Ann. 
Soc. Ent., t.1, p. 125 et suiv.) la sous-tribu des Prioniens; nous 
n'indiquerons pas ici.les 50 genres qu'il adopte, nous nous bor- 
nerons à signaler ceux que d’autres entomologistes ont fondés 
depuis. 

M. Reich (Trans. Ent. Soc. Lond., vol.2, p. 9, pl. 2,f.1) 
a établi son genre T'orneutes avec un grand insecte allongé, dé- 
couvert à l'extrémité de l'Amérique méridionale, et que M. d'Or- 
bigny a rapporté aussi de Patagonie. M. Buquet en a fait con- 
nailre une seconde espèce dans la Revue zvologiquel, novembre 
1843, p. 299, et nous en ayons décrit une troisième sous le nom 
T'orneutes obscurus dans le même numéro, p. 300. M. Reich place 


ce genre près des Spondyles. 


Le genre Z'rictenotoma de M. Gray (Kingd.-Anim.) est des plus 
remarquables à cause de ses antennes terminées par trois articles 
en forme de scie, comme chez les Passales. Ce caractère l'avait 
fait placer par son auteur dans les Lamellicornes près des Passales, 
mais tous ses autres caractères le rangent dans les Prioniens, il a 
été figuré dans le Magasin de Zoologie, 1832, el. IX, pl. 35. 


Le Prionus rostratus d'Olivier a été étudié en 1826 par M. Vi- 
gors, qui en a fait un genre sous le nom de Dorysthenes. En 
1835, M. Faldermann (Coleopt. ab illustr. Bungio , etc., p. 95, 
pl. 2 et 5) a fondé avec une autre espèce voisine son genre Cyr- 
tognathus. Dans ces derniers temps (Revue z0ol. de la Soc. Cu- 
vierienne, 1840, p 39 et 52), nous avons publié deux articles 
sur ces genres et nous ayons fait connaitre, d'après les notes qui 
nous ont été fournies par MM. Perrottet et Ad. Delessert, les 
mœurs singulières d'une troisième espèce, qui se range près 
du Prionus rostratus dans le genre Dorysthenes, et à laquelle 


PORT NUE ON TRES 


7 ge le ti 7 a ÉD SG 


Planches. 


42, 


INSECTES. 209 


nous donnons le nom de Dorysthenes montanus. Nous l'avons 
figurée dans les souvenirs d'un Voyage dans l'Inde par M. Ad. 
Delessert, Append., p.54, pl. 13. 


Près de ce genre on devra placer celui que M. Hope propose 
( Proceed.'on the Zool. Soc., 1833, p. 64, et Trans. Zool. Soc., 
vol. 1, part. 2, p. 106, pl. 15, f. 3), sous le nom de Dissosternus, 
lequel ne comprend qu'une espèce qu'il a appelée Prionus Pertii. 


M. Lucien Buquet nous a communiqué un Prionien très-voisin 
de celui de M. Hope, ayant aussi les mandibules courbées en 
dessous et le sternum du prothorax saillant entre l'insertion des 
pattes antérieures; mais il diffère du genre Dissosternus parce 
que ce sternum na pas de bifurcation antérieure , qu'il est moins 
saillant, ne formant au milieu qu'une crête arrondie assez épaisse , 
et par les articles de ses tarses qui sont beaucoup plus larges avec 
le pénultième très-fortement bilobé. Cet insecte doit former un 
genre particulier à la suite des Dorysthenes, Dissosternus, et 
Cyrtognathus, et nous proposerons de donner à ce genre le nom 


de Lophosternus ( A6@os , crête, œrépvoy , sternum ). 


Lophosternus Buquetii. Corps allongé, d'un brun marron assez 
clair, glabre et luisant. Tête presque aussi large que le corselet, 
avec les yeux très-grands, profondément échancrés pour rece- 
voir les antennes, laissant entre eux en avant un espace étroit , 
occupé par quatre petites carènes longitudinales qui ne dépas- 
sent pas le haut des yeux. Antennes d'un tiers moins longues que 
le corps, d’égale épaisseur dans toute leur étendue, de douze ar- 
ticles : le premier assez grand, le second très-petit , le troisième 
plus long que le premier, et les autres plus courts, égaux, à angle 
externe aigu, un peu en scie. Mandibules courtes, aplaties au 
bout, courbées en dessous et se croisant un peu à l'extrémité. 
Palpes simples, à dernier article cylindracé et tronqué au bout. 
Corselet un peu plus large que long, peu bombé, à bords un peu 
relevés de chaque côté, offrant au milieu deux dents assez fortes 
et aux angles postérieurs une petite saillie beaucoup moins mar- 
quée. Écusson grand, à côtés d’abord droits, terminé ensuite en 
pointe peu saillante, Élytres très-peu plus larges que le corselet, 
allongées, parallèles, arrondies à l'extrémité , un peu rebordées 
sur les côtés, très-finement ponctuées vues à la loupeet n'offrant 
que de très-faibles traces de côtes, visibles seulement quand on fait 
glisser la lumière obliquement sur elles. Dessous du mésothorax 
et du métathorax garni de poils jaunes. Pattes assez grandes, les 
intermédiaires etles postérieuresaplaties, lesantérieures plus épais- 


INSECTES. 39 


210 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches, 


49! ses, avec leurs jambes finement denticulées en dedans. Tarses 
d'une couleur plus päle , garnis de duvet jaune en dessous. 
Cette curieuse espèce vient de Java, nous la dédions avec plaisir 
à l'entomologiste zélé qui a bien voulu nous la communiquer et 
qui nous ouvre sa riche collection avec une extrême bienveil- 
lance afin que nous fassions profter la science des matériaux im- 
portants que sa position lui permet de rassembler. 


Le révérend M. Hope a enrichi notre collection d’un insecte 
très-intéressant provenant de l’Assam, dans les Indes orientales. 
Il est très-voisin de notre genre Lophosternus, mais il s'en distin- 
gue par ses palpes un peu élargis et tronqués obliquement au 
bout, ce qui les rend un peu sécuriformes, par son écusson trans- 
versal , brusquement tronqué en arrière. Peut-être apprendra-t- 
on plus tard que cet insecte n’est que la femelle du genre Ba- 
ladeva de M. Waterhouse; mais, s'il n’en est pas ainsi, il fau 
dra en former un genre particulier que nous proposerons de 
nommer Cyrtosternus. En attendant de nouveaux renseigne- 
ments nous croyons devoir le laisser provisoirement dans notre 
genre Lophosternus. 


Lophosternus (Cyrtosternus) Hopei. D'un brun de poix pres- 
que noir. Tête fortement ponctuée et comme chagrinée, avec 
une fossette transverse au bord du chaperon, réunie à une autre 
fossette longiludinale et médiane, située entre les yeux et ne dé- 
passant pas la hauteur de leur bord postérieur ; il y a de chaque 
côté, depuis l'insertion des antennes jusqu'au bord postérieur des 
yeux, une carène élevée, un peu divergente. Mandibules inflé 
chies en dessous, aplaties au bout, aiguës, sans dents au côté in- 
terne, avec deux faibles saillies au côté externe. Labre transver- 
sal, tronqué et très-faiblement échancré en avant , garni de cils 
fauves. Antennes ayant à peu près les deux tiers de la longueur 
du corps, un peu aplaties, de douze articles, dont le dernier 
semble soudé au précédent; le premier grand, épaissi à son ex- 
trémilé , le second très-petit, le troisième aussi long que les 
deux précédents réunis et les suivants plus courts, égaux entre 
eux, avec l'angle interne un peu aigu. Les cinq premiers articles 
sont lisses et très-finement ponctués, les autres sont finement 
chagrinés par de petites élévations longitudinales. Corselet d'un 
tiers plus large que long, ponctué, avec les points des côtés plus 
forts et les rendant comme rugueux; ayant sur ces mêmes côtés 
deux saillies dentiformes peu avancées, et les angles antérieur et 
postérieur arrondis, Écusson deux fois plus large que long, en 
earré transversal, tronqué en arrière. Élytres à peine plus larges 


Planches. 


42, 


INSECTES. NE 


que le corselet à leur base, presque parallèles sur Les côtés, avec 
l'extrémité arrondie , couvertes de trés-petits points, qui ne sont 
visibles qu'a l'aide de la loupe, et de nombreux points beaucoup 
plus forts, visibles à l'œil nu. Elles ont chacune deux lignes éle- 
vées très-visibles, un peu plus rapprochées de la suture que du 
bord externe, lequel est rebordé. Les pattes sont glabres, fine- 
ment ponctuées, luisantes, fortes, avec le dessous des jambes 
armé de petites épines inégales et de petits tubercules. Les tarses 
sont aplatis, à articles assez élargis, comme dans le Lophosternus 
Buquetii, garnis en dessous d'un court duvet brun foncé. Le 
sternum du prothorax se recourbe en arrière et va toucher à la 
partie antérieure du sternum du mésothorax ; il est rugueux et 
bordé de chaque côté d'un sillon qui n'atteint pas son extrémité, 
mais qui se prolonge antérieurement en suivant le contour des 
trochanters. Tout le dessous du corps est trés-finement ponctué , 
lisse et luisant.—£L. 44, 1. 16 mill.—Assam. 


On placera près de ces divers genres, en formant avec eux un 
groupe sous le nom de Prionides pectorales, le sous-genre Ba- 
ladeva, fondé par M. Waterhouse (Trans. Ent. Soc. Lond., voi. », 
p- 225, pl. 21,f. 1 } sur un grand Longicorne des Indes orien- 
tales, auquel il a donné le nom de Baladeva Valkeri. 


A la suite de ces genres, il faut placer celui que M. Gray a 
fondé (Kingd. Anim., pl. 6), sous le nom de Psalidognathus. 
M. Fries en a publié plusieurs espèces dans les mémoires de 
l'Académie royale des sciences de Stockholm pour 1833. 

Le genre Amallopodes , fondé par M. Lequien (4. scabrosus . 
Leq., Mag. Zool., 1833, cl. IX, pl. 74), a recu successivement 
plusieurs noms. M. Hope (Trans. Zool. Soc. Lond. ), l'a nommé 
Acañthinoderus, et a donné à l'espèce le nom d'4. Cumingii. 
MM. Erichson et Burmeister (Act. acad. nat. cur., etc., Berlin, 
vol. 16, suppl., p. 390, pl. 39f. 5), lui donnent le nom de 
Prionus mercurius. 

On doit placer près de ce genre celui que M. Dupont a pu- 
blié (Mag. Zool., 1835, pl, 125) sous le nom de Malloderes. 

Le genre Cheloderus de Gray (Anim. King., pl. 119) est 
formé avec un magnifique insecte des iles Chiloé (Ch. Childreni). 

Nous cilerons encore comme un des plus beaux Prioniens le 
Prionus Hayesii de Hope (Trans. Zool. Soc., vol. 1, part. 2, 
p.104, pl. 16) qui appartient au genre Macrotoma deM. Serville. 
.M. Klug, dans l’entomologie du voyage de Hermann, assure que 


cet insecle n'est autre que le Pr. serripes de Fabricius. 


312 
Planches. 
2: 


4 


JCONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Le genre Orthomegas de M. Serville s'est enrichi d'une belle 
espèce dont nous devons la description suivante à M. Buquet. 


Orthomegas jaspideus, Buq. Plus petit d'un tiers que l'O. cor- 
ticinus , etd' une couleur un peu plus claire, cet insecte est re- 
marquable surtout par la forme du corselet qui est entièrement 
crénelé sur les bords latéraux, avec une épine assez forte a chaque 


angle postérieur. Les élytres sont d'un brun luisant, jaspé de taches 


composées de poils fauves, courts et mats. Le premier article des 
antennes est bordé intérieurement de poils fauves, longs et serrés. 
—L. 45, 1. 15 mill.—Du Brésil. (L. Buquet.) 

M. Chevrolat a fondé un genre de Prioniens sous le nom de 
Trichoderes (Mag. Zool., 1843, Ins., pl. 113), avec une espèce 
provenant du Mexique. Il faut placer près de cette coupe le 
Prionus ( Prionoplus) reticuiaris de M. White (in Diffenbach's 
travels , vol. 2, append. , p. 256), que M. Westwood a repré- 
senté dans ses Ærcana Entomologica, pl. 56, f. 1. Cet insecte 
provient de la Nouvelle-Zélande. 


M. Westwood a représenté plusieurs autres Longicornes de la 
Nouvelle-Zélande sur la même planche , et il en a donné de 
bonnes descriptions. 


La Macrodontia flavipennis, Chev. (Ann. Soc. Ent. de France, 
t. 2, p. 65, pl. 3, f. 1) est brésilienne. M. Lebas a découvert en 
Colombie une superbe espèce de ce genre, c'est la Macrodontia. 
Dejeanii, publiée par M. Gory (Ann. Soc. Ent. de France, t. 8, 
p. 127, pl. 9). Ces nouvelles acquisitions portent le nombre des 
espèces à quatre. 


Voir le bulletin de Moscou, 1838 , n° 2, pl. 3 , pour la des- 
cription et la figure données par M. Victor Motschoulsky, d'un 
Prionus nouveau qu'il nomme P. serricollis el qu'il a pris en 
Géorgie. On trouvera aussi la figure et la description d’un Prio- 
nus des États-Unis, dans les Transactions de la Société d'Hist. 
naturelle d'Hartford , n° 1, octobre 1835 , p. 83, pl. 1,f. 6. 
M, W. Harris a donné à cette espèce le nom de P. lœvigatus. 


Le genre Éemphan de M. Waterhouse nous semble devoir se 
ranger près des Macrotoma , l'auteur a oublié de faire connaitre 
ses affinités, après avoir donné ses caractères génériques en com- 
mencant par la tête et finissant par l'abdomen, comme le font 
beaucoup d'entomologistes et ce qui est très-commode pour aller 
vite. En effet, en s'affranchissant ainsi des recherches que l'on 
doit actuellement faire pour fixer la place d'un nouveau genre, 
on réduit sa tâche à un travail presque mécanique, car il n'y a 


TI 


d'étumss annule tb à oder ue 


LOMME deni 


sd. 


Planches. 


42. 


INSECTES. D 


qu'a dire tout ou presque tout ce qu'on voit sur l'insecte que l'on 
décrit, et on laisse au pauvre lecteur le soin et l'embarras de se 
débrouiller comme bon lui semble. 


Le Remphan Hopei, Waterhouse (Tr. Ent. Soc. Lond. : 
vol. 1, p. 67, pl. 8, f. 1), a été trouvé aux Indes orientales. 


M. Hope a publié une curieuse espèce de Prione, dans le 
mème recueil (vol. 1, p. 16, pl. 2, f. 1), c'est son Prionus pilosi- 
collis. Cette espèce et une autre, également de la Nouvelle- 
Hollande, forment le genre Sceleocantha de M. Newmann (Ann. 
of nat. Hist. or Mag. Zool., etc., mars 1840, vol. 5, p. 14). 
L'Anisotelus bimaculatus de M. Hope, publié dans l'ouvrage de 
Royle (Bot. et Zool. de l'Hymalaya, etc., pl. 9, f. 9), est un nou- 
veau genre de Prioniens. Il vient des Indes orientales. 


Le genre Pæœkilosoma de M. de Serville, comprenait trois es- 
pèces américaines. M. Newmann (Ent. Mag.,t.5 , p. 192 et 193) 
en a fait connaître deux espèces nouvelles, l'une (P. semirufum) 
du Brésil, et l'autre (P. metallicus) de l'ile Van Diémen. 


Voici une nouvelle espèce, très-voisine de celle que-M. New- 
mann a nommée P. semirufum. 


Pœkilosoma rufipenne. Entièrement semblable pour la forme 
et la taille au P. ornatum de Dalman, d'un vert foncé mat, avec 
les élytres d'un roux ferrugineux et le dessous des tarses couleur 
de rouille.—Hab. le Brésil. Collect. Buquet. 

Le genre Callona de M. Waterhouse (Trans. Ent. Soc. Lond., 
vol. 2, p. 228) doit se placer, suivant son auteur, près des 
Pœkilosoma et des Megaderus; l'espèce unique ( C. tricolor, 
Wat.) ressemble à un Callichroma pour la forme générale. Elle 
est d'un beau vert, avec la tête, le corselet , les antennes et les 
tibias noirs. 11 y a deux taches lunulées aux côtés du corselet, les 
cuisses et le dessous du corps sont d'un rouge de sang, avec le 
bord des segments de l'abdomen noir. On le croit, mais avec 
doute, de Caraccas. 


M. Buquet possède le mâle de l'Allocerus Spencü, type du 
genre. Ce mâle, que l’on ne connaissait pas encore, diffère d'une 
manière remarquable par ses antennes aussi longues que le 
corps, filiformes effilées , très-minces vers l'extrémité, et com- 
posées de douze articles, tandis que celles de la femelle n'en 
ont que onze. L'individu unique de M. Buquet diffère de la fe- 
melle par la coloration qui est plus pâle, et parce que les ta- 
ches et bandes, qui sont noires chez la femelle, sont d'un brun 
pale et peu distinctes. Les antennes du mâle ont le premier ar- 


214 
Planches. 


42, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAI. 


ticle jaune, les autres noirs, annelés de jaune à la base , tandis 
que dans la femelle ces antennes sont entièrement noires. 


L'Allocerus dilaticornis de M.Gory (Ann. Soc. Ent. de France, 
t. 1, p.384, pl. 12 B, f. 1) provient de Cayenne. C'est une ma- 
ynifique espèce, 

Le genre Polyarthon de M. Serville, formé avec le Prionus 
pectinicornis de Fabricius, s'est enrichi d'une deuxième espèce 
fort curieuse dont nous trouvons une femelle dans la belle col- 
lection de M. Buquet. 


Poly arthron ægyptiacum, semblable pour la forme à la femelle 
de l'espèce type et en différant par son corps jaune, avec l'extré- 
milé des mandibules, les yeux et les genoux noirätres, et sur- 
tout par ses antennes, composées seulement de seize articles, tan- 
dis qu'il y en a trente-cinq ou trente-six chez l'autre espèce.— 
Long. 35, 1. 11 1/2 mill.—Égypte. 

M. Buquet a fait connaitre deux genres nouveaux de Prioniens 
sous les noms de Stiphilus et Mecosarthron dans la Revue zool., 
1840, p. 172, et dans le Magasin de Zoologie. 


Voici quelques belles espèces inédites de Prioniens appartenant 


a divers genres de M. Serville. 


Pyrodes columbinus. Corps rugueux en dessus, lisse dessous, 
d'un vert bleu, avec les antennes, les élytres et les pattes d'un 
bleu plus pur. Il se distingue du P. speciosus par sa forme plus 
allongée , plus aplatie et par ses élytres à côtés parallèles , n'of- 
frant pas la dilatation arrondie qu'on voit à la base de celles de 
l'autre espèce. — Long.fi 26 , 1. 11 mill. — Cayenne. Collect. de 
M. Buquet. 

Mallaspis leucaspis. Assez semblable au Mall. scutellaris 
d'Olivier, comme lui d'une couleur bronzée , mais plus vive, à 
reflets rouges sur les élytres. Notre espèce se distingue par son 
corselet presque lisse ou trés-finement ponctué, et surtout par ses 
antennes bleues, dont les cinq derniers articles sont fauves (fe- 
melle).—Long. 40, 1. 16 mill.— Cayenne. Coll. Buquet, 


Mallaspis xanthaspis. Semblable au précédent pour la forme; 
d'un vert un peu bronzé. Corselet fortement rugueux. Duvet de 
l’écusson d'un bel orangé vif. Élytres finement rugueuses. Anten- 
nes bleues, pattes et dessous du corps d'un vert bleuätre foncé. On 
connaît des variétés d'un brun rougeätre. — Long. 40, 1. 17 mill. 
—Colombie. Coll. Buquet. 


M. Buquet possède trois espèces du genre que M. Serville à 


Planches. 
42. 


INSECTES. 215 


publié sous le nom de Ceroctenus; il nous communique la des- 
cription suivante d'une espèce nouvelle et fort rare. 


Ceroctenus flaviventris, Bug. Rouge trés-luisant, les cinq der- 
niers articles des antennes, tête, élytres, à l’exceplion du bord 
externe et d'une grande tache à la base , près de l'écusson et at- 
teignant le milieu de leur longueur, poitrine, d'un noir vif. Ab- 
domen d'un jaune fauve.—Long. 19, 1. 8 mill. — Brésil. 

{ L. Buquet.) 

Nous joignons à cette description celle des troie autrès espèces 

que possède M. Buquet. 


Ceroctenus unicolor. Entièrement noir , luisant et très-lisse. 
Elytres très-élargies à leur base, ayant les épaules très-saillantes, 
brusquement rétrécies ensuite, cunéiformes. 


Un individu, que nous regardons comme une variété de C. uni- 
color, en diffère parce que la base de ses antennes et ses pattes 
sont d'un brun rougeätre et qu'il a une petite tache brune de 
chaque côté du corselet, aux bords antérieurs.— Long. 23, 1. aux 
épaules 9 1/2 mill.—Brésil. 

Ceroctenus equestris. Cette, espèce pourrait bien n'être qu'une 
variété de la précédente, à élytres rouges ondées de noir; mais 
nous n'osons l'affirmer, car elle a le corps beaucoup moins cunèéi- 
forme, la base des élytres n'étant pas élargie aux épaules et celles- 
ci ayant les côtés presque parallèles. Son corps est noir, très-lisse. 
Les antennes sont rouges avec les cinq derniers articles noirs. Les 
côtés du corselet sont rouges en avant. Les élytres sont également 
d'un rouge vif avec l'extrémité, et une large bande transversale 
noires, celle-ci remontant de chaque côté jusqu'aux angles humé- 
raux.—Long. 19, 1.7 mill.—Brésil. 

Le genre Mallodon , composé de plusieurs espèces américaines, 
s est enrichi d'une espèce intéressante: 


Mallodon gracilicorne, Bug. Plus petite que les autres es- 
pèces connues, celle-ci, qui est d'un brun foncé, se distingue par 
sa forme presque cylindrique, par ses antennes extraordinaire- 
ment grêles et par la disposition du corselet, qui est carré, plus 
large du double que long, crénelé sur les côtés, avec deux épines à 
chaque angle postérieur, et sur le sommet duquel se dessine par- 
faitement une plaque lisse, en forme de T, dont la base et les ex- 
trémités sont dilatées. Les élytres sont arrondies à l'extrémité et 
sans épine au bord sutural. La tête, les bords latéraux du cors 
selet et les jambes sont entièrement rugueux. — Long. 32, |. 12 
mill.—Du Chili. ( L. Buquel.) 


216 
Planches, 


42. 


ICONOGRAPHIE DU REGNE ANIMAL. 


Près du Mallodon de M. Serville, on placera le genre T'oxeu- 
tes de Newmann, formé, dans les Annales d'Hist.nat., etc., de Jar- 
dine, vol. 5, p. 15, mars 1840, avec une espèce de la Nouvelle- 
Hollande nommée 7°. arcuatus. 


Le même M. Newmann a fait connaître aussi une espèce austra- 
lienne du genre Mallodon (M. stigmosum). 


Son genre Dorx offre le facies d'un Dorcus et a des tarses de 
cinq articles. Aussi il donne à l'espèce unique de ce genre le nom 
de Dorx pentamera. Cet insecte est de la Nouvelle-Hollande, il 
l'a décrit dans le même journal de Jardine, vol. 5, p. 16. 


A cette même page 16 on trouve deux autres genres voisins 
des Priones : le premier, nommé Pithanotes par Newmann, n'a 
qu'une espèce de la Nouvelle-Hollande; l'autre, son genre Bra- 
chytria , a pour type unique la Br. gulosa, de Van-Diémen. 


Le genre Callipogon s'est enrichi d'une magnifique espèce 
colombienne que M. Reiche.a décrite dans la Revue zoologique, 
1840, p. 275, sous lenom de Callipogon Lemoinei. I] en a donné 
une figure dans le Magasin de Zoologie, 1842, Ins.,pl. 98. 


Fig. 9. S.-G. ANACOLE. Lat. V. 108. À. SANGUIN. 


Anacolus sanguineus. Serv. 


9 a, Tarse antérieur vu de profil. 9. &. Id. de face. 9 c. An- 
tenne.—Hab. le Brésil. 


Nota. M. Menetriez a lu à l'Académie des sciences de Saint- 
Pétersbourg , le 25 mai 1838, un essai de monographie de ce 
genre. Dans ce travail il en décrit brièvement huit espèces. Plus 
tard il a publié la monographie entière avec les figures des es- 
pèéces nouvelles, dans les mémoires de l'Académie impériale des 
sciences de Saint-Pétersbourg (VI® série, t. 5, 2€ part. sc. nat.) 
M. Buquet a donné un supplément à ce travail dans la Revue 
Zoologique de la Société Cuvierienne, 1840, p. 254. 


Fig. 10. S.—-G. PRIONAPTÈRE. Guér. P. STAPHYLIN. 


Prionapterus staphylinus. Guér. Mag. zool. 1833. 


10 a. Sa tête vue en dessus. 10 D, Tarse antérieur. — Hab. 


Cordova. 


Nota. Le genre Moneilema de Say, nous semble devoir se pla- 


‘er prés de celui-ci. 


Planches. 

43. Fig. 1. 
Fig. 2 
Fig. 3. 
Fig. 4 


INSECTES. 917: 


GENRE CAPRICORNE (CERAmBYx. Lin.). 
S.-G. LISSONOTE. Dalm. Lat. V. 111. L. UNIFASCIÉ. 
Lissonotus unifasciatus. Gory. 


Lissonotus abdominalis, Dupont, Monogr. des trachyderides 
(Magas. de Zool., 1836, p. 12, n. 8, pl. 144, f. 1). 

D'un noir luisant , antennes noires, les cinq premiers articles 
d'un noir velouté. Tête avec.quelques points épars. Corselet glo- 
buleux, très-finement ponctué. Écusson triangulaire allongé. 
Elytres un peu acuminées, coupées carrément à l'extrémité , avec 
une large tache d'un rouge de corail de chaque côté de l'écus- 
son. Poitrine, abdomen, moitié des cuisses intermédiaires et pos- 
térieures d'un rouge de corail. Cet insecte était figuré dans l'ico- 
nographie bien avant le travail de M. Dupont. (Gory.) 


1 a. Son thorax vu en dessous.—Hab. le Brésil. 


. S.-G. MÉGADÈRE. Lat. V. 111. M. STIGMA. 


Megaderus stigma. Fab. 


2 a. Son thorax vu en dessous. — Hab. Cayenne, le Brésil et 
plusieurs autres contrées de l'Amérique méridionale. 


Nota. M. Newmann (Mag. nat. hist. de Charlesworth, t. 4, 
p. 195) a décrit une troisième espèce de ce genre sous le nom 
de M. corallifer. Elle vient du Mexique. 


S.-G. TRACHYDÈRE. Dalm. Lat. V. 112. T. VARIÉ. 
Trachyderes variegatus. Perty. 
Hab. le Brésil. 


Nota. Lorsque j'ai communiqué cet insecte pour être figuré 
ici, je n'avais pas encore recu l'ouvrage de M. Perty, et je lui 
avais donné le nom de 7”. nigro-fasciatus. Il est juste de lui ren- 
drele nom qne lui a imposé cet auteur. (Gory.) 


. Bouche du T'rachyderes succinctus, Fab. 4 a. Sa mâchoire. 4 b. 


Lèvre inférieure, 4 c. Labre et mandibules. — Hab. le Brésil et 
Cayenne. 


M. Perty ( Delectus anim. art. Bras., p. 88, pl. 179, f. 12) 
fait connaître sous le nom de T'rachyderes microthorax, un insecte 
très-curieux par son corselet transverse , à côtés enfoncés et for- 
tement bidentés. 11 appartient au sous-genre Phœdinus dont 
nous avons fait connaître deux espèces magnifiques dans la Revue 
zoologique, 1838, p. 287, et Magasin zoologique, 1840, Ins., 
pl. 30 et 31. 


218 


Planches. 


43. 


Fig. 5. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Voyez pour ces genres et quelques autres fondés récemment, la 
monographie des Trachydérides publiée dans notre Magasin de 
Zoologie, années 1836 et 1838. 

L'auteur de ce travail n'a pas connu la description donnée 
par M. Newmann (Ent. Mag, t. 5, p. 493), d'une belle espèce 
nouvelle (Tr. superbus) provenant de Mexico et qui est la même 
que celle décrite par lui dans le Magasin de Zoologie , 1838, 
cl. IX, pl. 216, f. 1, sous le nom de Séenaspis verticalis. 

Le genre Ozodera de M. Dupont (Mag. zool. et monogr. des 
Trachydérides) a été enrichi par M. Buquet d’une seconde espèce 
que M. Dupont avait confondue avec celle qui lui a servi à éta- 
blir ce genre. (V’oy. Revue zool. Soc. Cuvierienne, 1840, p. 110, 
111 et p. 142.) 

M. Buquet a donné dans le même recueil la description de 
deux belles espèces de Colombie et du Brésil appartenant aux 
genres Stenaspis et Galissus. 

Nous trouvons la descriplion d'un Phœdinus nouveau. Le 
P. corallifer, Newmann, dans le Mag. nat. Hist. de Charles- 
worth, t. 4, p. 195 : cet insecte vient du Mexique. 

M. Newmann a décrit aussi à la suite de cette espèce son Æa- 
chidion obesum , du Brésil. 

Nous avons fait connaitre une belle espèce nouvelle du genre 
OEgoidus (0E. Earlii) dans la Revue zoologique, 1840, p. 334. 


Le Trachyderes venustus de M. Newmann (Proceed. of the 
Ent. Soc. Lond., 1841, p. 3) n'est autre chose que notre Phæ- 
dinus Debauvei, publié dans la Revue zoologique, 1838, p. 287, 
et figuré dans le Mag. de Zool., 1840, Ins , pl. 31. 


S.-G. LOPHONOCÈRE. Lat. V. 112. L. BARBICORNE. 
Lophonocerus barbicornis. Oliv. 


Hab. le Bresil. 


Nous placerons près des Lophonocerus un genre composé jus- 
qu'ici d'une seule espèce et auquel nous conserverons le nom 
d'Amazrocerus. Ses caractères sont les mêmes que ceux du G. lo- 
phonocerus , mais il diffère par ses antennes dépourvues de poils 
et ses élytres un peu aplaties et dilatées en arrière. 


Amallocerus spinosus. Noir taché de jaune. Tète noire, avec 
une tache jaune sur le front. Corselet jaune, fortement ponctué, 
ayant six gros tubercules et offrant au milieu une double bande 
longitudinale noire. Élytres noires, avec des côtes élevées et lisses, 


Planches. 
43: 


INSECTES. 219 


chagrinées et fortement ponctuées à la base. Écusson, suture et 
bords jusqu’au milieu ainsi qu'une large bande transverse den- 
telée, d'un beau jaune d'ocre; dessous noir, lisse, avec le ster- 
num, les côtés postérieurs du métathorax et les bords de l'abdo- 
men jaunes.—Long. 28, 1. g mill. — Hab. le Brésil. Collection 
Buquet. 

Nota. Latreille place ici un genre fondé sur une espèce très- 
curieuse et auquel il a donné le nom de Phénicucère. Ce nom ne 
peut rester et il faut adopter celui de Psygmatocerus, que Weber 
a donné antérieurement à cet insecte (Isis, 1838, vol. 21, p. 935, 
pl. 10), en lui conservant le nom spécifique du même auteur, 
Ps. Wagleri, Weber. M. Dejean avait donné depuis, à la même 
espèce, le nom de Latreillii, mais il a dérogé à son habitude de 
mettre lesnoms donnés par les autres naturalistes , fussent-ils pu- 
bliés, en synony mie, et il a abandonné généreusement sa dénomi- 
nation pour adopter celle de Latreille, qui appelle ce superbe in- 
secte Phœnicocerus Dejeanii ( voy. Cat. des col., dern. édit., 
p. 347). M. Perty a décrit et figuré cet insecte ( Delect. An. 
art. Bras.). 

Le genre Ceragenia a été fondé par M. Serville, qui n'en a 
connu qu'une espèce; en voici une nouvelle : 


Ceragenia Leprieuri, Bug. Cette espèce, trés-voisine de la 
C. bicornis , est comme elle d’une couleur fauve et soyeuse, avec 
des taches noires sur le corselet et les élytres ; maïs ces dernières 
sont tronquées obliquement à l'extrémité et armées au bord mar- 
ginal d’une forte épine, tandis qu'elles sont arrondies dans la 
€. bicornis. Les cuisses des jambes intermédiaires et postérieu- 
res sont aussi épineuses à l'extrémité.— Long. 24, mill. — De 
Cayenne. (L. Buquet.) 

Le genre auquel nous conservons le nom de Cosmocerus est 
très-voisin des Ceragenia de Serville et n'en diffère réellement 
que par ses antennes, dont les troisième, quatrième et cinquième 
articles sont garnis d'une épaisse houppe de poils. 


Cosmocerus strigosus. Fauve, houppes des antenres compo- 
sées de poils noirs. Corselet offrant neuf tubercules saillants, 
lisses et noirs. Élytres d'un noir velouté, ayant à la base une ligne 
fauve au bord externe, une autre plus large au milieu de cha- 
que élytre, allant en diminuant et se terminant en pointe au delà 
du milieu; suture, une ligne près de la suture et une autre vers 
le côté, d'un blanc argenté soyeux, une tache de chaque côté du 
mésothorax et abdomen noirs.—Long. 19, L. 4 1/2 mill. — Hab.” 
le Brésil, Coll. Buquet. 


220 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


43. Fig. 6. S.-G. CALLICHROME. Lat. V. 113. C. GRACIEUSE. 


Callichroma speciosa. Gory. 


Tête , corselet, dessous du corps d'un beau vert brillant. Ely- 
tres d'un vert velouté. Tête ponctuée. Corselet granuleux et tu- 
berculeux, fortement épineux au milieu de ses bords latéraux. 
Écusson petit, triangulaire. Élytres allant en £e rétrécissant, cha- 
grinées, Antennes, pattes et côtés de la poitrine d'un brun rouge. 
tarses couverts en dessous d'une pubescence brune. — Hab. le 
cap de Bonne-Espérance. (Gory.) 


Nous avons publié ( Revue zool., 1838, p. 282) une belle es- 
pèce de ce genre, sous le nom de Callichroma Columbina. Elle 
vient de Cuba, où elle n'est pas rare. 

Callichroma phyllopus. D'un beau bleu foncé, dessus du cor- 
selet et élytres d'un noir velouté, à reflets bleu - verdûtre. Ély- 
tres ayant près de la suture deux côtes élevées. Jambes posté- 
rieures très-dilatées extérieurement, velues en dedans.—Long. 
35, 1. 9 mill.—Brésil. Coll. Buquet. 


Callichroma rugicollis. Voisine de la C. sericea de Fabr. D'un 
beau vert soyeux très-luisant , avec les antennes et les jambes 
seulement noires. Corselet arrondi en dessus, finement rugueux, 
avec le milieu et les côtés ridés en travers. Écusson triangulaire 
lisse, avec un sillon longitudinal au milieu. Élytres d'un beau 
vert luisant, et soyeux, avec une large bande longitudinale &'un 
bleu noir, n'atteignant pas l'extrémité. — Long. 22, 1.6 mill. 
—Mexique. Cette espèce diffère dela C. sericea parce que les cuisses 
ne sont pas noires au bout, par l'absence de deux crêtes trâns- 
versales sur le corselet et parce que son écusson n'est pas ridé 
transversalement. 


Callichroma orientalis. Allongée, d'un vert foncé, luisant et 
sogeux. Antennes d'un bleu noir. Corselet ridé dans tous les sens, 
avec l'épine latérale assez forte, ayant le milieu bleu. Écusson al- 
longé, finement rugueux. Élytres finement chagrinées, d'un vert 
bleu foncé, avec une large bande longitudinale en dessus, occu- 
pant presque tout le disque, et une autre petite bande presque 
effacée sur le bord latéral. Poitrine et abdomen d'un vert som- 
bre soyeux, à reflets un peu jaunâtres. Pattes d'un noir bleu ; 
avec la base des cuisses intermédiaires et postérieures rougeûtre. 
—Long. 24,1. 5 1/2 mill.—De Manado, dans les Moluques. 


Callichroma cincta. D'un beau bleu foncé et soyeux, à reflets 
verts. Tète, corselet, base des élytres à reflets plus verts. Une 
large bande sinueuse, oblique, transverse, silhée un peu avant le 


Planches. 
43. 


INSECTES. 291 


milieu des élytres. Dessous du corps garni d'un fin duvet soyeux, 
à reflets argentés. Extrémité des jambes et dessous des tarses éga- 
lement garnis de duvet soyeux jaunâtre.—Long. 35, 1. 7 mill.— 
Indes orientales, Visapour. 


La Callichroma Ducalis de Newmann (Mag. nat. Hist., by 
Charlesworth, t. 4 ,p. 367) est uñe superbe espèce de l'ile des 
Navigateurs, qui a été dédiée au duc de Cumberland. 


Le révérend M. Hope a décrit deux magnifiques espèces de ce 
genre (Cal. Cantori et Griffithit) dans les Transactions de la So- 
ciété Linnéenne de Londres, vol. 18, p. 440, pl. 30, f. 2.et 3. 


Callichroma Hottentotta, Buq. Tète et corselet d’un vert écla- 
tant, Élytres et dessous du corps d'un vert mat. Antennes, pattes 
et côtés de la poitrine d’un rouge ferrugineux. — Long 27, 1. 8 
mill.—Du cap de Bonne-Espérance. (L. Buquet.) 


Le genre Chlorida de M. Serville s'est enrichi de deux espèces 
nouvelles, dont M. Buquet nous remet la description. 


Chlorida transversalis , Bug. Cet insecte est un peu plus grand 
que le C. festiva et d'un vert un peu plus päle, La tête et le cor- 
selet sont jaunes, ce dernier a sur le sommet trois tubercules 
assez saillants et noirs, et les bords latéraux sont échancrés et épi- 
neux. Les élytres sont entièrement bordées de jaune, avec une 
bande transversale oblique dans le milieu. Les pattes et le des- 
sous du corps sont d’un jaune pâle. —Long. 28, 1. 8 mill.—De Co- 
lombie. (L. Buquet.) 


Chlorida costipennis , Buq. De la taille de la précédente, cette 
espèce est de forme cylindrique et relativement plus allongée. 
Elle est entièrement d'un gris cendré. Le corselet a deux petites 
épines sur chacun des bords latéraux et deux tubercules sur le 
sommet, lesquels sont très-saillants. Les élytres ont trois côtes lon- 
gitudinales bien marquées, elles sont légèrement et obliquement 
échancrées à l'extrémité, et armées d’une forte épine au bord mar- 
ginal. Les antennes sont recouvertes, surtout en dessous, de 
poils gris, longs et serrés.—Long. 28, 1. 7 mill.—De Cayenne. 

(L. Buquet.) 


Le genre Coccoderus, publié par M. Buquet ( Revue zool. de 
laiSoc. Cuvierienne, 1840, p. 292) est voisin des Chlorida. I] se 
compose de trois espèces américaines. 


M. Serville a séparé des Callichromes un petit groupe auquel il 
a donné le nom d’Æromia et qui a pour type le C. moschatus des 
auteurs et quelques autres espèces; en voici deux inédites: 


222 


Planches. 


43. Qu 


En 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Aromia cyanicornis. Longue de 30 et large de 9 mill. D'un 
noir très-luisant, à reflets bleuâtres , avec les antennes d'un beau 


bleu, à reflets violets. Corselet armé d'une épine conique de 


chaque côté et ayant en dessus plusieurs tubercules arrondis. 
Elytres très-lisses, sans épines à l’extrémité.—De la Chine. 

Aromia nitidècollis. Longue de 22 et large de 5 mill. Tête et 
corselet d'un rouge métallique vif, à reflets verts et bleus, avec 
les élytres glabres, d'un beau vert luisant. Antennes et pattes 
fauves. — Du Sénégal, C'est peut-être l'À. corruscans des collec- 
tions. 

On placera probablement près des Aromies le genre UVireus de 
M. Newmann (Mag. nat. Hist. Charlesw., t, 4, p. 194) ; la seule 
espèce connue est le Mireus tricolor, New., de la côte de Tanas- 
serim. ù 

Près de ces genres vient celui que M. Serville a nommé Mala- 
copterus. Voici une belle espèce nouvellement découverte : 


M. lineatus. Allongé , parallèle, aplati en dessus, jaune päle, 
pubescent. Élytres d'un jaune plus päle, avec la suture, le bord 
externe et deux lignes longitudinales larges et d'un jaune bru- 
nâtre ; bout des mandibules, yeux, extrémité des articles des an- 
tennes et genoux noirs. Base du ventre brune. — Long. 28 , 1. 6 
mill.—De Colombie. 

Le genre Promécès de M. Serville, placé assez loin des Calli- 
chromes , dans sa méthode, nous semble devoir venir se ranger 
dans leur voisinage. Nous en avons décrit une jolie espèce dans 
la Revue zoologique, 1840, p. 108. Mais nous avons reconnu de- 
puis qu’elle était publiée dans Olivier sous le nom de C. cœru- 
leus, que nous lûi restituons. 

En voici une autre de la collection de M. Buquet : 


Promeces Leprieurii, Bug. Jolie petite espèce qui a assez d’af- 
finité avec le P. longipes. La tête, le corselet, les élytres, le des- 
sous du corps, et les pattes postérieures et intermédiaires sont 
d'un bleu verdâtre. Les antennes sont noires, et les pattes anté- 
rieures et intermédiaires d'un rouge ferrugineux. — Long. 9, 
1. 2 1/2.—Du Sénégal. (L. Buquet.). 

Nous placerons près des Callichroma et des Aromia un genre 
auquel nous conserverons le nom de Closteropus qu'il porte dans 
diverses collections. 11 se distingue des deux genres ci-dessus par 
un caractère très-facile à saisir, le brusque renflement de ses 
cuisses. L'espèce type, à laquelle nous conservons aussi son nom 


de collection, est : 


Planches. 


43. 


Fig. 7. 


INSECTES. 293 


Le Closteropus blandus. Long de 20 et large de 5 mill., d'un 
beau vert brillant, avec les élytres d'un vert bleuätre velouté, 
ayant chacune au milieu une large bande longitudinale d'un vert 
cendré et soyeux. Antennes noires. Cuisses fauves, avec les ge- 


noux, les jambes et les tarses noirs.—Du Brésil. 


S.-G. ACANTHOPTÈRE. Lat. V. 114. À. DÉCORÉ. 
Acanthopterus decorus. Oliv. 


Nota. Je ne possédais qu'une femelle, assez différente du mâle, 
figuré par Olivier, quand j'ai communiqué cette espèce pour être 
figurée dans cet ouvrage. Depuis, ayant reçu les deux sexes, j'ai 
reconnu mon espèce dans Olivier et je m'empresse d'abandonner 
le nom de 7ripunctatus, que j'avais assigné à cette femelle. — 
Hab. le Sénégal. (Gory.) 

J'ai vu dans la collection de M. Buquet un mâle tout noir, 
avec une tache transverse, rouge au milieu de chaque élytre : ce 
mäle n'est pas une variété. M. Buquet, qui en a vu plusieurs, 
les a toujours observés ainsi. 


Ce genre Acanthoptère a été formé par Latreille pour placer 
tous les Cérambycins qu'il ne pouvait classer dans ses autres 
genres, C'est un magasin des plus hétérogènes. L'insecte que 


. nous avons figuré appartient au genre Purpuricenus de M. Ser- 


ville. 


l'ig. 8. Bouche de l'Acanthopterus (Purpuricenus) budensis , Goeze. 


o 


8 a, Son antenne.—Hab. la Grèce. 


M. Duponchel à fait connaitre une nouvelle espèce de ce genre 
(LP. Loreyi) Ann. Soc. Ent., t. 6, p. 309). 1l cite toutes les es- 
pèces connues. Voir une note de M. Buquet sur cet insecte (Re- 
vue zool., 1542, p. 23 ), et un article de M. Blanchard sur ce 
même sujet, dans/les Annales de la Société Entomologique de 
France. 


M. De Castelneau (Buffon Dumesnil, Ins.,t. 2, p. 430) 
formé, avec le Cerambyx maxillosus d'Olivier, un genre (Eury- 
cephalus) à côté des Purpuricenus. Dans les caractères qu'il assigne 
à ce genre nous ne trouvons pas celui que nous avons observé sur 
les deux sexes, et qui consiste en une saillie conique et assez forte 
du prosternum en arrière et du mésosternum en avant. Ces deux 
espèces de pointes, qui ne se touchent pas, n'existent pas chez les 
Purpuricenus, maisnous les trouvons chez une jolie espèce qui 
nous vient du Japon et qui diffère cependant des Æurycephalus 

par ses antennes, qui ne sont pas épaissies au bout comme che 


2924 
Planches. 
43: 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


les femelles de ce dernier genre (notre unique individu est aussi 
une femelle), et par ses pattes qui sont beaucoup moins robustes 
semblables à celles des Purpuricenus , et même plus courtes. La 
tête de notre insecte est petite, et n'est pasélargie et aplatie en 
avant comme‘celle des femelles d'Æurycephalus. 11 est probable 
que l'on fera un sous-genre avec cette espèce, et quelques autres, 
si l'on en découvre qui offrent des caractères semblables. Dans 


ce cas nous proposerions de le nommer Sternoplistes. 


Purpuricenus (Sternoplistes) T'emminckii. Corps noir, avec le 
dessus du corselet et les élytres d’un rouge vermillon très-vif. Tête 
rugueuse. Corselet rugueux, plus large que long, armé de chaque côté 
d'une assez forte épine conique, un peu arquée en arrière, ayant de 
chaque côté une grande tache noire longitudinale oblique, un 
peu étranglée au milieu, et au centre, un peu en arrière, une 
petite tache noire ovalaire. Écusson triangulaire et noir. Élytres 
allongées, rugueuses, avec trois faibles traces de côtes élevées. 
Antennesfiliformes, diminuant un peu d'épaisseur vers l'extrémité, 
d'un quart moins longues que le corps. Extrémité des cuisses 
postérieures étant loin d'atteindre l'extrémité des élytres, tandis 
qu’elles y arrivent et les dépassent même, chez les Purpuricenus. 
—Long. 15, 1. 4 1/2 mill.—Hab. le Japon. 


Les Anoplomerus sont des Eburia, dont les cuisses ne sont pas 


terminées par desépines. 


Anopl. rotundicollis, jaune d'ocre, un peu aplati, corselet 
finement granuleux, avec trois petits tubercules lisses, deux en 
avant, un au milieu en arrière. Élytres ponctuées, avec deux 
très-faibles côtes et offrant chaçune deux taches blanchätres, 
oblongues, entourées de noir D au tiers antérieur et au 
tiers postérieur. Pattes grandes, à cuisses renflées, d'un jaune pâle 
avec les genoux bruns. Antennes plus longues que le corps, jau- 
nes, avec le dessous de chaque article garni de cils. — Long. 20, 


1. 4 1/2 mill.—Brésil. Coll. Buquet. 


Fig. 9. Antenne du Cerambyx heros, Lin. 


Fig. 10, Bouche du C. hemipterus, Oliv. 10 a. Sa mächoire. 10 b. Palpe 


maxillaire plus grossi. 
Nota. Ce dernier insecte forme pour M. Serville le genre Co- 
lobus. 


Le genre Ælaphidion de M. Serville, est formé avec quelques 
espèces américaines qui entreraient dans le genre Stenocorus. 
M. Kirby (Tr. Lin. Soc., vol. XIII) en a fait connaitre une es- 


Planches, 


43. 


INSECTES. 295 


pèce qui a été observée par M. Peck, et qui est très-nuisible aux 
chères dansles Etats-Unis. M. Peck a donné un mémoire sur cet 
insecte dans le Zoological Journal , n.8, t. 2, p. 484. Voici deux 
espèces très-voisines de celle-ci : 


Ælaphidion pruinosum , lrès-voisin du ÂMebulosum, mais d'un 
brun un peu plus foncé, avec le corselet plus étroit , tout couvert 
de petites taches produites par un duvet gris jaunâtre, formant 
sur le corselet trois lignes longitudinales, traversées au milieu 
par une autre ligne un peu sinueuse. Elytres bi-épineuses à l'ex- 
trémité. Pattes et antennes d'un brun nn peu fauve : les antennes 
ayant une très-petile épine à l'extrémité interne des 3, 4° et 5° 


articles. —L. 15, 1, 4 mill,— Amérique boréale. 


Elaphidion nebulosum. Brun marron, couvert d'un duvet gris 
qui laisse des espaces marrons à découvert. Antennes de la lon- 
gueur du corps, ayant les 3€, 4° et 5° articles épineux en dedans ct 
a l'extrémité. Élytres bi-épineuses au bout, Dessous et pattes d'un 
brun un peu fauve.—L. 18, | 4 mill.—Am. bor. coll. Bug. 


Avec quelques Longicornes de la Nouvelle-Hollande, rangés 
dans le genre Stenocorus des anciens auteurs, M. Newmann à 
établi deux genres dans les Annals of nat. Hist., etc., by Jardine, 
mars, 18/0, vol. 5, p. 19 et 21. 


Le premier, nommé Phoracantha , a pour type les Stenocorus 
punctatus , Kirby, Tr., Lin. Soc., X{[, p. 451; Stenoc. puuc- 
tatus de Donovan, Epilome, ete., espèce différente de la préct- 
dente; Sten. obscurus, id.; Sten. semipunctatus, Oliv., Fab, 
Donov.: Sten. rmbripes , Boisd. Astrolabe, P- 475; Sten. dor 
salis, Mac-Leay. Voy.de King, Append. 11, 451, et le Sten. bi. 
guttatus, Donovan, Epitome, elc. 


Le second, nommé Zhagiomorpha, pourrait être placé près 
des Hhagium ; M. Newmann le compose des espèces suivantes : 
Stenocorus lepturoides, Boisd., Astrolabe, P- 479 ; Slen. concolor, 
Mac-Leay, Append., voy. King, vol, HE, p. 451; Bhagiomorpha 
sordida et oculifera, Newmann. 


Les genres Didymocantha , Phlyctænodes et Tessaromma du 
même naturaliste (ibid., p. 20 ), sont également composés d'es- 


pèces australiennes; ils doivent se placer dans la tribu des Ceramn- 
bycins. 


Le genre Æriphus de M. Serville se compose de jolis Longicornes 


américains, en voici quelques espèces inédites décrites par M Bu- 
quel : 


INSECTES. 40 


Planches. 


! 
( 


3. 


ICONOGRAPHEE DU RÈGNE ANIMAL. 


£riphus albolineatus ; Buq. Tête, antennes et corselet noirs, 
ce dernier orné, sur les bords latéraux et à l'extrémité, d'une 
large tache d'un rouge de brique. Élytres d'un rouge soyeux, à 
reflet gris, ayant chacune une bande blanche, large et longitu- 
dinale, qui prend naissance près des angles huméraux et n'alteint 
pis l'extrémité. Pattes et dessous du corps d'un noir soyeux. — 
Long. 12,1. 4 mill.—Du Brésil. (L. Buquet.) 


Eriphus uripunctatus, Buq.Tète, antennes , palles, poitrine 
et abdomen noirs, ainsi que la partie inférieure des élytres. Cor- 
selet du rouge le plus vif en dessus et en dessous, ayant dans le 
milieu , près de l'extrémité et à peu de distance de l’écusson, un 
large point noir. Écusson également noir. Élytres, à la base, d'un 
rouge aussi vif que sur le corselet —Long. 14,1. 5 mill.—Hab. 
inconnue. (L. Buquet.) 


£Eriphus œneicollis, Buq. Entièrement d'un noir presque mat, 
si l'on en excepte le corselet, qui est d'un jaune très-brillant, avec 
une large bande noire au milieu, qui atteint et la base et l'extre- 
mité.—Long. 8, 1. 3 mill.—De Cayenne. (L. Buquet.) 


Lriphus Leprieurii, Buq: Un peu plus grand que le précédent, 
noir comme lui, avec le corselet d'un rouge ferrugineux.—Long, 
3 1/2 mill.—De Cayenne. (L. Buquet.) 


Eriphus bipartitus, Buq. Têle, antennes, pattes, abdomen ct 
extrémité des élytres noirs. Corselet globuleux, d'un jaune d'o- 
range, ayant de chaque côté, à l'extrémité, un point noir. Écus- 
son de cette dernière couleur. Élytres de la couleur du corselet 
jusqu'au delà du milieu. — Long. 9, 1. 3 mill. — Du Brésil. 

(L. Buquet.) 


Æriphus sellatus, Buq. Tête, antennes, corselet, écusson, 
pattes et dessous du corps noirs. Élytres d'un beau rouge, ayant 
sur la suture, un peu au-dessous de l'écusson , une large bande 
noire, qui se rétrécit insensiblement jusqu'a l'extrémité où elle 
se dilate ensuite à gauche et à droite.—Long. 11, 1. 3 1/2 mill. — 
Du Brésil, (L. Buquet.) 


S.-G. CAPRICORNE. Lin. Lat. V. 115. C. RUFIPENNE. 
Cerambyx rufipennis. Gory. 


Tête d'un noir velouté, ponctuée, avec quelques rides longitu- 
dinales en avant. Antennes d'un brun rouge, avec les derniers 
articles pubescents : les 3e, 4°, 5e et 69 articles armés d'une forte 


épine. Corselet d'un noir velouté, couvert de gros plis transver- 


Planches, 
44. 


INSÈCTES, O7 


saux et ayant une épine au milieu de chaque bord latéral. Écusson 
triangulaire. Élytres d'un brun rouge, avec une marge d'un noir 
velouté à chaque côté externe , bi-épineuses à l'extrémité, Ceite 
espèce est voisine du Cerambyx plicatus d'Olivier. — Hab. 
Cayenne. (HE. Gory.) 


1 a. Sa têle vue de face. 


Nota. Cet insecte et quelques autres à corselet également plissé 
en travers, appartiennent au genre Ælamaticherus de M. Serville. 
Le genre Cerambyx de Linné à pour type le Cerambyx heros des 
auteurs et quelques espèces, parmi lesquelles nous citerons les 
C. miles et velutinus Delaporte (Suites à Buffon, Dumesnil, Ins., 
t. 2. p. 428 et 429), et le C. cerdo des auteurs. 


Cerambyx griseus, Guér. Long. de 35 mil ,large de 11. Entiè- 
rement d'un brun tournant au rougcätre , couvert d'un lin duvet 
gris cendré très- serré. Antennes noueuses, sans épines. Cor- 
selet un peu plus large que long, rugueux, sans épines ni tuber- 
cules sur les côtés. Elytres plus larges que le corselet, à épaules 
saillantes, arrondies et sans épines à l'extrémité, ayant chacune 
deux faibles côtes presque effacées et n'arrivant pas jusqu'a l'ex- 
trémité.—Du Sénégal. Il ressemble beaucoup au C. holocericeus de 
Fabricius, mais il s'en distingue par sa couleur grise uniforme et 
par l'absence d'épines à l'extrémité des élytres. 


Cerambyx fulvicornis. Long de 19 et large de g mill. Noir. 
un peu velouté par de très-petits poils courts et gris. Tête et cor- 
selet très-fortement rugueux. Corselet armé d'une petite é pine de 
chaque côté. Élytres un peu rétrécies en arrière, finement ru- 
gueuses à Ja base, les rugosités s'effacant vers l'extrémité qui est 
armée d'une épine. Antennes et paltes d'un rougeätre fauve, avec 
les genoux noirs, Cet insecte vient de Manille, il serait possible 
que ce fùt celui auquel les collecteurs donnent le nom d'Auma- 
ticherus corpulentus. 


Le Cerambyx Brama de Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 493) 
est une grande et belle espèce provenant de l'Indoustan. On peut 
citer aussi le superbe Zamaticherus suturalis de Gory (Magas. 
zool., 1832, cl. IX, pl. 1), et le Cerambyx Bungii de Falder- 
mann (Col. abillustr. Bungio, etc., Petersb., 1835, p. 97, pl.5, 
f. 5), qui vient de la Mongolie. 


M. Pictet a publié (Mém. de la Soc. de Phys. et d'Hist. nat, de 
Genève, t. 8, p. 393) un mémoire très-intéressant sur Îes sligma- 
tes du Cerambyx heros. 


92928 
Planches. 


44. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL, 


Le genre Xestia de M. Serville, ne comprend que peu d'es- 
pèces. M. Gory en a publié une dans le Magasin de Zoologie 
(4833, el. IX, pl. 64), sousle nom de X. eleoans. 


Le genre Trichophorus de M. Serville, comprend deux espèces; 
en voici une nouvelle: 


T'. Chevrolatii. Noir ou d'un brun noirâtre, allongé, ponc- 
tué. Tête couverte en dessus et sur les côtés, à la base des 
mandibules, d'un duvet très-serré, d'un beau jaune doré. An- 
tennes un peu plus longues que le corps. Corselet ayant deux 
larges bandes longitudinales arquées et convergentes de la même 
couleur .Écusson jaune. Élytres offrant chacune une large bande 
longitudinale atteignant leur milieu , un peu arquée , une antre 
oblique placée à la suite de la précédente, le tiers postér'eur de 
la suture et une petite tache allongée au bord sous les épaules, 
jaune doré soyeux. Dessous et base des cuisses garnis de duvet 
jaune pâle (femelle). Le mäle a les antennes plus de deux fois 
plus longues que le corps, les cuisses beaucoup plus renflées, et 
les bandes du corselet et des élytres sont d'un fauve päle, plus ou 
moins blanchätre suivant les variétés.— Long. 20 à 23, 1. 5 à 6 
mill.—Mexique. 


M. Newmann a fait connaître une nouvelle espèce du genre 
Criodion de Serville dans l'Entomological Magazine, vol. 5, 


p. 366. C'est son Criodion piclipes qui vient du Brésil. 


Criodion sexmaculatum, Buq. Tête, antennes, corselet et 
pattes d'un gris cendré, plus foncé sur ces dernières et sur les 
antennes. Élytres d'un jaune testacé, ornées chacune de trois 
taches noires, la première oblongue , située à l'angle huméral ; 
la seconde arrondie, près de la suture au-dessous de l'écusson ; 
la troisième, ovale, se trouve au milieu de l'élytre aux deux tiers 
environ de sa longueur. La suture est d'un brun noirâtre et 
munie à l'extrémité d'une forte épine. — Long. 45, 1. 14 mill. — 
Du Brésil. : (L. Buquet.) 


Criodion annulipes, Bug. Tête et corselet d'un gris foncé : ce 
dernier globuleux et fortement ponctué. Élytres fauves et lui 
santes, ayant chacune deux bandes noires longitudinales, la pre- 
mière placée à l'angle huméral n'atteint pas l'extrémité , la se- 
conde est interrompue dans le milieu et va ensuile rejoindre la 
<uture, qui est également noire et se dilate fortement près de l'é- 
cusson. Pattes noires, milieu des cuisses et bas des jambes an- 


nelés de fauve —ELong. 29, 1. 5 mill.— Du Brésil. (L. Buquet.) 


« 


Planches. 
44. 


INSECTES. 9399 


Près des Cerambyx proprement dits et des Hamaticherus , il 
faut placer un genre nouveau, désigné dans quelques collections 
sous le nom d'Orion que nous lui conservons. Il se distingue prin- 
cipalement des premierspar ses antennes courtes, compostes d'ar 
ticles obconiques, non noduleux, et dont les 3e, 4€, 5e et 6€ articles 
sont armés à leur extrémité externe d'une épine aiguë, et par 
son corselet globuleux sans rides transversales. 

Orion Patagonus. Noir terne, cylindrique, rugueux. Corselet 
et tout le dessous du corps couvert d'un duvet très-dense, d'un 
blanc jaunâtre sale. Corselet du mâle ayant deux gros tubercules 
au mileu, un peu en avant, et une élévation longitudinale, elar- 
gie au milieu, lisse, placée sur la ligne médiane ; il a de chaque 
côté une pelite épine assez saillante; chez les individusque nous re- 
gardons comme des femelles, le corselet est un peu moins large, 
plus grossièrement rugueux et comme tubereuleux, et il n'a que 
trois élévalions peu marquées, les deux antérieures représentant 
les tubercules latéraux du mâle, la postérieure, au milieu et en 
arrière, située à la place où la ligne médiane élevée s'élargit dans 
l'autre sexe, Écusson petit, triangulaire. Elytres fortement cha. 
urinées el ponctuées à la base, ces points s'effacant insensible- 
ment en arrière, leur extrémité arrondie, armée de deux petites 
épines, l'une à l'angle sutural, assez forte, l'autre, beaucoup plus 
pelite, placée assez près de la première. Pieds assez robustes, d'un 
brun foncé. — Long. 43,1 14 mill.—Patagonie. Découvert par 
M. Alcide d'Orbigny. 6 

Orion brunneus. Très-voisin du précédent, mais beaucoup plus 
pelit etun peu plus allongé, d'un brun marron elairavec le corse- 
lelet le dessous du corps garnis d'un duvet jaunätre serré. Ses 
élytres sont terminées par deux épines assez fortes, égales, ce qui 
le distingue surtout de l'O. Patagonus — Loug. 30, |. 8 mil. — 
Même pays. Ce n'est peut-être qu'une variélé du précédent. 

On connaîl une troisième espèce découverte par M. Lacordaire 
dans le Tucuman , mais elle est inédite et nous n'avons-pu nous 
la procurer pour la décrire. 

On trouve dans le Magasin de Zoologie (1833, ct. 1X, pl. 58) 
la figure d'une jolie espèce du genre Ibidion ( Z. amænum Gory). 

Le Cerambyx tetraspilotus , Hope (Rev. Ent. de Silberman, 


1.5, p.71, pl. 32) est une belle espèce des Indes orientales qui 
devra former un genre voisin des Ibidion. 


Le genre Pachylocerus de Hope (Tr. Ent. Soc. vol. 1, p. 19, 


pl. 3, © 5) ne peut être placé que dans le voisinage des Hamu- 


230 ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL. 

Planches. 

4%. ticherus : le type de ce genre est le P. coraliinus, Hope, des Indes 
orientales. On devra lui rapporter comme seconde espèce le Ce- 


rambyæ crassicornis, Oliv. pl. 29, f. 150. 


M. Buquet possède une troisième espèce de ce genre , Pachylo- 
cerus pilosus, d'un brun ferrugineux à antennes et pattes presque 
fauves. Corselet rétréci en avant, plissé en travers, plus long que 
large. Élytres ayant de faibles côtes élevées et distantes, avec les 
intervalles garnis d'un duvet cendré soyeux.—Long. 22, 1. 6 1/2 
mill.—Hab, Java. 


Le genre Pachydissus de M. Newmann (Ent. Mag. t. 5, p.494) 
est voisin des vrais Cerambyx, il a été formé avec une espèce 
(P. sericeus) de la Neuvelle-Hollande. 


Le genre Stephanops de M. Shuckard, est formé pour une es- 
pèce découverte récemment dans l'ile de Van-Diemen; cet insecte 
porte (Ent. Mag. 1. 55, p. 510) le nom de $, cornutus. 

Nous placons-près des Criodions de M. Serville un genre 
nouveau ( Platyarthron ) qui s'en distingue par son corselet al- 
longé etlisse, par sesantennes à articles un peu aplatis, ovalaires, 
et courts, el par ses élytres arrondies et sans épines au bout. 


P. bilineatum. Corps allongé parallèle, noir, très-luisant avec 
l'extrémité des élytres rougeälre. Une ligne blanche de chaque côté 
du corselet, formée par du duvet placé dans un sillon et n'attei- 
guant pas le bord antérieur. Élytres offrant chacune au milieu 
une ligne longitudinale jaune, arrêtée au tiers postérieur et ne 
touchant pas tout à fait une bande oblique de la même couleur. 
Côtés des segments abdominaux ayant une pelite raie oblique 
blanchâtre. — Long. 25, 1. 6 mill. — Mexique. 

Nous croyons aussi devoir séparer des Cerambyx un insecte 
très-singulier, découvert en Patagonie, el que l'on voit dans plu- 
sieurs collections de Paris sous le nom d'Uragus que nous lui con- 
servons. Dans ce genre, les palpes sont courts, presque égaux, 
terminés par un article un peu plus grand, ovoide. La tête est 
tronquée perpendiculairement en avant, avec les yeux très-échan- 
crés. Les antennes sont moins longues que le corps, filiformes, 
avec le premier article plus grand, en massne, le second très-pe- 
tit, les autres obconiques, allant en diminuant de longueur. Le 
corselel est presque aussi long que large, cylindrique, fortement 
échancré aux angles postérieurs, avec une épine à l'anglede cette 
échancrure. Le corps est allongé, cylindrique. Les larses sont un 


peu aplalis avec le pénulüème article bilobé. 


= 


INSECTES, DS 


ÜU. hamaticollis, D'un brun marron, couvert d'un duvet jaunä- 
tre très-serré; une ligne longitudinale élevée et deux tubercules 
au milieu du corselet. Écusson allongé, élytres parallèles, chagri- 
nées avec deux peliles côtes assez marquées à la base, s'effacent 
en arrière. Premier article des antennes, cuisses et érochets des 


tarses noirätres.—Long. 22,1.5 1/2 mill.—Patagonie. 


C'est encore pres des vrais Capricornes qu'il faudra placer le 
genre Ommidion de Newmann (Mag. nat. Hist. de Charlesworth, 
t. 4, p. 196); son ©. modestum vient du Brésil. 


A la suite de cette note il donne la description de deux Æbu- 
ria (Æ, virgo et pulla, New.), l'une du Brésil, l'autre sans dési- 
gnalion de patrie. 


CAPRICORNE PORTE-MIROIR. Cerambyx speculifer. Gory. 


D'un noir velouté ; tête allongée, finement ponctuée avec une 
ligne creuse dans son milieu. Corselet long à côtés presque paral- 
lèles, raboteux avec quelques stries transversales à sa partie pos- 
térieure. Antennes avec une grosse touffe de poils noirs à son 
septième article et une autre plus petite et blanche à son huitième ; 
écusson petit, arrondi. Élytres planes avec une grande tache 
oblongue de couleur d'argent sur chacune, dans le milieu de 


leur longueur. Cuisses renflées au-dessus du genou. 


M. le comte Dejean a placé cet insecte dans le genre Cosmisoma 
de M. Serville, et il se trouve dansson catalogue sous ie nom de 


Cosmisoma eximiuns. Gory). 


2 a. Tarse postérieur gross. — Hab. Cayenne. 


Cosmisoma equestre. Long de 12 à 17 et large de 2 1/2 à 4 mil- 
limètres, d'un beau rouge luisant avec les élytres lisses, d'uu vert 
très-luisant à reflets bleus, une belle houppe de poils noirs au 
sixième article des antennes et les trois premiers segments de l'ab- 
domen noirs.—De Buëénos-Ayres, Corrientès, Maldonado,elc., 


commun. 


Cosmisoma Leprieurié Bug. Jolie espèce, d'un noir brillant, 
aplalie, à corselel iuégal etgris, se distinguant des autres par deux 
peliles touffes de poils qui se trouvent à l'extrémité du troisieme 
article des antennes, indépendamment de celle beaucoup plus 
fournie qui enveloppe presque entièrement le cinquième, et par 
ue tache blanche, oblique, étroite et argentée quai se Lrouve au 
milieu des élytres et qui ressemble assez à un V renversé. — Long. 


10, larg. 3 millim. — De Cayenne, (L. Buquet ) 


232 


Planches. 


44. 


Fig. 5. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


Cosmisoma insigne. Allongé, rouge, antennes noires, à l'excep- 
tion du premier article, avec une jolie houppe noire occupant la 
moilié supérieure du cinquième article. Élytresfinement chagri - 
nées, d'un beau vert mat avec l'extrémité bleue ; abdomen noir 
avec l'anus jaune soyeux.—Long. 14,1. 3 mill. — Brésil. 


Cosmisoma lœtum. D'un beau rouge soyeux, antennes très- 
Fongues, noires avec une grande houppe rouge occupant presque 
entièrement le cinquième article. Élytres d'un beau bleu luisant, à 
peine chagrinées, avec des traces de côtes arrondies au bout. 
Faltes grandes, noires.—Long. 15,1.3 mill.—Brésil. 


CAPRICORNE A PHEDS VELUS. Cerambyx hirtipes. Oliv. 
3 b. Tarse postérieur. — Hab. Cayenne. 


Ce insecte est le type du genre Coremia de M.Serville; en voici 
une espèce nouvelle : 

Coremia signaticolle Buq. Cet insecte, d'un noir mat et de 
forme allongée, est surtout remarquable par l'extrême fragilité de 
ses patles; les cuisses postérieures sont excessivement longues, et 
les jambes ainsi que les tarses recouverts de touffes de poils très- 
longs. Sur le milieu du corselet se trouve une large tache d'un 
jaune d'orange. Le dessous du corps est d’un gris cendré. —Long. 
-, larg. 2 mitlim.—Du Brésil. (L. Buquet.) 

M. Newmann (Ent. Mag. t. 5 p. 171) a établi un genre Zri- 
cheops qu'il place dans sa division des Cérambycites. La seule 
espèce connue (7”. ephippiger) est de la Nouvelle-Hollande. 


Son genre Pteracantha (ibid p. 393) est formé sur un C‘ram- 
bycite du Brésil (P. fasciata New.). 


Voir aussi son genre Sphecomorpha, formé sur une espèce du 
Brésil (S. chalybea New.). 

Son genre Cacosceles est formé avec un insecte des plus remar- 
quables, provenant de la baie d'Algoa, sur la côte d'Afrique. Sui- 
vant ce qu'on peut en juger par l'inspection de la figure au trait 
donnée par M Newmann (Ent. Mag, t. 5,p. 491), ce genre devrait 
plutôt être placé dans les Prioniens. La seule espèce connue est le 


C. Ædipus. 


Son genre Pempsamancra est fondé avec une jolie espèce de la 
Nouvelle-Hollande, à antennes un peu épaisses au bout, et ayant 
assez l'aspect d'un Tillus, d'où son nom de P, tillides (Ent. Mag. 
t. 5, p. 496). 

On place avant les Callidies le S. G. Sphærion de M.Serville 


dout nous connaissons plusieurs espèces inédites. 


INSECTES. 239 
Planches. 
44. Sphærion rugicolle. Noir, rugueux, velu; élÿtres jusqu'au dela 
du milieu, poitrine, premier segment abdominal et base des cuisses 
rougeätres. — Long. 12, 1. 3 mill. — Colombie. 


Sphærion triste. Noir luisant, fortement ponctué, couvert de 
poils blancs, elair-semés. Corselet oblong, couvert de gros points 
enfoncés , à l'exception d'un espace élevé au milieu et de chaque 
«ôté. Insecte en tout semblable au précédent pour la forme et la 
taille. —De Bolivie. | 


Le genre Cordylomera de M. Serville est composé de quatre ou 
cinq espèces propres à l'Afrique; en vaici deux que nous devons 
à la complaisance de M. Buquet: 


Cordylomera testacea Bug. Cette espèce est de la taille de la C 
n'tidipennis, offre les mêmes caractères de formes et n'en diffère 
vuére que par sa couleur d'un testacé rougeûtre , si l'on en ex- 
ceple toutefois les 2€, 3e et 4e articles des antennes qui sont noirä- 
tres. — Long. 23,1. 6 millim. — Sénégal. (L. Buquet). 

Cordylomera geniculata, Buq. Elle est plus petite de moitié 
que la précédente, d'une couleur‘brune, plus pâle sur les élytres ; 
mais Ce qui Ja distingue principalement, ce sont les paltes dont 
les cuisses, d'un jaune testacé, sont beaucoup plus päles sur la mas- 
sue, tandis que les jambes sont brunätres avec les genoux noirs. 
— Long. 13, |. 3 millim.— Sénégal. (L. Buquet). 


fe genre Pteroplatus, établi par M. Buquet dans les Annales de 
la Société Entomologique de France et dans la Revue Zoologique 
de la Société Cuvierienne, 1840, p. 287, et 1841,p. 206, est com- 
posé des Capricornes américains les plus curieux par leur forme 
aplatie et leur coloration semblable à celle des Lycus. M. Buquet 
en décrit einq espèces de la Colombie; en voici une nouvelle que 
nous avons recue du Brésil. 


Pteroplatus Lycoïdes. Noir , premier article des antennes, 
bouche, côtés ét bord antérieur du corselet, une tache humérale 
et une large bande au milieu des élytres et un anneau au milien 
des cuisses, d'un jaune d'ocre.— Long. 11, |. aux épaules 3 1/2,a 
l'extr., 5 mill 

Nota. M. Serville place près des Cérambyx un genre qu'il 
nomme ÆZ£uporus. Les deux espèces qu'il y rapporte ne sont que 


les deux sexes d'une même espèce provenant de Madagascar. 
Fig. 4. S.-G. CALLIDIE. Fab. Lat. V. 117. C. DE LOMBARDIE. 
Callidium insubricum. Germar. 
ab. litalie. 


234 


Planches. 


44. 


Fig. 5. 


ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL. 


Voir la description du Callidium faber de Newmann (Annals of 
nat. Hist. ele., by Jardine, etc., mars1840, vol. 5, p. 18), espèce 


propre à la Nouvelle-Hollande. 


M. Buquet tient de M. Petit de la Saussaye une délicieuse espèce 
de Callidium provenant de Grèce et que nous n'avons vue dans 


aucune autre collection; en voici la description abrégée. 


Callidium oblongo-maculatum. De la taille du Cal. sangui- 
neum, noir, velu ; bords latéraux et antérieur du corselet et ély- 
tres d'un rouge sanguin vif, celles-ci ayant chacune deux grandes 
taches noires, oblongues, longitudinales, la première près de la 
base, un peu oblique, se dirigeant de l'angle huméral à la suture, 
l'autre près de l'extrémité de la suture. On voit en avant , au 
bord penché des élytres qui embrasse les flancs du thorax, une 
petite lache noire qui n'est pas visible quand on regarde l'insecte 
en dessus. 

Voir aussi le Callidium campestre de Faldermann (Coleopt. ab 
illust. Bungio, etc., p. 99) de la Chine boréale. 

On trouvera la description des Callidium thoracicum et hume- 
raleComoili, dans un mémoire de ce naturaliste intitulé : De Co- 
lopteris novis ac rarioribus minusve coguitis provinciæ Novocomi 
T'icini Reoii 1835. 

Voir aussi trois espèces nouvelles de l'Amérique du Nord, dé- 
criles par M. Newinann (Ent. Mag., t. 5, p. 393 et 394). 

M. Newmann a formé son genre Cylindera (Ent. Mag. t. 1, p. 
509) avec uninsecte (C, pallidu) d'Angleterre, assez voisin du 
Callidium variabile. 

On trouve la description de deux Clytus nouveaux faite par M. 
Newmann, dans l'Entomological Magazine, vol. 5, p. 394 L'un, 
C. Apelles, est de Mexico ; l'autre, C. humeralis vient des Etats- 
Unis. Voir la Monographie des Clytus publiée par MM. Gory et 
de Castelnau. Voir aussi le Clytus gracilipes décrit par M. Fal- 
dermann (Coleopt. ab Illustr. Bungio, etc. p. 100). 


S. G. CERTALLE. Lat. V. 117. C. RUFICOLLE. 
Certallum ruficolle. Fab. 
Hab. la France, 


Le genre Meguproctus établi par M. Chevrolal dans la Revue 
Entomologique de Silbermann, est remarquable par la cavité ve- 
lue située au-dessous de son abdomen, La seule espèce connue 

M. Didelphis Chevr.) est du Cap. 


INSECTES. 339 
Planches. 
44. Fig 6. GENRE OBRIE (Orrium. Lat. V. 119). O. CANTHARINE. 
Obrium cantharinum. Lin. 


G a. Jambe et tarse postérieur, 6 b. Labre. Gc. Lévre inférieure, 
G d. Antenne. Ge. Mâchoire. 6 f. Mandibule.-—Hab. la France. 
Rare. 

Nota. C'est à tort que nous avons fait graver le nom spécifique 
de F'errugineum sur quelques-unes de nos planches, Le nom de 
Linné doit prévaloir. 


Voir l'Obrium rubrum, Newmann (Ent. Mag. t.5, p. 395) in- 
secte des États Unis. 


Le genre Tritomacrus de Newmann (Ent. Mag. t. 1, p.510)est 
voisin des Obrium; l'espèce uniqueest Île 7”. testaceus qui se 
trouve en Angleterre. 


Le genre Rhopalophore de M. Serville est placé dans le voisi- 
nage des Obries et des Leptocères. Il se compose d'espèces améri- 
caines, pour la plupart inédites; M. Newmann ena décrit une belle 
espèce provenant de Fernando-Po (Ent. Mag. t. 5, p.496). Mais il 
la rapporte a ce genre avec doute. Les espèces types décrites par 
M. Serville sont les À. axillaris et rubida. Nous y joindrons les 
espèces suivantes : 


Rhopalophora cupricoilis. Noir, couvert d'un duvet très-ser- 
ré d'un jaunätre soyeux, avec le corselet ferrugineux, garni en 
dessus d'un fin duvet métallique et couleur de cuivre jaune et 
ayant au milieu un large sillon noir. Tète foncée à la base, 
avec du duvet doré sur le front. Écusson triangulaire échancré 
et velu en arrière. Élytres aplaties en dessus, avec de gros 
points enfoncés et ayant une (rès - pelite tache rouge contre 
l'écusson. — Long. 15, 1. 3 1/2 mill. — Mexique. 


Lihopalophora pulverulenta. Corps noir, couvert d'une pubes- 
cence blanchätre très-serrée et comme pulvérulente. Corselet et 
élytres rougeätres, couverts de pubescence d'uu gris jaune, le des- 
sous de la’ tête et du corselet et une ligne longitudinaie au milieu 
de celui-ci dépourvus de pubescence et laissant voir le rouge du 
fond. — Long. 13, 1, 3 millim. — Colombie. 


M. de Spinola place près des Ibidions de Serville un nouveau 
genre qu'il a publié dans le Magasin de Zoologie. 1839, Ins. pl. 
12, sous le nom de Cercoptera. Sa C, Banonit est un curieux im- 
secte à élytres prolongées en queues, provenant de la cellection 


de Banon, mais dont on ne connait pas l'habilalion. 


236 


Planches. 


4%. 


Fig. 7. 


Fig. 8. 


Fig. 9: 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Le genre Xystrocera Serville comprend déjà 4 ou 5 espèces 
d'Afrique et des Iles Mascareignes; M. Newmann (Ann. of nat. hist. 
by Jardine, mars 18/0, vol. 5,p. 19) en a décritune nouvelle (X. 


virescens) qui vient de la Nouvelle-Hollande. 


GENRE RHINOTRAGUE (RuiNorraGus. Germ. Lat. V. 119). 
R. RUBRICORNE. 
Rhinotragus (Oregostoma. Serv.) rubricornis. Serv. 


7 a. Sa tête vue de face, 5 &. Son antenne. os 


Nota. C'est à tort que M. Gory a nommé celte espèce À. coc- 
cineus, elle est très-bien décrite par M. Serville (An. Soc. Ent., 
1. 2, p. 553), mais il la range dans son geure Oregostoma. 


M. Newmann a fait connaître deux espèces nouvelles de Rhi- 
potragus sous les noms de À. puniceus et anceps, toutes deux du 
Brésil (Ent. Mag., t. 5, p. {99). En voici une espèce nouvelle de 


notre collection : 


Rhin. apicalis. Un peu plus petit et tout à fait semblable au 
re dorsiser de Germar, mais n'ayant pas de tache noire au mi- 
lieu des élytres. 11 est allongé, noir, avec les élytres jaunes à 
extrémité seulement noire. Nous en avons plusieurs individus de 


Bolivie. 


S.-G. NÉCYDALE (NecypaLis. Lin. Lat. V. 119). N. GRANDE. 
Necydalis major. Lin. 

Hab. Paris. 

Notr. M. Chevrolat , a la suite de sa Centurie de Buprestides, 
publiée dans la Revue entomologique de Silbermann, 1838, 
p. 53, distingue deux espèces qui avaient élé confondues sous le 
nom de Vecydulis major. M. Germar, dans son Magasin entomo- 
logique, t. 3, a traité ce sujet ainsi que Schœænherr dans une ad- 
dilion placée à la suite des Analectu entomologica de Dalmann. 


Voir aussi le Vecydalis auricomus, Newmann ( Annals of nat. 
Hist., elc. by Jardine, ete., mar$ 18/0, vol. 5, p. 16), de la 
LA 
Nouveile-Hollande. 


Le mème entomologiste a établi (4bid., p. 15) son genre Hes- 
tesis avec les Molorchus variegatus, Fab., ferrugineus , Boisd. 
Astrolabe , p. 487, et cingulatus, Kirby , Tr. Lin. Soc., XII, 
p. 450; ily joint une quatrième espèce qu'il nomme Hestesis 
bisonatus. Ces quatre insectes viennent de la Nouvelle-Hollande., 


S.-G. STÉNOPTÈRE. Illig. Lat, V, 120. S, ÉLÉGANT. 
Stenopterus elegans. Klug. 


Planches. 


44. 


INSECTES. 237 


Hab, le Brésil. 


Nota. Nous avons fait connaître, dans l'entomologie du voyage 
de la Favorite (Mag. zool., 1838, p. 66, pl. 233, f. 2), un insecte 
qui établit le passage entreles vraies Nécydales et les Sténoptères, 
c'est notre Stenopterus molorchoides ; cet insecte est remarquabl: 
pa ce que ses élytres se rétrécissent brusquement à partir de l'c- 
paule et se terminent, au milieu de l'abdomen, en une pelile 
palette. Il a été pris au Chili. 


Le genre Odontocera de M. Serville se distingue des Sténo- 
ptères par ses antennes dont les articles de l'extrémité sont élargis 
en dents de scie. M. Chevrolat en a fait connaître une espèce de 
Cuba, dans la Revue Zoologique, 1838, p. 285,c'est son ©. bra- 
chyptera.On en trouve plusieurs belles espèces décrites et figu- 
rées par M. Klug dans son Entomologia Brasiliana que nous avons 
déja citée. 

C'est probablement dans la tribu des Cerambycins qu'il faut 
placer les genres Heliomanes , Coptoma et Ischnotes de M. New- 
mann (Annals of nat. Hist., etc., by Jardine, etc., mars 18/0, v.5, 
P- 17, 18), formés avee des espèces de la Nouvelle-Hollande. 


GENRE ACROCINE ( Acrocinus. Illig. Lat. V. 125). A. 
MOUFFLE. 


Acrocinus trochlearis. Lin. 
Hab. Cayenne. 


. GENRE LAMIE (LamiA. Fab. Lat. V. 123). L. cEINTE D'or. 


Lamia aurocincta. Gory. 


D'un beau noir velouté. Têle avec une ligne an milieu. Cor- 
selet très-inégal, tuberculeux, avec une forte épine au milieu de 
chaque bord latéral. Écusson arrondi, Élytres fortement rugueuses 
à leur base, ponctuées, cette ponctuation de plus en plus fine en 
allant vers l'extrémité de l'élytre, avec deux très-larges bandes 
transversales d'un jaune d'ocre. Cet insecte se trouve dans le cata 
logue de M. le comte Dejean sous le nom de Phryneta flavocincta. 
—Hab. Gaiam. 


2 a. Sa tête vue de profil. 2 b. Id. de face. 


Voir la Lamia sannio de Newmann (Ent. Mag., t.15, p. 498), 
espèce de la Nouvelle-Hollande; la Lamia pulchellator de West- 
wood (Proceed. of the zool. Soc., part. 5, p. 128), qui vient de 
Manille, la L. Boisduvalii, Hope (Mag. nat. Hist., new. series, 
vol. 3, p. 230, pl: 2), la L2 Lucia, New. Mag. nat. Hisl , by 


238 ICONOGRAPHIF DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
LA 


45. Charlesworth, t. 3, p. 147, 1839), du Congo, et la L. picta, each, 
Zool. miccel., vol. 1, p. 14, pl. 4, de la Nouvelle-Hollande. 


M. Newmann ( Ent. Mag., t. 5, p 498 ) établit un nouveau 
genre sous le nom d'Æusphærium, formé avec un Lamiaire à 
formes courtes, à corps lisse et offrant assez l'aspect d'une Chry- 
somele ou d'un Eumolpe. Son Æusph. purpureum est du Brésil. 
Si notre mémoire ne nous trompe pas, nous croyons pouvoir as- 
surer que c'est le même genre, et peut être la même espèce, que 
nous avons vue dans la collection de M. Dejean sous le nom de 
Cyclopeplus cyaneus. 


M. Hope a décrit une espèce nouvelle de Lamia (£. Horsfiel- 
di) ettrois genres nouveaux voisins, dans sa descriplion de plu- 
sieurs nouveaux insectes recueillis dans l'Assam {Trans. Lin. Soc. 
Lond., vol. 15, p. 435, pl. 30). Nous avons donné une idée de 
ce beau travaildans la Revue zoologique de la Sociéte Cuvierienne, 
octobre 1840, p. 310. Le premier de ces genres est nommé Æuo- 
plia, et a pour type lÆ. polyspila ; le second porte le nom de 
Oplophora, et a pour type l'O. Solii.M. Hope rapporte à ce genre 
la Lamia punctator et quelques autres. Enfin le troisième est le 
genre Anoplophora ( 4. Stanleyana). Ces espèces sont d'une 
beauté remarquable. 


Près des Oplophora de M. Hope ( genre qui correspond à celui 
de Cerosterna du catalogue de M. Dejean), il faut placer quei- 
ques jolies espèces entièrement couvertes d'un duvet très-serré 
comme du velours, ayant aussi le sternum du mésothorax avancé 
en pointe conique. Ces insectes ne nous semblent pas difiérer 
assez des Oplophora pour qu'il soil nécessaire d'en faire un genre 
distinct; mais si leur nombre s'angmentait et si lon devait en 
former un sous-genre, nous proposons de lui donner le nom de 
Callimation que l'une des espèces porte dans les collections de 
Paris. 

Oplophora (Callimatiou) venustum. Corps assez allongé, d'un 
brun rougeûtre, entièrement couvert de duvet velouté d'un beau 
rouge vermillon, à l'exception des pattes, des antennes et de 
queiques parties du dessous qui sont noires. Quelques petites ta- 
ches blanches sur le corselet, sur les élytres, en dessous et sur les 
pattes , avec la base des troisième, quatrième et cinquième arli- 
cles des antennes blanchäâtre.— Long. 20, 1.7 mill. — Hab. Ma- 
dagascar. 

Oplophora (Callimation) Sieboldii. Corpsnoir, entièrement cou- 


vert en dessus de duvet velouté d'un rouge vermitlon, avec quel- 


Planches. 
45, 


INSECTES. 239 


ques taches de celte couleur en dessous et sous les cuisses. Épines 
latérales du corselet et une ligne longitudinale au milieu, noires 
et dénudées. Écusson triangulaire, couvert de duvet gris. Élytres 
ayant quelques taches noires de grandeurs diverses et placées 
sans ordre; ces taches formées par du duvet noir, à l'exception 
des angles huméraux, qui sont dénudés. Antennes noires, avec le 
premier article beaucoup plus épais que les autres, couvert de 
duvet rouge. Côtés du thorax et de l'abdomen lachés de rouge. 
Pattes noires, avec un peu de rouge sous les cuisses. — Long. 26, 
1. 8 1/2 mill.—Hab. le Japon. 


La Lamia amputator de Fabricius a été observée sous sesdivers 
élats par M. Guilding (Tr. Lin. Soc., t. 13, p.604, pl. 30). 

Notre Lamia Carcelii (Voy. aux Indes orientales par Belanger, 
Zool. p. 491, pl. 2, f. 5), voisine de la L. crucigera d'Olivier, fi- 
gure dans quelques collections sous le nom de Leprodera pleuri- 
costa, Dehaan. 

Nous avons une espèce tres voisine de celle-ci, mais qui vient 


de Guinée ; elle est nouvelle. Voici sa description abrégée : 


Lamia (Leprodera) brunicornis. Corps noir couvert d'unfin 
duvet très-serré d'un brun rougeitre, à l'exception des deux pre- 
miers articles qui sont noirs. Base des élytres fortement rugueuse. 
Une grande tache de forme triangulaire à côtés sinueux, de chaque 
côté au tiers postérieur, Côtés du mésothorax, sous l'insertion 
des élytres, occupés par une grande tache blanche, dessous de l’ab- 
domen varié de brun et de ferrugineux. Paltes noirätres moins 
velues. 

La Lamia obscura d'Olivier, Caprice. n° 65, 105, p. 80, pl.8, 
53 et18, 137, appartient à ce genre. 

Le Monochamus lateralis, Dejean, publié dans l'atlas du Dic- 
tionnaire classique d'histoire naturelle, PI. des Coléoptères, fig. G, 
semble s'en rapprocher; il vient de Java. 

M. Percheron a établi le genre Sternotomis (Genera des ins., 
4° livraison, n° 5, Coléopt., pl. 16)avecune belle espèce du Sénégal, 
à laquelle il donne le nom de $. aper. Il range dans ce nouveau 
genre les Lamia Resalis et Imperialis de Fabricius et quelques 
autres espèces, réunies dans les collections sous le nom générique 
non publié de Sternodonta. M. Erichson, dans son rapport sur les 
trav. ent. de 1836, trad. dans Silberm., Rev. ent.,t. 5, p. 8, dit 
que le S. aper est la Lamia ducalis de Klug. 


M. Westwood a publié, sous le nom de Lamia Norissii (Trans. 


240 


Planches. 


4 


+). 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


ent.soc.. vol. 1,p. 148, pl. 15, f, 1), une magnifique espèce appar- 
tenant à ce genre. On doit aussi rapporter à celle coupe généri- 
que, la L. ornata d'Olivier, figurée par Latreille, Voyage à Meroé 
par Caillaud, pl. 58, fig. 27. 


M. Hope a fait connaitre en 18/0, dans l'ouvrage sur l'Inde pu- 
blié par Royle, pl. 9, f. 5 et G, et intitulé : «lllustrations of the 
Botany and other branches of the natural history of the Hyma- 
layan mountains and of the flora of Cashmere, by Forbes Royle, 
in-4°, London, 1833 à 1840,» une superbe espèce de Lamia (L. 
IV allichii) qui figure dans quelques collections francaises sous le 


_ nom de Ceroplesis tricincta. 


M. Gory a fait connaître deux belles espèces (Lamia jucunda 
et radiata, Ann. soc. ent. de France, t. 4, p.139-142,pl. 2,f.1,2); 
l'une d'elles, la L. radiata, était déjà publiée par Fabricius sous 
le nom de Lamia lactator. 


La Lamia 13-punctata de Drapiez ( Ann. des sc. phys. v. 5, 
p. 121, pl. 94, f. 6) appartient à un autre groupe. Elle vient de 
l'Amérique méridionale. Elle ne nous semble pas différer de la 
Lamia canteriator, de Savanah (Ibid., t. 2, p.47, pl. 16, f G). 


Le genre Astynomus, Laporte, Suite a Buffon de Dumesnil,t. If, 
Ins., p. 463, correspond au genre Ædäilis de M. Serville. 


Le genre Stenias, Laporte (Soc. ent., p. 466), a pour type la 
Lamia grisator, Fab., des Indes orientales. 


Le Phacellocera scopulicornis, Laporte (Ibid., ». 469), vient se 
placer près des genres précédents. Il en estde même de son genre 
Cloniocerus, p. 468, qui a pour type la Lamia histrix, Fab. Oliv.— 
Du Cap. 

Le premier de ces genres vient de s'enrichir d'une jolie espèce 
découverte à Cayenne et qui fait partie de la riche collection 
de M. Buquet. 


Phacellocerus Buquetii. D'un gris jaunàtre taché de noir en 
dessus, gris cendré également taché de noir dessous. Yeux noirs 
avec une bande de cette couleur derrière chaque œil, se 
continuant de chaque côté du corselet. Antennes noires, très-lon- 
gues et grêles, avec le troisième article allongé renflé au bout, et 
la base des autres un peu cendrée. Pattes noires avec la base des 
cuisses cendrée. Une assez forteépine dechaque côté du corselet. 
Milieu des élytres offrant une grande fossetle et comme enfoncé ; 
un tubercule noir sur la base dechacune d'elles. — Long.-15, |. 


5 mill. 


Planches. 
43, 


INSECTES. 241 


Les genres Phymasterna, Zographus, Stellognatha, Xylorhiza 
et Phryneta de M. Delaporte (ibid., p.473 et 474) serapprochent 
beaucoup des Tragocephala de Serville; le premier a pour type le 
Ph. lacteoguttata , Lap.; le second , la Lamia oculator Fab.; le 
troisième, le Cerambyx maculatus Oliv.; le quatrième, la Lamia 
venosa Latr.; et le cinquième, le Cer. #armoreus d'Olivier. 


Le genre Dorcadion, dont on ne connaissait encore que des es- 
pèces européennes, vient de s'accroitre de deuxespèces exotiques; 
l'une a été signalée par M. Buquet (Revue zool., 1840, p. 255)et 
vient du Sénégal; l’autre est nouveile et a été découverte dans 
les Indes orientales, sur le plateau des Neelgherries, par M. Per- 


roltet. 


Dorcadion indicum. Noir. Tête et corselet ponctués. Antennes 
moins longues que le corps, fauves, avec l'extrémité des articles 
brunätre. Elytres finement chagrinées et ridées, ayant chacune 

y S ; 
deux côtes élevées, très-obliques, partant du milieu de la base et 
venant se terminer en arrière prés de la suture ; l'intervalle entre 
ces côtes, garni d’un fin duvet gris cendré. Dessous finement 
ponctué, garni de duvet grisâtre peu visible, Pattes d'un brun un 
peu fauve.—Long. 12, 1. 4 3/2 mill.—Neelgherries. 


Voir aussi pour ce genre Dorcadion les Mémoires des Académies 
russes, le Bulletin de Moscou et le bel ouvrage de M. Fischer de 
Waldheim intitulé Entomographie de la Russie. 


M. Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 397) a fait connaitre un nou- 
veau genre, voisin des Dorcadions, qu'il désigne sous le nom de 
Collapteryx, la seule espèce encore publiée, le C. Bapsides se 
trouve à Mexico. C'est un insecte auquel on a donné, dans quel- 
ques collections de Paris, le nom de Dorcacephalum ebeninunt. 


On trouve des descriptions et des figures de Lamia dans le 
Zoological Journal, t. 1, p.417, pl. 15, et t, 2, p. 259, pl. 9, 
É.-5ret 6. 

On devra placer près des Dorcadions le genre Phrissoma, pu- 
blié par M. Delaporte de Castelnau (Hist. nat. des Articulés, 
Buffon Dumesnil, t. 2, p. 483), qui ne se composait alors que 
d'une seule espèce, la Lamia crispa d'Olivier. 


Phrissoma gisanteum. D'un brun terne avec de faibles taches 
nébuleuses un peu cendrées sur les élytres. Corselet très-inégal, 
ayant une forte impression transversale en avant, deux gros tu- 
bercules au milieu, un de chaque côté, suivis sur les bords d'une 
forle épine placée de chaque côté au milieu. Élytres ayant trois 


fortes carènes longitudinales tranchantes et de gros points enfon- 


INSECTES. 41 


9242 ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches, 

45. cés, irréguliers, ce qui leur donne un aspect trèsrugueux. Des- 
sous brun sayeux avec des taches cendrées de chaque côté des 
segments abdominaux. Antennes et pattes brunes. — Lony. 29, 
1.13 mill. — Du Cap. Collection de M. Buquet. 


Le genre Cerægidion (C. horrens) de M. Boisduval (Mag. de 
Zool. 1835, el. IX, pl. 129) se place assez prés des Dorcadions; 
l'espèce que nous citons a été trouvée à la Nouvelle-Hollande. 


Le genre T'ragocephala de M. Delaporte (Buffon Dumesnil, in- 
sectes, L. 2, p. 462) n'avait pas élé distingué des Ceroplesis par 
M. Serville; il comprend des espèces magnifiques, propres à l'A- 


frique et a Madagascar. 


Le genre Monohamus , dont le nom avait élé altéré par une 
faute typographique et écrit par plusieurs entomologistes Mono- 
chamus, se compose de plus de trente espèces. En voici trois que 
nous croyons encore inédites et qui font partie de notre collec- 
lion. 

Monohamus Dalenti. Alongé, noir, couvert de duvet d'un 
gris jaunätre, surtout en dessous. Corselet à peine aussi long que 
large, bordé de cils jaunâtres en avant, très-faiblement rugueux 
en dessus, avec les épines latérales grandes, aiguës, siluées un 
peu au dela du milieu, vers la partie antérieure. Élytres beaucoup 
pluslarges que le corselet, à leur base, avec les angles huméraux 
Lerminés par une pointe conique assez aiguë, luisantes, garnies de 
tubercules ronds à leur base, irrégulièrement ponctuées ensuite, 
avec un grand nombre de taches inégales el blanchätres, formées 
par un lin duvet couché, el plus rapprochées près de la base, un 
peu avant Île milieu et au tiers postérieur où elles sont plus 
grandes, el à l'extrémité , ce qui produit à peu près trois espèces 
de bandes transversales maculaires et très-irrégulières. Des- 
sous et pattes uniformément d'un gris jaunâtre. Tarses et 
antennes noirs, celles-ci plus de deux foisplus longues que le corps 
dans les mâles, — L. 35, 1. 12. null. — Hab. Java. Nous l'avons 
dédié à M. le docteur Dalen, qui en a enrichi notre collection. 


Monohamus guttatus. D'un noir terne. Tête avec deux lignes 
longitudinales blanches formées par des poils couchés sur le front, 
trois lignes en dessus et une autre oblique à la base des mandi- 
bules. Corselet aussi long que large, un peu crispé transversale- 
ment, avec un fort tubercule conique et épineyx de chaque côté, 
au milieu, portant cinq lignes longitudinales blanches, trois en 
dessus et une de chaque côté, sous les épines latérales, Élytres assez 
brusquement rétrécies en arrière, avec quelques faibles côtes lon- 


Pianches. 


45. 


INSECTES, 945 


gitudinales mieux marquées et réunies entre elles en arrière, irré- 


guliérement ponctuées, avec un assez grand nombre de taches 
blanches, inégales, arrondies et placées sans ordre. Dessous du 
thorax et côtés de l'abdomen également tachés de blanc. Pattes 
noires, grandes ; antennes plus de deux fois plus longues que le 
corps, avec la base des 3e, 4€, 5€ et 6€ articles un peu blanchätre.— 
L.28,1.8 1/2 mill, — Hab.les monts Himalaya. 


Monohamus gibbifer. Assez semblable au M. sutor pour l'as- 
pect général. Allongé, noir, avec des iaches irrégulières formées 
par un duvet conrt et jaunätre. Tête et corselet rugueux, cetui-ci 
ayant de chaque côté une forte épine arquée , el en dessus trois 
tubercules: deux en avant, placés de chaque côté, et le troisième 
en arrière et au milieu, lisse, noir et plus fort que les autres. 
Écusson triangulaire, mais tronqué en arrière, jaune, avec un 
sillon au milieu. Elytres plus larges à la base, fortement pone- 
tuées et tuberculées jusqu'au tiers de leur longueur, ayant les 
angles huméraux très-saillants et offrant chacune une forte éléva- 
tion tubereulée au milieu de leur base. Dessous tacheté de gris 
noirätre et de jaunätre. Antennes et pattes annelées de brun et 
de jaune obscur. — L. 22, 1. 7 1/2 mill. — Hab. Neelgherries. 
Découvert par M. Perrottet. 


M. Chevrolat a publié son Monochamus tridentatus dans la Re- 
vue entomologique de M. Silbermann, t. 1, n° Q, pl. 7. C'est un 
bel insecte de Madagascar. Son Mon. ambigenus (Rev. zoolog 


1841, p. 228) est de Manille. 


Le genre T'œniotes de M. Serville a été enrichi d'une belle 
espèce décrite par M. Delaporte (Buff. Dumesnil, Ins. t. 2, p. 450) 
sous le nom de Monochamus decoratus, mais qui n’est que le Ce- 
rambyx subocellatus d'Olivier, n° 67, p. 69, 89. pl. 2, f. 12 à. b 
(individu passé ou mal éclos) et pl. 13, f. 12 d. 


M. Hope a décrit une espèce provenant de l'Assam, sous le nom 
de Monochamus ruber (Tr. Lin. Soc. Lond., vol. 18, p. 441, pl. 
30, 11-19). 

Nous avons vu une autre espèce qui se distingue constamment du 
Mon. subocellatus parce queplusieurs destachesjaunesdela base des 
élytres sont réunieset forment une courte ligne un peu oblique, par+ 
tant del’angle huméral, et par les taches rondes quisuivent, lesquelles 
M presque rangées en ligne longitudinale : il ÿ a près de la su- 
ture et surtout près du bord externe, des points plus pelils et assez 
nombreux. Cet insecte, découvert d'abord en Bolivie par M. d Or 


244 
Pla nches. 


45. 


Fig. 5. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


bigny, a élé répandu assez abondamment dans les collections de 
Paris; nous lui avons donné le nom de T'æniotes Orbisnyi, 


M. Newmann (Ent. Mag. t. 5, p. 407) décrit une belle espèee 
qu'il rapporte avec doute à ce genre et qu'il nomme 7”. lineatus. 
Elle vient de Mexico, voici sa diagnose : « 7°. nigerrimus, lineis 
4 longitudinalibus albidis, quarum ® conniventibus; linea quoque 
ob liqua albida infra oculos; prothorax inermis.— Long. 1.05, 
lat. 3. — Mexico. » 


Le genre Parmena, composé de G petites espèces d'Europe et 
d'Algérie, a été étudié par M. Sollier qui a fait connaitre (An. Soc. 
Ent., t. 4, p. 123)les mœurs singulières de la Parmena pilosa que 
l'on trouve aux environs de Marseille. 


M. Serville a établi son genre Morimus avec trois espèces 
d'Europe, à couleurs obscures. M. Shuckard ( Ent. Mag,, t. 5, 
p. 510) vient d'en faire connaitre une quatrième espèce (M. luc” 
tuosus) provenant de l'ile Van-Diémenr. 


M. Buquet a publié les caractères d'un genre de Lamiaires, au- 
quel il a donné le nom de Phacellus (May. de Zool.. 1839, pl. 5). 
Ce genrese compose de trois charmantes espèces propres à 


Cayenne, 


S.-G. TETRAOPE. Dalm. Latr. V. 124. T. PARTAGÉ. 
Tetraopes dimidiala. Gory. 


Tête, corselet , éeusson et premiers articles des antennes d'un 
beau jaune. Elytres, pattes et dessous du corps d’un jaune pâle, 
entièrement pubescent. Têle finement ponctuée. Corselet avec une 
carène transversale dans son milieu. Écusson triangulaire. Élytres 
avec une grande tache d’un beau bleu violet prenant à la base et 
occupant presque la moitié de leur longueur. Poitrine d'un beau 
bleu violet. Cet insecte est dans le catalogue de M. Dejean sous le 
nom de Z'etraophthalmus bipartitus. — Hab. Java.  (Gory.) 


3 a. Sa tête vue de profil. 3 b. Id. de face. 


Nota. On peut diviser ce genre T'etraopes en deux sous-gen- 
res selon que les espèces ont les crochets des tarses simples ou 
bifides au bout. Le premier groupe portera le nom de Terraopu- 
ruazmus que l’on trouve dans quelques collections, et il aura pour 
type le 7”. splendidus de Fabricius, ou Daldorfii, Wiger, l'espèce 
ci-dessus (2. dimidiata) et quelques autres Médites, toutes pro- 
venant des Indes orientales, 


Les autres conserveront le nom de Trrraores, et auront pour 


Planches, 


À 
49. 


Fig. 4. 


INSECTES. 445 


type le T'etraopes tornator des auteurs et plusieurs autres espèces 
américaines. 

Nous avons trouvé, dans la belle collection de M. Buquet, un 
petit Capricorne, auquel on a donné, dans plusieurs collections, 
le nom générique d'Æntelopes que nous lui conserverons. Cet 
insecte doit être placé dans le voisinage des Tétraopes ; il porte 
plusieurs noms spécifiques suivant la collection à laquelle il ap- 


partient : nous ne pouvons lui en conserver qu'un. 


Notre genre Æntelopes se rapproche beaucoup des Tetraoph- 
thalmes par la forme de son corps et par les crochets de ses tarses 
qui sont simples, mais sa tête n'est pas bombée et à labre trans- 
versal comme dans ceux-ci ; elle est au contraire très-aplatie en 
avant, son labre est très-allongé ainsi que ses mandibules, et les 
élytres sont terminées par une pointe aiguë. L'espèce type uni- 


que est: 


h L'Æntelopes glauca, d'un jaune fauve, sans poil ni duvet; man- 
dibules, yeux et deux taches sur le vertex, derrière les yeux, 
noirs. Corselet très-court et transversal, plissé en travers et ayant 
un petit tubercule au milieu. Élytres ponctuées, offrant chacune 
trois gros points noirs, deux à la base et un au tiers postérieur. 
—Hab. Java. 


S.-G. SAPERDE. Fab. Latr. V. 126. S. BLANCHATRE. 
Saperda (Ærenica) albicans. Guér. 


D'un blanc un peu verdâtre, avec deux lignes brunätres sur le 
corselet, quatre petites lignes longitudinales courtes, à la base des 
élytres, qui sont terminées en pointe, plusieurs petites lignes for- 
mantune bande transverse au delà du milieu et quelques petites 
taches linéaires à l'extrémité, d'un brun noiratre.—Hab. le Brésil. 
Elle porte le nom d'Ærenica canescens dans plusieurs collec- 


tions. 


Fig. 5. Détails de la Saperda Atkinsoni de Curtis. Brit. Ent. , n. 275. 


5 a. Labre. 5 b. Mächoire. 5 c. Mandibule. 5 d. Lèvre in- 
férieure. 5 e. Antenne.—Hab. l'Angleterre. 

Nota. Les métamorphoses de la Saperda populnea ont été élu- 
diées par MM. Bouché et Ratzeburg, 

Voir la Saperda Gebleri de Faldermann (Coléopt. ab Illustr. 
Bungio, etc., p.98) dela Chine boréale. 

La Saperda novemguttata, publiée par M. Dejean, dans l'Atlas 
du Dictionnaire classique d'Histoire naturelle, pl. de Coléoptères, 


£. 5, entre actuellement dans un genre qu'il a nommé Sphenura, 


Planches. 


45. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


mais dont les caractères ne sont pas connus. Cet insecte vient de 


Java. 


Voir aussi les Saperda vittata, miles et cretata de M. Newmann 
(Ent. Mag., t. 5, p. 395) : les deux premières ‘des Indes orien- 
tales, la dernière des États-Unis. 


Le genre Dadoychus, fondé par M. Chevrolat (Revue Ent. de 
Silbermann , Col. n. 14, pl. 15), est fort remarquable par ses 
deuxième et troisième segments abdominaux , qui présentent la 
couleur jaune etl'apparence desmèmessegments dans les Lampyres. 
Cette circonstance fait présumer à M.Chevrolat que ce Longicorne 
pourrait bien jouir de la faculté phosphorescente. 


Le genre Olenecamptus de M. Chevrolat(Mag. de Zool., 1835, 
el. IX, pl. 134) est voisin des Saperdes et dés Gnoma. Il est re- 
marquable par ses cuisses antérieures fortement arquées. L’es- 
pèce type est la Saperda biloba de Fabricius. 


Le genre ÆAmphion, établi par M. Reiche (Ann. Soc. Ent. de 
France, t. 8, p. 563, pl. 19, f. 9), vient se piacer pres des Saper- 
des, entre les Fypopsis et les Colobothæa. L'espèce unique et type 
est l'A. vittatum de Santa-Fé de Bogota. 


Nous avons décrit (Revue zool., 18/0, p. 109) un joli Hypop- 
sis du Sénégal, à antennes très-longues et très-grêles, sous le nom 
d'Hypopsis nematocera. 


Nous en avons une grande espèce que nous devons à M. Pra- 
dier, célèbre graveur, à qui nous le dédions. 


Iippopsis Pradieri, brune, ponctuée. Tête et corselet ayant 
chacun six lignes longitudinales jaunes , formées par un fin 
duvet. Élytres un peu effilées vers l'extrémité, terminées en une 
pointe aiguë et divergente, ayant chacune trois lignes longitudi- 
nales- jaunes, et le commencement d'une quatrième en arrière. 
Côtés du thorax, de l'abdomen et le milieu de celui-ci munis de 
lignes longitudinales jaunes. — Long. 22,1. 4 mill. — Du Brésil. 


Cette description va presque aussi bien à l'ÆHippopsis lineatus, 
de Serville, mais tous les individus que nous avons vus sont beau- 
coup plus petits. (Long. de 14 mill. au plus) et ils offrent quel- 
ques différences dans la forme de l'épine terminale des élytres, 
dans les lignes de ces élytres et dans la direction de celles qui sont 
sur le sommet de la têle : dans l'/7. lineatus ces deux lignes sont 
parallèles entre elles et se courbent brusquement en avant pour 
se réunir entre les antennes. Dans notre espèce ces mêmes lignes 


vont en convergeant d'arrière en ayant et insensiblement, ce qui 


Planches. 


VA 
4. 


J, 


LR 
ESS 
3 


INSECTES. 


empéche leur parallélisme. Au reste il se pourrait que notre 4/. 
Pradieri ne fût qu'une variété de l'espèce de M. Serville. 


A la suite des Hippopsis nous placerons deux petits genres qui 
ont de grandes affinités avec eux par la forme générale, mais qui 
s'en distinguent par un corps encore plus étroit el allongé, par 
une têle longue, très-inclinée en dessous, de manière a avoir le 
front dirigé vers le sol, et par des pattes très-courtes, à peine 
visibles, quand on examine l’insecte en dessus. Le premier de ces 
genres a reeu dans les collections un nom générique et trois noms 


spécifiques : nous ne pouvons en adopter qu'un. 


Genre Zutheia. Corps allongé, filiforme, à côtés parallèles ; tête 
allongée, prolongée en avant au dela des yeux qui sont entiers, 
ronds. Front tout à fait inférieur, horizontal, allongé. Bouche 
portée en arrière, touchant au bord antérieur du corselet. An- 
tennes insérées très-près l'une de l’autre , à l'extrémité la plus 
avancée de la tête, un peu plus longues que le corps, filiformes, 
très-velues dans tous les sens; le premier article très-allongé, un 
peu plus épais, le second beaucoup plus court, mais au moins 
deux fois plus long que large, le troisième d'un tiers moins long 
que le premier, et les suivants allant en diminuant de longueur, 
mais conservant une épaisseur uniforme. Corselet plus long que 
large, cylindrique, aussi long que latète. Écusson trés-petit, trian- 
sulaire. Élytres un peu déprimées en dessus, divergentes à l'extré- 
mité, à pointes un peu allongées mais arrondies au bout. Pattes 


très-courtes, assez fortes , à cuisses renflées. 


ÆEutheia filum. D'un jaunâtre velouté. Antennes, pattes et des- 
sous du corps d'un brun noirâtre. Elytres ayant de faibles côtes, 
jaunes avec de petites taches oblongues brunes, formant des es- 
pèces de lignes longitudinales interrompues, plus marquées prés 
de la suture. — Long. 10,1. 1 1/2 mill. — Cuba. 


Nous avons vu chez M. Chevrolat une seconde espèce de ce 
genre différant par une plus grande taille, par une couleur uni- 
forme grise, et par son corselet qui est aussi large que la base des 
élytres, tandis que dans celle que nous venons de décrire le cor- 
selet est un peu plus étroit. L'espèce de M. Chevrolat vient aussi 
de Cuba. 


Le second genre est formé avec un insecte très-curieux et 
unique dans la collection de M. Buquet. Il ne diffère de celui 
que nous nommons Æutheia que par ses antennes qui sont beau- 
coup plus longues que le corps, et dont le premier article est 
aussi court que le troisième, et à peine un peu plus épais. Sa tête 


248 
Planches. 


45 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


est plus longue que le corselet, tout à fait conformée comme dans 
les Eutheia, mais les yeux sont plus grands, prolongés en avant et 
un peu échancrés par l'insertion des antennes, Nous donnerons à 
ce genre le nom d'AProsopus (4 priv., æposwmov, face). 


Aprosopus Buquetii.ANongé, parallèle, brun, couvert d’un très- 
fin duvet jaune d'ocre, plus intense sur la tête, le corselet, les flancs 
et le dessous de l'abdomen. Tête plus longue que le corselet, jaune, 
un peu plus large, ayant un sillon longitudinal au milieu, en des- 
sus. Corselet plus long que large, jaune, ayant aussi un sillon au 
milieu. Elytres très-allongées, brunes, tronquées au bout, à extré- 
mité un peu divergente, formant une petite dent externe etobtuse. 
Antennes assez épaisses, d’un brun noir, garnies de tous les côtés 
de longs poils bruns. Pattes noires, très-courtes, à cuisses renflées; 
jambes antérieures arquées, anus noir. — Long. 21, 1. 3 mili. 
—Hab. le Brésil. v 


Le genre Apomecyna de Serville vient se placer près des Sa- 
perdes; la troisième division établie par cet entomologiste forme 
actuellement, dans diverses collections, un genre auquel nous 
laissons le nom de Hatlia, lequel se distingue principalement des 
Apomecyna par son corselet presque aussi large que les élytres à 
sa base, par les antennes à articles plus allongés et plus grêles, 
n'ayant pas le premier si court et si épaissi, et par les élytres ter- 
minées en pointe. 


Hatlia leucocincta. Entièrement d'un gris cendré jaunätre, avec 
les côtés du corselet et des élytres bordés de blanc. Élytres ayant 
des côtes peu élevées entre lesquelles on voit une double rangée 
de points enfoncés.—L. 13 à 16, 1. 3 1/2 à 4 mill.—Sénégal. 


Notregenre Centrura(Mag. Zool. et Voy. de Delessert, ete.) vient 
se placer ici. Il en est probablement de même du genre Urocalym- 
ma de M. Westwood (Arcana Ent., n° 4, p. 58, pl. 15, f. 3). 

Le genre Zudesmus de M. Serville est très-distinct par le renfle- 
ment extraordinaire du troisième article de ses antennes. On en 
connait deux espèces, £. grisescens et fasciatus; en voici une 


troisième. 


gris brunätre couvert d'un duvet 


t rès-court et très-fin d’une couleur cendrée, surtout en dessous, 


Ludesmus posticalis. D'un 


sur les côtés du corseletet au milieu des élytres où ce cendré 
blanchâtre forme une large bande crochue en arrière, terminée 
en pointe près de la suture et précédant une tache arrondie d'un 
brun plus foncé, en arrière de laquelle on voit une petite lache 


allongée blanche et deux ou trois peliteslignes noirätres. Antennes 


Planches. 


45. 


Fig. 6. 


INSECTES . 249 


d'un gris brun avec la base du troisième article et des suivants 
d'un jaune roussâtre pâle, une petite pointe avancée à la saillie 
du front sur laquelle s'insèrent les antennes. Pattes courtes et 
fortes, d'un gris brun dessus, cendrées en dessous. — Long. 14, 
1. 5 mill.—Brésil intérieur. 

Crossotus lophopterus. Espèce des plus curieuses, à corps court, 
bossu, d’un gris cendré, avec la tête, le milieu du corselet el la base 
des élytres d'un gris brunâtre tacheté de points plus foncés : on 
voit sur cette dernière portion des élytres, au quart antérieur de 
leur longueur, un faisceau de poils noirs et roides, formant le V; 
au tiers postérieur ily a deux petits signes noirâtres arqués, et 
vers l'extrémité près du bord, de petites taches brunes, formées 
par un très-court duvet, Le devant de la tête est marqué, entre 
les antennes, de deux petits demi-cercles transverses blancs, réu- 
nis par une ligne longitudinale. Le sommet du front et le bord 
antérieur du corselet offrent quatre petits faisceaux de poils noirs. 
Le corselet est transversal , fortement bidenté de chaque côté, 
avec les bordsblanes. Le dessous du thorax et les cuisses sont blancs; 
le dessus des genoux, les jambes et l'abdomen sont variés de cen- 
dré, de ferrugineux et de noirätre. Les antennes sont brunes 
avec l'extrémité des articles blanchàtres. —Long. 14, 1. 7 mill. — 
Hab. le Sénégal. 

Crossotus albicollis. D'un gris brunâtre, varié de cendré et de 
jaunâtre ;antennes et dessus du corselet couverts d'un duvet blanc 
très-lin et très-serré. Dans quelques individus moins frais, le mi- 
lieu du corselet est brun-jaunätre. Base et extrémité des élytres 
offrant au milieu une très-petite houppe de poils noirs. Poitrine et 
base des cuisses blancs, leur dessus, les jambes et l'abdomen ta- 
chés de noirâtre, de cendré et de ferrugineux.—Long. 11,1. 4 1/2 
mill.-—Sénégal. 


GENRE DISTICHOCÈRE (DisricaocerA). Kirby. Lat. V. 121. 
D. A GORSELET TACHÉ. 
Distichocera maculicollis. Kirby. (Antenne.) 

Hab, la Nouvelle-Hollande. 

Nota. M. Melly, qui a recu un assez grand nombre d'individus 
de cette espèce et de notre D. ferruginea ( voyage autour du 
monde de la Coquille, Zool., t. 2, part, 2, 1€ divis., p. 129), 
assure n'avoir trouvé que des mäles du Maculicollis et des fe- 
melles du Ferrusinea. Suivant lui ces deux insectes ne sont que 


les deux sexes d'une même espece. 


M. Newmann (Ent. Mag., t. 5, p. 492 (1838) a publié, sous le 


Planches. 
49. 
Fig. 7 
Fig. 8. 
Fig. 9. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


nom de Distichocera fulvipennis, Vespèce que nous avions dé- 
crile dans le voyage de la Coquille sous le nom de D. ferru- 


ginea. 


7. GENRE TMESISTERNE (TMESsISTERNUS. Latr. V. 121). T.. A 


DEUX ZONES. 
Tmesisternus bizonulatus. Guer. (Voy. Coquille). 


7 a. Son thorax vu en dessous. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 


Nota. M. Chevrolat pense que c'est près de ce genre quil 
faut placer notre Lamia d'Orbignyi (Voy. Coquille , Zool., t. », 
part. 2, 1e div p.134, pl-e/-" 6) 


GENRE TRAGOCÈRE ( Tracocerus. Latr. V. 121). T. B1- 
DENTE. s 
Tragocerus bidentatus. Donov. 


Hab. la Nouvelle-Hollande. 


Nota. Le Prionus fasciatus de Donovan (Epitome, elc.), ap- 
partient à ce genre. 


M. Hope (Tr. Ent. Soc., t. 18, pl. 2, f. 4) fait connaitre une 
nouvelle espèce de ce genre sous le nom de 7”. Spencii. Elle 
vient aussi de la Nouvelle-Hollande. 


S.-G. SPHOENOTHECUS. Dup. S. À DEUX BANDES. 
Sphænothecus biviltatus. Dup. Mag. zool., 1838, pl. 2°0, 
figx: 
Hab. le Mexique. 


Nota. C'est à tort que M. Gory a rapporté cette espèce au genre 
Leptocera, et cette erreur a été corrigée sur les planches de notre 


seconde édition. 


M. Julien Desjardins a publié une monographie des Leptocera 
dans le Magazine of natural History (new series, by Charlesworth) 


vol. 2, p. 468 (1838). 


Leptocera vittifera, Bug. De la taille de la £. scripta, cette es- 
pèce est d’un brun rougeâtre et brillant. Sur la tête et le corselet 
se trouvent deux lignes blanches assez larges. Les élytres sont 
aussi ornées chacune de quatre lignes de cette couleur, mais plus 
étroites ; deux de ces lignes occupent la bordure et la suture, les 
deux autres se trouvent au milieu et se réunissent vers l'extré- 
milé. Le dessous du corps est comme saupoudré de blanc, avec 


une ligne brune interrompue sur Îles côtes, et une autre ligne 


Planches. 


46. Fig. 1. 


Fig. 2. 


Fig. 3. 


[14 


INSECTES. 9 


plus large au milieu des segments abdominaux.—Long. 18, 1. G 
mill,—De la Nouvelle-Hollande. (L. Buquet.) 
Leptocera humeralis, Buq. Un peu plus petite que la précé- 
dente. Cette espèce, d’un bleu foncé sur les élytres, est noire sur 
la tête et le corselet; ce dernier est cylindrique et sillonné trans- 
versalement. Les élytres sont à la base d'un rouge de brique. 
Pattes et dessous du corps noirs.—Long. 16,1. 5 1/2 mill. — De 
Madagascar. (L. Buquet.) 


GENRE LEPTURE (Lerrura. Lin.). 


S.-G. DESMOCÈRE. Latr. V. 129. D. BLEu. 
Desmocerus cyaneus. Fab. 
1 a, Sa têle vue de face. 1 b. Base d'une antenne.—Hab. l'Amé- 
rique du Nord. 
Nota. M. Aug. Sallé a découvert la larve de cet insecte à la 
Nouvelle-Orléans. M. Chevrolat la fera connaitre bientôt. 


S.-G. VESPERUS. Latr. V. 129. V. DE SOLIER. 


V'esperus Solieri (mâle). Laporte, Suites à Buff., ed. Du- 
mesnil. 


> a. La femelle. 2 b. Tête vue de face. 2 c. Id. vue en 


dessus. 


Nota. Nous avions donné le nom de Ÿ. græcus à cette espèce 
bien avant que M. Delaporte eût publié son Buffon de Dumesnil, 
dans lequel il nous a fait l'honneur de copier nos figures en ne 
les citant pas et en changeant le nom de notre insecte. Pour éviter 
une synonymie , nous adoptons le nom imposé par M. Delaporte, 


comte de Castelnau. 


M. Buquet a publié dans le Magasin de Zoologie, 1843, Ins., 
pl. 118,uninsecte très-extraordinaire qui vient se placer dans cette 
tribu, à côté du genre Disténie de Serville. Ses palpes maxillaires 
sont excessivement développés et leur quatrième article est muni 
d'un grand appendice iuséré à sa base, crochu au bout et plus 
grand que l’article sur lequel il est inséré. Cet insecte forme un 
genre distinct auquel M. Buquet a donné le nom d'Heteropalpus ; 
il vient de Cayenne. 


S.-G. RHAGIE. Fab. Latr. V. 130. R. BIFASCIÉ. 
Rhagium bifasciatum. Fab. 
3 «a. Sa tête de face. 3 b. Base d'une antenne.—Hab. Paris. 


Nota M.Ratzebourg, dans son bel ouvrage sur les insectes 
nuisibles aux forêts, a fait connaitre et a très-bien figuré la larve 


2592 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches. 

46. et la nymphe du Zhagium indagator, pl. 15, f. 5. M. Léon Du- 
four (Ann. Soc. Ent. de France, t. 6, p. 63, pl. 5, 1810) fait aussi 
connaître les mélamorphoses du Stenocorus ou Rhagium éinqui- 


sitor, que M.Ratzeburg n'avait pas décrites. 


M. Hope place avec raison près de ces insectes, lesgenres Ura- 
cantha et Scolecobrotus (Proceed. Zool Soc.,1833,p 64 et Trans. 
Zool. Soc., p. 109, vol. 1, pl. 15, f. 5). 
Fig. 4. S.-G. RHAMNUSIE. Latr. V. 130. R. DU SAULE. 
Rhammusium salicis. Fab. 


4 a. Sa tête de face. 4 b. Antenne. — Hab. Paris. 


Fig. 5. S.-G. TOXOTE. Latr. V. 130. T. MÉRIDIEN. 
Tozxotus meridianus. Fab. 


5 a. Base de l’antenne.—Hab. Paris. 


Nota. On trouve des descriptions et des figures de deux belles 
espèces de ce genre (T'oxotus mirabilis et Hhagium rufipes, Mots- 
coulsky) dans le Bulletin de Moscou, 1838, n. 2, p. 183 et 184, 
pl #3 tee 

M. Klug a publié (Insecten von Madagascar, pag. 121, pl.5, 
f. 9), sousle nom de T'oxotus nodicollis,une superbe espèce noire 
et veloutée, à élytres fauves, avec la base seulement noire. Nous 
avons sous les yeux trois autres espèces nouvelles du même pays 


dont voici les descriptions abrégées : 


Toxotus lateralis. Tout à fait semblable au précédent pour 
la forme : noir, velouté, à corselet bossu en arrière, avec la bou- 
che, les antennes, une large bande longitudinale au bord externe 
de chaque élytre, les quatre pattes antérieures, la base des cuisses 
postérieures, le milieu de leurs jambes et leurs tarses d'un fanve 
soyeux vif. Cette espèce, nommée aussi Suturalis dans quelques 
collections, pourrait bien n'être qu'une variélé de la précédente. 
Long. 24,1. 9 mill.—Madagascar. 


Toxotus maculosus, de la grandeur du 7”. binodosus de Klug. 
Noir velouté. Tête ayant sept taches jaunes. Corselet fortement 
étranglé au milieu de chaque côté, ayant le bord postérieur et 
sept grandes laches, jaunes. Écusson jaune. Élytres divergentes à 
l'extrémité, tronquées, avec une courte épine à l'angle postérieur 
externe, six grandes taches jaunes inégales disposées par deux. Poi- 
trine et des taches sur chaque côté des segments abdominaux d'un 
beau jaune doré.—De Madagascar. 


Foxotus sericeus. Noir, entièrement couvert d'un duvet 


Planches. 


46. 


Fig. 6. 


Fig. 


INSECTES. 253 


soyeux gris blanchätre, à reflets argentés, avec les antennes et les 
pattes fauves.—Long. 19, 1. 6 1/2 mill.— Madagascar. 


S.-G. PACHYTE. Serv. P. DE LAPORTE. 
Pachyta Laportii. Guer. 


Noire, lisse et luisante, avec les élytres d'un bleu vif très-bril- 
lant, les palpes, les antennes et les pattes d’un jaune fauve. — 
Hab. l'Amérique du Nord. Elle porte dans quelques collections le 
nom de P, Servillei. 


S.-G. STÉNODÈRE. Latr. V. 130. S. CERAMBOIDE. 
Stenoderus ceramboides. Kirby. 
Hab. la Nouvelle-Hollande. 


Nota. Le Stenoderus Roei de Hope (Tr. Ent. Soc. 1, 17, pl. 2, 
f. 3) est une jolie espèce, à antennes ornées d'un petit faisceau de 
poils noirs. 11 provient des environs de Swan River, à la Nouvelle- 
Hollande. Voir aussi le Stenoderus orammicus de Newmann (Annals 
of Nat. Hist., by Jardine, etc., mars 1840, vol. 5, p. 21). 


On devra placer près des Stenoderus , au commencement de la 
tribu des Lepturetes, un curieux insecte à corps allongé, avec le 
corselet plus étroit, effilé, rétréci en avant, poriant une tête beau- 
coup plus grosse, à yeux très-saillants, fortement rétrécie en ar- 
rière, à front vertical, avecles antennesinsérées en avant des yeux, 
devant une très-faible échancrure de ceux-ci, sur deux tubercules 
assez distants entre eux. Les antennes sont deux fois plus longues 
que le corps, très-minces et grêles, avec le premier article plus 
épais, un peu renflé à l'extrémité, au moins dela longueur du cor- 
selet, le second très-pelit, à peine visible, le troisième de la lon- 
gueur du premier, les autres égaux, diminuant d'épaisseur, et les 
trois ou qualre derniers un peu plus longs, minces comme des fils. 
Ce genre, que nous croyons inédit, porte dans quelques coliec- 
tions le nom de VNemotragus que l'on attribue à Klug, mais que 
nous n'avons pas trouvé dans tous les ouvrages de ce savant que 
nous avons pu consulter: quoique ce nom nous paraisse inédit, 
nous l'emploierons pour qu'on ne nous fasse pas le reproche d'a- 
voir’obligéiquelques personnes à changer les étiquettes de leurs 
collections, 


Nemotragus helvolus. Corps allongé, sub-cylindrique, entière- 
ment couvert d'un duvet très-court et très-serré d'un jaune d'ocre 
pâle. Extrémité du premier article des antennes et genoux noirs. 


Pattes gréles, de longueur moyenne avec les tarses allongés. — 


254 
Planches. 


46. 


Fig. 8. 


ICONOGRAPHIE DU RÊGNE ANIMAL. 


Long. 26, 1. 4 mill.—Hab. le Cap de Bonne espérance. Collect, 
de MM. Reiche et Buquet. 


S.-G. LEPTURE. Lin. Latr. V. 151. L. ANNELÉE, 
Leptura annulata. Gory. 


Noire. Elytres d'un rouge brique. Téte ponctuée avec un bour- 
relet en arrière. Corselet ponctué, pubescent, relevé à sa partie 
antérieure, plus large en arrière. Ecusson triangulaire. Élytres 
rugueuses avec une élévation à chaque angle hbuméral, épineuses 
à l'extrémité qui est noire. Antennes avec les sixième et huitième 


articles d'un rouge orangé. (Gory.) 
S «a. Sa tête vue de face.—Hab. l'Amérique du Nord, 


M. Lefebvre a décrit une nouvelle espèce de ce genre (Leptura 
Silbermann ) dans la Revue Entomoiogique de M. Silbermann, 
t.3, p. 303, pl. 35. Cette espèce a été trouvée sur le mont Liban. 
M. Buquet en a fait connaitre une analogue (Z. oblongo-macu- 
lata) de Constantine, dans les An. Soc. Ent. (1840). 


Nota. Pour étudier avec fruit la belle famille des Longicornes, 
on devra consulter d'abord le travail que M. Serville a donné 
dans les Annales de la Société Entomologique de France, et qui a 
paru dans les tomes 1,2, 3 et 4 de ce recueil. 


On trouvera plusieurs espèces curieuses dans les voyages autour 
du monde de Duperrey, Durville, King, etc., dans le voyage aux 
Indes orientales de Bellanger. 


Nous avons publié plusieurs Longicornes nouveaux dans la 
Revue Zoologique (18/0, p. 105). M. Chevrolat en a faitconnaitre 
quelques-uns provenant de Cuba, dans le même revueil (1858, 
p- 281). Il a décrit diverses espèces de la Galice (1840, p. 19). 

Voir aussi le premier numéro des Transactions de la Société 
d'histoire naturelle de Hartford, dans lequel M. W. Harris a fait 
connaître plusieurs espèces intéressantes des genres Prionus, Cly- 
tus, Stenocorus, Lamia et Molorchus. 


M. Hope a donné la description abrégée de plusieurs Longi- 
cornes du Népaul , dans le Zoological Miscellany de M. Gray, 
p. 27 (1831). 

On trouvera la description de sept espèces de genres divers dans 


les quatre premiers fascicules des Coléoptères du Mexique de 
M. Chevrolat. 


Beaucoup d'espèces, pour la plupart du Brésil, ontété décrites 


par M. Germar, dans son ouvrage intitulé Zasectorum Species no- 


Planches, 


46. 


INSECTES. 255 
væ aut minus cognitæ, etc. Halæ, 1824. Ce savant a donné (dans 
la Revue Zoologique de la Sociélé Cuvierienne, 1339, p. 329) une 
nole synonymique sur ces espèces, pour les rapporler aux genres 
établis par M. Serville. 


On trouve la description de quelques Capricornes, Saperdes et 
Lamies par M. Fischer de Waldheim, dans les mémoires de la 
Société impériale des naturalistes de Moscou, 1. 1 (1806). 


M. Falderman a publié un grand nombre de belles espèce, 
dans sa Fauna entomologica trans-caucasica, Coléopt., part. 2, 
in-4°. fig., Moscou, 1835. 

Voir aussi le catalogue raisonné des objets de zoologie recueillis 


au Caucase, etc., par M. Menetriez, Saint-Pétersbourg. 1832. 


M. Klug (Konig. akadem. der Wissenchaften, etc., pl. 5) a 
fait connaître plusieurs belles espèces de Madagascar appartenant 
à diversgenres. Il a aussi publié des espèces très-intéressantes dans 
son Æntomologiæ Brasilianæ , ete. (Acta naturæ curios., Bonn., 
t. 12. p. 419) 

Voir aussi le travail donné par Kirby dans la Fauna Boreali 
Americana. Les Arcana entomologica de M. Westwood, divers 
mémoires de M. Hope dans les Transactions de la Société Lin- 
néenne de Londres, etc., etc. 

Enfin on trouvera les caractères de plusieurs genres nouveaux 
et de bonnes descriptions des espèces de Longicornes de France, 
dans l'Histoire naturelle des Coléoptéres de France, publiée par 
M. Mulsant, et dont la première livraison (Paris 1839) est consa- 
crée à l’histoire des Longicornes. 

M. Dejean (Ann. Soc. Ent., &. 9, p. Gg et suiv.) a publié des 
observations sur cet ouvrage : quelques-unes sont justes, mais 
beaucoup sont inadmissibles. 


EUPODES. 


GENRE SAGRE (SAGRA. Fab.). 


1. S.-G. MEGALOPE. Fab. Lat. V. 133. M. TIBIAL. 


Megalopus tibialis. Fab. (Clythra). 


1 &. Sa tête grossie. 1 b. Son antenne. — Hab. Cayenne. 


256 


Planches. 


r 
LA 


e 
fl 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Mota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom d'Unifasciatus 
sur notre planche. 

Ce genre se compose acluellement de plus de 50 espèces, 
comme on peal le voir dans le Jahrbucher Insectenkunde, etc. , 
p- 205 (1824). 

Nous décrirons ici quelques espèces qui ne se trouvent pas dans 
les auteurs : 

Magalopus Javanus. Jaune un peu fauve. Yeux, une tache 
au milieu du corselet et deux bandes transversales aux élytres, 
noirs. Une petite tache noire de chaque côté du corselet, en 
dessous; une large bande noire au mésothorax, et une tache 
noire sous le ventre et sous les cuisses: — Long. 12, 1. G mill. 
— Hab. Java. 

Megalopus trifasciatus. Rouge, luisant; angles postérieurs 
du corselet noirs. Élytres noires avec trois bandes transverses 
jaunes; la première plus étroite à la base.—Long. 12, 1. 6 1/2 mili. 
— Hab. le Brésil intérieur. 11 est assez voisin du M. alternans, 
KI. Jahrb., pag. 215. 

Le Mes, nisro-cinctus, Chevrolat. Col. du Max., 1° fase. n° 1 
(1833), est probablement le même que le M. balteatus, Klug. 
Jahrb. , p. 219 (1834). 


Fig. 2. S.-G. SAGRE. Fab. Latr. V. 194. S. BLEUE. 


Sagra cyanea. Dalmann. 
Hab. le Sénégal. 


Détails de la Sagra splendida , Fabr. Bouche vue en dessous. 
3 «x. Mächoire. 3 b. Antenne. — Hab. la Chine. 


Sagra amethystina. Allongée, d'un violet sombre, peu lui- 
sante; antennes ayant les cinq premiers articles violets, courts, les 
autres plus grands et d'un bleu foncé. Deux impressions pro- 
fondes sur le front, partant des yeux et se réunissant en au- 
gle aigu entre les antennes, au sommet d'une autre impression 
courbe. Corselet plus long que large, cylindrique , à peine plus 
élargi en avant. Élytres lisses, avec 12 ou 13 lignes longitudi- 
nales de petits points enfoncés. Dessous des tarses garni d'un du- 


vet jaune. — Long. 17,1. 7 mill. — Hab. la Guinée. 


Sagra Senegalensis. D'un beau rouge pourpre métallique, 
comme la S. purpurea, Fab., avec quelques reflets verts. An- 
tennes noires, à l'exception des cinq premiers articles qui sont 
verts. Impressions du front n'atteignant pas les yeux. Corselet à 


peine plus long que large, élargi en avant et formant deux 


Planches. 

41. 
Fig. 4. 
Fig. 5. 


INSECTES. 257 


pointes assez saillantes aux angles antérieurs. Élytres lisses, à 
épaules très-saillantes, ayant des lignes longitudinales de très- 
petits points enfoncés. Jambes à reflets plus verts. Tarses d'un 
vert noirâlre, avec leur dessous garni de duvet jaune.—Long. 13, 
1. 6 mill. — Hab. le Sénégal. 


La plus belle espèce de ce beau genre est sans contredit celle 
que M. Lesson a publiée sous le nom de S. Buquetii, dans ses 
Illustrations de zoologie, pl. 30 (1831), et que M. Dupont a nom- 
mée $. Boisduvalii, dans notre Magasin de zoologie, classe 1x, 
pl. 32 (1832). Elle vient de Java. 


Le genre Æmetalla de M. Hope (Col. man. Part. 3, p. 159, 
pl.2, f 5), vient se placer apres les Sagra. Il en est de même 
de son genre Mecynodera (ibid, p. 181, pl. 2, f. 6). Le premier 
a pour type unique | 4. Spinolæ , Hope, provenant de la Nou- 
velle-Hollande ; le second , la A, picta, Hope, du même pays. 


S.-G. ORSODACNE. Oliv. Latr. V. 134. O. VIOLACÉE. 
Orsodacna violacea. Chev. 


D'un bleu noiratre un peu violacé, couverte de gros points en- 
foncés et serrés, palpes, les quatre premiers et les deux der- 
niers articles des antennes, jaunâtres, lesautres noirâtres, Tête lui- 
sante sur le front, avec deux dépressions entre les antennes, un 
peu au-dessus de leur insertion. Corselet étranglé en arrière et 
faiblement rebordé à l'extrémité postérieure. Elytres couvertes 
d'une pubescence cendrée assez dense. Dessous noir luisant. Base 
des cuisses jaune fauve ; base des jambes, leur extrémité et les 
tarses d’un jaunâtre un peu obscur. — Long. 4, 1. 1/2 mill.— 
Hab. Paris en mai, sur les fleurs de l'aubépine.  (Chevrolat.) 


4 a. Sa tête. 4 b. Antennes, grossies. 


Voir les Orsodacna américaines décrites par Newmann, Ent. 


Mag., vol. 5, p. 391. 


S.-G. PSAMMOECHUS. Boudier: Latr. V. 135. P. Bi- 
PONCTUÉ. 


Psammaæchus bipunctatus. Fab. Boudier. 


Ce genre, que Latreille a placé ici avec doute, doit aller, sui- 
vant d'autres entomologistes, dans la famille des Xylophages. Fa- 
bricius décrit l'espèce type sous le nom d'Anthicus bipunctatus. 
Nous avons fait connaître une nouvelle espèce de ce genre, en la 
rapportant à la tribu des Xylophages, p. 196. 


INSECTES. 42 


SE 
200 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


Planches 


41. 


Genre CRIOCÈRE (Crioceris. Geoffroy). 


Fig. 6. S.-G. DONACIE. Fab. Latr. V. 153. D. DE FINLANDE. 
Donacia fennica. Gyllenbal. 


Celte espèce est l'une des plus rares du genre ; elle a été nom- 
mée Donacia arundinis par Ahrens, et c'est même ce nom 
qu'on devra lui conserver, car c'est le plus ancien. — Hab. la 
Suède et la Finlande. 


Fier. ©. Détails de la Donacia sagittariæ, Fab. 
7. La tête. 7 a. Antennes. 7 b. Tarse postérieur.—Hab. Paris. 


M. Ad. Delesserr a trouvé pres de Pondichery une nouvelle 
espèce de ce genre. Nous la nommerons Donacia Delessertii. 
Elle ressemble beaucoup, à la première vue, à la D. crassipes, 
mais elle est plus étroite, et son corselet n'est pas étranglé au 
milieu et tuberculé aux angles antérieurs, Elle est entièrement 
d'un vert bronzé , avec le corselet un peu plus cuivreux. Les an- 
tennes sont brunes, avec la base de chaque article pâle , jaunà- 
ire. La tête est finement chagrinée, avec un petit sillon longitu- 
dinal au milieu. Le corselet est plus large que long , un peu plus 
étroit en arrière, droit sur les côtés , finement chagriné , avec 
une impression au milieu et en arrière. Les élytres sont très-fine- 
ment chagrinées; elles ont chacune 10 stries de gros points en- 
foncés. Le dessous est garni de duvet argenté. Les pattes sont 
d'un vert brun avec la base des"cuisses et leur tranche inférieure 
d'un brun päle ; l'extrémité inférieure des cuisses postérieures est 
armée de deux petites dents. — Long. 8, 1. 3 mill. 


Voir les descriptions des Donacia cincticornis , cataractæ et ru- 
gifrons, Newmann (Ent. mag.,t. v.5, p. 391 de l'am. Sept.), et la 
Donacia Javana de Wiedemann (Mag. Ent. de Germar, vol. 4, 
p.193). 


Fig. 8. S.-G. HOEMONIE. Latr. V. 156. FL. DE LA ZOSTÈRE. 
Hæmonia Zosteræ. Fab. 


Son tarse postérieur.—Hab. la Suède. 


Nota. Ce genre, fondé avec les Donacia Equiseti et Zosteræ de 
Fabricius, a été enrichi de trois nouvelles espèces; nous en de- 
vons une à l'obligeance de MM. Westermaun et Schiodte de Co- 
penhague. Voici un pelit Synopsis de la monographie que l'on 
pourrait faire de ce genre. 


1. 11. lineata, Chevr. Testacea ; caput cinereo tomentosum, 


antennis cinereis, primo articulo rufo ; thorax ferrugineus, utrin- 


Planches. 


47. 


Fig. 9. 


INSECTES. 259 


que notula elongata nigra signatus , lateribus anticis oblique trun- 
catus et fere binodosus. Elytra testacea, punclato-striala, decem 
striis geminatis suturaque nigris, quatuor medianis subcontiguis, 
apice extus acuminata, Pedes ferruginei, geniculis nigricantibus, 
tarsis nigro-annulatis. Corpussublus argenteo-opacum.—Long. 0, 
lat. 4 mill.—Hab. Saxonia. (Chevrolal.) 


2. I, Equiseti, Fab. Nigra, ore, thorace, elytris pedibusque 
flavo-testaceis, elytris apice bidentalis, dente exteriore longiore, 
acuto, striis elytrorum fere totis nigro-punctatis, pedibus nigro- 
punctulatis.—Long. 8 1/2, lat. 4 mill.—Hab. Suecia. 


5. H. Zosteræ, Fab. Nigra, ore, thorace elytris pedibusque 
flavo-testaceis ; elytrorum apice angulo externo spinulabreviore 
armato, illorum striis interioribus tantum nigro-punctulatis, tarsis 
fusco-annulatis.—Long. 8 1/2, lat. 4 mill.— Hab. Suecia. 


4. H. Schiodtei. Nigra ; margine thoracis et elytrorum, pe- 
dibusque flavo-testaceis; elytrorum angulo apicali externo spi- 
nula breviore armato, illorum linea laterali flava. Tarsis fusco- 
annulatis; antennis, capite corpore infra argenteo-sericeis. — 
Long. 5 1/2 a 5, lat. 2 1/4 à 2 3/4 mill —Hab. Dania. 

5. H. americana. Oblonga , testacea ; capite thoraceque nigre- 
scenlibus ; thorace lævigato, immaculato ; elytris apice bidentatis, 
profunde striato-punctalis; corpore infra cinereo tomentoso ; 
tarsis brunneis. — Long. O,lat. 3 mill. — Hab. in America bo- 


reali. 


S.-G. PETAURISTE. Latr. V. 136. P. À PIEDS ÉPAIS. 
Pelauristes crassipes. Ov. 


9 a. Sa tête grossie. Oo b. Son antenne. — Hab, les Indes 
orientales. 


Nota. Ce sous-genre, dont il faudra changer le nom, qui est 
# px QE 

employé par Shaw pour un sous-genre de Mammifères voisin des 
Kanguroo, a été proposé par Latreille pour quelques Criocères 
ou Lema de Fabricius, dont les cuisses postérieures sont renflées 
et paraissent propres au saut: il correspond à la 2° division que 
Fabricius a établie dans son genre Lema (Syst. El.,1, 459). Voici 
deux espèces à ajouter dans ce sousegenre. 


Petauristes femorata. Fauve ; les huitième et neuvième articles 
des antennes et les ÿeux noirs. Corselet lisse, étranglé au milieu, 
avec les angles postérieurs noirs. Élytres ayant des stries longitu- 
dinales de gros points enfoncés et distants, jusqu'au dela du mi- 
lieu, et ensuile de fortes stries lisses formant même des côtes ; 


260 
Planches 


47. 


ICONOGRAPFHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


* 


une tache carrée, entourant l'écusson , deux grandes taches un 
peu transversales el de forme carrée, et une petite tache à la su- 
ture, près de l'extrémité, d’un noir vif. Le dessous est lisse et 
luisant, il y a une petite tache noire sous le prothorax, à l’inser- 
tion des palles antérieures, une autre, très-grande et triangu_ 
laire, de chaque côté du mésothorax, une tache allongée égale- 
ment noire de chaque côté et à la base du premier segment 
abdominal, et toute la base du second est de la même couleur. Les 
cuisses postérieures sont allongées et très-renflées, les crochets des 
tarses sont noirs.— Long. 10, |. 4 mill. 

Cet insecte, qui nous a été envoyé de Java, ressemble beau- 
coup au Crioceris b-punctata d'Olivier, dont nous avons vu un 
individu provenant de Java, dans la collection de M. Reiche, et 
il pourrait n'en être qu'une variété : cependant, chez celui d'Oli- 
vier , les taches des élytres sont plus petites et rondes, etil n'ya 
pas de noir autour de l'écusson ni vers l'extrémité. 


La grosse espèce de Criocère (C. Goryi) que nous avons dé- 
5 P Ju q 

crite dans le Voyage de la Coquille , Zool.,t. 2, part, 2, 1f€ div. 
p- 139, appartient encore à ce genre, mais ses cuisses posté- 
rieures, quoique renflées, ne sont pas plus longues qu'à l'ordi- 


naire. 


Fig. 10. S.-G. CRIOCÈRE. Latr. V. 137. C. »E Dory. 


Crioceris Doryca. Guer. 


10 a. Son palpe maxillaire grossi. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 
Cette espèce a été décrite sous le même nom dans l'Entomologie du 
voyage de l’Astrolabe, 2€ partie, p. 533, pl.8, f. 7. 


Ce genre a été fondé en 1762 par Geoffroy (Ins. de Paris, T. 1, 
p. 237) avec le C. merdigera et d'autres e-pèces parfaitement 
identiques, à l'exception de la dernière, qui est L’Hispa atra. 


Fabricius, dans ses ouvrages publiés de 1955 à 1592, a conservé 
lé genre Crioceris en y confondant des Galleruques et d'autres 
genres, ce n'est qu'en 1798, dans le supplément de son Æntomo= 
logia systematica, p. 88, qu'il forme les genres Crioceris, pour 
des Galleruques, et Lema pour les vrais Criocères de Geoffroy, 
sans donner aucune raison pour justifier ce renversement. Il en 
fait de même en 1801 (Syst. Eleuth., T. 1, p. 471). Nous ne 
nous expliquons pas pourquoi quelques auteurs n'ont pas voulu 
suivre les lois de la justice, en rendant aux genres, si bien limi- 
tés et caractérisés par Geoffroy , les noms que cet auteur leur a 
donnés, aussi suivrons-nous en cela les idées raisonnables de La- 


Planches. 
41. 


INSECTES. 261 


treille, en adoptant pour ce genre de Coléoptères le nom de 
Crioceris, créé pour la première fois par Geoffroy. 


Voici quelques espèces inédites que nous avons recues récem- 
ment ou décrites dans les collections de nos amis. 


Crioceris gemmans. Entièrement d'un beau vert très-luisant : 
une tache rouge de feu au milieu de la tête et de chaque côté 
du corselet en avant. Corselet plus court que large, sans étran- 
glements latéraux. Une tache rouge feu aux épaules et deux 
larges bandes transverses de la même couleur sur les élytres. 
Dessous offrant une bande rouge feu de chaque côté du corselet 
et du mésothorax, faisant suite à la tache du corselet et à la 
bande du milieu des élytres ; anus jaune. Un large anneau rouge 
feu aux cuisses intermédiaires et postérieures. — Long. 14, 
1. 6 3/2 mill. — Hab, le Mexique: Coll. Chevrolat. 


Crioceris Dehaanii. D'un brun fauve vifetlnieant.Antennescour- 
tes, épaisses, avec les quatre premiersarticles globuleux et luisants, 
les autres ternes. Yeux obscurs. Corselet très-lisse, fortement 
échancré et étranglé sur les côtés, au milieu ; écusson garni d'un 
duvet snyeux doré. Elytres lisses, ayant queiques faibles traces de 
lignes de points, un peu plus marquées près de leur base. Des- 
sous du corps garni d'un duvet chatoyant doré et soyeux, avec 
les côtés du thorax et la base des deux premiers segments de 
l'abdomen noirs. Crochets des tarses noirs. — Long. 8, 1. 2 3/4 
mill.— Hab. Java. 


Il y a une variété chez laquelle les taches noires du dessous 


sont presque effacées. 


Crioceris discoidea. Fauve; antennes et yeux noirs; corselet 
plus large que long, sans étranglement au milieu, lisse; écus- 
son noir; élytres ayant des siries de points d’un noir vif, à 
reflets violets, avec une large tache cblongue fauve au milieu, 
partant de la base et se terminant un peu au delà du milieu. 
Pattes noires avec la base des cuisses fauve. — Long. 8 1/2, 
1. 4 1/2 mill. — Hab. Java. 


Crioceris intermedia. Intermédiaire entre les Lema immaculi- 
collis Chevr. (Col. du Mex., 5€ fase., n° 112), et le Crioceris tri- 
lineata d'Olivier , mais différent du premier par sa lêle et sa poi- 
trine noires et ses patles et larses entièrement jaunes, et du 
second par son corselet sans tache, par la suture, dont le noir 
descend jusqu'au bord postérieur des élytres, etc. Cet insecte a 
la lêle noire, luisante, avec les {rois premiers articles des an- 


tennes (les autres sont cassés) jaunes, Le corselel est lisse, d'un. 


262 ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 
Planches. 
TE jaune fauve, fortement excayé de chaque côté, avec le fond de 


l'excavation de droite noir. L'écusson est noir. Les élytres sont 
noires, avec des stries de gros points enfoncés et deux lignes 
jaunes, l'une marginale et l'autre en dessus, assez près de la su- 
ture, atteignant l'extrémité de l'élytre où elle se joint à la ligne 
extérieure. Le noir de la suture arrive jusqu'à l'extrémité de 
l'élytre. Le dessous est jaune , à l'exception du mésothorax et du 
métathorax qui sont noirs. Les pattes sont entièrement jaunes, 
sans taches. — Long. 7, 1 3 1/2 mill. — Hab. la Nouvelle-Or- 
léans. 

Crioceris nigro-vittata. Jaune; tête noire; antennes noires 
avec le premier article jaune. Corselet luisant, ayant de chaque 
côté une profonde excavation noire. Écusson noir. Élytres ayant 
des stries de points enfoncés ; suture finement bordée de noir, 
allant jusqu'à l'extrémité; une bande noire étroite, partant de 
la saillie de l'épaule, vis-à-vis les excavalions noires du corselet, 
el se terminant beaucoup avant l'extrémité postérieure. Dessous 
jaune avec la poilrine noire. Pattes jaunes avec la tranche supé- 
rieure des cuisses et extérieure des jambes noire. Tarses d'un 
brun noirâtre.— Long. 6, 1. 2 1/2 mill. — Hab. la Californie et 
le Mexique. 

Crioceris tibialis. Laporte, Buffon, Dumesnil, Ins., t. 2, p. 509. 
Ilest très-voisin du Lema armata de Fabricius, allongé , fauve 
foncé en dessus avec des reilets bronzés. Antennes courtes, noires, 
tête noire, avec le front et le derrière des yeux fauves. Corselet 
étranglé en arrière, lisse, ayant un petit tubercule saillant de 
chaque côté en avant. Élytres allongées , avec des stries de gros 
points enfoncés. Dessous d'un noir à reflels bleuäâtres, pubescent, 
avec l'extrémité de l'abdomen rouge. Pattes d'un brun fauve avec 
les cuisses noires. — Long. 7, 1. 3 mill. — Hab. le Sénégal. 


Crioceris humeralis. Un peu allongé, rouge. Antennes noi- 
rätres, avec les trois derniers articles et le dessous du premier 
fauves. L'épistome, une tache sur le front et les yeux noirs. Cor- 
selet lisse, plus long que large , fortement étranglé au milieu,un 
peu anguleux sur les côtés, en avant. Élytres allongées, paral- 
lèles, ayant des stries formées de points enfoncés assez forts; 
leur angle huméral est occupé par une assez grosse tache noire 
et triangulaire. Dessous fauve, un peu pubescent. Les pre- 
wières pattes fauves avec l’exirémité de la jambe et le tarse noi- 
râtres , les secondes noirâtres avec la base des cuisses fauve; les 
dernières entièrement noires. — Long. 5 1/2, 1. 2 mill, — Hab. 
la Guinée, 


Planches. 


47. 


INSECTES. 9265 


Crioceris festiva. Tête noire à iront jaune. Corselet vert avec 
la base jaune. Élytres jaunes avec des stries de points enfoncés , 
une large bande à la base et une autre près de l'extrémité d'un 
violet luisant; antennes, pattes et dessous du corps noirs. — 
Long. 7, 1. 3 mill. — Hab.le Brésil. 


Crioceris Dejeanii. Jaune; yeux, chaperon, antennes , jambes 
et tarses noirs. Élytres lisses avec de faibles stries ponctuées ; su- 
iure et deux grandes taches communes noires. — Long. 7, 1. 3. 
—Hab. le Brésil. 


Crioceris cylindrica. Tres-allongé et étroit, noir. Tête ayant 
une forte carène sur le front, au-dessus des yeux. Corselet jaune, 
avec une ligne longitudinale noire. Élytres ayant des stries de 
points enfoncés noires, avec une large bande jaune atteignant le 
tiers postérieur. — Long. 8 , 1. 2 mill.—Hab. le Sénégal. 


Crioceris d'Orbignyi. Noir, pubescent en dessous. Front taché 
de rouge. Élytres jaunes avec une tache sur l'épaule, le milieu, à 
partir de l'écusson, et la moitié postérieure d'un noir-bleu assez 
vif. La partie bleue du milieu forme un grand triangle dont le 
sommet aboutit a l'écusson, et dont la base est eoupée droit et 
transversalement en arrière; le bleu de l'extrémité est coupé 
obliquement en avant. 


Nous avons une variété a, chez laquelle la partie postérieure 
de la tête est rouge, avec une tache noire sur le front , qui a le 
corselet rouge, largement taché de noir , et dont les élytres sont 
presque entièrement occupées par le noir bleu, n'ayant que le 
bord de jaune, avec le point huméral du type. — Long. 5, 1. 2 
mill,— Hab. Corrientes. Coll, de M. Reiïche. 


Crioceris discicollis. Jaune. Antennes rousses en dessous, ayant! 
sur la partie supérieure les articles presque noirs, avec la base 
seulement rousse. Bouche, yeux et une grande tache sur le ver- 
tex noirs; corselet lisse, ayant au milieu une très-grande tache 
noire, Écusson brun-noir. Élytres ayant des stries de points faible- 
ment enfoncés, portant sept taches noires ainsi disposées : une 
grande ronde et commune, derrière l'écusson; une plus petite 
sur chaque épaule, une autre près du bord externe, avant Île 
milieu, et une plus grande près de l'extrémité, sur chaque élytre. 
Dessous pubescent, ayant une petite tache brunäâtre de chaque 
côté du mésothorax. Genoux et tarses obseurcis. — Long. 5, 1. 2 
mill. — Hab. Corrientes. Coll. Reiche. 


Crioceris xanthopa, D'un vert foncé métallique en dessus, noir 
en dessous. Antennes d'un jaune fauve, avec le dessus de chaque 


264 


Planches. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


article brun à l'extrémité. Patles d'un jaune fauve. Tête et corse- 
let lisses, ayant quelques reflets cuivrés. Élytres ayant des stries 
de gros points enfoncés. — Long. 4, 1. 2 mill. — Hab. Corrientes. 
Coll. Reiche. 

Crioceris stercoraria, Lin., Syst. nat., t. 2, p.600, n. 98. Oliv., 
Encyel. méth. Ins., t. 6, p. 198, n. G. 


C'est a tortque M. de Castelnau (Buff. Dumesnil, Ins.,t. 4, p. 509) 
a rapporté à cette espèce Linnéenne le Lema armata de Fabri- 
cius ; nous pensons qu'on ne peut lui rapporter qu'une espèce nou- 
vellement retrouvée en Algérie, connue dans les collections sous 
le nom inédit de Lema cicatricosa. En effet cette espèce est entiè- 
rement semblable au Crioceris merdicera; mais elle en diffère 
par ses élytres garnies de points enfoncés beaucoup plus gros, et 
qui les rendent raboteuses, comme le disent Linnée et Olivier. 


Crioceris tuberculata , Oliv. t. 6, p. 732. Cette espèce, que 
Palissot de Bauvois a indiquée comme venant du royaume d Ovare, 
en Afrique, est certainement des Antilles (Saint-Domingue), 
nous en avons vu plusieurs individus provenant de ce pays, etil 
est certain que Palissot se sera trompé en la confondant dans ses 
collections rapportées de ses voyages en Afrique , à Saint-Domin- 
gue et dans l'Amérique du Nord. On voit des individus qui ont 
les deux premiers articles des antennes plus ou moins ferrugineux, 
et d'autres qui les ont noirs. Ce sont ces derniers qui ont été 
distingués dans les collections sous le nom de Lema Manner- 
rheimii, 

Crioceris unicincta. Nous avions décrit cet insecte sous le nom 
de C. unifasciatus ( Voy. Coquille, Zool., t. 2, part. 2, 1'€ div., 
p. 1/0); mais nous nous sommes apercus que Fabricius avait em- 
ployé ce derniernom pour une autre espèce. 


Crioceris Faldermanni. Nous nommons ainsi cette espèce, 
parce que Faldermann a commis à son égard la même erreur que 
celle que nous venons de relever pour notre compte, en lui don- 
nant ( Fauna Entom. Transcaucasica, 22 part., p. 323) le nom 
de Lema cornuta, déjà employé par Fabricius pour une espèce de 
l'Amérique du Nord. 


M. Boudier, entomologiste très-zélé, qui habite les environs de 
Paris, a étudié les métamorphoses du Crioceris brunnea de Fa- 
bricius. 11 a publié ses observations dans les mémoires de la Société 
Linnéenne de Paris. 


On connait actuellement plus de 120 espèces de Criocères. Le 


Planches. 
41. 


INSECTES. 269 


catalogue de la collection de M. Dejean en mentioune à lui seul 
102. Nous en avons fait connaître une belle espèce, découverte 
dans l'Inde par M. Ad. Delessert, dans la Revue Zoologique, 1840, 
p- 41 (Lema cruciata ). Enfin on en trouve plusieurs dans les Co- 
léoptères du Mexique, par M. Chevrolat , 5° fascicule (1835), et 
dans les Analecta Entomologica de Dalmano, p. 53 et 74. 


Fig. 11. S.-G. AUCHENIE, Thumb. Latr. V. 138. À. DU BOULEAU. 


Auchenia betulæ. Fab. 

11 a. Sa tête et son corselet grossis. 11 b. Palpe maxillaire. 
11 c. Antenne. — Hab. la Suëde. 

Nota. Cette espèce et deux autres provenant de l'Amérique, 
forment le genre Syneta des collections, genre proposé par 
Eschscholtz, mais dont les caractères n'ont jamais été publiés. 

Voir aussi l’insecte que M. Faldermann ( Coléopt. ab illustr. 
Bungio, etc., p. 101) place avec doute dans le genre Auchenia, 
et qu'il nomme Auchenia thalassina. Y vient de la Mongolie. 


Fig. 12. S.-G. MEGASCELIS. Latr. V. 138. M. VERTE. 


Megascelis prasina. Chev. 

D'un vert herbacé. Tête déprimée en avant, couverte d'un du- 
vet soyeux jaunâtre. Antennes noirâtres , à l'exception des quatre 
premiers articles qui sont jaunâtres. Palpes jaunes. Corselet lisse, 
avec le bord antérieur jaunâtre. Élytres à stries ponctuées , avec 
une tache jaune à l'extrémité. Poitrine jaunâtre. Pattes lisses, lui- 
santes. Abdomen garni d'un fin duvet blanchätre. 

La femelle est plus grande, et diffère par la base de res élgtres, 
qui est jaunâtre.—Long. 5 à 9, 1. 2 à 2 1/3 mill.—Hab. la pro- 
vince de Campos, au Brésil. (Chevrolat.) 

Nota. Ce genre, dont presque toutes les espèces sont inédites, 
est composé d'insectes américains propres aux contrées équato- 
riales. Les collections en possèdent une douzaine d'espèces. Jacob 
Sturm, dans le Catalogue de sa collection, en a décrit une sous le 
nom de M. Ænea (Sturm. Cat. meiner insecten Sammelung, p. 80, 
pl. IV, f. 36, Nurenberg, 1826). 


12 a. Sa tête grossie. 12 b. L'antenne. 12 c. Tarse postérieur. 
12 d, Palpe maxillaire. — Hab. le Brésil. 


266 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL 


Planches. 


CYCLIQUES. 


GENRE HISPE (Hispa. Lin.). 
48, Fig. 1. S.-G. ALURNE. Fab. Latr. V. 142. À. DE Vicors. 
Alurnus V'igorsii. Guer. 


Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom d'Alurnus corai 
lines, Vigors, au bas de notre planche. Vigors n'a jamais donné 
ce nom à un Ælurnus, comme on le verra dans la monographie 
de ce genre, dont nous avons donné le Synopsis dans la Revue 
zoologique de la Société Cuvierienne, 1840, p. 330. 


Fig. 2. S.-G. CRYPTONYQUE. Gyllenhal , in Schœn. Syn. Ins. 
C. CORNUE. 
Crytonychus cornigerus. Guer. 


2 a. Tête grossie. — Hab. le port Praslin, à la Nouvelle 
Irlande. 


Nota. Nous avions établi ce genre dans l'entomologie du Voyage 
de la Coquille (Zool. t. 11, part. 2, 1°e div., p. 142), sous le nom 
d'Oxycéphale; mais la connaissance que nous avons eue récem- 
ment de l'AHispa porrecta de Gyllenhall ( dans Schœnherr), espèce 
dont il propose de former un genre propre sous le nom de Crypto- 
nychus, nous a démontré que notre genre Oxycéphale s'y rap- 
portait parfaitement. Fidèle à nos principes, nous avons adopté 
le nom le plus ancien. 


Cryptonychus porrectus ; Hispa porrecta, Gyll. in Schænh. Syn. 
Ins., t. 1, 3° part. Append., p.6.—L. 12,1. 3 mill.—Hab. Sier- 
ra-Leone et le Sénégal. Cette espèce est très-bien décrite par Gyl- 
lenhal ; l'individu de la collection de M. Buquet se rapporte très- 
exactement à cette description; il a été trouvé au Sénégal, et 
ressemble tout à fait a un Lycus, un peu cylindrique. 


À côté des Cryptonychus on doit placer le genre Arescus de 
Perty, Delectus animalium articulatorum, etc., p. 100, pl.20,fig.7 
(1830), ou Chelobasis de Gray (the Animal Kingdom, t. 15, Ins., 
vol. >, p. 140, pl. 67, f. 4, et pl. 101, f. 4 (1832); l'espèce type 


est nommée par Perty : 


Arescus labiatus , Perty, Del. An. art ,p. 100, pl. 20, f. 5. 


Jaune, extrémité et base des antennes, yeux , et une tache sur 


Planches. 
48. 


INSECTES. 267 


le vertex, noirs. Corselet d'un jaune un peu fauve , faiblement 
ponctué, luisant, finement bordé de noir, avec une ligne longitu- 
dinale dilatée au bord antérieur, et un point de chaque côté, noirs. 
Écusson noir. Elytres jaunes avec l'extrémilé un peu roussâtre, 
comme le corselet, offrant des stries de faibles points enfoncés , 
finement bordées de noir, ayant à leur base troispointsnoirs, dont 
l'externe un peu plus haut,sur l'angle huméral ; au milieu est une 
large bande noire un peu ondulée, touchant le bord externe et 
la suture , et à l’extrémité on voit une grande tache noire qui ne 
touche aucun des bords. Tranche externe des cuisses et des jam- 
bes, et tarses bruns. Dessous jaune sans tache, 


La var. A diffère par son corselet noir, par ses pattes également 
noires, à l'exception des premières qui ont le côté antérieur jaune, 
et par le dessous du corps qui est noir, avec les trois derniers seg- 


ments abdominaux seulement jaunes. 


La var. B est semblable à la précédente, et un peu plus grande ; 
mais les taches noires de l'extrémité des élytres occupent entie: 
rement cette extrémité , et ne laissent aucun espace jaune aubord. 
— Long. 12 à 13, 1. 5 à 5 1/2 mill.— Chiquitos, intérieur de la 
Bolivie. 

Arescus Buquetii., Extrêmement voisin du précédent, et sembla- 


ble au type pour les couleurs; mais en différant par la bande noire 
du milieu des élÿtres, qui est composée de trois taches séparées , 


- placéesa des hauteurs différentes, et par la tache postérieure qui 


est à peine indiquée, vers le tiers postérieur de l'élytre, ce qui 
laisse toute l'extrémité jaune. La tranche externe des jambes et 
les tarses sont bruns.— Long. 11, 1. 4 mill.—Santa-Fé de Bogota, 
Colombie. Collection de M. Buquet. 


Arescus bicolor, Chelobasis bicolor, Gray, anim. Kingdom, t. 15, 
Ins., vol. 2, p. 100, pl. 67, f. 4, et pl. 101, f. 4. — M. Buquet 
nous a communiqué un individu de cette espèce, provenant de 
Santa-Fé, en Colombie ; il diffère légèrement de la figure don- 
née dans le Règne animal anglais, parce que la tache postérieure 
de ses élytres est un peu moins grande, et qu'elle est posée obli- 
quement de bas en haut , en se dirigeant vers la suture , landis 
que dans la figure anglaise cette même tache est posée oblique” 
ment de haut en bas, et qu'elle se prolonge en arrière, près de la 
suture.— Long. 11 1/2, 1. 5 mill. 

Ces deux espèces pourraient bien n'être que des variélés de l'A. 
labiatus, L'observation d'un plusgrand nombre d'individus pourra 
seule fixer les idées à ce sujel. 


268 


Planches. 


48. 


Fig. 3. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Arescus variabilis. Rouge. Extrémité des antennes, yeux, 
une tache sur le vertex , noirs. Corselet vaguement ponctué, 
ayant une petite tache noire au milieu des bords antérieur et pos- 
térieur. Écusson noir. Élytres ponctuées, offrant quelques faibles 
traces de stries, et ayant chacune six points ou taches noires ainsi 
disposées : trois à la base, dont l'extérieure un peu plus haut , sur 
l'angle huméral ; deux avant le milieu, formant une bande trans- 
versale, la tache externe la plus grande ; et une derrière, un peu 
au delà du milieu, trés-loin de l'extrémité de l’élytre. Côté externe 
de l'élytre bordé de noir au milieu seulement. Dessous jaune 
avec le bord des segments abdominaux brun. Pattes d'un jaune 
fauve avec les tarses bruns. 


La var. A diffère par son corselet, qui est finement bordé de 
noir, et qui offre au milieu deux points de cette couleur. Les ta- 
ches noires des élytres sont plus larges, et celles du milieu , for- 
mant bande, sont presque confondues entre elles. 


La var. C n'a pas le corselet bordé de noir, mais il a cepen- 
dant deux petits points au milieu. Elle est remarquable par ses 
élytres qui sont noires, à l'exception des bords et de la suture 
qui sont finement lisérés de rouge.—Long. 12, 1. 5 mill.— Chi- 
quitos en Bolivie. 


S.-G. HISPE. Lin. Latr. V. 142. H. DE FABRICIUS. 
Hispa Fabricii. Guer. Voy. Coquille. Ins., pag. 140. 


3 a. lPortion de son corselet pour montrer la disposition de ses 
épines. — Hab. la Nouvelle-Guinée. 


Nous avons publié dans la Revue zoologique de la Société Cu - 
vierienne (1840 , p. 139, et 1841, p. 6) la description de dix-huit 
espèces nouvelles de ce genre. 

Depuis, nous avons recu de Madagascar une nouvelle espèce 
fort curieuse dont voici la description. 


Hispa sericea. Noire. Couverte d'un trés- fin duvet soyeux 
jaunâtre , qui lui donne un aspect de satin. Corselet ovalaire, 
plus long que large , armé de quatre épines assez courtes, diri- 
gées sur les côtés, arquées. Les deux premières situées près des 
angles antérieurs, se touchant à leur insertion ; la troisième au 
milieu de la longueur du corselet; la quatrième, un peu plus 
courte , au tiers postérieur. Élytres ayant des séries longitudinales 
d'assez gros points enfoncés, inermes, arrondies en arrière. Base 
des cuisses et dessous des tarses fauves. — Long. 3 à 4,1. 1 »/3 


à 2 mill.-- Hab. Madagascar, 


Planches. 


Fig. 4.» 


INSECTES. 269 


Cette espèce est trés-intéressante en ce qu'elle établit le pas- 
sage entre les vraies Hispes épineuses et les sous-genres qui ont 
le corps tout à fait inerme. 


S.-G. CHALEPE. Thunb. Latr. V. 142. C. SPINPÈDE. 
Chalepus spinipes. Fab. ( Patte antérieure du mâle). 


Hab. Cayenne et le Brésil. 


Nota. S'il faut sen rapporter aux caractères assignés à ce 
genre ar Latreille , +: le règne animal, il ne se composera 
que €: peu d'espèces chez l “quelles les mâles ont le côté in- 
ter' e des jambes antérieures ar 16 d'une forte épine. MM. Dejean 
et Chevrolat pensant, avec rais n, qu'un nom de genre déjà em- 

Ÿ .re,t et sachant que Mac-Leay avait nommé 
Chalepus un genre de Lamellicornes, avaient proposé de donner 
aux insectes qui nous occupent, le nom de Scelænophora. Mais 
nous pensons que le nom de Chalepus doit leur être laissé, 
car il a été établi par Thunberg (Gotting. Gel. Anz. Ë1805 , 51. 
29. — Illig. Mag. v, p. 245. 2); et Mac-Leay a eu tort de l'ap- 
pliquer, longtemps après, à un genre différent. Le nom du genre 
de Lamellicornes devra donc être changé. Voici deux espèces nou- 


velles de Chalepus. 


Ch. giganteus. Rouge sanguin; antennes noires et très-lon- 
gues , avec le premier article rouge. Élytres arrondies au bout, 
noires, tachées de rouge , ayant des côtes élevées entre lesquelles 
il y a deux rangs de gros points enfoncés. Une forte épine coni- 
que et droite en dedans de l'extrémité des jambes antérieures. — 
Long. 24, 1. 9 mill. — Hab. Cayenne. Unique dans la collection 
de M. Buquet. 

Ch. cardinalis. D'un rouge de sang. Corselet trapézoiïde, à 
côtés droits, plus étroit en avant, finement rugueux. Élytres plus 
longues que le corselet à leur base, ayant une courte épine coni- 
que aux angles huméraux, un peu élargies en arrière , tronquées 
et offrant à l'angle postérieur externe une épine assez saillante ; 
leur surface offre quatre fortes côtes élevées , entre lesquelles il 
y a deux rangs de très-gros points enfoncés ; elles sont d'un noir 
vif avec des taches arrondies et le bord postérieur rouges. —Long. 
10, Ï. 4 1/2 mill.—Hab. le Brésil. 


Avec quelques espèces à antennes plus courtes et dont les mâles 
n'ont pas d'épine aux jambes antérieures, M. Chevrolat a proposé 
les genres Metazycera; Acentroptera, Cephalodonta, Microdonta. 
Odontata, Uroplata , Microrhopala , Euprionota, Physocoryna, 


270 
Planches. 
48. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Octotoma, Brachycoryna, Gonophora et Onchocephala. La plupart 
de ces genres sont encore inédits; ils se distinguent par un faciès 
différent, et pourraient toujours être considérés comme des di- 
visions d'un genre unique. Plusieurs sont entièrement formés 
avec des espèces nouvelles, et nous n'aurions jamais pu les distin- 
guer avec le catalogue de M. le comte Dejean, si nous n'avions 
pas été Les voir chez M. Chevrolat, qui a bien voulu nous commu- 
niquer sa riche coilection. Comme il va bientôt publier les carac- 
tères de ces coupes, nous avons dû nous abstenir de les formuler 
ici. Voici quelques espèces inédites appartenant à ces divers groupes 
ou sous-genres. 


Metazycera purpurata. D'un rouge de sang, Antennes noires, 
une grande tache noire au milieu du corselet, touchant les deux 
extrémités. Élytres noires à angles huméraux bien prononcés, mais 
non épineux , élargies en arrière, puis tronquées obliquement, 
mais avec l'angle externe arrondi. Elles ont des côtes élevées, 
entre lesquelles il y a deux rangs de gros points enfoncés ; la se- 
conde côte est plus élevée que les auires, ce qui rend le milieu 
de l'insecte plat en formant des côlés à pans coupés obliquement. 
Chaque élytre a sa base , près de l'écusson, le bord externe , une 
double tache oblique au tiers antérieur, une autre semblable 
au tiers postérieur et l'extrémité, d'un rouge de sang.—Long. 11, 
1. 5 mill.— Hab. le Brésil. 


Metazycera quinquemaculata. D'un rouge de brique, avec de 
gros points enfoncés. Antennes, yeux, une tache sur l'écusson et 
deux sur chaque élytre, poitrine, abdomen et larses noirs ; le mâle 
a les antennes un peu plus longues, et une assez forte épine au 
côté interne des jambes antérieures, — Long. 7, 1. 3 mill — Hab. 
Santa-Fé de Bogota en Colombie. 


Le groupe auquel on a donné le nom d'Acentroptera est formé 
avec une espèce des plus élégantes, que nousavons publiée dans le 
voyage de la Coquille (Zool.,t.2, part. 2, 17e div., p.141), et 
reproduite dans le Magasin de zoologie ( Voy. de la Favorite 
1838, pl. 233, f. 3 , sousle nom d'Aispa pulchella. M. Chevrolat 
lui a donné, dans sa collection, le nom d'Acentroptera regalis, 
M. Dejean, celui d'4. Lacordairi. Get insecte a encore d’autres 
noms de collections, mais nous nous bornons à citer ces deux 
principaux. Actuellement, si l'on adopte le genre Acentroptera , 
celte espèce devra porter le nom d'Æ4. pulchella Guér. 


Voici deux nouvelles espèces non moins élégantes, que nous 


décrivons d'après deux individus uniques de la collection de 


Planches. 
48. 


INSECTES, 271 


M. Buquet, et auxquels nous conservonsles noms qu'il leur a im- 
posés. 

Acentroptera Dejeanii. Rouge. Antennes et front noirs. Cor- 
selet bordé de noir verdätre, avec un trait de la même couleur au 
milieu. Élytres d’un vert foncé presque noir, avec une large bande 
transverse jaune, placée au tiers postérieur, un peu dilatée en ar- 
rière près de la suture; des côtes élevées avec deux rangs de 
points enfoncés entre elles. Pattes noires, avec les cuisses presque 
enlièérement fauves. — Long. 14, 1. 5 mill. — Brésil. 


Acentroptera Norrisii. Jaune d'ocre en dessus , rouge en des- 
sous. Antennes courtes, de la longueur de la tête et du corselet, 
rouges. Tête et corselet fortement rugueux, jaunes; le corselet, 
ayant de chaque côté une large bande et une ligne plus étroite 
au milieu d'un noir à reflets un peu verdâtres. Elytres assez al- 
longées, presque parallèles, arrondies au bout , garnies de trois 
fortes côtes entre lesquelles il y a deux rangs de gros points en- 
foncés. Ces élytres sont d'un jaune d'ocre, avec les bords rouges ; 
elles offrent chacune une tache humérale, un petit point près de 
l'écusson, une grandetache derrière ce point, vers la suture, une 
bande transverse et oblique, tenant à la tache humérale par une 
ligne noire qui en descend par le bord externe, etune autre bande 
transverse et oblique près du bord postérieur , d'un noir à reflets 
verdâtres. Dessous et pattes luisants, d'un rouge pâle un peu 
obscur. — Long. 11, 1. 4 mill. — Cayenne. 


Acentroptera cucullata. Allongée , parallèle, d'un rouge de 
brique en dessus, et d'un rouge plus jaunätre dessous. Tête 
cachée, arrondie, avec les yeux saillants et bruns. Antennes à 
peine plus longues que le corselet, assez épaissies au bout, avec 
les quatre derniers articles noirs. Corselet à peu près aussi long 
que large, plus étroit que la base des élytres, à côtés parallèles, 
couvert de gros points enfoncés, et remarquable par un prolon- 
gement antérieur qui couvre entièrement la tèle, comme un ca- 
puchon : ce prolongement est arrondi en avant, et il présente en 
dessus deux excavalions profondes, ovalaires, laissant entre elles 
une cloison longitudinale étroite. Écusson assez allongé , triangu- 
laire, lisse. Elytres ayant chacune huit côtes peu élevées, dans 
l'intervalle desquelles on voit un rang de tres-gros points enfon- 
cés. Dessous du mésothorax très-lisse, dessous du prothorax et 
de l'abdomen ponctués. Pattes fortes, courtes et trapues, avec les 
tarses très-larges , aplatis, d'un brun pâle, couverts de duvet 
jaune, — Long, 11, |. 4 mill, — Cette curieuse espèce vient de 


V0) 
Planches. 


48. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Madagascar ; elle est unique dans la belle collection de M. Bu- 
quet, qui a bien voulu nous la communiquer. 

Voici deux autres espèces voisines de celle-ci et qui ont éte dé- 
couvertes à Madagascar par MM. Mouatt et Gheude. 


Acentroptera prœusta. Tout à fait semblable à la précédente 
pour la forme. Dessus du corselet et élytres jaunes; celles-ci 
noires à l'extrémité, Écusson noir. Antennes, tête, à l'exception 
du vertex, pattes et dessous du corps noirs, a l'exception du milieu 
du thorax, du dessous des cuisses antérieures et de l'abdomen qui 
sont d'un jaune un peu fauve. Dernier segment abdominal noir. 
—L. 6 1/2,1.2 mill.—Madagascar. 


Acentroptera suturalis. Semblible aux précédents, mais ayant 
le prolongement antérieur du prothorax un peu moins large en 
avant. Corps, antennes et pattes noirs. Corselet jaune, avec une 
large bande longitudinale noire au milieu, partant de la base, 
un peu sinueuse sur les côtés et n'arrivant pas à l'extrémité. 
Écusson noir. Élytres jaunes, avec une large bande suturale 
noire, terminée avant l'extrémité postérieure. — Long. 10, 1. 3 1/2 
mill. — Madagascar. 

Le genre Æstigmena de M. Hope (Coleopt. man., part. 3, 
p.194, pl.2,f. 1 ) appartient à ce groupe. On n'en connaît 
qu'une espèce ( Æ. Chinensis Hope). 

Microdonta elongata.Allongée parallèle, noire. Antennes, ayant 
la moitié de la longueur du corps, noires, a articles intermé- 
diaires un peu dilatés et aplatis, les quatre derniers d'un gris 
cendré obscur. Tête jaune fauve , avec les mandibules, les yeux, 
une tache de chaque côté derrière ceux-ci, et une tache sur le 
vertex, noire. Corselet noir, avec une large bande de chaque 
côté et le milieu , en dessous, jaune fauve. Elytres noires, très- 
allongées, à épaules saillantes, ayant sur cette saillie une courte 
tache jaune qui fait suite à la bande du corselet ; leur surface 
fortement ponctuée par stries, avec une forte côte longitudinale 
au milieu, un peu plus près de la suture. Leur extrémité offre 
une petite épine à l'angle externe et deux autres épines gémi- 
nées à l'angle sutural. Le milieu de la poitrine et la base de l'ab- 
domen sont jaunes, ainsi que la base des cuisses: —Long. 10 1/2, 
!. 3 mill.— Cayenne. 

Cette espèce se rapproche beaucoup des Hispa elevata , cari- 
nata, compressicornis et serraticornis de Fabricius, mais elle 
s'en distingue suffisamment. 


Micredonta apicicornis. Noire, poncluée. Les trois derniers 


Planches. 
48. 


INSECTES. 273 


articles des antennes , moitié postérieure des élytres et base des 
cuisses, jaunes. Élytres ayant des stries de gros points transver- 
ses, avec une forte côte près de la suture et une épine assez sail- 
lante à l'angle externe de l'extrémité.—Long. 9, 1. 3 mill, — 
Santa-Fé de Bogota. 


Microdonta dilatata. Noire. Articles des antennes fortement 
aplatis et élargis. Une ligne jaune assez étroite de chaque côté du 
corselet, se continuant avec une petite tache de même couleur 
placée sur les saillies humérales des élytres. Celles-ci fortement di- 
latées de chaque côté, surtout en ‘arrière, dentelées aux bord, 
avec des doubles rangs de gros points enfoncés et deux fortes 
côtes près de la suture. Elles offrent, au milieu, une fascie jaune, 
arquée en arrière, formée de quatre taches, dont les latérales car- 
rées et les intermédiaires allongées. Le dessous est noir, avec une 
petite tache au milieu du prothorax, du mésothorax et de la base 
de l'abdomen, jaunes. Une fine bordure autour de l'abdomen, et 
base des cuisses antérieures également jaunes. — Long. 11, 
l. aux épaules 3, et en arrière 5 mill. — Cayenne. Cet insecte 
ressemble, comme le précédent, à un Lycus. 


Odontota proxima. Jaune d'ocre. Antennes et tête noires, Car- 
selet ayant trois bandes longitudinales noires; une au milieu et 
une de chaque côté. Élytres jaunes, avec une bande large et 
transverse au milieu, remontant jusqu'à l'écussen, et l'extrémité 
noires, offrant chacune deux principales côtes élevées et des 
doubles rangées de gros points enfoncés. Leurs bords latéraux 
denticulés, et leur extrémité armée de deux épines assez fortes à 
l'angle externe et de dents inégales. Dessous jaune , ayant de 
chaque côté une bande latérale noire , partant du corselet et al- 
lant jusqu'à l'extrémité de l'abdomen. Pattes noires, avec la base 
des cuisses jaune. — L. 11,1. 4 mill.— Brésil intérieur. 


Cette espèce, quoique très-voisine de l'Aispa dentata. de Fa- 
bricius, s'en distingue par une taille un peu plus grande, par 
l'extrémité de ses élytres un peu plus élargie et par le dessous de 
son corps jaune. 


Odontota flexuosa. Noire , allongée. Corselet d'un jaune oran- 
gé, avec trois bandes longitudinales noires, une au milieu et 
deux autres sur les côtés, en dessous des bords latéraux. Elytres 
noires, arrondies et finement dentelées au bont, avec une large 
tache humérale et une large bande au delà du milieu d'un jaune 
orangé. Milieu de la poitrine en dessous et bords de l'abdomen 
jaunes. — Long. 9, |. 2 2/3 mill,—Bolivie, Santa-Cruz. 


INSECTES. 43 


274 
Planebes, 


44. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


Odontota ventralis. Peu allongée, d'un rouge vif. Antennes et 
tête noires. Élytres noires, avec une grande tache humérale et 
une bande transverse au dela du milieu, rouges. Jambes, tarses 
et les trois derniers segments de l'abdomen noiïrs.—Long. 6 1/2, 
1. 2 1/2 mill.—Bolivie. 


Odontota quadripunctata. Noire, étroite. Antennes de {a lon- 
gueur de la tête et du corselet, un peu épaissies et jaunâtres vers 
le bout. Tête et corselet rugueux, celui-ci ayant en avant trois 
élévations lisses rangées transversalement. Élytres à peine plus 
larges quelecorselet, fortement rugueuses, avec troiscôtesélevées, 
tranchantes, la première près de la suture, entière, portant deux 
petits points jaunes, la seconde, interrompue au milieu seulement 
et la plus extérieure interrompue au tiers antérieur et postérieur. 
Abdomen d'un brun un peu fauve. — Long. 5,1. 1 1/2 mill. 
— Sénégal, de la collection de M. Buquet. 


Odontota fossulata. Tout à fait semblable à la précédente pour 
la forme et la taille, d'un bleu foncé à reflets verdâtres. Tête et 
corselet fortement rugueux. Élytres rugueuses avec des côles mal 
limitées, entre lesquelles il y a des élévations plus ou moins bien 
marquées. Dessous, pattes et antennes d’un bleu foncé pur. — 
Long. 4 1/2, 1. 1 1/3 mill. — Sénégal, coll. Buquet. 

Ces deux espèces semblent établir le passage entre les Hispes sans 
épines de la division des Odontota, et quelques vraies Hispes chez 
lesquelles les épines ne se voient qu'au corselet et à l’extrémité 
des élytres, comme les Æ. inermis, Zoubkoff, notre 1. sub-spi- 
nosa, et surtout l’//. sericea. 


Au groupe des Odontota appartiennent les Hispa humeralis, 
sanguinicollis, dentata ; truncata, ruficollis, Fab. OI. et scapula- 
ris, mucronata, bicolor, Olivier. Le Chalepus dictyopterus, Perty 
Delectus, An. art. pl. 20, f. 5, devra aussi rentrer dans cette 
coupe. 


‘ Uroplata crenata. Noire. Antennes courtes, à peine d'un 
tiers plus longues que la tête et le corselet , un peu épaissies au 
bout, ayant les sept premiers articles obconiques, courts, bien 
distincts, et les quatre derniers confondus ensemble en une seule 
pièce un peu velue, ce qui fait en réalité une antenne de huit ar- 
ticles. Corselet triangulaire , étroit en avant , aussi large que la 
base des élytres en arrière, rougeâtre , fortement ponctué, avec 
trois lignes longitudinales noires sur le disque. Élytres ayant les 
côtes élevées et les doubles rangs de points des autres Hispes voi- 
aines, très -élargies en arrière, et armées d'une grande épine aplatie 


Planches. 
48. 


INSECTES. 975 


aux angles postérieurs externes, finement dentelées sur les côtés et 
au bord postérieur, d'un beau jaune d'ocre vif avec la région de 
l'écusson, une large bande sinueuse et plus étroite à la suture, au 
milieu, et l'extrémité, d'un beau noir vif. Dessous noir avec une 
tache jaune au milieu du corselet et de la poitrine. Cuisses anté- 
rieures épineuses à leur extrémité inférieure.—Long, 8, 1. 3 mill. 
— Bolivie. 


Uroplata vicina. Tout à fait semblable à la précédente ; mais 
ayant le corselet moins élargi en arrière , plus étroit que la base 
des élytres, jaune, avec une seule bande longitudinale noire au 
milieu, et la bande transversale du milieu des élytres plus oblique, 
plus large à la suture , et remontant pour se confondre avec la 
tache qui entoure l'écusson. Dessous du corselet, poitrine presque 
entièrement, base et côtés de l'abdomen, jaunes. Cuisses sans 
épines à l'extrémité.— Long. 8, 1.3 mill.— Bolivie. 


Uroplata rubiginosa. D'un rouge ferrugineux, avec les anten- 
nes et la tête noires, et les pattes jaunâtres. Les antennes sont 
courtes , à peine un peu plus longues que la tête et le corselet, à 
peine épaissies vers le bout, composées de onze articles courts, 
grenus , et bien distincts. Le corselet est un peu élargi en arrière 
mais pas de la largeur de la base des élytres. Celles-ci ont aux 
angles postérieurs externes une dilatation aplatie, dentelée au 
bout, mais ne formant pas une épine unique ; leurs bords exter- 
nes et postérieurs sont finement dentelés. —Long. 7 1/2, 1. 2 2/3 
mill.—Bolivie. 


Uroplata antennata. Allongée. D'un rouge ferrugineux. An- 
tennes courtes, de la longueur de la tête et du corselet, assez 
épaissies vers l'extrémité, avec les onze articles bien distincts, les 
six premiers courts, grenus et noirs, les cinq autres fauves, plus 
épais et un peu plus allongés. Corselet à peu près aussi long que 
large , rétréci en avant, plus étroit que la base des élytres en ar- 
rière, couvert de larges points peu enfoncés. Elytres allongées, 
un peu plus larges en arrière, à côtés droits, avec une forte 
épine large et noire aux angles postérieurs externes, et les bords 
finement denticulés ; les trois côtes de leur disque sont trés-droi- 
tes, parallèles, séparées par deux rangs de gros points enfoncés, 
comme dans les espèces précédentes. On voit à l'angle huméral 
une petite raie noirâtre, et au milieu des élytes la trace d'une 
faible bande transverse brunâtre. Le dessous est d'un ferrugi- 
neux plus vif avec les pattes inermes, et d'un jauneassez pâle — 
Long. 7, 1.2 mill.— Colombie. 


276 
Planches. 
48. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAÏ. 


On voit par les antennes et le corselet de ces quatre espèces, 
que cette division est encore mal limitée. 


A ce groupe doivent être jointes les espèces suivantes: Hispa 
hastata , quadrata, Fab., truncata, et peut- être bidens, gibba 
et dimidiata , d'Olivier, ainsi que le Chalepus goniapterus de 
Perty, Delect. anim. art., etc., pl. 29, f. 6. 


Cephalodonta coccinea. D'un rouge de sang. Antennes allon- 
gées, ayant une fois et demie la longueur de la tête et du corse- 
let, rouges, avec les quatre derniers articles bruns ; les premiers, 
courts, grenus , les quatre derniers allongés, et formant ensem- 
ble presque la moitié de la longueur totale. Tête et corselet lis- 
ses, faiblement ponctués. Élytres noires, à côtes élevées, séparées 
par deux rangs de gros points enfoncés , ayant les angles humé- 
raux aigus, et les angles postérieurs externes dilatés en une pointe 
peu aigue, aplatie; elles ont chacune cinq taches rouges ainsi dis- 
posées : une grande commence contre l’écusson, une bande très- 
oblique, partant du dessous de l’angle huméral , et descendant 
presque jusqu'au milieu, sans toucher tout à fait la suture : une 
autre bande oblique, maisen sens opposé, partant du bord externe 
près de l'extrémité , et remontant vers le milieu de l'élytre ; au 
côté de cette bande un point placé près de la suture ; et enfin, 
près du bord postérieur, une petite bande transverse partant du 
bord inférieur de l'épine latérale, et allant jusqu'à la suture. 
Patteszantérieures plus grandes que les autres, avec les jambes 
armées au côté interne, et près de l'extrémité, d'une forte dent 
spiniforme, — Long. 8, |. 3 mill. — Cayenne, coll. Buquet. 


Cephalodonta generosa. Semblable à la précédente pour la 
forme, les antennes et les pattes antérieures. Antennes d'un brun 
rougeàtre , avec les quatre grands articles de l'extrémité d'un 
rouge plus prononcé. Une bande longitudinale noire au milieu 
du corselet. Élytres d'un rouge un peu jaunätre avec une tache 
noire oblique, occupant le milieu postérieur des épines huméra-, 
les, descendant jusque près de la suture derrière l’écusson, une 
bande étroite , un peu en arrière , venant se confondre dans une 
grande tache au milieu , laquelle remonte ün peu contre la suture, 
qui envoie une autre petite ligne dirigée vers les épines pos- 
térieures (ces épines sont noires), et, à la hauteur de leur inser- 
tion. il y a une autre bande transverse, parallèle au bord posté- 
rieur, et assez près de celui-ci.—Long. 8 1/2, 1. 3 mill.— Cayenne. 
Coll. Buquet. 


Cephalodonta marginata. D'un joli vert d'émeraude en dessus, 


Planches. 
8. 


4 


=» 


INSECTES. VAE, 


noire dessous, avec les elytres largement bordées de chaque 
côté par un beau reflet de couleur rouge pourpré et métalli- 
que. Les antennes sont d'un brun rougeätre très-obscur, de moi- 
tié plus longues que la tête et le corselet, à articles de la base 
allongés et obconiques , ayec les quatre derniers un peu plus 
épais et plus courts. La tête et la corselet sont rugueux. Les élytres 
sont allongées, parallèles, arrondies, et sans épines au bout, cou- 
vertes de gros points enfoncés, qui ne sont ur peu rangés enstries 
que près de la suture, l'extrémité des élytres et le dernier seg- 
ment de l'abdomen sont tachés de fauve.—Long. 9, 1. 3 mill. — 
Brésil. 

L'Hispa ermarginata , d'Olivier, représentée avec des antennes 
très-longues, pourrait bien appartenir a cette division. 

Enfin on placera à la suite de ce genre, comme un lien avec 
les Cephaloleia, le petit genre Leptomorpha de M. Chevrelat, fait 


avec une espèce européenne. 


Leptomorpha filiformis. Etroit et allongé, noir, lête et corse- 
let, en dessous, d'un bleu noir. Élytres d’un bleu foncé à reflets 
verdäires.Les antennes sont à peine de la longueur de la tête et du 
corselet, un peu épaissies au bout, composées d'articles grenus. La 
tête et le corselet sont ponctués. Celui-ci est de forme carrée , un 
peu arrondi sur les côtés. Les élytres sont plus de deux fois plus 
longues que larges; elles ont des stries de points enfoncés, qui 
forment de véritables sillons vers l'extrémité postérieure. Dessous 
et pattes noirs, luisants. Côtés de l'abdomen ponctués. — Long. 
5 1/2, 1. 1 1/2 mill. — Sardaigne, Sicile. 

Le genre Wicrorhopala est formé avec les Hispa vittata et su- 
turalis, Fab., scutellaris et excavata, Olivier , rosea, Weber, et 
quercifoliæ , Harris. Jour. d’hist. nat. de Boston, part. 1'€,n. 11 
(1835). 

M. Harris, dans le mémoire que nous citons, a fait connaitre la 
larve de ces deux dernières espèces, del'Æ. suturalis, et de l'A. vit- 
tata, Fab. 11 dit que Say a décrit de nouveau l'Æ. rosea de We- 
ber sous le nom d'A. marginata, et qu'il est très-probable que 
l'A. quadrata, Fab., est la même espèce. Nous pensons qu'il a 
tort au sujet de cette espèce , car, d'aprés la figure d'Olivier, 
cette dernière serait une Uroplata. Enfin il pense que Fabricius a 
eu tort de citer l'A. rusea de Weber sous son /1. suturalis , il croit 
que ces deux espèces sont très-différentes, ce qu'il cherche à 
prouver en donnant de nouvelles descriptions de ces deux insec- 
tes, descriptions faites sur des individus observés depuis l’état de 


& 


278 


Planches, 


5 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAÏ. 


larves. 11 considère son Æ. quercifoliæ comme une simple va- 
riété de l'Hispa rosea. 

Les larves des Hispa n'ont pas la moindre ressemblance avec 
celles des Cassides, comme on aurait pu le croire, à cause des af- 
finités que ces insectes ont entre eux ; ces larves ont plutôt la 
forme de celles du genre Ca/lidium, avec des mœurs de chenilles, 
car elles rongent le parenchyme des feuilles. M, Harris en a ob- 
servé dans des feuiiles de pommier, de chêne blanc, de Aobinia 
pseudoacacia, et du Solidago lævigata, vers la fin de juillet ; ces 
larves se sont transformées en nymphes vers le 5 août, et en in- 
sectes parfaits du J0 au 15 du même mois. Les premières donne- 
rent une Hispe que l'auteur a perdue, et qu'il n'avait pas détermi- 
née, les secondes ont produit l'A. quercifoliæ, les troisièmes l'H 
suturalis, Fab., et les quatrièmes l'A, vittata, Fab. M. Harris dé- 
crit un petit pupivore (Ichneumon hispæ, Harr.), qui est para- 


site de ces larves. 


Microrhopala lævisuta. D'un noir bleuätre, lisse. Antennes 
noires, fusiformes, un peu plus longues que la tête et le corselet, 
a articles courts et serrés. Tête lisse, avec une petite dent au 
milieu du bord antérieur, entre les antennes. Corselet plus large 
que long , arrondi sur les côtés, plus large en arrière, finement 
ponctué. Élytres un peu pluslarges que le corselet, peu convexes, 
arrondies sur les côtés et au bout, lisses, avec des stries de points 
enfoncés assez forts. Dessous et pattes noirs, — L. 5, |. 2 1/2 mill. 
— Pondichéry. 


Æuprionota aterrima. D'un beau noir à reflets bleuâtres, avec 
une petite tache de chaque côté| et les pattes d'un fauve obscur. 
Antennes de moitié plus longues que la tête et le corselet , ayant 
les sept premiers articles courts, plissés longitudinalement, un 
peu aplatis, et les quatre derniers formant la massue; très-apla- 
lis, soudés ensemble, mais laissant voir les traces des articula- 
tions. Corselet fortement rugueux, sinueux sur les côtés, plus 
étroit en avant, de la largeur de la base des élytres en arrière, 
offrant de chaque côté une petite élévation lisse et rouge, et au 
milieu un court sillon. EÉlytres très-élargies en arrière, dilatées 
aux angles postérieurs externes, fortement denticulées sur les 
côtés et en arrière, où les dents sont alternativement grandes et 
petites ; elles ont près de la suture une forte côte tranchante, pa- 
rallèle à celle-ci dans toute sa longueur, mais fortement arquée 
vers l'épaule et plus élevée dans cet endroit, et, sur les côtés, des 
élévations tranchantes, oblongues , paraissant être les débris de 


Planches. 
48. 


INSECTES. 279 


plusieurs autres côtes. Entre ces côtes et portions de côtes il y à 
de gros points enfoncés , séparés par des plis transverses. Dessous 
du corps très-lisse et luisant. — Long. 6,1. 2 1/2 mill.— Hab. 
le Mexique. 


Physocoryna scabra. Brune, un peu variée de rougeätre. An- 
tennes à peine aussi longues que la tête et le corselet, épaisses , 
à articles courts et grenus, terminées brusquement par une 
grosse massue presque ronde , formée des cinq derniers articles. 
La coloration de ces antennes est curieuse ; le premier article est 
fauve, un peu taché de brun ; les deux suivants sont fauves sans 
taches, le quatrième noir, le cinquième fauve et le sixième en- 
core noir. Les cinq derniers, formant la massue, sont noirs, mais 
le bord antérieur de chacun offre une petite bande de duvet jau- 
nâtre, ce qui marque assez bien les segments et rend cette mas- 
sue alternativement noire et jaune, La tête est rugueuse, variée 
de fauve et de brun. Le corselet offre la même coloration, il est 
de forme carrée et sa surface est très-inégale, à cause des profon- 
des excavalions et des tubercules dont elle est couverte. Les 
élytres sont allongées , un peu dilatées aux angles postérieurs ex- 
ternes, dentelées à ces angles et sur les côtés, où la couleur 
fauve domine. Leur surface est couverte de gros points enfoncés 
rangés en stries , et elle offre des crêtes tranchantes et élevées, 
sinueuses et anguleuses. Le dessous est noir, l'abdomen fauve 
foncé, avec une bande noire de chaque côté. Les pattes sont 
fauves, tachées de noir. — Long. 6, 1. 2 mill. — Hab. le Brésil. 


Octotoma scabripennis. Antennes plus courtes que la tête et 
le corselet, ayant les six premiers arlicies courts, grenus, fau- 
ves ; le septième beaucoup plus épais et les quatre derniers éga- 
lement épais, réunis ensemble , laissant à peine apercevoir de 
faibles traces des articulations, couverts , ainsi que le septième, 
d'un fin duvet gris noirâtre. Corps entièrement noir; corselet 
plus large que long , rugueux , avec deux élévations lisses ; trans- 
versales , l’une au bord antérieur, l'autré derrière ce bord, pa- 
rallèlement, et trois longitudinales croisant les deux premières, 
d'un rougeâtre obscur. Écusson rougeître. Elytres très-allongées, 
yresque parallèles, très-peu dilatées aux angles postérieurs ex- 
ternes, arrondies en arrière, finement denticulées aux bords, 
couvertes de gros points enfoncés et ayant des côtes élevées cour- 
tes, sinueuses, irrégulières et ramifiées, qui leur donnent un as- 
pect tourmenté et plissé. Dessous peu rugueux, avec une lache 
sous les côtés du corselet, la base des cuisses antérieures et tous 


280 
Planches. 


48, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


les genoux, ainsi que le bout des tarses , rougeätres.—Long. 6, 
1. 2 mill. — Hab. le Mexique. 


On rapporte à ce groupe l'A. plicatula, Fab. OI, , qui est 
une espèce très-voisine de la précédente. 


Brachycoryna pumila. Corps ovalaire , court. Antennes noires, 
beaucoup plus courtes que la tête et le corselet , terminées par 
une petite massue globuleuse , formée par les quatre derniers ar- 
ticles qui sont réunis et confondus entre eux ; les six premiers très- 
courts, grenus; le septième plus gros : tous ces articles sênt 
glabres ; la massue seule est tomenteuse. Tête noire, rugueuse. 
Corselet jaunätre , un peu plus large que long , de forme carrée, 
rugueux. Écusson très-petit, noir, triangulaire. Élytres ovales, 
arrondies au bout, ayant trois côtes élevées, séparées par deux 
rangs de très-gros points enfoncés. Dessous noir Juisant ; pattes 
jaunes.— Long. 3, 1. 1/2 mill, — Hab Carthagène; unique de la 
coll. Dejean, et portant le nom que nous lui avons conservé. 


L'Hispa hœæmorrhoïdalis de Weber et Fabricius, appartient au 


genre Gonophora, en voici une autre espèce de Java. 


Gonophora orientalis. Fauve, allongée.Antennes filiformes, près 
de deux fois plus longues que la tête et le corselet, brunes avec le 
premier et les quatre derniers articles fauves. Yeux noirs. Tête et 
corselet rugueux. Écusson ‘triangulaire lisse. Élytres plus larges 
que le corselet à la base, parallèles, arrondies au bout, ayant 
chacune trois fortes côtes élevées , séparées par deux rangs de 
gros points enfoncés. Elles ont chacune quatre grandes taches 
noires et une tache commune, vague, sur la suture, derrière l'é- 
cussan. Le dessous est d'un fauve plus pâle et presque jaune. — 
Long. 7,1. 3 mill.—Java. Collection Buquet. 


Onchocephala Senegalensis. D'un jaune sale, varié de brun et 
de noir. Tête surmontée d'une petite crête élevée ,'arrondie, apla- 
tie en dessous, un peu dentelée au sommet, au devant de laquelle 
s'insèrent les antennes, qui sont épaisses, fusiformes, à peine plus 
longues que la têteet le corselet, finement plissées, d'un brun 
noirâtre foncé, avec les deux premiers articles jaunâtres. Corselet 
un peu plus long que large, un peu rétréci en arrière, bidenté 
sur les côtés, fortement rugueux en avant, avec quatre tubercules 
arrondis, saillants et d'un jaune plus pâle. Élytres beaucoup plus 
larges que le corselet à leur base, un peu élargies et arrondies en 
arrière, fortement inégales par des enfoncements el des élévations 
tuberculeuses en forme de petites crêtes, dont la plupart sont noi- 
res au sommet. Dessous noir , avec le milieu du corselet et les 


Planches. 
48. 


INSECTES. 281 


bords de l'abdomen jaunâtres. Pattes courtes, d'un jaune päle, 
avec une tache au milieu des cuisses et les genoux noirätres.-- 
Long. 5 1/2, 1. 2 1/3 mill.—Sénégai. 


Onchocephala quadrilobata. Très-voisine de la précédente , et 
surtout de celle qu'Olivier a publiée sous le nom d'Hispa tu- 
berculata, mais distincte par la crête de sa tête, qui est quadri- 
lobée ou formée de quatre tubercules arrondis et tres-saillants, 
deux en avant et deux en arrière. Son corselet a seulement deux 
tubercules saillants et jaunes en avant. Les élytres sont élargies en 
arrière, assez dilatées et anguleuses aux angles postérieurs ex- 
ternes, tronquées obliquement en arrière, fortement rugueuses et 
excavées en dessus, et surtout en arrière ; où l'un des tubercules 
placés près de la suture, est plus élevé que les antres. Ces tuber- 
cules sont noirs, etil y a entre eux, près de la suture, au milieu 
et en arrière, de petiteslignes jaunes, un peu ramifiées exterieu- 
rement, comme dans la figure de l' Hispa tuberculata &'Ofivier.— 
Long. 5, 1. 2 1/4 mill.—Pondichéry, Perrotet. 


On trouve la description de quelques autres espèces du genre 
Hispa de Fabricius, dans les Observationes entomologicæ de We- 
ber, pag. 64 et suiv., et dans Germar, Coléop. Sp. n., etc., p. 528. 
Les collections Paris en contiennent une quantité d'espèces en- 
core inédites. 


Les genres ou groupes suivants établissent, au moyen des /ma- 
tidium, le passage aux Cassides, voici les formes les plus remar- 


quables et les plus intéressantes à connaitre. 


Cephaloleia cyanoptera. 1lest presque certain que cette espèce 
est l'Hispa cyanipennis de Fabricius, mais comme la comparaison 
qu'il fait de son espèce avec une À. roccinen ne peut nous faire 
connaître ses dimensions, puisqu'il n'y a pas d'Hispa de ce nom 
dans son livre, nous n’osons rapporter notre insecte à son espèce, 
craignant d'apprendre plus tard que l'A. cyanipennis est un très- 
petit insecte du quart de la taille du nôtre. 

La C. cyanoptera est glabre et luisante, rouge, avec les ély- 
tres d'un beau bleu violet, et ayant des stries longitudinales de 
points enfoncés. Les antennes sont filiformes , noires; les pieds 
sont noirs, avec la base des cuisses rouge. — Long. 9, 1. 4 mill. 
—Brésil, 

Cephaloleia collaris. Assez allongée et étroite, d'un beau bleu, 
avec le corselet, à l'exception de son bord antérieur, d'un rouge 
de sang en dessus et sur les côlés en dessous. Antennes, pattes et 
abdomen d'un bleu noir très-luisant. Le corselet est beaucoup 


282 
Planches. 
LS. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


plus étroit en avant, presque droit sur les côtés el presque aussi 
large que la base des élytres en arrière, avec deux petites impres- 
sions au milieu, une de chaque côté. Les élytres ont des stries de 
points faiblement enfoncés —Long. 7, 1.3 mill.—Brésil intérieur: 


Cephaloleia Pertyi, Alurnus cyanipennis, Perty, Delect. An. 
art., etc., p. g9, pl. 20, f. 4. Nous sommes obligé de ne pas 
adopter le nom donné à cette espèce par M. Perty, parce que ce 
nom a été employé par Fabricius pour une espèce toute voisine 
qui, lorsqu'on l'aura retrouvée, viendra certainement se ranger 
dans le groupe qui nous occupe. 


La C. Pertyi est à peine distincte de la précédente, et il pour- 
rait se faire que ces deux insectes ne fussent que les deux sexes d'une 
même espèce : en attendant que cela soit constaté, nous trouvons 
que l'espèce qui nous occupe a le corselet beaucoup plus trans- 
versal , très-arrondi sur les côtés et en avant, ce qui donne à 
l'insecte un aspect tout différent du précédent.—Long.7, 1. 3 mill. 
—Brésil. 

Cephaloleia histrio. Noire, assez aplatie. Corselet presque carré, 
ponctué, avec les bords latéraux jaunes. Elytres ayant des stries 
de points pen enfoncés, jaunes, avec la moitié postérieure noire. 
Dessous noir , jambes et tarses jaunes. — Long. 5,1.2 mill. — 
Santa-Fé de Bogota. 


Cephaloleia tetraspilota. Noire , assez aplatie et entièrement 
semblable à la précédente pour la forme et la ponctuation, avec 
les élytres marquées de quatre grandes taches arrondies d'un 
jaune d'ocre : deux près de la base, ne touchant aucun des bords, 
les deux autres à l'extrémité, touchant les bords externe et pos- 
térieur. Base des cuisses un peu brunätre.—Long., 5 1/2, L. 2 1/2 


mill.—Hab. la Colombie. 


Cephaloleia luctuosa. Allongée, aplatie, noire; les deux derniers 
articles des antennes jaunâtres. Corselet lisse, presque carré, 
jaune, avec une tache noire au bord antérieur derrière la tête. 
Élytres allongées, parallèles, avec de faibles traces destries, noires, 
ayant chacune une large bande longitudinale jaune au milieu, 
partant du bord antérieur , mais ne touchant pas l'extrémité. 
Dessous du corselet, milieu de la poitrine, côtés de l'abdomen , 
cuisses et bord interne des jambes jaunes.—Long, 8, 1.3 1/2 mill. 
—Colombie, Santa-Fé de Bogota. 


; : à Le ; 
Cephaloleia succincta. Très-voisine de la C. luctuosa pour la 
forme allongée et la taille, entièrement d'un beau jaune luisant, 


Planches. 


48. 


PL 


INSÈCTES. 283 


avec les antennes, la tête, une petite tache sur le bord antérieur 
du corselet et une large bande transverse près de l'extrémité des 
élytres noirs. Corselet vaguement ponctué. Élytres ayant des stries 
de très-petits points enfoncés très-rapprochés.—Long. 8, 1. 3 mill. 
—Hab. la Colombie. 


Cephaloleia angustata. Allongée, étroite, d'un noir bronzé en 
dessus, noire dessous. Antennes noires, de moitié plus longues 
que la tête et le corselet , à peine épaissies vers le bout. Tête 
tronquée en avant, avec une petite saillie anguleuse au dessus 
des yeux. Corselet un peu plus long que large, à côtés droits, fi- 
nement ponctué. Écusson triangulaire. Elytres allongées, paral- 
lèles, arrondies au bout, un peu plus larges que le corselet, avec 
des lignes nombreuses et rapprochées formées de points enfoncés. 
Abdomen finement ponctué, luisant. Pattes courtes et fortes, 
noires.— Long. 4, 1. 1 1/3 mill.—De Santa-Fé de Bogota. Coll. 
Buquet. 


Cette espèce ressemble assez à l’Aispa metallica d'Olivier , et 
l'on ne peut l'en distinguer si l'on s'en tient à la description de 
cet auteur, mais des individus d'Æ. metallica que M. le comte 
Dejean nous a montrés, nous ont fait voir des différences nota- 
bles. L'ÆT. metallica d'Olivier est plus grande que la nôtre ; ses an- 
tennes sont plus courtes, égalant à peine la longueur de la tête et 
du corselet; sa couleur est plus bleue; le corselet est moins al- 
longé, de la largeur des élytres et presque carré. 


Les espèces suivantes commencent à s'élargir notablement et 
vont établir le passage à certaines espèces d'Imatidium difficiles 
à en distinguer. 

Cephaloleia cœruleipennis.Ovalaire, assez aplatie, noire:Tête et 
corselet, dessus et dessous et écusson d’un beau jaune vif, luisant. 
Élytres d'un beau bleu vifet luisant, avec des stries de points en- 
foncés, Dessous du cerselet et base de la poitrine jaunes. Pattes 
antérieures et intermédiaires jaunes, avec les genoux, le devant 
des jambes et les tarses bruns.—Long. 9, 1. 4 mill. — Santa-Fé 
de Bogota. 


Cephaloleia læta. Ovalaire, aplatie, jaune. Antennes, yeux, 
gencux, devant des jambes, tarses, côlés et extrémité de l'abdo- 
men noirs. Élytres d'un beau violet luisant, avec des stries de 
petits points enfoncés.—Long. 5,1. 3 mill.—Santa-Fé de Bogota. 


Cephaloleia cimicoides. Ovalaire, aplatie, d'un rouge de sang, 
lisse et luisante. Antennes noires, avec la base et l'extrémité jau- 


284 
Planches. 
48. 


4, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


nes. Yeux bruns. Corselet plus large que long, arrondi sur les 
côtés, très-élargi en arrière, vaguement ponctué ‘en dessus, avec 

les bords latéraux un peu transparents et jaunâtres, et le bord. 
postérieur un peu sinueux, aussi large que la base des élytres. 

Ecusson triangulaire, lisse. Élytres lisses, avec des stries de petits 
points enfoncés. Dessous d'un rouge jaunäâtre. Pieds plus pâles. 

—Long. 6 1/2, 1. 3 2/3 mill.—Cayenne. 


Cephaloleia cassidoïdes. Arrondie, peu convexe, jaune vif, 
avec les élytres rouges. Antennes fusiformes, a peine de moitié 
plus longues que la tête et le corselet, noires. Yeux noirs. Corselet 
près de trois fois plus large que long, coupé presque droit en 
avant, avec le milieu du bord antérieur légèrement avancé, ar- 
rondi et ponctué sur les côtés, lisse et d’un jaune plus rougeä- 
tre au milieu. Écusson triangulaire , très-lisse et rougeûtre. Ély- 
tres plus larges que le corselet à leur base, élargies et arrondies 
sur les côtés, d’un rouge vif et luisant, avec des stries de points 
faiblement enfoncés et presque effacés aux bords.—Long. 8, 1. 5 
1/2 mill.—Java. Collect. Buquet. 


A côté de ces insectes on place encore plusieurs groupes fort 
curieux, parmi lesquels nous choisirons quelques espèces pour en 


donner des exemples. 

Le premier, qui formera certainement un genre, est caractérisé 
par ses antennes largement flabellées; nous proposons de lui 
donner le nom de Carocrana. Il correspond au genre Cladophora 
du catalogue de M. Dejean, nom qui est déja employé (voy. Cla- 
dophorus, Voyage de la Coquille). 

Caloclada flabellata. Antennes brunes , allongées, flabellées ; 
leur quatrième article et les suivants émettant au côté interne 
un rameau aplati, plus long que l'article même. Corps aplati, 
jaune fauve. Corsélet transversal , un peu échancré en avant. 
Élytres lisses, d'un noir un peu bleuâtre avec desstries peu pro- 
fondes et ponctuées.—Long. 9, 1. 5 mill.—Cayenne. 


Caloclada fasciata. D'un jaune fauve, Antennes flabeliées, noi- 
res, avec les trois premiers articles très-courts, jaunes: en tout 
semblable à la précédente, avec une bande transverse jaune au mi- 
lieu des élytres, plus large, dans certains individus, et touchant les 
bords et la suture, étroite, courte et placée au milieu de la lar- 
geur des élytres, chez d'autres. — Long. 10, 1. 5 1/3 mill. — 
Cayenne, 

Peut-être ces deux espèces ne sont-elles que les variétés d'une 
espèce unique. 


Planches. 
48. 


+ 


INSECTES. 285 


Calyptocephala trigemina. insecte ayant tout à fait l'aspect 
d'une Casside ou d'une Imatidie, mais chez lequel le corselet n'a 
pas d'échancrure pour recevoir la tête qui est saillante comme 
dans les Cephaloleia. Corps jaune, antennes allongées, filiformes, 
à second article très-long , formant presque le tiers de la lon- 
gueur totale de l'antenne, d'un jaune pâle, s’obscurcissant vers 
le bout qui est brun. Tête noire, avec le front jaunâtre. Corselet 
un peu plus large que long, arrondi sur les côtés, plus large en 
arrière, aplati, lisse, avec quelques points enfoncés sur les bords. 
Écusson jaune, triangulaire. Élytres très-dilatées à leur base, ar- 
rondies et rétrécies en arrière, avec des stries de points enfoncés, 
d'un beau jaune vif, avec trois grandes taches arrondies d'un 
noir bleu , une de chaque côté en avant , et la troisième, plus 
grande et commune au milieu et en arrière. — Long. 7, IL. aux 
épaules dilatées, 5 1/3 mill.—Cayenne. 


Cet insecte nous semble n'être qu'une variété de l'Imatidium 
trimaculatum de Fabricius, il n'en diffère que parce que ses an- 
tennes ne sont pas noires et par les bords de son corselet qui 
n'ont pas de jaune päle. 

Sphæropalpus cinctus. Ovalaire, aplati, d’un jaune un peu 
fauve, avec le milieu du corselet et de chaque élytre noir. Anten- 
nes noires. Tête jaune, avec le vertex noir. Corselet plus de deux 
fois plus large que long, un peu échancré en avant pour recevoir 
la tête, dilaté et aplati sur les côtés, a angles antérieurs arron- 
dis, les postérieurs aigus, ponctué, avec un sillon longitudinal au 
milieu. Écusson triangulaire, noir. Élytres un peu moins larges 
que le corselet à leur base, arrondies sur les côtés et en arrière, 
rebordées, à bordure noire, fortement ponctuées, avec quelques 
traces de côtes élevées près de la suture. Dessous et pattes d'un 
jaune pâle, avec les genoux et l'extrémité des jambes noirs et les 
tarses bruns.—Long. 20, |. 11 mill.—Brésil. 


Imatidium cinctum. D'un noir luisant. Antennes , bords exter- 
nes du corselet et des élytres, pattes et abdomen, jaunes. La 
bordure jaune des élytres est beaucoup plus large en arrière. — 
L. 6, 1. 5 mill.—Hab. la Colombie, 


Imatidium rubricatum. Cet insecte ressemble complétement 
aux Cephaloleia cimicoides et cassidoides que nous avons décrites 
plus haut, mais il en est distingué par une échancrure antérieure 
du corselet, dans laquelle s'insère la tête, ce qui forme le seul ca- 
ractére du genre {matidium. Son corps est d'un jaune fauve, avec 
le milieu du corselet et les élytres rouges. Les antennes et les 


286 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
48. yeux sont entièrement noirs. Les pattes sont d'un jaune plus pâle. 


—Long. 5 à 6, 1. 31/2 à 4 mill.—Cayenne. 

Cet insecte a les plus grands rapports avec l'Imatidium san- 
guineum de Fabricius et la Cassida rubra d'Olivier, mais il s'en 
distingue parce qu'il n'a pas les élytres réliculées comme dans le 
premier, et qu'elles n'ont pas trois tubercules vers la base comme 
dans le second. 


Outre les espèces que Fabricius a rangées dans ce genre, il faut 
y placer les Cassida semicircularis et pallipes d'Olivier. 


L'Himatidium nimbatum de Perty, Delect. an. art. , p. 102, 
pl. 20, f. 10, appartient bien à ce genre, ainsi que son Him. 
comptum , qui n’est autre chose que l'{mat. fasciatum de Fabri- 
cius. L'espèce que M. Perty appelle Him. decorum nous parait 
devoir constituer un autre genre. 


Avec quelques fmatidies de l'Inde , M. Hope a établi et carac- 
térisé les genres Calopepla ei Prioptera , que M. Chevrolat avait 
distingués, sans les caractériser, sous les noms de Craspedonta et 
Basiprionota. 

Le premier a pour type l'Im. Leyanum de Latreille, Gen. 
Crust. et Ins., t. 2, p. 51. M. Reiche nous a communiqué ume 
espèce qui s'en rapproche assez pour la forme , et que nous pro: 
posons de nommer Calopepla Reicheana. Cet insecte est ova- 
laire, d'un brun rouge très-foncé en dessus, jaune sombre des- 
sous. Les antennes sont noires, la tête est d’un jaune sale au 
milieu , d'un noir bleu sur les côtés. Le corselet est transversal, 
fortement ponctué, rebordé et arrondi sur les côtés, avec des 
reflets d'un noir bleu. Les élytres sont de la largeur du corselei 
a la base, arrondies et fortement rebordées sur les côtés, forte- 
ment rugueuses, avec quelques traces de côtes élevées près de la 
suture; on voit, a certains jours, de grosses taches rondes d'un 
bleu noir très-luisant, peu distinctes du fond brun rouge très- 
obscur qui forme la base de leur couleur.—Long. 12, 1, 5 mill. 
— Visapour dans les Indes orientales. 

Le second genre a pour type la Cassida 8-punctata de Fabri- 
cius, figurée avec détail par M. Hope (Col. man., pl. 2, f. 3) et 
quelques autres espèces inédites. 


On doit aussi placer près des {matidium et des Hispa un sin- 
gulier genre, qui ressemble au premier coup d'œil à un Cossy- 
phus. Nous l'avons figuré et décrit dans le Magasin de Zoologie, 
18/44, et nous lui avons imposé le nom de Delocrania que nous 
avons emprunté au catalogue de M. Dejean, 


Planches. 


4 


8 


INSECTES. 287 


Le genre Hoplionota, de M. Hope, ayant pour type la Cassida 
echinata de Fabricius, secompose actuellement de plusieurs espe- 
ces, toutes propres à Madagascar. Quoique Olivier dise positive- 
ment que celle qu'il figure se trouve à Java, on ne doit pas s'arré- 
ter à cetle indication, prise dans la collection de Bose, pas plus 
qu'a celle qui donne les Indes orientales pour patrie à la Cas- 
sida armigera d'Olivier (pl. 5, f. 85). Celle-ci provient de la col- 
lection de M. Brongniart, et ce savant nous a dit qu'il avait recu 
du voyageur Riche plusieurs insectes recueillis pendant son voyage 
autour du monde, sans indication positive de localité, et que 
M. Bosc en avait également eu du même voyage. Comme cetle 
expédition avait touché à Madagascar, et que, du reste, MM. Bosc 
et Brongniart possédaient encore quelques autres espèces positive - 
ment propres à cette île (Lamia maculata et marmorata) portant 
aussi pour indication de localité les Indes orientales, on doit pen- 
ser que les Cassides en question en venaient aussi, d'autant plus 
qu'on les a recues souvent de ce pays et jamais de Java et du 
Bengale. 

Il faut rapporter à ce genre les Cassida plicata et gemmata de 
M. Klug (Ins. de Madag., p. 122, pl. 5, f. 10 et 11). En voici 
quelques espèces nouvelles : 


Hoplionota semiviridis. N'un jaune fauve, à côtés arrondis. 
Corselet et élytres fortement ponctués; celles-ci ayant chacune 
au milieu une forte élévation à quatre carènes. Le disque anté- 
rieur , depuis ces élévations jusqu'à la base, est d'un beau vert ; 
le reste est d'un brun foncé, avec tous les bords demi-transpa- 
rents et fauves. Antennes d'un jaune fauve, avec la massue un peu 
plus foncée. — L. 7,1. 6 mill. — Madagascar. 


Hoplionota pallescens. Tout à fait semblable à la précédente 
pour la forme, la ponctuation et les deux élévations du milieu 
des élytres, mais d'un jaune roussâtre plus pâle, à bords plus 
transparents, n'ayant pas la partie antérieure des élytres verte, 
et offrant une teinte un peu plus foncée et brunâtre à leur por- 
ion postérieure. — Long. 6 1/2, 1. 6 mill. — De Madagascar. 
Est-ce une variété de la précédente? Nous en avons quatre indi- 
vidus constamment semblables, sans aucune trace de vert à la 


base des élytres. 


Hoplionota qua drituberculata. D'un brun roussätre en dessus, 
jaune fauve dessous, à côtés arrondis. Corselet et élytres forte- 
ment ponctués, celui-là ayant les bords dilatés. jaunâtres. Élytres 
offrant sur les côtés, un peu avant le milieu, un espace jaune, 


288 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 

Planches. 

48. demi transparent et représentant nne échancrure, ce jaune se 
continuant en une étroite bordure qui va se terminer à l'angle 
apical. Le disque de chaque élytre offre deux élévations carénées, 
une plus petite au tiers antérieur , une grande au tiers postérieur, 
et derrière celle-ci on voit une petite crête élevée et longitudi- 
nale. — Long. 8, 1. 6 mill. — De Madagascar. 


Hoplionota pulchella. D'un jaune fauve, fortement ponctué. 
Corselet offrant de chaque côté une petite tache verte. Élytres 
ayant chacune à la base deux tubercules élevés, placés oblique- 
ment sur un espace carré et vert, avec un fort tubercule caréné 
‘en arrière , suivi d'une crête transversale presque bituberculée ; 
toute cette portion postérieure d'un brun foncé presque noir. — 
Long. 4, 1. 3 1/2 mill. — De Madagascar. 


Au moyen de ces additions , le genre Hoplionota est composé 
aujourd'hui de 8 espèces. 


Fig. 5. GENRE CASSIDE (Cassipa. Lin. Lat. V. 143). C. À MANTEAU. 
Cassida palliata. Fab. 


Hab. Cayenne. 


ig. 6. Détails de la bouche de la Cassidu spinifex Fab. : 6. Mächoire 
et son palpe. 6 4. Lèvre inférieure. 6 b. Mandibule, 6 c. Labre. 


Nota. C’est par erreur que nous avons fait graver le nom de 
Longicornis pour cette espèce, ce pom lui a été donné par 
M. Dejean. Le nom de Cyclosoma, proposé par M. Chevrolat 
pour le genre qu'il a fait avec cette Casside et quelques autres, à 
été changé par cet entomologiste en celui de Discomorpha , qui 
correspond au genre Oxynodera , caractérisé enfin par M. Hope. 


Le genre Casside renferme un trés-grand nombre d'espèces et 
attend une monographie. M. Chevrolat a proposé des coupes gé- 
nériques qui faciliteraient l'étude de ces Insectes, si leurs carac- 
tères étaient formulés. 2 


On trouve des descriptions de Cassides dans presque tous les 
ouvrages modernes qui traitent des Coléoptères. Nousen avons 
décrit une charmante espèce (C. tricolor) dans leMagasin de Zoo- 
logie , 1831, Ins. pl. 31. Nous en avons aussi publié quelques- 
unes dans le Voyage de la Coquille. M. Motschoulsky a fait 
connaître une jolie espèce du Caucase, sous le nom de Cassida 
Hablitziæ, dansle Bulletin de la Société impériale des naturalistes 
de Moscou, année 1838, n°2, page 182, pl. 3, f. e. On trou- 
vera encore une belle figure d'une Casside indienne, donnée 
par M. Percheron , dans notre Genera des Insectes , pl. 12. 


Planches, 
48. 


INSECTES. 289 


Enfin on trouve la figure de quelquesintéressantes espèces du Brésil 
daus le Zoological Journal, t. 2, p. 240, pl. 9, f. f. 8, 9,10, 
dans le Delectus animalium articulatorum in Brasiliæ collectorum, 
par M. Perty, etc. 


Voici quelques belles espèces nouvellement découvertes et 
rapportées aux groupes caractérisés et publiés par M. Hope ou 
proposés par M. Chevrolat. 


Oxynodera sericata. Rouge , tomenteuse ; antennes et tarses 
noirs; deux larges bandes longitudinales sur le corselet, plusieurs 
grandes taches sur les élÿtres et leur bord externe noirs. Le noir 
du bord est toujours interrompu au milieu et laisse, de chaque 
côté, un assez large espace rouge entouré de noir en dedans. Les 
élytres ont quelques côtes élevées et de gros points enfoncés. — 
L. 14, 1. 12 mill, — Amérique intérieure, Bolivie, etc. Collect. de 
M. Reiche et la mienne. 

Il y a une variété chez laquelle les taches noires de la partie 
postérieure des élytres sont'effacées. 


Oxynodera irrorata. Noire. Élytres rouges, bordées de noir et 
couvertes de gros points enfoncés et noirs.—L. 15, |. 12 1/2 mill. 
— Brésil intérieur, Bolivie. 

Oxynodera tristis. D'un noir à reflets un peu violacés et métal- 
liques ; bords des élytres tres-dilatés, lisses, avec une ligne de 
gros points enfoncés et oblongs au bord qui s'élève, et quel- 
ques points peu marqués au milieu. — L. 16, 1. 13 mill.—Bolivie. 


Oxynodera rugosa. Semblable à la précédente , noire, avec les 
bords dilatés des élytres un peu rugueux, de gros enfoncements 
au bord, contre la partie qui s'élève, et des bosses et élévations 
irrégulières sur le disque; celles du sommet formant, près de la 
suture, une ou deux lignes élevées et sinueuses.—L. 15, 1. 13 1/2, 
— Colombie. 


Oxynodera rubiginosa. D'un rouge ferrugineux en dessus, 
noire dessous. Élytres élevées en bosse au milieu. Bords du cor- 
selet et desélytres et suture noirs. Toute la surface des élytres, à 
l'exception de leurs bords dilatés, est assez forlement rugueuse, 
avec le fond des cavités noir. Pattes d’un rouge brun tachées de 
noir.—L. 15, L. 13 1/3 mill. — De Montévideo. 


Oxynodera metallica. D'un vert assez sombre, à reflets lui- 
sants de cuivre rouge, surtout aux bords, à la suture et au som- 
met des élevations produites par de gros pointsrapprochés et occu- 
pant toute Ja surface des élytres, à l'exception des bords dilatés 


INSECTES. 44 


290 
Planches. 
48, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


qui sont presque lisses. ‘Antennes noires. —L,. 14,1. 12 mill. — 
Bolivie. 


Oxynodera biplagiata. D'un beau vert métallique, à reflets 
luisants et bleuâtres. Élytres à sommet élevé, couvertes de forts 
points enfoncés et irréguliers, ayant chacune une grande tache 
rouge, ovalaire, placée au milieu, prés du bord, sur la dilata- 
tion. Antennes noires.—L. 19 , 1. 15 mill.—Colombie et Mexique. 


Chelimorpha imperialis. Noire dessous, jaune maculé de noir 
en dessus , ou jaune sans tache. Cette espèce varie d'une manière 
extraordinaire. Les individus que nous considérons comme types 
( var. A), ont la tête et les antennes entièrement noires. Le 
corselet est jaune, avec une large bande longitudinale au milieu 
et une grande tache de chaque côté, noires. Les élytres sont 
jaunes, mais le noir domine tellement, que l'on pourrait à plus 
juste titre dire qu'elles sont noires, avec trois taches jaunes au 
bord et trois au milieu , parallèles à la suture et de formes arron- 
dies ou triangulaires. 

Chez une autre variété (var. B.) ces mêmes taches jaunes 
sont plus grandes , mais elles restent distinctes; ici le jaune do- 
mine un peu. Le front est taché de cette couleur, ainsi que la 
base des antennes. 

Dans la variété €, c'est le jaune qui domine beaucoup, la su- 
ture reste noire et donne naissance à de petits traits noirs dirigés 
en haut et en travers, et occupant la place du noir qui circon- 
scrivait les taches des variétés ci-dessus. Il n’y a plus que trois 
ou quatre points noirs près du bord. 

Enfin la variété D a la tête , la base des antennes, le corselet 
et les élytres jaunes, sans taches, avec l'écusson noir; la suture 
et le bord antérieur des élytres sont très-finement lisérés de noi- 
râtre. — L. 9 à 12, l. 7 à g mili. 

Cette curieuse espèce se trouve en Bolivie. 

Chelimorpha atrorubra. Noire, bord antérieur du corselet 
taché de rouge de chaque côté de la tête. Élytres rouges à taches 
noires, ou rouges et sans taches. L'individu type, ou var. À, offre 
sur chaque élytre d'assez grandes taches noires qui circonscrivent 
des cercles au milieu, ou sont dans ces positions telles que si elles 
s'étendaient, elles en formeraient plusieurs autres. 


Dans la var. B., ces taches sont beaucoup plus petites et ne 
présentent que quelques points oblongs conservant cependaut les 
directions des taches de la variété A. 


Enfin, la variété C ne présente aucune tache et n'a que l'écus- 


Planches. 


48. 


INSECTES. 291 


son et la suture de noirs. — L. 11, 1. 8 mill. — Des mêmes pays 
que la précédente. 


Aspidimorpha varians. Aplatie, luisante, noire, avec la base 
des antennes, le bord antérieur du corselet d'un jaune fauve , ou 
à élytres tachées de rouge, ou à élytres rouges sans taches. 

La variété A est toute noire , avec le bord antérieur du corse- 
let seulement d'un jaune fauve transparent. 

La var. B est encore noire , mais elle a de plus une très-petite 
tache fauve de chaque côté de la base du corselet. 

La var. C a aussi les taches fauves à la base du corselet et six 
grandes taches rouges aux élytres, trois à chacune près de la su 
ture et une près du milieu, au bord externe. 

Enfin , la var. D a encore le fauve aux côtés postérieurs du 
corselet , mais plus large et s'étendant jusqu'au bord externe, et 
les élytres sont entièrement rouges, sans taches. — L. 10 à 14, 
1. 8 à 11 mill. 


Cette curieuse espèce se trouve en Bolivie. 


Aspidimorpha rubicunda. D'un rouge vif un peu ferrugineux, 
très-luisant, avec le bord antérieur du corselet et une grande 
tache sur le côté de chaque élytre d'un jaune pâle transparent. 
Le centre des élytres élevé et un peu aigu. Antennes jaunes à la 
base, noires à l'extrémité, — L. 8, 1. 6 1/2 mill. — Bolivie. 


Le genre Porphyraspis de M. Hope, fondé sur la Cassida ery- 
throcera de M. Germar, est le même quele genre emisphærota de 
M. Chevrolat. Le premier étant seul caractérisé (Hope, Colcopt. 
man., part. 3, p. 154 (1840), doit resler désormais dans la 
science. 

11 en est de même des genres Hoplionota de Hope, qui corres- 
pond au genre Votosacantha Chevrolat; Calaspidea (p. 183), cor- 
respondant au genre Æugenysa de Chevrolat; et Oxynodera 
(p- 184), correspondant au genre Discomorpha Chevrolat, ete. 


M. Hopea proposé ( Ann. et Mag. nat. hist. 1839 p. 92) plu- 
sieurs autres genres de Cassidaires qui correspondent à ceux que 
M, Chevrolat indique dans le catalogue de M. Dejean, mais 
comme il n'en a pas plus publié les caractères que M. Chevrolat, 
nous devons les considérer également comme non avenus. Le 
premier entomologiste qui les décrira sera celui dont les noms 
devront être adoptés. En attendant nous laissons à quelques Cas- 
sides décrites ci-dessus les noms génériques de M. Chevrolat, 
seulement parce que cela nous plait. 


292 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


Planches. 
GENRE GRIBOURI (CRYPTOCEPHALUS. Geoff.). 

48. Fig. 8. S.-G. CLYTHRE. Fab. Lat. V. 145. C. DE PERCHERON. 
Chythra Percheroni. Gory. 


8 a. Son antenne grossie. 


D'un beau bleu. Élytres jaunes. Tête ayant uneexcavation au mi- 
lieu, assez poncluée. Corselet ponctué , avec des impressions 
creuses et une ligne longitudinale au milieu. Écusson pelit, trian- 
gulaire. Élytres avec deux larges bandes transversales irrégulie- 
res et une tache à l'extrémité d'un beau bleu, — Hab. le cap de 
Bonne-Espérance. (H. Gory.) 


Nota. Dans ces derniers temps M. Géné a découvert la larve 
de quelques espèces européennes; elle vit dans les fourmillières 
et se construit un tuyau solide dans lequel elle se tient à l'abri des 
fourmis (An. sc. Nat., t. 20, p. 143). 

Dans quelques espèces les deux sexes diffèrent d'une manière 
totale. On a un exemple remarquable de ce fait, dans un Clythre 
nouveau découvert à Mexico et auquel nous conservons le nom 
que M. Chevrolat lui a donné. C'est le Clythra (Anomoïa, Chevr. 
inéd.) rufifrons, dont le mâle est jaune, avec l'extrémité des an- 
tennes, les jambes de devant et tous les tarses noirs ; tandis que 
la femelle, qui est quelquefois de la même couleur que le mâle, 
est le plus souvent noire , avec le front et une grande tache à la 
base et à l'extrémité des élytres d'un jaune rougeûtre. 

Le Clythra palliata de Fabricius, que M. Ad. Delessert nous à 
rapporté des montagnes des Neelgheries, est à peu près dans le 
même eas; le mâle, qui est le Clythra gibbosa de Vigors (Zool. 
Journ., t. 2, p. 241, pl, 9, f. 15) diffère de la femelle par sesély- 
tres très-dilatées de chaque côté et par son corselet presque en- 
tièrement fauve. Ce mâle nous a été apporté du même pays par 
M. Perrottet: 


M. Hope a établi un genre voisin des Clythra (Col. man, 
part. 3, p. 178, pl. 2, f. 4) sous le nom de Pæœcilomorpha. L'es- 
pèce unique est le P. Passerinit, Hope, qui vient de Sierra 
Leone. 


Voir aussi, pour deux espèces de C/yfhra et un Cryptocephalus 
de Turquie, le Catalogue d'Insectes recueillis entre Constantino- 
ple et le Balkan, par M. Ménetries (Mém. de l'Acad. imp. des Se. 
de Saint-Pélersbourg , 6° série, t. 5, pl. 2, f. 5, 8, 9). Falder- 
mann (Coleopt. ab illustr. Bungio, etc., p. 108 et 109) a décrit 
et figuré des Clythres et des Cryptocéphales. 


Planches. 
48 Fig 7. 
Fig. 9. 


INSECTES. 295 


Antenne du Cryptocephalus speciosus, Guér., Voy. de la Co- 
quille, Ins., p. 143. 

Voir pour les métamorphoses de ce genre un article de M. Léon 
Dufour (Ann. des Sc. physiques, t. V, p. 307), et un travail de 
MM. Thion et Percheron ( Ann. Soc. Ent., t. 2, p. 39 ). 


S.-G. CHLAMYDE. Knoch. Latr. V. 146. C. BAIE. 
Chlamys bacca. Kirby, Centurie. 
Hab. le Brésil. 


Nota. Quelques voyageurs prétendent que celte espèce n'est 
que le mâle du Chlamys monstrosa des auteurs. Celui-ci a été 
le sujet d’un mémoire très-intéressant publié par M. Burmeister 
dans le T. 2 des Archives de Wiegmann, p. 245, pl. 5 Dans ce 
travail il fait connaitre la larve et la chrysalide de cet insecte. 
La larve est assez semblable, en petit, à celle du Hanneton. Elle 
se forme une coque triangulaire qui est fixée aux branches des 
arbrisseaux et dans laquelle elle se change en nymphe. M. Bur- 
meister a donné l'anatomie du système digestif de cette larve. 

Ce genre Chlamis comprend un assez grand nombre d'espèces. 
MM. Klug et Kollar en ont publié de belles monographies. Jus- 
qu'à présent on n'en connaissait que d'Amérique , mais M. Ad, 
Delessert vient d'en découvrir une petite espèce propre à l'an- 
cien continent , dans les environs de Pondichéry; mous l'avons 
décrite dans la Revue Zoologique de la Société Cuvierienne, 1840, 


p. 41, sous le nom de Chlamys indica. 


Æig. 10. S.-G. LAMPROSOME. Kirb. Latr. V. 146. L. BRILLANT. 


Lamprosoma coruscum. Gory. 


Tête, corselet et extrémité des élytres d'un rouge couleur de 
feu. Tête avec une petite impression longitudinale au milieu. 
Corselet finement ponctué, avec la partie postérieure d'un noir 
bleu. Élytres avec des rangées longitudinales de petits points et 
toute la partie antérieure d'un noir bleu. Antennes, dessous du 
corps et pattes de cette couleur. — Long. 5, 1. 4 mill. — Hab. 
Cayenne. (H. Gory,) 


Lamprosoma isnitum. D'un rouge métallique très-brillant en 
dessus, bleu foncé dessous; têle, partie antérieure du corselet et 
des quatre premières paites d'un beau vert luisant , dessous au 
premier, second et troisième articles des antennes fauves. — L. 5, 
1 3 1/2 mill. —Brésil. 

Il ressemble beaucoup au Z. bicolor de Kirby, Centurie,ete., 


294 


Planches. 


48. 


fig. 11. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


qui n'est autre chose que la Chrysomela bractea de Fabricius, 
maisil est près de moitié plus petit et il diffère encore par ses 
antennes fauves à la base et par ses pieds antérieurs verts en 
avant. Il a aussi beaucoup de rapports avec le Chrysomela globus 
de Fabricius, et le Lamprosoma aurichalceum de Germar. 


Lamprosoma marginicolle. D'un vert sombre et très-luisant 
en dessus, avec les côtés du corselet, le dessous et les pattes d'un 
rouge cuivreux, couleur de feu. Il s'éloigne des autres par son 
écusson qui est assez grand , triangulaire. —L. 5 3/2, 1. 4 mill. — 
Brésil. 

Lamprosoma triste. D'un noir bleu, peu luisant, avec quelques 
reflets verdätres. Antennes noires, avec je dessous du premier ar- 
iicle et le second jaunâtres. Fête et corselet finement ponctués. 
Écusson très-petit, peu visible, Élytres offrant des stries distantes 
formées de très-petits points, qui ne sort visibles qu'à la loupe. 
Dessous et pattes presque noirs. — EL, 6 à 7, 1. 5 à 5 1/2 mill. — 
Brésil. 

Lamprosoma amethystinum, Perty, Delect. anim. art. Bras., 
p. 104, pl. 21, f. 3.—L. 6 à 9 1/2, l. 4 à 5 1/2 mill.—Brésil in- 
térieur. 

Ces deux espèces sont irès-voisines de l'£umolpus globosus 
d'Olivier, la première va assez bien à la figure qui est d'un ton 
bleu verdâtre terne, la seconde va mieux à la description : dans 
tous les cas cette description est si vague, qu'elle peut convenir 
tout aussi bien à quelque Eumolpe raccourei. 


S.-G. CHORAGUS. Kirby. Latr. V. 147. C. &E SHEPPARD. 
Choragus Sheppardi. Kirby. 
31 a. Sa tête.—Hab. l'Angleterre, la Belgique et l'Italie. 


Nota. Cet insecte appartient à la tribu des Anthribides, il saute 
aussi bien que les Altises. Le genre a été publié sous trois noms 
differents, mais Kirby ayant l'antériorité, c'est son nom qui à 
prévalu. M. Robert a décrit la même espèce dans notre Magasin 
de Zoologie, 1832, el. IX, pl. 16, sous le nom d’Anthribus pyo- 
mœus,et M. Villa en a formé le genre A/ticopus ; il en a publié 
les caractères à la fin de son catalogue, Milan, 1833, p. 35, en 
appelant l'espèce Alticopus Galeazsir. 

C'est à tort que M. Schœnherr a adopté le nom d'Alticopus 
dans le supplément de son Genera et Species curculionidums. 
M. Léon Dufour a adressé à la Société Entomologique de France 
{séance du 25 oclobre 1843) l'histoire des métamorphoses de cet 
insecte (voir Rev. Zool. de la Société Cuvierienne, 1843, p. 319). 


INSECTES. 205 
Pianches. 
48, Fig. 12. S.-G. EURYOPE. Dalm. Latr. V. 147. E. QUADRIMACULÉ. 
Euryope quadrimaculata. Oliv. 
12 a. Sa lête grossie.—Hab. le Sénégal. 


Nota. Ce genre, fondé par Dalman dans les Éphémérides ento- 
mologiques, premier fascicule, p. 179, se compose actuellement 
de quatre espèces africaines. Celle que nous avons figurée a été 
publiée en même temps par Latreille et par Olivier, sous le nom 
d'Æumolpus quadrimaculatus et ruler. Latreiïlle la croyait de 
Cayenne. Olivier en a donné nne bonne figure et l'a rapportée à 
sa véritable localité; aussi a-t-on, avec raison, adopté ke nom 
qu'il a imposé à celte espèce. 


Fig. 13. S.-G. EUMOLPE. Lat. V. 147. E. BLEU. 
ÆEumolpus cyaneus. Fab. 


13 a. Sa tête. 13 b, Tarse antérieur. 13 c. Crochets du der- 
nier arliele très-grossis. 

Nota. Cette espèce , les Æumolpus compressicornis , Senega- 
lensis , chrysis des. auteurs et quelques autres forment le genre 
Corynodes, publié par M. Hope (Col. man. part. 3, p. 162) cor- 
respondant aux Platycorynus de M. Chevrolat. 


Genre CHRYSOMÈLE (CHRYsOMELA. Fab. Latr.). 


49. Fig. 1. S.-G. COLASPE. Fab. Latr. V. 148. C. ILLUSTRE. 
Colapsis illustris. Chevr. 


C. sanguineus, antennis (quatuor primis arlieulis rabris) tar- 
sisque nigris; elytris smaragdinis, splendidis, coslalis et inter 
costas punctatis , tibiisque spinosis, medianis extus in medio ob- 
tuse angulatis.—L, 10, 1. 5 mill.—Brésil intérieur. (Chevrolat.) 

1 &. Son tarse antérieur. 1 b. Crochets très-grossis. 1 c. Palpe 


maxillaire.—Hab. le Brésil. 


Nota. Ce groupe a été divisé par M. Delaporte (Rev. Ent., 
t. 1, p. 18) en sept genres portant des noms qui rapplelent le 
genre principal dont ils sont démembrés. 

L'un de ces sous-genres (Colaspaidema, Lap.) est formé avec le 
Colaspis barbara du midi de la France, insecte qui vit sur les lu- 
zernes et dont la larve est le fléau des prairies. 

Une autre espèce , la Chrysomela rumicis que Fabricius n'avait 
recue que d'Espagne, se trouve en Algérie, Enfin on a recu du 
même pays, des environs de Tunis, une espèce plus grande à la- 
quelle nous conservons le nom spécifique qu'elle porte dans quel- 
ques collections, c'est : 


296 


Planches. 


49. 


à 
a 
bb 


3 
& 
© 


Fig. 4. 


Fig. » 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Le Colaspidema signatipennis, Nob. Cet insecte est ovalaire , 
noir. Ses élytres sont jaunes, avec la suture et chacune deux 
taches obliques noires. 

On trouve deux belles espèces de Colapsis figurées dans l'ou- 
vrage de Perty (Del. an. art. Bras., p. 105, pl. 21, f. 5, 6) sous 
les noms de Col. gemma et tricolor. 

Voir les observations de MM. Léon Dufour et Daube sur les 
dégâts causés par le Colaspis barbara (An. Soc. Ent. de France, 
1836, p. 372 et 1537, p. xlix). 


. S.-G. PODONTIE, Dalm. Latr. V. 148. P. VOISINE. 


Podontia afjinis. Grondal, in Schæn. 
2 a, Tarse antérieur. 2 b. Ses crochets. 2 c. Antenne. — Hab. 


Java. 


3. S.-G. PHYLLOCHARIS. Dalm. Latr. V. 148. P. À DEUX 


BANDES. 
Phyllocharis bicincta. Guér. Voy. Coquille. Zool., t. 2, 
p. 145. 
3 a. Partie antérieure de sa tête très-grossie. 3 b. Lèvre infe- 
rieure et palpes labiaux. 3 c. Mandibule. 3 d. Antenne, 3 e. Palpe 
maxillaireisolé.—Hab. Amboine. 


Phyllocharis splendens , Podontia splendens, Guér. Voy. de la 
Coquille, Zool., t. 2, p. 144.—Hab. la Nouvelle-Guinée. 


. S.-G. DORYPHORE. II. Latr. V. 149. D. MULTIPONCTUÉE. 

Doryphora multipunctala. Chevr. 

Nigra , thorace vix punetato, elytris flavis ordinatim nigro-ma- 
culaus et in lineis undecim eficientibus. — L. 19 1/2, 1. 16.—Bo- 
livie et Colombie. 

Elle ressemble à la Dory. punctatissima d'Olivier. Toutes deux 
ont lesélytres jaunes, avec dix rangées entières de taches par étui 
et une onzième courte, le long de l'écusson. Ces taches , dans 
notre espèce , sont noires, plus ou moins grandes et assez 
rapprochées, leurs interslices sont ponctués d'une manière assez 
serrée. Les taches de la D. punctatissima sont violacées, avec 


les interstices poreux. (Chevrolat ). 

Doryphora sparsa, Chev. Nigra, elytris flavo-pallidis, or- 
dinalim nigro-maculatis.—L, 17, 1. 13.—Brésil intérieur. Voyage 
de M. Aug de Saint-Hilaire. 


Très-voisine des Dory. multipunctata et punctatissima , elle 


Planches. 
49. 


INSECTES. 297 


diffère de ces deux espèces en ce que les élytres n'offrent pas de 
taches sur le bord extérieur de la marge : ces taches sont noires 
et disposées sur dix lignes, mais la dixième n'existe que sur le 
bord de l'écusson. (Chevrolat.) 


Doryphora distincta. D'un brun plus ou moins rougeitre. 
Elytres jaunes, avec la base d'un noir bleu métallique, marquées 
chacune d'un gros point jaune, une bande transverse et oblique 
un peu er, arrière, et la suture du même noir bleu. — L. 9, 1.7 
mill.—Syn. Dor. suturalis, Fab., Syst. eleuth. , 1, 425 (non 
Ent. sy:t.). Dor. suturalis, Var., Oliv., t, 5, g.,n. g1, p. 589, 
pl. 5, f. 63, b.—Hab. Cayenne et Lamana. 


Dorrphora suturalis, Fab. Ent. syst,, t. 1, part. 1, p. 313, 
n. 26 (non Syst. eleuth.). Dor. suturalis (vraie), Oliv., Entom., 
4, n. 91, p. 589, pl. 5, €. 63 a. — L. 20,1. 7 mill. — Hab. 
Cayenne, Essequebo. 

Olivier, trompé par Fabricius, qui a décrit deux espèces très- 
distinctes sous le même nom, dans son Æntomologia systematica et 
dans son Systema eleutheratorum , a figuré ces deux espèces 
comme n'étant que des variétés l’une de l'autre. Nous avons dù 
donner un nouveau nom à l'une d'elles afin de mettre wn terme 
a cette confusion, 


Près de ces espèces on placera une Doryphore du Brésil qui a 
les plus grands rapports avec notre D. distincta; en voici une 
courte descriplion : 


Doryphora bifasciata. Corps d'un brun plus ou moins fauve, 
tirant quelquefois au verdâtre. Tête et corselet finement ponc- 
tués , ce dernier ayant une étroite bordure jaune de chaque 
côlé. Élytres jaunes, avec des petits points presque rangés en 
stries géminées. Elles offrent d'abord une large bande d'un noir 
métallique, à reflets vert - bleu et cuivreux, n'arrivant pas jus- 
qu'au bord externe, et portant à la base de chaque élytre une 
grosse tache arrondie, jaune : un peu au delà du milieu, il y a 
sur chaque élytre une large bande de la même couleur, oblique, 
séparée de la suture et du bord externe chez quelques indivi- 
dus, se réunissant souvent avec une large bande suturale com- 
mune aux deux élytres et qui se termine en pointe à l'extrémité. 
Cette bande suturale ne remonte pas au-dessus de la bande obli- 
que et transverse, et laisse tout le milieu de l'élytre jaune, tandis 
que dans notre D. distincta, toute la suture est noire , comme 
cela se voit dans la figure donnée par Olivier (pl. 5, f. 63, b). — 
L 13,1, 9 mill.—Hab, Cayenne. 


298 


Planches. 


49. 


Li 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Doryphora Olivierii. Trés-voisine de la D. scalaris d'Olivier, 
pour la taille et la coloration générale, mais elle en diffère parce 
que les deux bandes maculaires de ses élytres vont toucher le 
bord externe, qui est noir, et parce quil ÿ a une troisième bande 
noire et dentelée à l'extrémité de ces élytres.—L. 14, 1. 11 mill. 
— Hab. la Bolivie. 


Doryphora Fabricii. Noire. Élytres d'un jaune rougeitre, fi- 
nement pointillées de noir, avec la base et trois bandes obliques 
noires, partageant les élytres en quatre parties égales ; la seconde 
interrompue à la suture, quelquefois représentée par deux ou 
trois taches noires sur chaque élytre, la troisième toujours ma- 
culaire, formée de trois ou deux petites taches sur chaque élytre, 
manquant quelquefois.— L,. 14 à 19, 1. 10 à 34 mill. — Hab. la 
Bolivie. 

Doryphora Schœnherrii. Semblable à la précédente mais plus 
petite et n'offrant que deux bandes obliques noires, dont la se- 
conde interrompue a la suture. Ces deux bandes partagent Îles 
élytres en trois parties égales, c'est-à-dire que la première est 
placée en avant, un peu au delà du milieu, et la seconde un peu 
en arrière.—L. 12, 1. 9 mill.—Hab. la Bolivie. 


Doryphora Herbstii. D'un jaune fauve, ponctuée. Élytres ayant 
chacune une grande tache transversale et irrégulière près de la 
base, deux taches au milieu, quelquefois réunies, et une autre 
grande tache triangulaire près de l'extrémité, d'un noir profond. 
Antennes, jambes et tarses d'un noir bleu luisant.— L. 11 à 13, 
1. 8 1/2 à 10 mill —Hab. la Bolivie. 


Doryphora Germarii. Noire. Élytres d'un jaune fauve, ponc- 
tuées, ayant chacune une grande tache transversale et irrégu- 
lière près de la base, deux taches au milieu et une autre grande 
tache triangulaire près de l'extrémité, d'un noir profond.—Mème 
taille et même localité que la précédente. 


Doryphora Colombica. Très-globuleuse, d'un noir verditre, 
fortement ponctuée. Élytres ayantprès du bord externe une ligne 
jaune, parallèle à ce bord , partant du milieu de la base, arri- 
vant jusqu'à l'extrémité, et remontant ensuite, près de la suture, 
jusqu'au üers antérieur. Il y a , de plus, une petite tache jaune 
à la base, prés de l'écusson , mais pas tout à fait vis à-vis l'extré- 
milé de la ligne montante.— Long. 43, 1. 8 mill. —Hab. la Co- 
lombie. \ 

Doryphora latispina. Très-globuleuse, d'un noir brun, ürant 


au noir verdätre très-luisant; ponctuéc. Elytres ayant chacune 


Planches. 
49° 


INSECTES. 9209 


deux taches orangées a la base, une autre tache au milieu , et 
derrière celle-ci une ligne de la même couleur , occupant le mi- 
lieu de la largeur de l’élytre et allant se terminer à l'angle posté- 
rieur. Épine sternale large et aplatie. — Long. 9, 1. 7. mill. — 
De Colombie. 

Doryphora subdepressa. Corps beaucoup moins épais que chez 
les autres espèces, assez semblable à celui de quelques Cassides , 
d'un noir brunätre tirant un peu au verdâtre. Tète et corselet 
couverts de nombreux points enfoncés très-rapprochés entre eux. 
Élytres presque rugueuses, avec le repli inférieur presque en- 
tièrement jaune, et quelques faibles taches ferrugineuses peu dis- 
tinctes en dessus, surtout vers les bords. — L. 15,1. 11 mill. — 
De Colombie, 


Doryphora Corbyi. Noire, lisse. Tête et corselet à peine ponc- 
tués, ces points visibles seulement à l'aide d'une forte loupe. 
Elytres d'un jaune un peu orangé, avec plusieurs lignes noires 
transverses, étroites , dentelées et en zigzag, Cetle espèce 
a beaucoup d'affinités avec la D. catenulata des auteurs, car on 
voit sur ses élytres deux bandes formées par des espèces de cercles 
noirs, qui rappellent assez celles qui caractérisent la Catenulata, 
mais, chez cette dernière, les élytres sont noires, tandis que dans 
la nôtre elles sont jaunes, même sous le rebord latéral inférieur. 
— fLong. 13, 1. 10 mill. — De Maragnan. Dédiée à M. Alex. 
Corby, l'un des rédacteurs du Moniteur universel, qui avait bien 
voulu engager sa sœur à faire chercher pour nous quelques objets 
d'histoire naturelle pendant son séjour à Maragnan. 


Doryphora 14-spilota. Noire, luisante. Tête et corselet vague- 
ment et très-finement ponclués. Élytres couvertes de gros points 
enfoncés, disposés sans ordre, ayant chacune sept grosses taches 
arrondies, d'un jaune d'ocre : deux au bord antérieur , deux au 
milieu, deux au tiers postérieur et une près de l'angle posté- 
rieur.—L. 13, 1. 10 mill.— De Maragnan, Envoyée par madame 
Corby. 

Doryphora limbata. D'un beau brun roussâtre.Tête et corselet 
finement ponctués. Élytres d'une couleur un peu plus foncée, 
offrant des stries longitudinales de points enfoncés disposés un 
peu irrégulièrement, bordées de jaune, depuis le tiersexterne du 
bord antérieur, jusqu'à l'angle postérieur et offrant de plus, 
près de l'écusson, une petite ligne courte et longitudinale en 
forme de virgule. Dessous et pattes d'un fauve jaunätre. Extré- 
mité des antennes brune.—L, 11,1. 8 mill.—De Bolivie. 


300 


Planches. 


49. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Doryphora olivacea. Entièrement d'un vert olivätre sale, Tête 
el corselet finement ponctués. Élytres ayant des stries de petits 
points enfoncés, entre lesquelles la loupe montre d'autres points 
épars et beaucoup plus petits. Dessous et pattes d'un vert moins 
sale, abdomen jaunâtre.—L. rt, 1. 8 mill.—De Bolivie. 


Doryphora glaucina. D'un vert tendre et très-frais. Tête et 
corselet finement ponctués, avec le labre, la base des antennes 
et les bords du corselet jaunâtres. Élytres ayant des stries de très- 
pelits points enfoncés, avec le bord tranchant inférieur seulement, 
jaunätre. Pointe sternale, milieu de la poitrine et abdomen d'un 
jaune päle.—L. 13, |. 10 mill.—De Bolivie. 


Fis. 6. Palpe de la Doryphora anastomosans, VPerty. Cette espèce, à la- 


Fig. 7. 


Fig. 8. 


+ 


Fig. 9. 


quelle M.Chevrolat avait donné le nom d'Ædunca, dans la mo- 
nographie qu'il prépare du genre Doryphore, se trouve au Brésil 
dans la province des Mines. 


S.-G. PAROPSIDE. Oliv. Latr. V. 149. P. A HUIT LIGNES. 
Paropsis octolineata. Gory. 

D'un rouge brun très-foncé, finement ponctuée. Tête avec une 
échancrure en avant et une petite impression au milieu. An- 
tennes testacées. Corselet avec une forte impression près de cha- 
que bord latéral et quelques taches noires dessus. Écusson ar- 
rondi. Élytres avec quatre bandes longitudinales noires sur cha- 
cune. Poitrine et le milieu de l'abdomen noirs. 

7 a. Sa tête grossie. 9 b. Antenne. — Hab. la Nouvelle-Hol- 
lande. (Gory.) 


S.-G. TIMARCHE. Latr. V. 190. T. DES BALÉARES. 
Timarcha Balearica. Gory. 

D'un vert sombre avec quelques reflets bleus. Tète fortement 
ponctuée. Corselet arrondi à ses bords latéraux qui sont légère- 
ment rebordés. Écusson un peu triangulaire. Élytres finement 
rugueuses. Dessous du corps et pattes d'un vert bleu métallique. 

8 a. Palpe maxillaire.—Hab. les îles Baléares. (Gory.) 


Voir aussi les Timarcha turbida et generosa d'Erichson, dé- 
crites et figurées dans le voyage dans la Régence d'Alger par Mau- 
rice Wagner. Leipsick 1841. 

S.-G. CHRYSOMELE. Latr. V. 150. C. HUMÉRALE. 
Chrysomela humeralis. Gory. 

Tête, antennes, corselet, dessous du corps el paties d'un rouge 

ferrugineux. Élylres d'un jaune testacé. Tête et corselet assez for- 


INSECTES. 301 

Planches. 

49. tement ponctués. Écusson petit, triangulaire, d'un jaune testacé, 
bordé d'un rouge ferrugineux. Elytres avec des lignes longitudi- 
nales formées par de petits points. La suture et une petite bande 
près de la partie humérale sont noires. Cet insecte figure dans le 
catalogue de M. le comte Dejean sous le nom générique de Sti- 
loderes Diane. 


9 a. Mächoire. 9 b. Tarse antérieur. 9 c. Palpe maxillaire. 
9 d. Antenne.—Hab. Cayenne. (H. Gory.) 


Fig. 10. Palpe de la Chrysomela sanguinolenta, Fab. 


Nota. Le genre Chrysomèle est actuellement si nombreux en 
espèces, qu'il a besoin d'être divisé. M. Chevrolat s’est occupé de 
ce travail et les noms qu'il donne aux genres qu'il a formés ont 
été employés dans le catalogue de la collection de M. Dejean. 
Malheureusement ils n'ont aucune authenticité, car les caracte- 
res de ces genres ne sont pas encore publiés (janvier 1844). 


Voir les quatre espèces de Chrysomèles décrites par M. Falder- 
mann. Coleopt. ab illustr. Baugio, p. 103 à 105). 

L'un des genres les mieux caractérisés que M. Chevrolat pro- 
pose, est celui qu'il nomme Labidomera. Les trois espèces qui le 
composent sont remarquables par l'échancrure profonde qui 
existe aux cuisses antérieures des mâles. Ces cuisses sont sillon- 
nées, uniépineuses près des genoux. La Chrysomela trimacu- 
lata de Linnée (Am. sept.) est le type de ce genre auquel M. Che- 
vrolat a joint les deux espèces suivantes : 


2. Labidomera suturella. Cærulea, punctulata , elytris flavis, 
sutura cyanea anchoriformi.—L. 10, 1. 5 mill.—Mexique, Vera- 
Cruz. 

1. Labidomera Germari. Cærulea, punctulata, thorace con- 
vexo, elytris cyaneis cum maculis quatuor 3,2, 1, margineque , 
flavis.—L. 11,1. 8.—Mexique. . (Chevrolat.) 


M. Westwood a établi son genre Z'rochalonota (Mag. de Zool., 
1833 , Ins., pl. 95 ) sur une Chrysomeline du Brésil à laquelle 
il donne le nom de T'rochalunota badin, et que M. Sturm avait 
publiée, dans son Catalogue, p. 81. pl. 4, f. 37, en 1826, sous le 
nom de Chrysomela coccinelloides. C'est done ce dernier nom 
qui doit rester à l'espèce, elle s'appellera Z'rochalonota coccinel- 
loides, Stürm. 


M. Erichson, dans la Zoologie du Voyage dans la régence 
d'Alger par Wagner, a décrit et figuré une belle espèce (Chry 
somela consularis) provenant de ce pays. 


302 


Planches. 
49. 
Fig. 
Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


M. Hope a proposé plusieurs genres (Col. man., part. 3, p. 165 
et suiv.) pour des Chrysomèles des auteurs, mais il n'en a carac- 


térisé que cinq, dont voici les noms et la synonymie : 


1° Polysticta, Hope, correspondant au genre Aitchena, Chev. 


20 Gastroeiden, Hope, Gastrophysa,Chev. 
39 Chrysochloa, Hope, Oreina, Chev. 

4° Polyspila, Hope, Calligrapha,Chev. 
5° Calomela, Hope, Australica, Chex. 


Ces cinq genres seuls doivent être adoptés. 


11, S.-G. PHOEDON. Latr. V. 151. P. CYANOPTÈRE. 
Phœdon cyanopterus. 


Bleu. Tête et corselet rouges, celui-ci ayant le milieu bleu. 
Élytres ayant de fines stries de points enfoncés. Pattes rouges à 
tarses noirs. Antennes noires, avec le premier et uné partie du 
second article rouges. Dernier segment abdominal rouge.—L. 6, 
1. 4 mill. 

11 &. Son antenne. 11 d. Un palpe maxillaire. 11 c. Tarse an- 
térieur.—Hab. le Chili. 


Phœdon affinis. Noir bleu. Tête et corselet rouges, celui-ci 
ayant le milieu noir. Pattes rouges, avec les tarses bruns, seule- 
ment à l'extrémité. Antennes noires, avec les sept premiers arti- 
cles rouges, avant-dernier et dernier segments de l'abdomen 
rouges. — L. 5, 1. 3 1/2 mill. — Hab. Maldonado et Corrientes. 


Nota. On trouve la description de deux Chrysomèles curieuses 
du genre Leucocera de M. Chevrolat, dans la Revue Zoologique 
de la Société Cuvierienne, 1838, p. 285. Plusieurs Chrysomèles 
du Brésil sont décrites dans l'ouvrage de Perty (Del. an. art. 
Bras., etc.) et dans les Coleopterorum species de Germar. M. Che- 
vrolat en a publié quelques-unes dans ses Insectes du Mexique. 


12. S.-G. PRASOCURE. Latr. V. 151. P. HANOVRIENNE. 
Prasocuris hannoveriana. Fab. (Marginella. Gyl.). 


12 a. Tarse antérieur. 12 D. Ses crochets.—Hab. l'Allemagne 
et la Suède. 


Prasocuris picea. D'un brun de poix assez foncé, avec le des- 
sous, les pattes et la base des antennes plus pales et presque jau- 
nâtres. Tête et corselet ponctués. Elytres ayant cinq ou six êtries 

È ARE Ps op : 
de points enfoncés, bien marquées à leur base et effagées vers l'ex- 
trémilé.—L, 4,1. 1 3/4 mill.—Montevideo. 


INSECTES. 303 


Planches. 


GENRE GALERUQUE (GALERuCA. Geoff.). 
49 bis. Fig. 1. S.-G. ADORIE. Fab. Latr, V. 152. A. BASALE. 
Adorium basale. Guer. Voy. dela Coquille. 


Hab. la Nouvelle Guinée. 


Fie. 2. Détail de l’Adorium bipunctatum , Oliv. 2 a. Son palpe maxil- 
laire. Nous avons décrit plusieurs belles espèces de ce genre dans 


le Voyage de la Coquille, Zool., t. 2, p. 146 et suiv. 


Fig. 3. S.-G. GALERUQUE. Geoff. Latr. V. 153. G. PARTAGÉE. 
Galeruca dimidiata. Guer. Voy. de la Coquille. 
3 a. Son palpe maxillaire.—Hab. Java. 


Fig. 4. Détails de la Galeruca viburni , Payk. 4. Antenne. 4 a. Labre. 
4 b. Mächoire. 4 c. Lèvre inférieure. 
F'ig. 5. Antenne de la Galeruca quadri-maculata, Fab. 


Nota. Ce genre est extrêmement nombreux en espèces répan- 
dues dans tous les pays. Il aurait besoin d'être étudié et divisé, et 
les entomologistes doivent faire des vœux pour que M. Chevrolat 
publie les caractères des nombreux genres qu'il a proposés dans 
le catalogue de la collection Dejean, collection actuellement dis- 
persée. 

Parmi les groupes qui pourraient être faits dans les Galleru- 
ques, il en est un bien distinct, tant par ses palpes plus allongés 
et à articles presque cylindriques, que par ses antennes aplaties 
et par la forme et la coloration de Lycus que ses espèces présen- 
tent, Quoique nous n'ayons aucun moyen de nous en assurer, 
puisque la collection de M. Dejean n'est plus à Paris, nous pen- 
sons que ces espèces doivent former le genre qui figure dans son 
catalogue sons le nom de Schematiza, Chevrolat, et nous em- 
ploierons ce nom pour les espèces suivantes que nous croyons 
inédites. 

Schematiza Lycoides. Noire, tomenteuse ; articles intermé- 
diaires des antennes dilatés. Corselet aplati, à côtes un pen rele- 
vées et jaunes. Élytres ayant de faibles côtes, avec une bande 
transverse jaune et dentelée au milieu, remontant de chaque 
côté jusqu'aux épaules. Base des cuisses jaune. — L. 10,1. 4 1/2 
mill.—Hab. le Brésil. 

Schematiza flavofasciata. Assez semblable à la précédente, 
mais plus petite, avec la bande jaune du milieu des élytres plus 
large et ne remontant pas sur le côté. Une petite tache jaune 


aux épaules. Pattes entièrement noires. — L. 7 3/2, 1. 3 1/2. — 
Hab, le Brésil. 


304 


Planches. 

49 bis. 
Fig. 6. 
Fig. 7 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Schematiza axillaris. Noire, plus allongée que les précédentes, 
sans aucune trace des côles sur les élytres ; côtés du corselet et 
une petite ligne sur chaque épaule, d'un jaune fauve. Base des 
cuisses rougeätre.—L. 5, L. 3 mill.—Caÿenne. 


La distribution des couleurs de cette espèce va assez bien à la 
description que Fabricius donne de son Lycus lævigatus. Se- 
rait-ce le même insecte ?P 


Schematiza dimidiata. Noire, allongée, un peu plus cylindri- 
que, avec le corselet plus étroit. Élytres ayant chacune trois 
côtes assez bien marquées, d'un beau jaune d'ocre jusqu'au dela du 
milieu, noires ensuite.—L. 8,1. 3 mill.——Hab. Dory, à la Nouvelle- 


Guinée. 


Schematiza frenata. Noire. Bord antérieur de la tête jaune. 
Corselet et élytres tomenteux jaunes : celles-ci offrant au milieu 
une large bande transversale noire envoyant en ayant et au 
milieu de chaque élytre un trait noir qui se continue de chaque 
côté du corselet pour aller se terminer à son bord antérieur, 
derrière les yeux. Elylres ayant deux côtes élevées sur le disque. 
—L. 9, 1. 3 mill.—Hab. la Colombie. 


On trouvera des descriptions et des figures de quelques belles 
Galeruques dans le Delectus Animantium Art., ete., de Perty, dans 
Germar, dans notre Entomologie du Voyage de la Coquiile, dans 
Faldermann (Coleopt. ab illust. Bungio, etc., p. 102 et 103), et 
dans la Revue Zoologique de la Société Cuvierienne, 1838, p. 23 
(Gal. subvittata, Demaÿy). 


S.-G. LUPÈRE. Geoff. Latr. V. 153. L. CEINT. 
Luperus cinctellus. Chevr. 


1. Luperus cinctellus. Chev. Niger. Capite, thorace (foveis dua- 
bus), margine elytrorum, femoribus, primoque articule antenna- 
rum infra, luteis ; elytris nitidis, crebre punctatis.—L. 5, 1.2 1/2. 
—Bresil D. Ad. Pompon. 


2. Luperus sionaticornis, Chev. Niger, antennis longis, duobus 
penultimis articulis flavis, thorace bifoveato, elytris vitta longitu- 
dinali flava. Pedibus nigro fuscis.—L. 5, 1. 2 1/2 mill.—Bresil D. 
Ad. Pompon. (Chevrolat.) 


Détail du Luperus suturella, |., ou brassicæ, Panz. 7 a. Labre. 
7 b. Mächoire. 7 c. Lèvre inférieure. 7 d. Mandibule, 5 e. Patte 
antérieure.—Hab. Paris. 


M. Westwood a publié la descriplion d'une espèce curieuse 


Planches. 


49 brs. 


INSECTES. 305 


( Luperus nasutus ) dans le magasin de Zoologie, 1835, Ins. 


pl179: 

M. Hope a publié les caractères d'un genre de Galérucites qu'il 
nomme Cladocera (Col. man., part. 3, p. 169) et qui correspond 
au genre inédit Polyclada de M. Chevrolat. 

Le même entomologiste a publié les caractères d'un nouveau 
genre qu'il nomme Agetocera (1bid., p. 170). 

Son genre Agasta (ibid., p. 1779 ) est encore voisin des Chry- 
someles, il est fondé avec une espèce nouvelle qu'il décrit (42. 

Jformosa) et dont il donne une bonne figure, pl. 2, f. 3. 


fig. 8. S.-G. OCTOGONOTE. Drap. Latr. V. 154. O. À QUATRE 


LIGNES. 
Octogonotes quadrilineatus. Chevr. 


O. flavus ; oculis antennisque medio nioris, Elytris punctato- 
striatis obcostalis, vittis duabus postice abbreviatis rubro-fuscis ; 


una marginali, altera in medio elytro.—L£. 6, 1. 3 mill. 


Testacé, mandibutes rougeätres, obscures. Antennes obscures, 
avec les quatre premierset les deux derniers articles fauves Cor- 
selet transverse, droit à la base et sur les côtés, un peu échaneré 
près des angles antérieurs, avec un sillon transverse postérieur 
assez profond. Élytres plus longues que le corselet, arrondies à 
l'extrémité, ayant des slries ponciuées, dont les interstices sont 
relevés en côtes. Elles sont d'un jaune soyeux et offrent, au 
bord externe el au milieu, des bandes d'un brun rougeätre. Celles 
du milieu de chaque élytre n'atteignant pas l'extrémité posté- 
rieure. Dernier article des tarses, et surtout des postérieurs , 
renflé ; les second, troisième et quatrieme allongés, égaux. — Du 
Brésil, envoyé par M. Pompon. (A. Chevrolat.) 


. Octogonotes thoracicus, Chev. 


O. fuscus pubescens ; caput, thorax, femoraque infra flava — 
L. 8, L. 4 mill. 


Brun, opaque. Tête, corselet et moitié inférieure des cuisses 
jaunes Corselet transverse, ayant trois petites dents ou lobes 
de chaque côté, droit et rebordé à ses deux extrémités. Élytres 
plus larges que le corselet, arrondies aux angles huméraux , cou- 
vertes de stries qui paraissent simples, mais qui ont au fond un 
rang de points assez rapprochés. Dessous du corps brun, avec les 
segments de l'abdomen étroitement bordés de jaune. — Hab. 
Cayenne. (A. Chevrolat.) 


9 a. Patle postérieure, 9 b. Palpe maxillaire. 


INSECTES. 45 


306 


Planches. 


49 bis, 


Fig. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Nota. Nous avons vu un individu de cette espèce conservé 
dans la collection de Bosc sous le nom de Lycus thoracicus : dans 
ce temps-là on n'y regardait pas de si près. 


Prés des Octogonotes il faut placer un nouveau genre que 
nous formons avec un insecte très-curieux récemment découvert 
au Brésil. Au premier coup d'œil, on prendrait cet insecte 
pour un petit Longicorne de la tribu des Lamiaires, mais un exa- 
men attentif montre que c'est une sorte d'Altise à antennes deux 
fois plus longues que le corps et qu'on ne peut l'éloigner du genre 
Octogonotes. Il diffère de ce genre, d'abord par l'excessive lon. 
gueur de ses antennes, par leur insertion sur un prolongement 
antérieur de la têle, el parce que sa bouche est prolongée en ar- 
rière, séparée de l'insertion des antennes par un front allongé, et 
qui, vu de profil, produit une ligne arquée en dedans et ren- 
trante du front à la bouche. Nous proposons de donner à ce 
genre le nom de Loxopxosopus (a0£0os, oblique , æporwrov , front). 


Loxoprosopus ceramboides. Noir terne, un peu aplati en-des- 
sus. Une large bande jaune de chaque côté de la tête, s'étendant 
sur la base externe des mandibules. Antennes plus de deux fois 
plus longues que le corps, à articles allongés, velus, renflés au 
bout, ayant la base tachée de jaune. Corseleten carré transversal, 
velu, bordé de jaune de chaque côté, avec une petite échancrure 
yrès des angles antérieurs, une fossette ronde au milieu en avant 
el une large fossette transversale, un pen arquée , près du bord 
postérieur. Écusson triangulaire. Élytres un peu plus larges que 
le corselet, parallèles, ayant des stries de points enfoncés assez 
serrés, avec une bande jaune près du bord externe, n'atteignant 
pas Lout à fait leur extrémité postérieure. Dessous noir, avec un 
peu de jaune sur les côtés du prothorax et de la poitrine. Pattes 
noires, avec le bord inférieur de toutes les cuisses jaune. Tarses 
postérieurs terminés par un article excessivement renflé , comme 
chez les Octogonotes. Ailes noirâtres. — L. 9, 1. 3 1/2, des an- 
tennes 21 mill.—Hab. le Brésil. 


10. S.-G. OEDIONYQUE. Latr. V. 154. OE. FIGURÉ. 
CŒdionychis figuratus. Chevr. 
CE. niger ; thorace luteo , fascia lata nigra. Elytris luters, 


Jaseia lata basali raculisque tribus posticis nigris. —L. 7, 


195 mile 


Noir. Corselet transverse, d'un jaune d'ivoire, ayant une bande 


noire transverse au milieu, échancrée en avant, sur la ligne mé- 


INSECTES. 307 


Planches. 

49 bis. diane, avec un petit prolongement en arrière et vis-a-yvis celte 
échancrure. Elytres élargies et arrondies sur les côtés, jaunes , 
avec une large bande noire au bord antérieur, n'atteignant pas 
tout à fait les côtés, ayant en avant deux petites lignes jaunes et 
trois taches oblongues situées à la parlie postérieure ; ces taches 
élargies en avant, disposées ainsi : une de chaque côté arrondie en 
avant. et une impaire, commune aux deux élytres, située sur la 
suture et échancrée en avant. Dessous noir, sans taches. 


10 a. Son tarse postérieur.—Hab, le Brésil. (A. Chevrolat.) 
fig. 11. S.-G. PSYLLIODE. Latr. V. 154. P. ANGLAISE. 
Psylliodes anglica. Chevr. (Allica anglica. Fab.). 


11 a. Son tarse postérieur.—Hab. la France et l'Angleterre. 


Fig. 12. S.-G. DIBOLIE. Latr. V. 155. D. BORÉALE. 
Dibolia borealis. Chevr. 
D. ovalis , viridi-ænea , elytris punctato-striatis.—L, 3, 1. 2. 
D'un vert un peu métallique. Tête inclinée. Corselet transverse, 
ponctué. Élytres ovalaires à stries ponctuées. Épine fourchue des 
pieds postérieurs rougeûtre. (A. Chevrolat.) 


12 a. Jambe postérieure et son tarse. — Hab. Philadelphie. 


Fig. 13. S.-G. ALTISE. Geoff. Latr. V. 155. À. DE CHEVROLAT. 


Altica Chevrolatii. Guér. Voy. Coquille. 
13 a. Jambe postérieure avec son tarse. — Hab. la Nouvelle 


Guinée. 


Fig. 14. S.-G. LONGITARSE. Latr. V. 195. L. DORSAL. 
Longitarsus dorsalis. Fab. 
14 «. Jambe postérieure et son tarse.—Hab. l'Allemagne. 
Nota. On trouve, dans les Transactions de la Société Entomo- 
logique de Londres, vol. 2, p. 24, pl. 4, un mémoire fort in- 
téressant de M. Henry Le Keux, sur les mélamorphoses de 


l'Altica nemorum. F. 
GExRE ÉROTYLE (EroryLus. Fab.). 
50. Fig. 1. S.-G. ÉROTYLE. Fab. Latr. V. 156. E. DU BENGALE. 
Erotylus (Cyrtomorphus. Lacord.) Bengalensis. Guer. 
1 &. Sa mâchoire. 1 b. Antenne. 1 c. Tarse postérieur. 


Nous avons décrit cette espèce dansla Revue zoologique, 1841, 
p. 153. M. Lacordaire ( Monogr. des Érotyliens, 1842, p. 243) 
assure qu'elle est de Java, mais il n'a aucune preuve de cet ha- 


bitat. Nous en avons recu quelques individus de M. Bellanger, qui 


308 


Planches. 


50. 


Fig. 2. 


ICONOGRAPHIE DU RÉGNE ANIMAL. 


n'avait pas été à Java, et ceux que MM. Reiche et Gory ont com- 
muniqués à M. Lacordaire leur avaient été donnés par nous. Du 
reste nous ne voulons pas affirmer que cette espèce provient du 
Bengale, car nous savons ayec quelle lésèrelé certains voyageurs 
indiquent l'habitat des objets qu'ils apportent en Europe. Il peut 
irès-bien se faire que M. Bellanger ail acheté ces insectes au Ben- 
gale à des marchands qui les auraient fait venir de Java. Cela a 


lieu tous les jours. 


S.-G. ÆGYTHE. Fab. Latr. V. 156. Æ. QUADRINOTÉ. 
Ægythus quadrinotatus. Chev. Col. du Mexique. 


Nota C'est par une erreur de gravure qu'on a attribué, dans 
la première édition , toutes les figures 2 à l'Æg. surinamensis. 


Fig. 2 a. Bouche de l'Æoythus surinamensis. 2 b. Une mä- 
choire et son palpe. 2 c. Une mandibule. 2 d. Sa lèvre in- 
férieure avec un palpe. 2 e. Une antenne. — Hab. Cayenne, le 
Brésil, la Colombie, la Bolivie, etc. 


Depuis la publication de la Monographie des Erotyliens de 
M. Lacordaire , notre collection s'est enrichie de plusieurs espé- 
ces fort intéressantes provenant de la Nouvelle-Grenade ; en voici 


quelques-unes : 


Æoythus lineatus. Très-voisin de l'Æs. uva de M. Lacordaire, 
encore plus bombé et plus convexe. Tête et corselet d'un jaune 
fauve, lisses, Antennes courtes, noires. Écusson cordiforme, petit 
et noir, Élytres lisses, d'un brun jaunâtre, avec la suture, le 
bord externe et trois lignes longitudinales sur chacune, d'un 
jaune roussâtre. Dessous noir avec l'abdomen ferrugineux. Pattes 


noires.—L, 10 à 12,1. 8 à 10 mill. —Colombie, région tempérée. 


Thonius maculatus. Oblong, ferrugineux luisant. Tête ayant 
sur le vertex une espèce de cercle noir irrégulier et dentelé. 
Corselet offrant en dessus deux grandes taches noires en forme 
de croix obliques, dont les branches transverses vont se joindre 
au milieu. Élytres couverles d'un grand nombre de pelits points 
noirs, avec deux larges bandes transverses irrégulières, quelque- 
fois maculaires : l'une au tiers antérieur, interrompue à la su- 
ture ; l'autre très-oblique, au tiers postérieur, également inter- 
rompue à la suture ; les bandes ou taches n'étant jamais enlou- 
rées d'aucune auréole d'un ferrugineux pâle, comme cela se voit 
chez le T'honius pavoninus. Antennes noires à massue fauve. Pat- 
tes entièrement noires.—L.. 17, |, 8 1/2 mill.—Colombie, régions, 
froides. 


Planches. 
30. 


INSECTES, 309 


T'honius unicolor. D'un brun presque noir, couleur de poix, 
Tête et corselet lisses : celui-ci aplati en dessus, rebordé. Anten- 
nes d'un brun fauve. Elytres lisses et luisantes, assez convexes, 
ayant cinq à six lignes longitudinales de gros points enfoncés, 
effacés en arrière, à partir du milieu. Pattes d'un brun noirätre, 
avec le dessous des cuisses, les jambes et les tarses jaunätres.— 
L. 8, 1. 4 mill. 

La femelle est plus grande, plus convexe, avec les élytres plus 
élargies et plus ovalaires et beaucoup plus larges que le corselet, 
tandis qu’elles sont à peine un peu plus larges que celui-ci dans 
le mâle. Ses pattes el ses antennes sont entierement jaures. — 


L. 10,1. 5 1/2 mill.—Colombie, régions froides. 


T'honius flavipennis. Noir, extrémité des antennes, tarses, ély- 
tres et abdomen jaunes. Tête et corselet lisses ; celui-ci aplati, un 
peu plus large que long, avec les côtés assez rebordés, un peu 
arrondis, un peu plus étroit en arrière , avec le bord postérieur 
assez fortement bisinné Écusson transversal, noir, arrondi Élytres 
ovalaires, notablement plus larges que le corselet au milieu, très- 
bombées, d'un jaune d'ocre foncé, lisses et luisantes, avec quel- 
ques faibles traces de stries ponctuées près de la suture, à la base 
Leur suture est finement bordée de noir el la carène latérale 
offre quelques points enfoncés dans la goutlière produite par ce 
mince rebord. L'abdomen est lisse, jaune, avec. les segmentsun 
peu bordés de noir au milieu. Les paltes sont noires, avec les 


tarses jaunes.—L. 10, 1. 5 mill.—Colombie. 


Pselaphacus Hopei. Oblong, subparallèle, luisant. Tête noire, 
pouelu‘e sur le vertex. Antennes d'un brun noir, plus courtes que 
la tête et le corselet; celui-ci jaune, un peu élargi au liers an- 
térieur, finement bordé de noir, avec une large bande longitu- 
dinale au milieu et un gros point de chaque côté, noirs. Elytres 
jaunes, bordées de noir, avec une large bande à la base, une 
autre plus large au milieu, se prolongeant en arrière sur la su- 
ture sans toucher l'extrémité, et un gros point de chaque côté, 
entre la bande du milieu et l'extrémité, noirs Dessous du pro- 
thorax noir , bordé de jaune. Dessous du thorax et de l'abdomen 
jaunes, avec les côtés et le milieu de la poitrine et le milieu seu- 
lement de labdomen, bruns. Patles d'un brun fauve, avec les 
genoux, la base des jambes et les tarses noirs. — L. 15,1. G 1/2 
mili,— Colombie, régions chaudes. 

Cette espèce appartient à la première division de M. Lacor- 
daire, car elle a deux rangées de points enfoncés disposés en 


chevron sur le milieu du prothorax. 


310 
Planch:s. 
50 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
s 
Ischyrus 16-guttatus. Oblong , rouge, fiuement ponctué. An- 
tennes courtes, noires, avec les trois premiers articles rouges. 
Écusson transversal, d'un brun rougeätre. Élytres noires, lisses, 
ayant de fines stries de petits points enfoncés très-rapprochés et 
marquées chacune de huit grandes taches d'un jaune fauve , ainsi 
disposées : trois à la base, deux avant le milieu, deux au tiers pos- 
térieur et une à l'extrémité. Dessous et paties rouges, tarses 


noirs.—L, 10, 1. 5 mill.—_De Colombie. 


Tschyrus melanogaster. Oblong, noir. Corselel rouge, avec 
quatre points noirs. Élytres d'un noir bleuâtre, traversées au mi- 
lieu par une large bande jaune, plus étroite au milieu et interrom- 
pue à la suiure.—L. 9, 1. 5 mill.— Colombie, région témpérée. 

Il est trés-voisin de notre Zschyrus melanopus, mais il s'en 
distingue par sa tête noire, par les points du corselet, au nombre 
de quatre, par l'écnsson noir, tandis qu'il est rouge dans l'autre 


espèce, et par le dessous de son corps, qui est entierement noi:. 


Ischyrus tetraspilotus. Oblong, luisant , noir. Corselet fanve , 
avec une rangée transversale et nn peu courbe de quatre gros 
points noirs. Elytres d'un jaune fauve, avec de fines stries ponc- 
tuées, ayant à la base une large bande transversale noire, qua 
drilobée en arrière, et une autre large bande également lobée sur 
ses bords, placée au delà du milieu ; ces deux bandes n'atteignant 
pas les bords. Repli latéral des élytres fauve de la base au mi- 
lieu, noir ensuile. Antennes, pattes et dessous du corps noirs, à 
l'exception du dessous du prothorax et d’une grande tache de 
chaque côté des segments de l'abdomen, qui sont fauves.—L. 5, 
1 4 mill.— Colombie, régions tempérées. Cet insecte est voisin de 


l'/schyrus incertus de M. Lacordaire. 


Tschyrus gratiosus. Ovalaire fuisant. Antennes d'un brun foncé, 
à massue noire. Tèle noire, ponctuée. Corselet ponctué, fauve , 
entièrement bordé de noir, ayant une grande tache carrée à la 
base et une autre au bord antérieur, plus un gros point de cha- 
que côté, noirs. Élytres ayant des stries de points bien marquées, 
fauves, finement bordées de noir, avec une grande tache carrée 
à la base et une autre plus grande, triangulaire, allant du milieu 
jusqne près de l'extrémité, noires. Entre ces deux taches, en 
avant et sur les côtés, il y a un petit point noir, et le repli laté- 
ral estentièérement noir: Pattes et dessous noirs, avec les côtés du 
corselet et de l'abdomen taches de fauve. Tarses d'un brun fiuve, 
—L.5, 1.3 mill.—Colombie, Trés-voisin des Zschyrus clegantulrs 


el lœius de M. Lacordaire. 


Planches. 
59. 


INSECTES. 311 


Brachysphæœnus (Acronotus) Colombir. Ovale, entièrement noir. 
Élytres jaunes, avec la suture, les bords et une grande tache 
oblongue au milieu de chacune , noires.—L. 32, 1. 5 mill.—Co- 


lombie , régions tempérées. 


Brachysphœnus (Sternalobus) oblongosignatus. Oblong , al. 
longé. luisant, d'un jaune fauve safrané. Antennes, jambes et tar- 
ses noirs. Élytres jaunes à faibles stries poncluées, avec la su- 
ture, tous les bords et une grande tache allongéeet longituainale 
sur le milieu de chacune d'elles, noirs. —L. 13, 1. 6, miil.—Co- 
lombie, régions tempérées. 

Brachysphœnus (Brachymerus) proximus. Tout à fait sembla- 
ble au Br. spadiceus de Lacordaire (p. 409), mais ayant les an- 
tennes noires, avec les deux ou trois premiers articles seulement 
fauves, et des lignes longitudinales de taches noires sur les élytres, 
avec des stries de points enfoncés sur ces taches, ces points effa- 
cés en arrière.—Colombie, régions lempérées. 


L'Omoiotelus que nousavons dédié à M. d'Orbigny (Revue zool., 
1841, p. 119) a été réuni à tort par M. Lacordaire, à l'O. testa- 
ceus, comme nous nous en sommes assuré en éludiant vingt-trois 
individus de notre Om. d'Orbionyi, tous parfaitement identiques 
et provenant des plaines centrales de la Bolivie, au dela des 
Andes, comparativement avec une dixaine d'O, testaceus venant 
du Brésil, de diverses tailles et de coloralion variée. Nous avons 
vu trois individus d'Omoiotelus d'Orbignyi provenant de l'inté- 
rieur de la Colombie et parfaitement identiques avec ceux de 
Bolivie, et tous ces individus rous ont offertles mêmes caractères, 
c'est-à-dire un écusson constamment jaune rougeätre, comme le 
thorax et les élytres, un corselet à bords latéraux droits (Landis 
qu'ils eont sensiblement arqués dans tous les individus de l'O. 
testaceus) ayant les angles antérieurs beaucoup plus saillants, et 
des élytres beaucoup plus largement bordées de jaune. L'examen 
d'un assez grand nombre d'individus nous a fait constater que no- 
tre espèce ne varie ni pour la taille ni pour la coloration. 

Au contraire, les vrais Om. testaceus que nous avons sous les 
yeux varient beaucoup sous ces deux points de vue. Chez tous, 
inême chez les individus récemment éelos et qui n'ont pas en- 
core acquis leur maximum de coloration , l'écusson est d'un noir 
vif; chez tous, les bordures jaunes des élÿlres sont lrés-minces, 
d'autant plus minces et d'autant moins visibles qu'ils se rappro- 
chent plus pour la taille et pour l'intensité de leur coloration de 


notre Omorotelus d'Orbignyi 


at ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMiL. 


Planches. 


50. En résumé, notre Omoiotelus d'Orbisnyi est constamment de 


plus grande taille que les plus grands Om. testaceus. Il a le cor- 
selet d'une forme un peu différente, l'écusson constamment fauve 
comme le reste du corps; il ne se trouve pas au Brésil ni à 


Cayenne , et semble propre aux plaines centrales de l'Amérique, 
en dela des Andes. 


li faudra donc retrancher de la synonymie de M. Lacordaire le 
nom de l'Omoiotelus d'Orbignyi, mais il est ficheux que cet en- 
tomologiste ait nommé une autre espèce O. Orbignyanus. Cepen- 
dant, comme ces deux manières de latiniser le nom de ce voya- 
geur produisent deux noms assez distinets , nous préférons les 
laisser exister ainsi à l'inconvénient d'une synonymie. Voici done 


comment il convient de placer ces espèces dans une série. 


19 Om. d'Orbignyi, Guér., Revue Zoo!, 1841, p. 119. 
Syn. Om. testaceus, Var. A. Lacord., Mon., p. 508. 
2° Om. testaceus, Fab., Lacord., etc. 


3° Om. Orbignyanus, Lacord., Mon., p. 510. 


Nous avons recu deux espèces nouvelles de ce genre ; en voici 
de courtes descriptions ; 


Omoiotelus apicicornis. Voisin des Om. pallidus et navicula- 
ris, ovalaire, d'un jaune d'ocre assez sale , surtout sur les ély- 
ires. Tête et corselet finement chagrinés , celui-ci très-rétréci en 
avant, à côtés presque droils. Antennes ayant plus de la moitié de 
la longueur du corps, grêles, avec les deux premiers articles et 
le dernier en entier, jaunes : celui-ci beaucoup plus long que le 
précédent. Écusson jaune. Élytres chagrinées, assez brusquement 
élevées au tiers antérieur, avec la suture et les bords d'un jaune 
un peu plus pâle. Dessous et pattes d'un jaune un peu plus fauve, 
jambes noires, avec l'extrémité fauve. Tarses noirs. —L. 10, |. G 


mill. — Colombie, dans les régions tempérées. 


Omoiotelus Spinolæ. I est voisin des Om. gemellatus et cro- 
cicollis, mais il a une forme plus allongée. Tête et corselet rou- 
geälres, lisses. Antennes entièrement noires, ayant moins de la 
moitié de la longueur du corps: une tache noire sur le vertex, 
en partie recouverte par le bord antérieur du prothorax: celui- 
ci beaucoup plus étroit en avant, sans taches, et n'offrant, chez 
quelques individus, qu'une faible lache noirâtre au milieu du 
bord postérieur. Écusson arrondi, très-lisse et noir, Elytres d'un 
jaune d'ocre, à suture noire, lisses et luisantes, ayant des stries 
séminées, formées de petits points cufoncés et offrant dans les 


Planches. 


99. 


Fig. 3. 


INSECTES. RS 


intervalles quelques petits points visibles seulement à la loupe. 
Dessous et pattes noirs, à l'exception de la moitié antérieure du 
prothorax qui est de la couleur du dessus. Son bord antérieur 
est prolongé en avant et au milieu en une pointe assez aiguë. — 
L. 12, 1. 5 mill.—Colombie, régions tempérées. 


S.-G. TRIPLAX. Fab. Latr. V. 157. T. A PIEDS BRUNS. 
Triplax brunnipes. Chev. Mss. 


L'insecte que M. Chevrolat nous a communiqué sous le nom de 
Triplax brunnipes, est bien un T'riplax pour Latreille, mais il 
entre actuellement dans un sous-genre créé par M. Klug, dans les 
Mémoires de l'Académie royale des sciences de Berlin (1833), et 


qu'il a nommé Movomma. 


Ce genre Monromma établi d'abord par M. Klug sur une seule 
espèce de Madagascar, s’est enrichi de plusieurs espèces nouvelles, 
et nous en connaissons actuellement sept. En voici une descrip- 
tion abrégée : 

1. M. irroratum. Klug. Ins., Madag., p.94, pl. 4, £. 6. Brun 
marron, couvert d'une pubescence jaunâtre ochracée, deux 
points sur le corselet et quelques petites taches à la base des ély- 
ires, d'un jaune assez vif, form es par le même duvet qui couvre 
tout le corps, iequel est beaucoup plus serré dans ces endroits. 
Corps et élytres ponctués : celles-ci ayant des stries de points en- 
foncés et peu profonds; dernier segment de l'abdomen offrant 
deux impressions très-profondes et arquées.—L. 5,1. 4 3/2 mill. 


—Madagascar. 


Toutes les espè:es de ce genre offrent le même caractère des 
impressions arquées sous le dernier segment de l'abdomen ; nous 


n'en parlerons donc plus. 


>. M, Klusii. Un peu moins grand que le précédent, entière- 
ment noir, trés-peu pubescent , finement ponctué, avec des stries 
de points enfoncés peu profonds sur les élytres et quatre ou six 
taches grises a leur base, formées par un duvet courtet serré. — 
L. G 3/2, 1. 4 mill.—Madagascar. 


:3. M.maculatum. D'un brun fauve, ponctué , couvert d'une 
fine pubescence jaunâtre. Tête et plusieurs taches vagues sur le 
corselet et sur les élytres noires. Élytres ayant desstries de faibles 
points enfoncés. Dessous et pattes d'un brun noirätre.—L. 6, 1. 4 
mill. —Madagascar. 


4. A. nigritum.Entérement noir, glabre et assez luisant. Tête, 
corselet et dessous du corps ponclués. Élylres à ponctuation trés- 


314 


Planches. 

50, 
Fis,: 4 
Fig. 5. 


ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


fine, à peine visible , même à la loupe, avec des stries de gros 
points enfoncés. Antennes et pattes noires. — L. 5 1/2, 1. 3 1/3 
mill,—Madagascar. 


5. M. brunnipes. Noir en dessus, d'un brun un peu fauve 
dessous ; glabre ou à peine pubescent, ponctué. Élytres offrant à 
peine quelques faibles traces de stries simples. Palpes, antennes et 
pattes d'un brun fauve.—L. 6,1. 3 1/2 mill.—Madagascar. 


6. M, resinorum, Hope. Mag. Zool., 1842, Ins. pl. 85,—Dans 
la résine animé. 


5. M. pusillum. D'un noir tournant un peu au verdâtre en 
dessus, fauve dessous, glabre et luisani. Tête et corselet ponctués, 
celui-ci brunâtre sur les côtés. Elytres ayant. de fines stries de 
petits points trés-rapprochés, avec le bord réfléchi fauve. An- 
tennes et pattes fauves.—L. 4, 1. 3 mill. Madagascar. 


- Antenne du T'riphax nigripennis. Fab.—Hab. Paris. 


S.-G. LANGURIE. Latr. V. 157. L. AFRICAINE. 
Languria africana. Chery. 


5 a. Son antenne. 


1. Languria africana(Chev.), Brunea, capite thoraceque nigris, 
crebre punctatis, elytris nitidis punctato-striatis, segmentis ab- 
dominalibus infra nigro-limbatis. Clava antennarum quinque 


articulata.—L, 5,1. 2 mill.—Sénégal. (Chevrolal.) 


2, Languria scapularis (Chev.). Punctulata, nigro-cyanea ; 
capite , thorace (vittis tribus cyaneis, una dorsali, duabus late- 
ralibus), elytris (in sutura emarginatis) macula lata triangulari 
et basali, corpore infra et femoribus basi rubris. Clava antenna- 
rum quinque articulata, var. B, T'horace tantum vitta laterali.— 
L. 15, 54, 1.2 1/2, 3 mill.—Mexico. 

Assez commune , elle se trouve sur les branches sèches et quel- 
quelois aussi sur les feuilles des arbres. (Chevrolat.) 


3. Languria dimidiata. D'un noir bleu, ponctué. Les deux 
tiers antérieurs des élytres, la poitrine et la moitié antérieure 
de l'abdomen rouges. Pattes rouges, avec l'extrémité des cuisses 
et la base des jambes noires. Antennes noires, avec les six pre- 
miers articles rouges. Élytres ayant des stries de points enfoncés 
et serrés. —L. 5, 1. 2 mill.—Hab. le Sénégal. 


4. Languria basalis. Dessus d'un beau vert métallique brillant. 
Dessous rouge avec les côlés de la poitrine et le milieu des seg- 
ments de l'abdomen tachés de noir, Antennes moins longues que 


la lèle et le corselel, noires, avec le dessous du premier article 


Planches. 


50. 


Fig. 6. 


INSECTES, DD 


22 


rouge, el la massue composte des cinq derniers articles. Tête 
poneluée avec les parties de la bouche et le chaperon fauves. 
Corselet un peu plus long que large, plus étroit en avant, bisi- 
nué au bord postérieur, couvert de points épars et assez distants, 
avec les bords finement lisérés de rouge en avant. Écusson trian- 
gulaire, fortement excavé au milieu. Élytres plus de trois fois 
plus longues que le corselet, insensiblement rétrécies en arrière, 
avec l'extrémité arrondie et dentelée. Elles sont couvertes de pe- 
tits points enfoncés, formant presque des lignes longitudinales 
très rapprochées entre elles, et offrant à leur base une tache 
iransversale rouge qui part de l'écusson et va, en s'élargissant , 
se terminer près de l'angle huméral. Les pattes sont rouges, avec 
le dessus des cuisses, à partir du milieu de leur longueur, et le 
dessus de la base des jambes noirs. — L. 19, 1. 4 mill.—Hab. jes 
régions chaudes de la Nouvelle-Grenade. 


M. Hope a établi son genre Macromelea ( Col. man., part. 3, 
p. 190, pl. 2, f. 6) avec un insecte des plus extraordinaires voisin 
des Languria, mais ayant l'aspect d'un Cerambyx par la lon- 
gueur de ses paltes, de ses antennes et de son corps. Son Macro- 
melea Wiedemanni est long de plus d'un pouce, il vient de Tran- 
quebar et a été décrit par Wiedemann (Zool. Mag., vol. 2, pl. 48) 
sous le nom de Languria longicornis, nom spécifique qu'on au- 
rait dû conserver. M. Hope rapporte au même genre la Langu- 
ria nigripennis du même auteur. 


Voir aussi la Languria gracilis de Newmann (Ent. Mag, t. 5, 
p. 390). 
S.-G. PHALACRE. Payk. Latr. V. 157. P. GRANULÉ. 
Phalacrus granulatus. Guér. 


Ovalaire, noir, ponctué. Élytres à reflets d'un bleu verdätre , 
ayant chacune neuf ou dix doubles stries longitudinales, dont 
l'une, celle qui est du côté de la suture, ponctuée, et l'autre lisse. 
Antennes et tarses d'un brun foncé.—E#,. 2, 1. 1 1/2 mill —France 
méridionale. 


G a. Partie antérieure de sa têle. 6 &. Antenne. 6 ce, d, Tarse 
postérieur. Ge. Tarse antérieur. 


Phalacrus capensis. Ovalaire, d'un noir bronzé, à reflets ver- 
dätres, Lrès-lisse; quelques faibles traces de stries sur les élytres. 
Antennes, pattes et dessous noirs. Abdomen finement ponelué.— 


L. 4, 1.2 1/2 mill.—Cap de Bonne-Espérance. 


316 


Planches. 


50. Fig: 7: 


Fig. 8. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


GENRE EUMORPHE (Eumorpuus. Web.). 
S.-G. EUMORPHE. Web. Latr. V. 199. E: A CROCHETS. 
Eumorphus hamatus. Guér. 


Noir terne. Corselet lisse. Élytres ayant chacune trois tubercn- 
les arrondis, places à égale distance, lisses et rouges: une forte 
carène tranchante à l'épaule et une autre sur ie tubercule rouge 
du milieu, celle-ci oblique, terminée en arrière par une espece 
de pointe en crochet. Cuisses terminées brusquement en massue. 
EL. ur, 1. 5 1/2 mill.—Hab, Java.—7 a. Son antenne grossie. 


Nous préparons une monographie de ce beau genre. Elle pa- 
raîitra dans une des prochaines livraisons du Spécies des animaux 
articulés. 


S. G. DAPSE. Ziegl. Latr. V. 159. D. À COL DENTÉ. 
Dapsa denticollis. Germ. 


8 a. Patte antérieure du mâle.—Hab. l'Allemagne, lIyrie. | 


Nota. Cet insecte n'ayant été décrit ni par Megerle, ni par 
Ziegler, ni par Dahl, qui lui ont tous donné un plus on moins 
grand nombre de noms, a été confondu avec celui que M Kollar 
a nommé D. trimaculata, aussi sans le décrire, el ce n'est que dans 
ces derniers temps que M. Germar d'une part, dans ses suites à 
Panzer, fase. 3, vol. 8, et M. Victor Motschoulsky de l’autre, 
dans les nouveaux Mémoires de Moscou, t. IV, p.322, pi. 11, 
f. M et N, sont venus mettre un terme à cette confusion, Sui- 
vant ces auteurs le Dapsa trimaculata est un insecte tout diffé 
rent du Dapsa denticollis ( Endom. denticollis, Germar ): le 
premier a le corselet simple, un peu plus large en avait, arrondi 
sur les côtés, tandis que l'autre a ce même corselet armé de cha- 
que côté, en avant, d'un assez fort crochet, suivi d'une échan- 
crure el de plusieurs petites dentelures. 


C'est la dernière de ces espèces (Dapsa denticollis) que nous 
avons représentée. 


Le vrai Dapsa trimaculata de M. Motschoulsky a été trouvé par 
cet entomologiste dans les provinces de la mer Caspienne, dans 
les steppes du Caucase et de la Russie méridionale. M. le comte de 
La Ferté, entomologiste plein de zèle qui habite la Touraine, en 
a trouvé un individu aux environs de Chinon et l'a donné à 
M. Chevrolat, chez qui nous avons pu l'étudier. 

M. Motschoulsky décrit, dans le même mémoire, une autre es- 


péce sous le nom de D, lmbata. I Fa trouvée en Arménie. 


Planches. 


INSECTES, aiL7 


50. Fig. q. S.-G. ENDOMYQUE. Web. Latr. V. 160. E. TIBIAL. 


Endomychus (Epipocus) fibialis. Chevr. 


ÆE. flavus , pilosus , valde punctatus (punctis latis); antennis 
nigris , nitidis, duobus primis articulis flavis ; thorace cum ma- 
gna macula nigra basi adnexa suleis duobus basalibus ; in medio 


singuli elytri macula elongata oblonga nigra. Pectore abdomine- 


8 
que basi nigris, pedibus Jlavis tibiis, tantumm ortu nigris.— L. Q, 
1. 5 mill. — Hab. Mexico. C'est l'Æpipocus circumdatus du cata- 
logue de M. Dejean. (Chevrolat.) 


Nota. M. Faldermann a fait connaître une espèce voisine de 
notre Endomychus coccineus, dans sa F'auna entomologica Trans- 
caucasica, pars. 2€, p. 4r1, pl. 15, f. 8, sous le nom d'£ndomy- 
chus Scovitzii. 

M. Victor Motschoulsky en a publié une autre, dans les nouveaux 
Mémoires de Moscou, t. 4, p. 321, pl. 11, f. k, sous le nom d'£. 
armentiacus. 

Voir aussi l'£, rufitarsis, publié par M. Chevrolat dans le 5° 
fascicule de ses Coléoptères du Mexique. 

Enfin ! Ændomychus pictus de Perty, Del. an. art. Bras., 
p- 111, p. 22, f. 11, n'est autre que / Æumorphus ocellatus d'Oli- 
vier , avec lequel M. Chevrolat a fondé son genre Æpopterus , 


dont les caractères sont encore inédits. 


Fig. 10. S.-G. LYCOPERDINE. Latr. V. 160. L. DU VESSE LOUP. 


Lycoperdina bovistæ. Fab. (Détails). 
10. Son labre. 10 a. Mâchoire. 10 b. Mandibule. 10 c. Levre 
inférieure. 10 e. Patte postérieure.—Hab. Paris. 


. Lycoperdina (Epipocus) lata. Chevr. 


Fusca, pilosa , antennis undecim articulis, sex ultimis oculis- 
que nigris; thorace antice profunde emarginato, basi recto, 
crebre punctato, lateribus pallido, sulcis duobus basalibus rectis ; 
elytris crebre et confertim punctatis. — L. 6, |. 4 mill. — Hab. 


Brasiliæ. (Chevrolat.) 


M. Motschoulsky a fait connaitre une espèce nouvelle, voisine 
de la Lycoperdina cruciata de Fabricius, dans les nouveaux Mé- 


moires de Moscou, sous le nom de L. apicalis. 


Le même entomologiste a donné la description et la figure de 
deux genres nouveaux de Trimères que l'on peut ranger ici, dans 
un mémoire intilulé : Coléoptères du Caucase el des provinces 
Transcaucasiennes (Bull. de Moscou, 1838, n. 2, p. 1595, pl. 5). 


318 
Planches. 
90. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


L'un est le genre Agaricophilus, Vautre porte le nom de Cholo- 


vrocer«. 


GENRE COCCINELLE (CoccinELLa. L.). 


Fig. x2. S.-G. LITHOPHILE. Frohl. Latr. V. 161. L. iNNé. 


Lithophilus connatus. Fab. 


12 a. Palpe maxillaire. 12 b Antenne. 12 c. Tarse antérieur. 
12 d. Tarse postérieur.—Hab. i'Allemagne. 


Nota. Cette espèce, longue de 3 mill, 1/4 et large de 2, a été 
envoyée par Dahl, marchand , sous le nom de ZL, ruficollis que 
nous avions adopté à tort en faisant graver la lettre de notre 
planche. Dans tous les cas ce nom ne vaut rien, car nous avons 
sous les yeux des individus de cette espèce, provenant du voyage de 
feu Carcel et pris à Smyrne, dont quelques-uns sont bruns, avec 
le corselet rougeätre et dont d'autres sont entièrement d'un 
fauve livide. 


Lithophilus cordicollis. Un peu plus grand que le précédent , 
d'un brun fauve, un peu plus foncé sur les élytres, couvert de 
poils jaunâtres couchés, mais différant surtout par son corselet 
beaucoup plus rétréci et échancré de chaque côté en arrière. — 
L. 41/2, 1. 2 1/3 mill. — Hab. l'Égypte. 1l nous à été envoyé 
par M. de Cerisy. C’est probablement le L. lividus du catalogue 
de M. Dejean, à moins quil n'ait donné ce nom à une variété 
pâle du ZL. connatus. 


51. Fig. 1. S.-G. COCCINELLE, L. Latr. V. 161. C. PORTE-FOURCHES. 


Coccinella furcifera. Guér. Voy. de la Coquille. 
Hab. la Nouvelle-Hollande. 


Fig. 2. Détails de la C. ocellata, L. 2. Antenne. 2 a. Labre. 2 b. Man- 


dibule, 2 c. Mâchoire. 2 d. Lèvre inférieure. 2 e. Patte anté- 
rieure.—Hab. l'Europe. 


Nota. Ce genre, extrêmement nombreux en espèces, a besoin 
d'une monographie. M. Lequien s'en occupe, mais, en attendant 
M. Chevrolat a essayé de le diviser. Malheureusement ces coupes 
n'ont pas encore été caractérisées et publiées. Voici quelques es- 
pèces nouvelles rapportées aux divisions de M. Chevrolat. 


Cocc. (Epilachna) radiata. Très-peu ovalaire, noire, finement 
ponctuée et pubescente, avec le bord extérieur des élytres, jus- 
que près de l'extrémité, et trois lignes allant converger au milieu, 
sur la suture, jaunes. Bord inférieur des élytres, en dessous, ta- 
ché de jaune. Labre et premiers articles des antennes de cette 
couleur.—L. 12, !. Q mill.—De Colombie. 


Planches. 
1. 


INSECTES, 319 


Cocc. (Epilachna) cacica. D'un brun rougeàtre, entièrement 
couverte de duvet gris jaunätre assez serré. Bords du corselet et 
des élytres jaunes. Ces dernières avec la suture et une large bande 
parallèle au bord externe, d'un noir vif. Paltes d'un roux assez 
pile, avec les cuisses plus obscures. — L, 11,1. Q mill.—Bolivie. 


Cocc. (Epilachna) mexicana. Noire, finement ponctuée et pu- 
bescente, ayant sur chaque élytre douze grosses taches rondes 
d'un jaune fauve, une à la base, quatre au milieu disposées en 
deux lignes transverses, de deux taches chaque, et une au bout. 
—L. 10, 1. 8 mill.—Hab. le Mexique. 


Cocc. (Epilachna) picta. Entièrement d'un jaune orangé vif, fi- 
nement poncluée, pubescente et peu convexe. Une grande tache 
d'un rouge vermillon de chaque côté du corselet. Élytres ayant 
chacune une grande tache &'un noir bleu à l'épaule et une autre 
tache de la même couleur à l'extrémité, circonscrivant au côté 
externe une belle tache vermillon.—L. 6, 1. 4 1/2 mill. — Hab. 
le Mexique. 


Cocc. (Epilachna) proteus. Cette espèce varie beaucoup pour 
la Laille et pour la coïoration, comme plusieurs autres espèces du 
même groupe, aussi Latreille a t il décrit deux d’entre elles sous 
des noms différents, sans compter cinq à six noms donnés dans di- 
verses collections. M. Reiche, qui possède dans sa belle collection 
tousles passages decette espèce, a cru devoir les réunir sous le nom 
commun d'Æpilachna varians. Comme ce nom a été employé an- 
térieurement par Fabricius (Syst. Eleuth. 1, 363), nous avons été 
obligé de le changer pour éviter des confusions. 

Les individus qu'il faut regarder comme types de l'espèce sont 
d'un noir bleu assez vif et ont sur chaque élytre quatre taches 
d'un jaune d'ocre vif, plus ou moins grandes et arrondies. Cette 


variélé porte dans les collections le nom d'Æpilachna equestris. 


Dans une autre variélé les quatre taches jaunes sont plus 
grandes, plus transverses et vont presque toucher aux bords et à 
la suture ; on la connait sous les noms d'ÆZp. flavofasciata et 
dlanda. C'est la Coccinella quadriplagiatu , Latr.( Voyage de 
Humb., Rec. d'Obs. z0ol., etc., p. 374, pl. 23, f. 9, 1805). Ce 
nom a été employé par Swarlz (Syn. ins. de Schœnbherr, vol. 1, 
2° part., p. 195, note, 1808) pour une espèce indienne. Il devra 
rester à l'espèce de Swartz puisque celui de Latreiïlle ne s'applique 
qu'à une variété. 

D'autres variélés ont les deux bandes transverses encore plus 


larges, elles s'approchent de plus en plus du bord et de la suture, 


320 
Planches. 
DA: 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


y touchent enfin; la première communique à la seconde en pas- 
sant piès de la suture. Cette communication s'élargit; elle a lieu 
aussi par le bord externe, ce qui ne laisse plus au milieu qu'une 
ligne noire transverse. Dans d'autres variétés , cette ligne noire 
est échancrée au milieu, enfin elle est divisée en deux taches qui 
deviennent deux petits points, et enfin ces points venant à dispa- 
raitre, on a une variété à élytres jaunes, à suture et bords noirs, 
dont l'extrémité apicale et la base ont toujours plus de noir que 
les bords. Une de ces variétés a recu de Latreille le nom de Cocc. 
humeralis (Voy. de Humb., Rec. d'Obs., etc., p. 393, pl. 23, 
f. 8), nom employé par Say et par Wiedemann pour deux autres 
espèces. 


L'£Æpilachna proteus est commune dans la Colombie. 


Cocc. (Epilachna) caliops. Jaune uniforme, pubescente, lisse , 
Yeux grands, d’un vert métalliqueirisé et très-brillant. Élytres 4s- 
sez peu convexes, ayant chacune une bosse humérale bien mar- 
quée.—L. 4 a 7,1. 3 à 5 1/2 mill.—_ De Madagascar. 


Cocc. coryphæa. Rouge lisse et luisante. Corselet ayant quatre 
gros points disposés en demi-cercle ; les deux intermédiaires plus 
petits et situés plus en avant. Écusson triangulaire et rouge. Ély- 
tres ayant chacune quatre bandes transverses maculaires, formées 
avec de gros points noirs qui se touchent quelquefois, au nombre 
de trois pour les trois premières bandes et de deux pour la der- 
nière.—f.. 10, 1. 9 mill.—Hab. Madagascar. 


Cocc. Norrisii. Noire, pen convexe, à bord des élytres dilaté, 
avec le disque d'un beau jaune traversé par deux larges bandes 
noires ; l'une au tiers antérieur, un peu dilatée vers l'écusson, à 
la suture , l'autre sinueuse , touchant à peine à une large bande 
sulurale qui part du tiers postérieur de la longueur desélytres et 
va se réunir en arriére avec la bordure marginale.— L. 10, l.9 
mill.—Hab. Santa-Fé de Bogota, en Colombie. 


Cocc. callispilota. Ronde, aussi large que longue, un peu apla- 
tie, noire, à élytres jaunes, ponctuées de noir. Tête jaune. Corselet 
noir, avec une large tache arrondie sur les côtés, une lache 
triangulaire derrière la tête, et deux taches carrées près du bord 
postérieur , jaunes. Ecusson noir. Elytres jaunes , très-finement 
bordées de noir sur la tranche extérieure, ayant chacune trois 
traits au bord et cinq points sur le disque, noirs. Une grande ta- 
che triangulaire jaune, de chaque côté et en avant du mésotho- 
rax, en dessous.—L. 7 1/2, 1. 5 mill.—Brésil. 

Cette espèce pourra former une division particulière, à cause de 


Planches. 


o1. 


INSECTES. 321 


la conformation de son chaperon. En effet, iloffre en avant deux 
petites pointes coniques placées de chaque côté du labre. 


Cocc. erotyloides. D'un rouge vif, lisse, peu convexe. Elytres 
ayant chacune neuf taches rondes, d'un janne pâle, largement 
enlourées de noir : trois à la base, trois au milieu, formant deux 
lignes transverses et trois à l'extrémité formant un triangle. — 
L. G, 1. 5 mill.—Colombie. 


Cocc. Chevrolatii: Noire, assez convexe, avec les bords des ély- 
tres dilatés et tranchants. Tête jaune. Une grande tache jaune de 
chaquecôté du corselet, auxangles antérieurs. Ecusson noir. Élytres 
très-finement chagrinées, rouges, avec le bord tranchant noir et 
une bordure jaunâtre séparant ce noir de la couleur rouge du 
disque. La bordure noire présente une dent avancée en dedans, à 
son tiers antérieur et il y a sur chaque élytre, à la mème hau- 
teur, et près de la suture, un assez gros point noir. Le bord in- 
férieur des élytres est jaune, bordé de noir.—L. 8,1. 7 1/2 mill. 
—Hab. la Colombie. 


Cocc. ( Hippodamia ) opposita. Ovalaire, noire. Bords du cna- 
peron, du labre et des mandibules jaunes. Corselet un peu en 
cœur, ayant une tache aux bords antérieur et postérieur, et les 
côlés jaunes. Élytres ayant chacune sept taches jaunes, deux à la 
base, l'humérale étant étroite et ne faisant que border le sommet 
de l'épaule, deux plus grandes formant une bande oblique avant 
le milieu, deux autres disposées de même, vers l'extrémité, et 
enfin une dernière à l'angle postérieur, très-près de la suture. 
Côtés du mésothorax ayant deux petites taches jaunes. Base des 
antennes rougeätre. — L. 6 1/2 à 8,1. 4 à 4 1/2 mill. — De l'ile 
Juan-Fernandez, au Chili. 


La Coccinelia connexa, publiée par Germar, et que M. Dejean 
s'est obstiné à laisser figurer dans son catalogue sous le nom de 
C. chlatrata, en mettant, ce qui est admirable, le nom publié de 
Germar en synonymie, est très voisine de celle-ci, mais elle se 
trouve sur la côte opposée de l'Amérique, à Buénos-Ayres, Mal- 
donado, etc. (Voy. Germar, Coleopt. spec. nov., etc., p. G21). 


Cocc. (Hippodamia) convergens. Noire, lisse. Labre jaune ; une 
grande tache d'un blanc jaunätre, transversale et trilobée sur le 
devant du front. Corselet bordé de la même couleur en avant et 
sur les côtés, avec deux courtes lignes blanchätres, convergeant 
en arrière, distantes et placées au milieu. Élytres rouges, avec le 


milieu de la base bordé de blanc jaunätre, une petite ligne à la 


INSECTES. 46 


322 


Planches. 

1, 
Fig. 5. 
Fig. 4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


suture , près de l'écusson, et chacune six points noirs inégaux. 
Deux taches blanchâtres de chaque côté du mésothorax. 

Nousavons une variété chez laquelle les élytres n'offrent aucune 
trace des six points noirs.—L. 6, 1. 4 mill.—Du Mexique et de la 
Californie. 

Cocc (Hippodamia) vittigera. Noire, lisse, Côtés des mandibules 
ane ligne longitudinale au milieu de la tête et un point de chaque 
côle, au-dessus de l'insertion des anteunes, jaunes. Corselet 
bordé de jaune, à l'exception du bord postérieur, avec une ligne 
longitudinale touchant les deux extrémités. Élytres jaunes, avec 
la suture et une large bande longitudinale au milieu d'un noir 
vif, cette bande n'atteignant pas tout à fait la base.—L, 5, 1.3 1/3 
mill,—Du Mexique et de la Californie. 

Voir Faldermann (Coleopt. abillustr. Bungio, etc., p. 112 à 
120) qui décrit les Coccinella conspicua, Besseri, spectabilis, au- 
lica, tristis, amœna transverso-outtata, fasciato-punctata et 19- 
signata 

Voir un mémoire de M. Hubert, dans lequel il fait connaître 
les mœurs phytophages d'une espèce de Coccinelle, avec laquelle 
il fonde ce genre Subcoccinella (Mém. de la Soc. de Phys. et 
d'Hist. nat de Genève, t. 2, p. 365). Nous avons publié une ana- 
lyse de ce mémoire dans la Revue soolosique de La Société Cuvie- 
rienne, 1842, p. 288. 


S.-G. CACIDULE. Curtis. Lat. V. 162. C. A PETITES LIGNES. 
Cacidula litura. Fab. 
3 a. Antenne de la Cacidula scutellata, Fab. 3 b. Son labre. 


3 c. Sa mâchoire. 3 d. Sa lèvre inférieure.—ïab. Paris. 


Nota. Ce genre a été proposé par Megerle , mais non publié, 
sous le nom de Cacidula ou Coccidula, et adopté par les collee- 
teurs ; mais il n'a été vraiment introduit dans la science que par 
M. Curtis( Brit. Entom., n. 144) qui l'a caractérisé d'une ma- 
nière complète. C'est donc le nom de Cacidula, publié, qui 
doit lui rester. 

Voir la Cacidula villosa de Faldermann ( Coleopt. ab illustr. 


Burgio , p. 121). 
S.-G. SCYMNUS. Herbst. Lat. V. 162. S. À QUATRE LUNULES. 
Seymnus quadrilunulatus. Mig. 


Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom spécifique de 4 


Naltotus sur quelques exemplaires de notre première édition. 


Planches. 

54 
Fig. 5. 
Fig. 6. 
Fig. 7 
Fig. 8 
Fis O. 
Fig 


INSECTES. 323 


Les larves de ces insectes sont curieuses par la faculté qu'elles 
ont de recouvrir leur corps d'une substance cotonneuse. Elle ont 
recu de Réaumur le nom de Barbets blancs, Petits bichors , etc. 
M. de Romand en a observé quelques-unes aux environs de 
Tours. 

On trouve la description de trois espèces de ce genre dans la 
Fauna entomologia transcaucasica de M. Faldermann, 2° part., 
p.409, 410. 

S.-G. CLYPEASTRE. Lat. V. 162. C. PUSILLE. 
Clypeaster pusillus Gyll. 

Hab. la Suède. 

Clypeaster subfasciatus. Semblable au précédent pour la taille 
et la forme, tomenteux, jaune. Corselet un peu obscur au milieu. 
Élytres noirâtres, avee une faible bande transverse jaunâtre au 
delà de leur milieu.—De la Caroline. 


GENKE PSELAPHE (Psezapnus. Herbst.). 
S.-G. METOPIAS. Gory. Mag. zool. M. CURCULIONOÏDE. 


Metopias curculionoïdes. Gory. 


G a. Extrémité de son antenne. 6 2. Son tarse postérienr. — 
Hab. Cayenne. 


Nota. M. de Laporte (Études entomologiques , n.2,p. 137, 
1935) a donné à ce genre le nom de Marnax, parce que Meto- 
pias est un nom trop voisin de celui de Metopius, employé pou 
désigner un genre d'Hyménoptères. 

Antenne du Chennium bituberculatum , Latr. 


Tête du Ctenistes palpalis, Reichembach. &. Son palpe.—Hab. la 
France. 


Nota. Voir une note dans la Revue zoologique de la Société 
Cuvierienne, 1838, p. 55. C'est par erreur que nous avons fait 
graver le nom générique de Dionix sur notre planche, mais nous 
avons suivi en cela l'erreur de Latreille. 

On voit, dans le catalogue de M. Dejean, que le nom de Cte- 
nistes, publié, a été adopté, mais la restitution à Reichembach n'a 
pas été complète, car le nom spécifique Dejeanii , donné par 
MM. Serville et Saint-Fargeau, est resté, et celui de Palpalis, 
employé antérieurement par Reichembach, est allé en syno- 
nymie. 


Antenne du Bythinus Burellii, Denny.—Angleterre, 


. 10. Détails du Pse/aphus Heisei, Herbst. 10. Mandibule. 10 a. Mà- 


choire et son palpe. 10 & fèvre inférieure. 


324 ICONOGRAPHIE LU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
51. Fig. 11. S.-G. BRYAXIS. Leach. Lat. V. 165. B. DE LEFEBVRE. 
Bryaxis Lefebvri. Aubé, Monogr. Pselaph. dans le Mag. 
de Zool., 1833, pl. 83, f. f. 
Hab. Paris. 


Fig. 12. Détails du Bryaxis longicornis, Leach. 13. Mandibule. 12 a. Mä- 
choire. 12 b. Lèvre inférieure.—Hab. la France. 

Fig. 12. c. Patte antérieure du 7Tyrus mucronatus, Gyÿll. — Hab. la 
Suède, 

Nota. M. Victor Motschoulsky, dans une lettre publiée dans le 

Magasin de Zoologie, 1836, cl. IX, pl. 191, a fait connaitre une 
espèce curieuse, sous le nom de B:yaxis laminatum. M. Erich- 
son, dans son rapport sur les travaux entomologique de 1836 
(Arch. d'Hist. nat. de Wiegmann, trad. par Silbermann. Revue 
Ent.,t. »,p. 1 a 40) dit qu'ils’est convaincu que cet insecte est 
une variété du mâle du Br. sanguinea (Col. du pays de Brande- 
bourg), car l'appendice laminé qu'indique son nom, et qu'elle a 
sur la poitrine, est le seul caractère qui la distingue de l'autre 
forme du mâle à poitrine simple (Br. longicornis, Leach.). 


Fig. 13. Antenne du Bryaxis antennata, Aubé.—Hab. Paris. 


Fig. 14. S.-G. EUPLECTUS. Kirby. Lat. V. 165.E. pe Kiney. 
E'uplectus Kirbyi. Denny. 
Hab. Paris. 

Fig. 15. Détails de l'Euplectus nanus , Reich. 15. Antenne. 15 a. Mi- 


choire.—Hab. Paris. 


Fig. 16. S.-G. CLAVIGER. Mull. Lat. V. 166. C. À FOSSETTES. 

Claviger foveolatus. Mul]. 

16 a. Labre. 16 b Mandibule. 16 c. L'un des palpes labiaux. 
16 d. Mächoire. 16 e. Antenne. 16 f. Patte antérieure.—Hab. la 
France et l'Allemagne. 

Nota. Jusqu'à ce jour on n'avait rencontré ce genre curieux 
qu'en Allemagne et en Suède. MM. Crémière et Blaive, zélés en- 
tomologistes, qui habitent près de Loudun et de Chinon, ont dé- 
couvert les deux espèces dans ces localités. M. Crémière a trouvé 
le Claviger foveolatus, et M. Blaive le Cl. longicornis, espèce 
beaucoup plus rare. Nous avons annoncé ces deux intéressantes 
déconvertes dans la Revue zoologique de la Société Cuvierienne, 
1838, p. 239, et 1839, p. 160. 

M. Hermann Max. Schimdt a publié à Prague , sous le litre de 


Dissertatioinauguralis zoologica de Pselaphis Pragensis, cum ana- 


Planches. 


51. 


INSECTES. 525 


tomia Clavigeri, ete. , une brochure très-intéressante sur ces in- 
sectes. Nous en avons donné un extrait dans la Revue zoologique, 
1838, p. 91. 

M. Victor Motschoulsky a donné la description de quelques espèces 
curieuses dans les nouveaux Mémoires de Moscou, vol. 4, p. 314 
et suiv., pl. 11. Ce travail a été analysé dans la Revue zoologique 
de la Société Cuvierienne, 1838, p. 229. 

M. Moritz en a fait connaître trois espèces dans sa notice sur la 
Faune de l'ile Portorico (Archiv. de Wiegm., 1836, 6€ cahier). 

Enfin on devra consulter la monographie des Pselaphiens pu- 
bliée par M. Aubé dans l'année 1833 de notre Magasin de Zoo- 
logie. 


fig. 17. S.-G. TRICHOPTERYX. Kirby. Ptilium. Lat. V. 166. T. 


FASCICULAIRE. 
Trichopteryx (Ptilium) fasciculare. Herbst. 
17 a. Sa tête vue en dessous. 17 à. Son antenne. 17 c. Son 
aile étendue.. 17 d. Patte postérieure.—Hab. Paris. 


Nota. M. Gyllenhal, dans son excellent ouvrage intitulé Zu- 


secta suecica , rapporte cinq espèces à ce genre. M. Aubé en a fait 


connaître une sixième dans Jes Annales de Ja Société entomolo- 


sique de France, et nous-même une septième dans la Revue z00- 
logique et dans le Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle, 
t. 8, p. 391, pl. 621, f. 4, sous le nom de Ptilium apterum. 

M. le docteur Heer, dans l'ouvrage qu'il publie actuellement 
sur les Insectes de la Suisse, a suivi l'exemple des Anglais enres- 
tituant à ce genre le nom de Trichopteryx que lui avaient donné 
MM. Kirby et Spence dans une note du t. 3, p. 40 de leur Intro- 
duction à l'Entomologie Voir aussi pour ce genre et quelques 
autres composés d'insectes aussi pelits, l'ouvrage de M. Stephens 
(Uustr. Brit. Ent., t. 3, p. 39). 

M Allibert s'occupe d'une monographie des Zrichopteryx,dont 
il connait plus de 30 espèces ; elle paraitra dansnotre Spécies des 


animaux articulés. 


326 


Planches. 

52. Fig. 1 
Fig. 2. 
Fig: 3. 


ICONOGRAPIHIE DU RÈGNE ANIMAZ. 


SIXIÈME ORDRE.— LES ORTHOPTÈRES. 


. GENRE PERCE-OREILLE (ForricuLa. Lin.). Lat. V. 173. 


P. A ÉLYTRES COULEUR DE SAFRAN. 
Forficula (Spongiphora, Psalydophora , Serv.) crocei- 
pennis. Serv. 


1 a. Son abdomen vu de prolil. 1 b. Tarse postérieur.—Hab. 
le Brésil. 


Nota. M. Serville avait établi son genre Spongiphore, dans la 
Revue méthodique des Orthoptères, p. 5 (Ann. Se. nat., t. 22). 
Depuis (Nouv. Suites à Buffon, Orthopt., p. 29), il a changé ce 
nom en celui de Psalydophore , ayant reconnu que tous les forfi- 
culaires portent une pelote entre les tarses (ibid., p. 17). 


PERÇE-OREILLE AURICULAIRE. Forficula auricularia. Lin. 


a. Sa lèvre inférieure avec les palpes labiaux et les paraglosses. 
2 a. Mâchoire et palpes maxillaires. 2 b. Labre.—Hab. l'Europe. 


Nota. Depuis la publication du Règne animal, M. Géné, pro- 
fesseur à Turin, a publié une monographie des espèces euro- 
péennes de ce genre. Il réunit des matériaux pour en faire une 
monographie générale. 

On trouve la description et une bonne figure d'un Forficule 
indien dans l'ouvrage de Royle sur la botanique et la zoologie de 
l'Himalaya , pl. 9, £. 12. C'est le Forficula micropygn de West- 
wood. Le même entomologisie en a décrit une autre espèce (F. 
tarsata) de Manille, dans le Proceedings of the Zool. Soc. London, 
1837, p. 129. 

GENRE BLATTE (Brarra. Lin.). Lat. V. 174. B. PEINTE. 
Blatta (Phoraspis, Serv.) picta. Fab. 

Hab. le Brésil. 

Nota. M. Blanchard a publié la monographie d'un sous-genre 
voisin (Phoraspis) dans l'année 1837 des Annales de la Société 
Ent. de France. Consulter aussi le travail de M. Fraula dans les 
Mémoires de l'Académie des Sciences de Bruxelles. 

On trouve la description de plusieurs Blattes dans l'ouvrage 
d'Eschscholtz, intitulé Entomographien, dont M. Lequien a publié 
une traduction à Paris. M. Serville ne possédait pas ee livre, car 


ilne Le cite nulle part dans son dernier ouvrage sur les Ortho- 


Planches. 


32, 


Fig. 4. 


Fig. 5. 


Fig. 6. 


Fig. 5. 


INSECTES. 3927 


ptères Nous voyons dans cet ouvrage que Eschscholiz a nommé 
une de ses espèces BL. lateralis, ce qui obligéra à changer le 
nom de celle que M. Serville a nommée ainsi, si elle appartient 
au même sous-genre. La BL. cassidea d'Eschschollz devra être 
débaptisée, car on en trouve une autre sous le même nom dans 
Dalman, Analecta Entomologica, p. 8;. 


BLATTE ÉGYPTIENNE. Plalta ægyptiaca. Fab. 


4. Lèvre inférieure et palpes labiaux. 4 a. Mâchoire. 4 b. Tarse 
postérieur, 4 c. Base de l'antenne.—Hab. l'Égypte. 


GENRE MANTE (Manris. Lin.). 
S.-G. EMPUSE. Lat. V. 177. E. LOBIPÈDE. 
Æmpusa lobipes. Oliv. 
Hab. Tranquebar. 
M. Westwood a fait connaître un nouveau genre de Mantides 
(Zool. Journ., t. 5, p. 442, pl. 22, f. 1) sous le nom de Metal- 
dyticus. Son M. splendidus vient de la côte de Malabar. 


EMPUSE APPAUVRIE. Æ’mpusa pauperata. Fab. 
G. Sa tête vue de face. 6 a. Id. de profil. 6 &. Mandibule. 6 c. 
Labre. 6 d. Base et extrémité de l'antenne de la femelle. 6 e. Id. 


du mâle.—Hab. la France méridionale. 


S.-G. MANTE. Lat. V. 177. M. Prie-Dreu. 
Mantis religiosa. Lin. 

7. Tête vue de face. 7 a. Mâchoire. 

Nota. M. Serville vient de publier la description et la figure 
d'un sous-genre très-remarquable sous le nom de T'oxodera dans 
les Annales de la Société Entomologique de France, t. 6, p. 25. 

M. Lefebvre a établi dans le même recueil, t. 4, p.503, pl. r2, 
f. 1, son genre Æremiaphile, avec quelques espèces très curieuses 
des déserts de l'Afrique. 

Nous avons fait connaître, dans le Magasin de Zoologie, 13838, 
el. 1X, pl. 234, une Mantide très-curieuse, appartenant au sous- 
genre que M. Servillea nommé Chæradodis; c'est notre Ck. lobata, 
espèce distincte de toutes celles du genre , parce que ses cuisses 
sont garnies de membranes foliacées. Nous en avons décrit une 
autre qui va se ranger dans la même division et dont la décou- 
verte est due à M. Ad. Delessert. C'est notre Chæradodis trun- 
cata (Souvenir d'un voyage dans l'Inde, pl. 15). 


Nous avons décrit, dans la Revue zoologique de la Société Cu- 
vierienne, février 1843 , p. 41, un nouveau genre de Mantides 


328 


Planches. 

92. 

53. Fig. :. 
Fig. 2. 
Fig. 3 
Fig. 4 
io. 5 

51. 


Fig. 1. S.-G. GRILLON. Geoff. Lat. V. 18 


ICONOGRAPIHE DU RÉGNE ANIMAL. 


découvert en France par M. Allibert. Ce genre , que nous avons 
nommé Perlamantis, ne renferme encore qu'une espèce, la Perla- 
mantis Allibertii. Ce curieux insecte a été trouvé à Puymoisons, 
dans le département des Basses-Alpes. 
S.-G. PHASME. Fab. Lat. V. 159. P. DE SERVILLE. 
Phasma Servillii. Gray. 

1 a. Sa tête.—Hab. Île Brésil. 

Nota. M. Gray, dans son Synopsis of Phasmidæ, Lond., 1835, 
a décrit cette espèce sous le nom que nous lui conservons, car sa 
publication a eu lieu en même temps que celle de notre planche. 
Du reste, M. Serville a aussi adopté ce nom dans son Histoire des 
Orthoptères, en sorte que celui d'Annulata qu'il avait donné à 
cette espèce, sur notre planche, demeure non-avenu et est sup- 
primé sur les exemplaires de la 2° édition. 
Antenne du Bacillus Rossia, Fab. Grey. Serv. 
Tète du Cyphocrana gigas , Serv. 


. Rhaphiderus scabrosus, Serv., Nouv. Suites à Buffon, Orth., 


pe 246 (Bacteria scabrosa, Perch.). 


. Détails de la Mecroscia roseipennis, Serv., Nouv. Suites à Buffon, 


Orth., p. 262 (Cladoxerus roseipennis, Nob.). 


5 a. Lèvre inférieure et ses palpes. & b. Labre. 5 c. Mächoire 
et son palpe. 5 d, e. Mandibules.—Hab. Java et le Bengale. 

Nota. M. G. R. Gray a publié un Synopsis de la famille des 
Phasmides ( Lond., 1835, in 8°, Longman, etc.), et un Fascicule 
in-4° de son £ntomology of Australia, part. 1, monographie du 
genre Phasma (Lond., 1833). On trouvera dans ces ouvrages les 
caractères d’un assez grand nombre de genres fondés par cet en- 
tomogiste et adoptés dans l'histoire des Orthoptères de M. Ser- 
ville. 

Voir aussi la partie entomologique du voyage en Australie du 
capitaine King, rédigée par M. Mac-Leay. Il y a la description et 
la figure de l’£ctatosoma tiaratum , et de quelques autres Or- 
thoptères. 

Nota. M. Westwood a publié la description d'un nouveau 
genre sous le nom d'Aschiphasma annulipes, provenant de Java 
(Zool. Journ., t. 5, p. 442). 


GENRE SAUTERELLE (GryLLus. Lin.). 
2. G. DE SURINAM. 

Gryllus Surinamensis. De Géer. Serv. 

Hab. le Brésil. 


INSECTES. 329 
Planches 


54. Nota. C'est par erreur que nous avons fait graver le nom de 
Gryllus Servillei sur les planches de la première édition. 


Fig. 2. Détails du Gryllus campestris. 2. Labre. 2 a. Lèvre inférieure. 
2 b. Mâchoire et son palpe. 


Nota. Noir la description du Gryllus pipiens , Léon Dufour, 
Ann. des sc. phys., t. VI, p. 515. 


M. Serville (Nouvelles Suites à Buffon, Orth. ) a établi plu- 
sieurs genres auxquels nous renvoyons. Voici quelques genresnou- 
veaux qui devront prendre rang dans sa série, Nous donnerons 
aussi la description de plusieurs espèces nouvelles rentrant dans 
les genres déja établis. 


G. paracrvzcus. L'insecte avec lequel nous établissons ce 
genre tient des Gryllons proprement dits et des Flatydactyles. 11 
ressemble aux premiers par la forme carrée et aplatie en dessus 
de ses élytres, par ses tarses antérieurs et par ses pattes; il tient 
des seconds par la forme de sa tête, qui est pelite, tronquée et 
non bombée en avant, par ses jambes postérieures à bords ex- 
ternes finement dentés en scie, avec quelques grandes épines placées 
au dernier tiers de leur longueur. Voici les caractères essentiels que 
l'on peut lui assigner : 

Tête petite, transversale , tronquée en avant. Yeux saillants, 
avec trois yeux lisses. Antennes très-longues, insérées dans deux 
cavités du devant de la tête, contre les yeux, ayant le premier 
article très-gros, les autres courts. Mandibules triangulaires, for- 
tement dentées en dedans, labre arrondi. Mâchoires bidentées au 
bout, avec le lobe externe allongé, ovalaire. Palpes maxillaires 
grands, terminés par un article allongé, très-renflé et globuleux 
au bout. Palpes labiaux ayant aussi le dernier article grand, renflé 
et globuleux. Jambes postérieuresallongées, ayant les deux carènes 
supérieures dentelées dans toute leur longueur,arméesen outre vers 
leur extrémité de trois paires d'épines assez fortes, avec des épe- 
rons allongés au bout, dont le supérieur interne est très-globu- 
leux, au moins trois fois plus épais que celui quiest placé au-des- 
sous de lui, canaliculé du côté du tarse et crochu au bout. 
Élytres du mâle grandes, aplaties en dessus, dépassant l'abdomen, 
avec des nervures transverses, obliques et longitudinales. Ailes 
dépassant très-peu les élytres. Appendices abdominaux très- 
grands, plus longs que l'abdomen, velus. Nous ne connaissons 
que le mâle. 


Paragryllus Martini. I a quelques rapports avec le Gryllus 
unicolor d'Olivier, et peut-être avec l’Acheta guadelupensis de 


330 
Planches. 


54. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL: 


Fabricius, dont nous n'avons pas vu d'individus en nature. La 
tête, le corselet et les pattes sont d'un brun assez foncé, tachés 
de jaunâtre. Les élytres sont d'un brun jaunätre couleur de corne, 
aplaties en dessus, très-larges, ayant à peine une fois et demie 
leur largeur dans leur longueur, ayant au tiers antérieur deux 
côtes transverses très-saillantes, ensuite des réticulations obliques, 
et, avant le tiers postérieur, un ovale transverse, coupé par des 
réticulations obliques courbes, placées dans un sens opposé à 
celles qui précèdent. Ailes à peine plus longues, d'un brunätre 
transparent, dépassant à peine les élytres et tronquées au bout 
quand elles sont pliées. Toutes les cuisses fortes, épaisses, anne- 
lées, ainsi que les jambes, de brunâtre et de jaunâtre. — L. 22, 
1. aux élytres 9 1/2 mill. Long. des app. de l'abd. 14 mill. 

Cette belle espèce nous a été donnée par M. Marlin Saint-Ange 
à qui nous la dédions, elle a été trouvée à la Pointe-à-Pitre par 
M. Second. 


Platydaciylus Saulcyi. a quelques affinités avec l'Acheta 
crucis de Fabricius, et avec le Platydactylus helvolus de Ser- 
ville, mais il diffère notablement des descriptions données de ces 
deux espèces. Cet insecte est allongé et étroit, d'un jaune sale 
très-faiblement tacheté de brunâtre nuageux. Les antennes sont 
très-longues et minces, jaunes, annelées de brun. La tête est pa- 
tite, un peu velue, avec les trois yeux lisses très-gros, jaunes et 
rapprochés en avant entre les antennes; le corselet est un peu 
élargi en arrière, un peu velu sur les côtés, avec le bord pgsté- 
rieur garni d'un rang de cils assez roides. Les élytres sont très- 
étroites, terminées presque en pointe, couvertes de nervures croi- 
sées, avec la nervure du bord externe, à l'endroit où elles se 
plient pour embrasser les côtés de l'abdomen, plus forte, jaunä- 
ire : on voit en dedans de cetie nervure une ligne de petits 
points noirs. Les ailes dépassent les élytres d'une manière assez 
notable. L'oviscapte est plus long que l'abdomen, très-saillant en 
arrière, un peu épaissi, pointu et noir au bout. Les cuisses sont 
jaunâtres, nuancées de brun , les jambes offrent quelques très- 
faibles anneaux de cette couleur.—L., jusqu'à l'extr. des élytres, 
21,1. 5 mill.; long. de l'oviscapte 12 mill. (femelle). 

M. Ernest de Saulcy a trouvé cet insecte a la Martinique. 


Platydactylus marginipennis. W ressemble beaucoup à la des- 
cription que M. Serville a donnée de son ?{, Buqueti. Son corps 
est allongé, d'un jaunâtre sale. Le devant de la tête, les palpes, 
les côtés du corselet et les quatre pattes antérieures sont piquetés 


Planches. 
D4. 


INSECTES. 331 


de noir. Les antennes , plus longues que le corps, sont minces, 
pâles, annelées de brun. Le dessus de la tête est noirâtre, varié de 
jaune sale. Le dessus du corselet offre une large bande noirätre, 
tachetée de jaune, de chaque côté ; le milieu est un peu plus pâle, 
taehé de brun, Les élytres sont beaucoup plus longues que le 
corps, d'un brun päle, varié de brun foncé, de noir et de quelques 
petites taches jaunes. Elles ont de fortes réticulations obliques, 
transverses, avec un cercle postérieur brun, coupé en deux par 
une nervure transversale et ayant de fines nervures iongitudi- 
nales. On voit derrière ce cercle une assez grande tache jaune trian- 
gulaire. Le bord de chaque élytre, au commencement @e la portion 
déelive , et le bord de cette partie embrassante, offrent une pe- 
tite ligne jaune bien tranchée; le côté est en outre coupé par de 
fortes nervures obliques et brunes. Les ailes dépassent de beau- 
couples élytres, leurs deux lanières saillantes sont brunes, à ner- 
vures transverses jaunâtres. Les pattes postérieures sont grandes, 
d’un brun jaunûtre, varié de brun plus foncé, surtout en dessus 
des cuisses. Celles-ci ont au milieu externe une petite ligne longi- 
tudinale noirâtre. Les épines des jambes sont päles, avec le bout 
noir. L'abdomen , plus court que les élytres, est noirätre , avec 
les bords latéraux jaunes et le dessous brun pâle; il a à l'extrémité 
denx appendices sétacés, velus, pâles, annelés de brun et qui dé- 
passent à peine les élytres. —.L., jusqu'a l'extr. des élytres, 22 ; 
1. 5; long. des append. de l'abd. 7 mill. — Découvert par M. Ad. 
Delessert aux environs de Pondichery. 


G. onweslus. Intermédiaire entre les Gryllus et les Nemobius. 
Distinct de ces deux genres par ses jambes postérieures qui n'ont 
pas les deux rangées d'épines. Assez rapproché des Trigonidies 
par ses palpes tronqués obliquement au bout, Voici le résumé 
de ses caractères : 


Tête à découvert , petite. Palpes maxillaires grands, à dernier 
article plus long que large, évasé et tronqué obliquement au 
bout.Jambes postérieures canaliculées à leur côté postérieur, 
avec les bords de ce canal finement crénelés , sans épines, ayant 
l'extrémité seulement armée de quatre épines courtes et inégales. 
Corselet plus long que large, prolongé, élargi et arrondi en ar- 
rière, recouvrant un peu la base des élytres; celles-ci très- 
courtes, de forme carrée, à nervures longitudinales supérieures 
obliques. Point d'ailes. Oviscapte des femelles court, recourbé en 
bas, très-peu renflé vers le bout. Nous connaissons denx espèces 


de ce nouveau genre :! 


3932 
Planches. 
54. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Ornebius xanthopterus. Tète et corselet d'un jaune fauve, cou- 
vertsde poils écailleux et couchés, d'un jaune soyeux.Bord postérieur 
du corselet garni d'une bordure blanche, formée par de petites 
écailles. Palpes jaunes. Antennes trés-fines, plus de deux fois plus 
longues que le corps. Élytres d'un jaune d'ambre, demi-transpa- 
rentes, plus larges que longues, plus larges que le corselet. Ab- 
domen noirâtre, couvert en dessus d'un duvet écailleux jaunâtre 
et soyeux. Antennes jaunes, avec la base, moins les deux pre- 
miers articles, noirâtre. Pattes d’un brun jaunäâtre , couvertes de 
duvet soyeux jaune pâle. Appendices de l'abdomen plus longs que 
tout le corps, jaunes (mâle). 

Les femelles n'ont pas d'élytres, leur abdomen est plus large 
et plus aplati, et il porte un oviscapte de sa longueur, courbé en 
bas , rougeätre, avec le bout un peu renflé et noirätre.— L. des 
deux sexes 11, 1. 4; long. des appendices abdom. 13 de l'oviscapte 
6 mill.— Hab. l'ile Maurice. 


Ornebius nisripalpis. Tête et corselet fauves, ‘avec le vertex, 
les côtés rabattus du corselet et une petite ligne au milieu et en 
avant seulement, noirätres. Palpes noirs. Antennes très-grêles, de 
la longueur du corps au plus, d'un jaunâtre sale. Élytres d'un 
Jaune roussätre, avec les nervures et quelques taches plus obscu- 
res. Abdomen noirâtre, avec l'anus et les deux filets terminaux 
jaunes. Pattes d'un jaune fauve, à genoux un peu noirâtres (mâle). 
L. 71/2, 1. 3 mill.—Hab. Pondichery, où il a été découvert par 
M. Ad. Delessert,. 


G. rriconmiuu, Serville. Ce genre a pour types deux insectes 
de l'ile Maurice que nous possédons dans la collection Desjardins. 
Nous avons étudié ces deux insectes et nous leur avons trouvé les 
crochets des tarses dentelés, caractère qui a échappé à MM. Ser- 
ville et Rambur, et qui est commun a ces insectes et à deux au- 
tres petits genres que nous décrirons plus bas. 

M. Serville associe à ses Trigonidium un petit insecte de Sar- 
daigne que M. Géné lui a envoyé et que ce savant se proposait 
d'ériger en genre sous le nom d’Alamia. Nous pensons que le 
genre de M. Géné devra être adopté, car son insecte est aptère, 
comme l'a très-bien reconnu M. Serville. 

Nous avons dans la collection Desjardins deux autres espèces du 
même groupe, dont nous possédons des mäles et des femelles tous 
aptères, tandis que les mâles et femelles des Trisonidium Desjar-- 
dinsii et lLongipenne de M. Serville, ainsi que ceux de deux autres 
espèces inédites que nous avons sous les yeux , sont tous ailes. 


Planches, 


D4. 


INSECTES. 333 


A cette occasion nous dirons qu'il est à peu près certain que le 
Trisonidium paludicole de M. Serville, et celui que M. Rambur 
a décrit (Faun. andalous., t. 2, p. 39) sous le nom de 77. cicin- 
deloides ne font qu'une même espèce, du moins si l'on s'en rap- 
porte aux descriptions, Nous possédons un de ces insectes qui 
nous a été envoyé de Barcelone par M. Graels, et il va très-bien 
aux deux descriptions. Si l’on était obligé d'opter entre les deux 
noms spécifiques de cet insecte, il faudrait adopter celui de 
M. Rambur , imprimé avant celui de M. Serville, comme cet en- 
tomologiste le reconnait à la fin de ses généralités sur le genre 
Trigonidium, p. 351. 

Enfin, nous ferons observer que le caractère générique exposé 
ainsi par MM. Rambur etServille : « Élytresau moins dela longueur 
de l'abdomen ; nervures longitudinales droites, » ne va pas même 
à toutes les espèces du G.Trisonidium, tel que nous proposons de 
le limiter, car les mâles du 7° longipenne et de quelques autres es= 
pèces inédites, ont des nervures obliques à la base des élytres et 
une espèce d'ovale à leur extrémité, formé par plusieurs nervu- 
res circulaires et au milieu duquel il y a des réticulations irré- 
gulières. 


G. PayrLoscyrrus, voisin des T'rigonidium et des Æcanthus , 
mais distingué par l'élargissement et l'aplatissement extraordinaire 
du dernier article des palpes, par la forme déprimée du dessus 
du corps, par l'épaisseur de la base des antennes, etc. On peut 
lui assigner pour caractères essentiels : 

Tête petite, assez aplatie au devant, avec trois yeux lisses bien 
visibles, Antennes épaissies et velues à leur base, à premier arti- 
cle médiocrement fort. Palpes grands, ayant le dernier article très- 
grand, très-aplati, trois fois plus long que le précédent, très-large, 
tronqué et arrondi au bout. Corps aplati en dessus. Corselet plus 
large que long , tronqué droit à ses deux extrémités. Élytres un 
peu plus longues que l'abdomen, la droite recouvrant la gau- 
che, à nervures supérieures obliques arquées, comme dans Îles 
Gryllons. Jambes postérieures ayant de longues épines grêles de 
chaque côté. Crochets des tarses dentelés. 


Phylloscyrtus elegans. Tête et corselet d'un jaune un peu fauve, 
velas. Antennes un peu plus longues que le corps, jaunes, avec 
le premier tiers, moins les trois premiers articles, un peu épaissi, 
velu et noir. Palpes noirs. Yeux très-saillants, jaunes, avec la par- 
lie postérieure noire. Corselet de forme carrée, avec le bord pos- 
térieur laché de noir de chaque côté. Élytres un peu élargies en 


334 
Planches. 
D4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


arrière, recouvrant les ailes, d'un jaune safran, demi-transparent, 
aplaties en dessus, ayant peu de nervures, les unes obliques , 
celles de la partie postérieure formant un ovale peu marqué, avec 
plusieurs lignes noires, la première transverse au tiers antérieur, 
une autre oblique allant de l'extrémité gauche de la première à 
l'angle postérieur droit de l'élytre , celle-ci donnant un rameau 
qui part de son milieu et va aboutir obliquement au bord gauche 
à peu près au tiers postérieur; enfin on voit une assez grande 


‘tache noire et fondue à l'extrémité de l'élytre. Son bord rabattu 


sur les côtés, à plusieurs nervures droites et deux taches brunes 
à l'extrémité. Pattes jaunes, avec les antérieures un peu fauves et 
ies jambes brunâtres. Il y a deux lignes assez courtes et longitudi- 
nales à la base externe des cuisses. Abdomen noirâtre , terminé 
par deux courts appendices jaunes, qui ne débordent pas les ély- 
tres. —L. 7, 1. 2 1/2 mill.—Hab. le Mexique. 


G. Euscynrus. Nous établissons ce genre avec un insecte voisin 
des Trigonidium , mais distinct par ses palpes maxillaires, termi- 
nés par un article ovoïde, par ses élytres plus courtes que l'ab- 
domen et par l'oviducte des femelles qui est très-grand , au moins 
aussi long que le corps. Voici ses caractères essentiels : 


Tête assez grande , avancée entre les antennes, avec les yeux 
irès-saillants et trois petits ocelles peu visibles, placés sur la partie 
saillantes du front. Antennes irès-fines, deux fois plus longues 
que le corps, avec le premier article gros, ovoïde. Palpes de 
moyenne grandeur, les maxillaires de quatre articles presque 
égaux en longueur, les deuxième et troisième un peu plus épais, 
le dernier un peu plus long, en ovale allongé. Corselet court, 
transverse. Élytres deux fois plus longues que larges, arrondies 
au bout, atteignant un peu au delà de la moitié de l'abdomen dans 
les deux sexes: à nervures extérieures longitudinales, les supé- 
rieures réticulées dansles deux sexes; mâlespourvusd'ailes très-lon- 
gues, dépassant l'abdomen de la moitié desa longueur. Abdomen 
terminé par deux filets de moyenne longueur , de beaucoup dé- 
passés par les ailes. Oviscapte presque aussi long que le corps, 
relevé et ayant sa pointe courbée en dessous. Pattes postérieures 
très-grandes, à jambes finement dentées sur leurs crêles externes 
et ayant de longues épines à partir du milieu jusqu'à l'extrémité. 
Tarses de trois articles, terminés par deux grands crochets den- 
Lelés en peignes. 


Luscyrtus bivittatus. Corps allongé, noir en dessus, à l'excep- 
tion du front, ayant de chaque côté une large bande longitu- 


Pianches. 
54. 
Fig. 3. 
4 
Fig. 4 
Fig. 5. 


INSECTES. 339 


dinale qui règne depuis le derrière des yeux jusqu'à l'extrémité 
de l'abdomen, en coupant les côtés du corselet et des élytres. 
Côté rabattu des élytres, antennes, dessous du corps, appendices 
abdominaux et pattes jaunes. Oviducte noirâtre dessus, jaune des- 
sous. Ailes transparentes, avec la côte assez large, d'un jaune sale, 
un peu opaque, tachetée de brun.—L. du corps, non compris les 
ailes, 10 a 11, avec les ailes 15, de l'oviducte 8 mill. ; 1 2 1/2 à 
3 mill.—Découvert à l’île Maurice par feu Desjardins. 


S.-G. COURTILLIÈRE. Lat. V. 181. C. DIDACTYLE. 
Gryllotalpa didactylus. Lat. Serv. 


3 a. Jambe antérieure.—Hab. l'Amérique méridionale. 


. Détails du Gryllotalpa vulgaris, Lat. 4. Jambe antérieure et son 


tarse, vue en dedans 4 a. Id. vue en dehors, 4 b. Base de l’an- 
tenne, 4 c. Lèvre inférieure. 4 d. Mächoire.—Hab. l'Europe. 


On consultera avec fruit un mémoire de M. le docteur Kidd sur 
l'anatomie de cet insecte (Philosophie. Trans. in-4°, 1825). 


Nota. C'est a côté de cegenre qu'il faut ranger le curieux insecte 
publié par M. Gray, dans l'édition anglaise du Règne animal, 
sous le nom de Cylindrodes Campbelii. 


S.-G. TRIDACTYLE. Oliv. Lat. V. 182. T, FASCIÉ. 
Tridactylus fasciatus. 


5 a. Le même grossi. 5 b. Sa jambe postérieure vue de face et 
de profil. 5 c. Tarse intermédiaire. 5 d. Tête vue de face. 5 e. An- 
tenne de dix articles. —Hab. l'Égypte. 


Nota. M. Percheron, qui devait rédiger l'histoire naturelle des 
Orthoptères, dans les Nouvelles Suites à Buffon, avait l'intention 
de donner à cette jolie espèce le nom que nous lui avons con- 
servé. On ne la connait que par la belle figure donnée par Savigny 
dans le grand ouvrage sur l'Égypte, et, quoique celte figure ne 
soit pas coloriée, il est impossible de ne pas distinguer l'insecte 
qu’elle représente des deux espèces que M. Serville a admises 
et décrites dans son histoire des Orthoptères, p. 314 et 315. C'est 
à côté du Tridactylus variegatus qu'il faudra la classer. 

Il en est de même de la seconde espèce représentée sur la 
même planche d'Égypte, fig. 1. Celle-ci a assez d'affinités avec le 
Tridactylus paradoxus de Latreille, ou Acheta digitata, Coqueb. 
HI. Dec. 3, p. 91, pl. 21,f. 3; maisil est beaucoup plus petit, 
la forme de ses jambes intermédiaires n'est pas ovale, comme Co- 
quebert décrit celles de son espèce, et le corps parait être noir 


3306 
Planches. 


24. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


ou noirâtre, avec le bord seulement du corselet jaune ou päle. 
Nous proposons de donner à cette petite espèce le nom de Tri- 
dactylus Savignyi. 


Nous possédons deux espèces très-singulières appartenant à ce 
genre, en voici la description sommaire : 


Tridactylus thoracicus. Cette espèce est très curieuse à cause 
de l'excessive grosseur et de la forme globuleuse de son corselet 
qui forme , avec la tête, la moitié de la longueur totale de l'in- 
secte. La tête est lisse, noirätre en avant, avec le vertex d'un 
brun jaunâtre. Le corselet, un peu plus long que large , est de 
forme ronde, sub-ovalaire, très-globuleux, finement chagriné , 
rebordé, luisant, d'un brun noirâtre , avec le globe antérieur, 
distingué par un sillon transverse et le milieu d'un brun jaunitre. 
Il offre au milieu un sillor longitudinal assez bien marqué , qui 
produit, un peu en arrière, une petite fossette, et, au bord posté- 
rieur, un enfoncement triangulaire. Les élytres sont de moitié 
moins longues que l'abdomen, assez larges, brusquement pen- 
chées sur les côtés, tronquées au bout ; toute leur partie supé- 
rieure est brunâtre, plus pâle vers le bout ; la partie latérale est 
d'un blanc sale transparent, un peu tachée de brun près de la 
côte supérieure. Les ailes sont juste de la longueur de l'abdomen, 
d'un blanchätre transparent, avec l'extrémité découverte de la 
côte brune, L'abdomen est brun dessus, jaune dessous, avec l'extré- 
mité un peu enfumée. Les quatre appendices du seul mâle que nous 
possédions sont jaunes et velus. Le dessous de la tête et celui du 
thorax sont jaunes, ainsi que les pattes qui sont achées de noirätre. 
Les antennes et les jambes postérieurss sont d'un jaune päle.— 
L. totale 8, de la tête et du corselet 4; 1. 3 mill.—Découverte par 
M. Perrotiet sur les montagnes des Neelgherries (Indes orienta- 
les), au bord d'un ruisseau. 


Tridactylus tibialis. Espèce très-extraordinaire par la forme 
singulière de ses jambes antérieures. Sa tête est brune, avec le 
vertex jaune. Les antennes ont la base jaune, l'extrémité brune. 
Le corselet est lisse, luisant, noir, avec le milieu des bords anté- 
rieur et postérieur jaunâtre. Les élytres sont noires ou d'un 
brun noir et leur disque supérieur est jaunätre, couleur de 
corne. Les élytres dépassent de beaucoup l'abdomen, elles sont 
d'un blanchätre demi-transparent, avec la côle brune. L'abdomen 
est d'un brun noirätre, avec les côtés et le bord postérieur des 
segments jaunes. Le dessous est d'un brun roussätre, avec les su- 
tures jaunes, et les quatre appendices qui terminent l'abdomen du 


Planches. 
54. 


INSECTES. 3937 


seul mäle que nous possédions sont de couleurs diversement dis- 
posées : les supérieurs sont noirâtres avec l'extrémité pâle jaunûtre, 
les inférieurs sont au contraire jaunâtres , avec l'extrémité noi- 
râtre. Les pattes antérieures sont jaunâtres, tachées de brun au 
milieu des cuisses, en dehors et aux bords des jambes; la cuisse 
est aplatie, renflée à la tranche supérieure, avec deux carènes in- 
férieurement, dont l'externe est fortement dentelée à sa base. La 
jambe est des plus singulières, elle est d'abord droite, terminée par 
deux forles dents épineuses, avec son bord externe couvert de 
granulations et de points serrés, mais de sa base interne part un 
long appendice plus étroit, recourbé en dehors et crochn au bout. 
Le tarse s'insère près de l'extrémité de cet appendice , à son bord 
interne. Les pattes intermédiaires et postérieures sont noirâtres, 
avec le bord inférieur et l'extrémité des cuisses jaunes Les jam- 
bes intermédiaires sont jaunes, tachées de brun ; les postérieures 
sont également jaunes, avec le bord inférieur brun. Tous les 
tarses sont jaunes, et l'on voit une petite ligne longitudinale de 
cette couleur au milieu externe des cuisses postérieures. 

Cet insecte intéressant a été découvert par M. Aug. Sallé aux 
environs de la Nouvelle-Orléans, il est long de 9 mill. et large de 
près de 3 au corselet. 

Voir le Tridactylus apicialis , Say, Journ. acad. sciences of 
Philadelph., t. IV, p. 310. 

Le genre Ahipipteryx, qui se distingue principalement des 
Tridactyles par ses jambes postérieures dépourvues d'épines la- 
mellées, a été établi par Neywmann, en 1835, dans l'Entomological 
Magazine, sur une espèce qu'il a nommée À. marginatus (t. 2, 
p.204). En même temps M. Percheron en publiait une autre es- 
pèce très--voisine, dans le Genera des Insectes, sous le nom de 
Tridactylus marginatus (premiére livraison , n° 3, Orth., pl. 1). 
M. Serville (Hist. des Orth., p. 316, 1839) a suivi M. Brullé 
(Hist. nat. des Insectes., éd. Pillot, t. 9, p. 195) quia le pre- 
mier signalé le genre de M. Newmann, et ni l'un ni l'autre n'ont 
connu le Genera des Insectes, qu'ils ne citent pas. Nous croyons 
donc utile de compléter la synonymie des espèces en rapportant, 
la citation de celle que M. Percheron a publiée. Nous ajouterons 
ensuite une nouvelle description du À. ater de M. Serville, que 
ce savant a décrit sur un individu mutilé dont il ne connaissait 
pas la patrie. 


1. Bhipipterix marginatus, Newm., Serv. 
2. Bhipipterix Bruglei. Serv. R. marginatus, Var. Brulle. 
R. marginatus, Perch., Gen deslns. 


INSECTES. 47 


338 
Planches, 
54. 
Fig. 6. 
Fig.:3. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


3. Rhipipterix ater, Serv. D'un noir bleuäâtre uniforme. An- 
tennes noires, avec les 5e et 6€ articles d'un blanc jaunätre. Ailes 
dépassant les élytres à peu près de la longueur de celles-ci, 
plus longues que l'abdomen. Dessous des cuisses postérieures et 
leurs jambes d'un brun pâle, celles-ci ayant un petit anneau 
blanchätre à leur base. — L. du corps 7, id. y compris les ailes 
9 1/2, 1. du corselet 3 mill.—_De Santa-Fé de Bogota. 


S.-G. MYRMECOPHILE. Lat. V. 183. M. sociaL. 
Myrmecophila acervorum. Panz. Lat. 
Hab. la France et l'Allemagne. 


M. Savi a publié quelques observations sur cet insecte dans la 
Bibliotheca italiana. 


S.-G. SAUTERELLE. Geoff. Lat. S. TUBERCULÉE. 
Locusta (Conocephala) tuberculata. Rossi (1792 à 1794). 


Hab, l'Europe méridionale. 


Nota. C'est à tort que nous avons donné à cette espèce, dans 
notre première édition des planches, le nom de Locusta erythro- 
soma qui lui avait été assigné dans l'Encyclopédie, t. 10, p. 342. 
Nous lui conservons le nom qui lui a été donné le plus ancien- 
nement. 

M. G. Rob. Gray a publié un travail sur la Locusta monstrosa 
de Herbst et sur quelques autres espèces analogues, dans le Maga- 
sin d'Histoire naturelle de Loudon, vol. 1,n.s., p. 141. Il en fait 
un genre, auquel il donne le nom d'Ænostoma (Voy. Serville, 
Orth., p. 385 et suiv.). 

On consultera aussi un Mémoire de Lichenstein, inséré dans 
les Transactions de la Société Linéenne de Londres (vol. 4, p. 51, 
pl. het intitulé Æssay on the Eyc-Like in the wings of the Lo- 
custa of Fabricius. 

M. Westwood a donné, en 1839, la description et la figure 
d'un nouveau genre de Locustaires sous le nom de Phyllochoreia. 
Ce genre est voisin des Monachidium et des Teratodes, et il offre 
tout à fait l'apparence d'un Hymenotes, genre voisin des Tetrix. 
L'espèce type unique est la Ph. unicolor, West. — Des Indes 
orientales. 

Voir un genre très-curieux, que M. Westwood pense être tres- 
voisin des Æphippiger, et auquel il a donné le nom de Condy- 
lodera tricondyloides (Lin.#frans , vol. 18, p. 419, pl. 28, f. 9). 
Cet insecte, qui vient de Java et dont nous avons vu un individu 


INSECTES. 339 


Planches. 


54. dans la collection de M. Buquet, ressemble tout à fait, au pre- 
mier aspect, pour la forme etla couleur, à un Tricondyle. 


Voir aussi la description donnée par M. Westwood (Zoolog. 
Journ.,t. 5, p. 444, 1832 à 183/) d'un nouveau genre de Locus- 
tide,de la côte de Malabar , qu'ilnomme 7ripetalocera. 


GENRE CRIQUET (Acrynium. Geoff. Lat.). 


Fig. 8. S.-G. PNEUMORE. Thunb. Lat. V. 185. P. IMMACULÉE. 
Pneumora immaculata. Thunb. 
8 a. Son antenne.—Hab. le cap de Bonne-Espérance. 


Nota. C'est par erreur qu'on a gravé le nom de Pn. inanis, 
Fab., sur plusieurs exemplaires de la première édition. 


Fig. 9. S.-G. CRIQUET. Geoff. Lat. V. 186. C. À TARSES ROUGES. 


Acrydium tarsatum. Serv. Nouv. Suites à Buffon Orth., 
p. 668. 


Hab. le Brésil. 


Fig. 10. Détails de l'Acrydium migratorium, placé dans le genre OEni- 
Pons par M. Serville. 10 Lèvre inférieure avec les palpes labiaux. 
10 a. Une mâchoire. — Hab, le midi de l'Europe, l'Afrique et 
l'ile Maurice. 


On a établi un grand nombre de sous-genres que M. Serville 
a réunis dans sa famille des Acrydites. Nous renverrons à son 
livre pour l'étude de leurs caractères, nous bornantici à faire 
connaître quelques espèces remarquables qui n'y figurent pas. 


Proscopia gibbosa. Cette espèce curieuse va se placer à la fin 
de la première division fondée dans ce genre; sa tête est élevée 
presque verticalement, trois fois plus longue que large, cylindri- 
co-conique , avec les yeux ronds, très-saillants, placés très-près 
de l'extrémité et n'étant surmontés que par une saillie très-petite, 
de forme conique et quadrangulaire. Les antennes sont insérées 
entre les yeux, un peu plus de deux fois plus longues que 
la saillie, un peu en fuseau, fauves à la base et brunes dans 
leurs deux tiers supérieurs. Le prothorax est cylindrique , un 
peu plus long que la tête, un peu élargi au tiers antérieur, à 
l'insertion des pattes, le mésothorax et le métathorax forment une 
grosse bosse presque au milieu de la longueur de l'animal, offrant 
au milieu une espèce de disque ou opercule terminé au milieu 
par une pelite pointe ; l'abdomen est allongé, lisse, presque cylin- 
drique , les pattes sont épaisses, carénées, à jambes antérieures 


un peu épineuses, les postérieures armées de fortes épines aux 


340 
Planches, 
94, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


deux carènes externes. Cet insecte doit avoir été vert pendant sa 
vie; desséché, il est d'un jaune roussâtre tournant au brun. Les 
épines des pattes postérieures sont noires. — L. 73, 1. du proth. 
3, du métath. g mill. — Hab. la république de Bolivie. 


Proscopia canaliculata. Cette espèce va dans la seconde divi- 
sion de M. Serville, près de sa Proscopia sica, mais elle en est 
bien distinguée par les nombreuses carènes longitudinales de tout 
son corps La tête est allongée , conique , horizontale, avec les 
yeux ovales oblongs, situés sur les côtés, à moitié de sa largeur ; 
la portion de tête qui dépasse les yeux est quadrangulaire , à in- 
tervalle entre chaque côte, creusé en gouttières. Les antennes 
sont de la longueur de ce prolongement, jaunâtres jusqu'au mi- 
lieu , brunes ensuite. Le prothorax est un peu plus long que la 
tête , cylindrique, un peu aplati en dessus, de la même longueur 
dans toute son étendue, avec cinq côtes élevées en dessus. Le 
mésothorax et le métathorax sont à peine un peu plus larges, 
plus aplatis, également carénés. Il en est de même de l'abdomen. 
Les pattes sont grêles , longues , carénées. Tout l'insecte, dessé- 
ché , est d’un jaune brunäâtre , tournant un peu au verdâtre; les 
côtés du prothorax sont bordés d'un fin liséré jaune. L'abdomen 
est un peu rougeätre en dessus, Le dessous de la tête, du thorax 
et de la base de l'abdomen est jaunâtre, — L. 60, 1. 2 1/2 mill. 
— Bolivie. 


Voir, pource genre curieux, la monographie publiée par M. Klug, 
dans les Horæ physicæ Berolinenses, Bonnæ , 1820, in fol. avee 
pl. Dans ce travail, l'auteur fait connaître 15 espèces. 


Les Truxales ont été étudiées par M. Klug, dans les Symbolæ phy- 
sicæ, etc. Decad. 2°, et il a reconnu les espèces figurées dans les 
belles planches du grand ouvrage sur l'Égypte. M. Serville a 
élabli aux dépens des Truxales un petit sous-genre, sous le nom de 
Pyrgomorpha , dans lequel il fait entrer les 7'ruxalis crenulatus 
Fab. et rosea. Touss. Charpentier. Nous avons sous les yeux plu- 
sieurs espèces nouvelles, parmi lesquelles nous ferons connaître : 


La T'ruxalis (Pyrgomorpha) acutipennis. Assez voisine de la 
Pyro. crenulata, mais plus étroite et plus allongée, avec les 
élytres terminées en pointe aiguë effilée. Sa tête est d'un jaune 
verdâtre pâle , plus de deux fois plus longue que large, très-peu 
rétrécie en avant , avec les yeux ovalaires, beaucoup moins sail- 
lants que dans les autres espèces, avec une petite carène tuber- 
culeuse derriere les yeux. Antennes pluslongues que la tête, vertes 
en dessus, jaunâtres dessous. Le corselet est vert, très-finement 


Planches. 


4. 


INSECTES. 341 


granuleux, traversé au milieu par une large bande jaunätre, avecle 
bord inférieur des côtés rabattu droit, garni d'un rang de petites 
granules, ayant son angle postérieur assez pointu, un peu arron- 
di au bout mais non tronqué. Son disque offre une très-faible ligne 
longitudinale un peu élevée. Ses élytres sont très-étroites et al- 
longées , vertes, terminées en pointe aigue. Les ailes sont trans- 
parentes à nervures, d'un vert brun, colorées de rose vif à leur 
base interne, ce rose fondu et se prolongeant par les nervures, mais 
n'atteignant pas le sommet. Abdomen verdâtre, teinté de rose 
en dessus. Pattes d'un jaune verdätre päle , avec les épines des 
jambes postérieures très-courtes et peu visibles. — Long. jusqu'au 
bout des élytres, 30, 1. 3 mill. — H. Madagascar. 


On trouvera plusieurs belles espèces d'Orthoptères figurées dans 
le Magasin de Zoologie. M. Rambur en a fait déjà connaitre de 
fort intéressants dans les trois livraisons qui ont paru de sa Faune 
entomologique de l'Andalousie. 


M. Gourreau a publié, dans les Annales de la Société Entomo- 
logique de France, 1837, p. 31, un travail très-étendu sur la stri- 
dulation de ces insectes. 

M. Fischer de Waldheim a donné, dans les Bulletins de la So- 
cièté impériale des naturalistes de Moscou, un Conspectus Ortho- 
pterorum Hossicorum dans lequel il fait connaitre plusieurs genres 
nouveaux et nn assez grand nombre d'espèces inédites. Le même 
savant a donné divers mémoires fort intéressants sur des insectes 
de cet ordre, nous citerons entre autres : 

Notice sur le Phlocerus , Bulletin de Moscou, 1833, avec une 
planche ; 

Locustarum quædam genera aptera nova examini submissa. 
Bullet. de Mosc. 1839, avec une planche. (Analysé dans la Revue 
Zoologique de la société Cuvierienne, 1839, p. 291). 

Notice sur le Tettigopsis, nouveau genre d'Orthopières de la 
Russie, in-4° avec une belle figure. 

Enfin on trouvera de belles figures d'Orthoptères dans le grand 
ouvrage du même auteur, intitulé Æntomographie de La Russie, 
in-4°. 

M. Westwood, dans une note sur quelques insectes de Manille, 
publiée à Londres en 1837, a fait connaître, sous le nom d'Hy- 
menotes, un nouveau genre quil place dans la famille des Locus- 
tides et qu'il dit être voisin des Z’etrix ; il en décrit deux especce. 
L'une , son /. rhombea , faisait partie des Membracis dans Fa- 


bricius, c'estla Cicada Rhombea de Linnée, L'autre est une espèce 


342 
Planches. 
4. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


nouvelle qu'il nomme 1. triangularis. Plus tard (en 1839) il a 
repris ce sujet, dans un mémoire accompagné de figures, et il 
admet dans son genre trois espèces, qui sont les Æ. rhombeu, 
triangularis et Sagraï. Cette troisième espèce a été publiée en 
1839, par M. Serville, dans son Histoire nat. des Orthoptères, et 
il en a formé un genre propre sous le nom de Choriphyllum 
(p- 754), ne connaissant pas le genre Hymenotes de M. Westwood, 
dont les caractères ont paru en 1835. 


M. Marschall a publié, dans les Annales du Museum de Vienne, 
une Décade d'Orthoptères nouveaux avec figures. Dans ce travail, 
il fait connaître une Locusta Wiennensis, un Scaphura chaly- 
bœa et huit Gryllus. 


On fera bien de consulter un article publié par un missionnaire 
nommé John, dens un journal de Berlin, intitulé : Der Gesell- 
schaft naturforchender freunde zu Berlin, neue Schriften. Band. 1€", 
pl. IV, il figure plusieurs Orthoptères de Tranquebar, mais il ne 
leur donne aucun nom scientifique. 

On trouvera aussi plusieurs belles espèces dans notre partie 
entomologique du Voyage autour du Monde de la corvette la 
Coquille, et du voyage aux Indes Orientales par M. Ch. Belanger. 


Voir le mémoire de M. J. Hall, dans les Trans. Lit. and histo- 
rical soc. of Quebec, vol. 1, 1829, sur les mœurs d'un Grillon 
d'Amérique , et les observations de M. Westermann , sur le Gryl- 
lus monstrosus, dans la Revue Entomologique de M. Silbermann, 
t. 1, p. 106. 

Voir aussi le catalogue des insectes rapportés par M. A. Boué 
de la Turquie d'Europe, par M. E. Blanchard, dans lequel ce 
jeune entomologiste a donné la description détaillée du Brady- 
porus æneus , la seule espèce nouvelle d’insecte qui ait été rap- 
portée par M. A. Boué. 

M. de Okskay a publié (Nova acta Phys. med. Cur.., vol. 13, 
part. 1r6, p. 407) un travail sur les Grillons de la Hongrie. 

Mais le travail le plus important à consulter est celui que 
M. Burmeister a publié dans le Magasin Entomologique de 
M. Germar (1840, t. 2, p. 1 à 82), et dans lequel il établit une 
concordance entre son travail sur les Orthoptères, publié dans 
son Handbuch der Entomologie, et celui de M. Serville, dans 
les suites à Buffon de Roret. 

M. W. Kirby a publié (Zool. Journ., t. 1, p.429) quelques re- 
marques sur la nomenclature des Gryllinæ de Mac-Leay. C'est à 


Planches. 
24. 
595. Fig. 1. 


INSECTES. 343 


la suite de ce travail qu'il a donné les caractères de son genre 
Scaphura. 

Dans le t. 2 du même journal, p. 9, il a donné une suite aux 
observations précédentes. 

Enfin, M. Westwood est revenu sur ce sujet (ibid., t. 4, p. 
225 à 231) et a fait connaître trois espèces du genre Scaphura. 


SEPTIÈME ORDRE.--LES HÉMIPTÈRES. 


GENRE PUNAISE (Cimex. Lin.). 
S.-G. SCUTELLÈRE. Lat. V. 193. S. DE DRURY. 


® Scutellera Druræi. (Nar. Dives. Guer.). 


Nota. Quand nous avons représenté cette Scutellère, nous n a- 
vions pas étudié les nombreuses variétés que ces insectes offrent, et 
elle nous paraissait assez distincte de la $. Druræi, mais nous 
avons reconnu depuis, que les différences sur lesquelles nous nous 
étions appuyé pour la séparer , ne sont que des variations analo- 
gues à celles que nous avons observées chez la Scutellera Banksü, 
dont nous avons des variétés qui passent insensiblement de la cou- 
leur bleue presque uniforme a la couleur jaune presque sans 
taches. 

Nous renverrons pour l'étude desnombreuses espèces de ce beau 
genre, divisé actuellement en plusieurssous-genres, à la monogra - 
phie qu'en a donnée M. Germar {Zeitschrift fur die Enlom., t. 1, 
p. 1à 146, pl. 1), au catalogue des Hémyptères de la collection de 
M. Hope, et à l'ouvrage de M. Serville, actuellement sous presse 
et faisant partie des Suites à Buffon du libraire Roret. Espérons 
que ce dernier savant étudiera, plus sérieusement que ses devan- 
ciers, la synonymie de ces espèces dans les divers ouvrages publiés 
récemment, et ne donnera pas, à leur exemple, comme nouvelles 
des espèces décriles par nous dans le Voyage autour du monde 
dé la Coquille. 

M. Westwood a publié des observations sur le Coptostoma, 
geure anomal des hétéroptères, dans le Magasin d'Histoire natu- 
relle, nouvelle série, vol. 2, n. 13. 

M.slexandre Lefebvre a publié de bonnes observations sur Île 


344 


Planches 


99, 


Fig. ». 


Fi 


v, 
le) 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


genre Canopus de Fabricius, dans notre Magasin de zoologie, 
1335, cl. IX, pl. 126. Dans ce travail, il donne une description 
détaillée de ce genre. et il cherche à savoir si c'est la nymphe de 
quelque espèce à nous connue, 1l arrive à cette conclusion : Le 
Canopus n’est donc pas un insecte à état parfait, ou ayant atteint 
sa dernière métamorphose. Cependant, M. Lefebvre pense qu'il 
doit rester dans cet état, comme le Lygeus apterus et quelques 
autres Hémyptères. Nous ne partageons pas l'opinion de notre 
savant ami, et nous pensons que le Canopus, dont nous possédons 
deux individus, l'un provenant du Brésil , l'autre de Demerary, 
n'est qu'une larve ou une nymphe, et il nous semble très-proba- 
ble que le Chlaenoacoris apiçalis de Germar (impressus Hahn), petit 
insecte que nous avons recu de Cayenne, doit être l'état parfait 
du Canopus. 

M. Adam White a publié (Mag. nat. Hist. By Charlesworth, 
1839, t. 3, p. 537) des observations très-intéressantes sur les 
insectes du genre T'etyra de Fabricius, et il a décrit quelques es- 
pèces appartenant à divers sous-genres. 
S.-G. PENTATOME. Lat. V. 193. P. YOLOFE. 

Pentatoma yolofa. Guer. 

D'un beau bleu foncé à reflets verts, fortement ponetué.Antennes 
noires, Tête ornée de trois lignes jaune rougeätre , une dechaque 
côté, jusqu'aux yeux, et une autre au milieu, interrompue et ma- 
culaire. Corselet bordé de rouge en avant et sur les côtés, jus- 
qu'aux épines latérales, avec une ligne très-mince et maculaire au 
milieu, et deux taches oblongues de chaque côté. Écnsson à extré- 
mité blanche avec une ligne au milieu et une tache de chaque 
côté, près de la base, d'un jaune rougeäitre ou rouge. Quelques 
petites taches blanchâtres à la base et à l'extrémité des élytres. 
Leur membrane demi-transparente à reflets verts, côtés de l'abdo- 
men fachés de rougeâtre, son dessous bleu avec une grande 
tache jaune, portant six points noirs au milieu. Pattes noires, les 
intermédiaires et postérieures tachées de jaune.— L. 12à 13,1.6 
à 6 1/2 mill. — Hab. le Sénégal. 

Cette espèce varie assez : 1l y a des individus chez lesquels le 
rouge est plus intense, dont les lignes et taches sont plus larges. 
D'autres n'ont plus que les traces de ces parties colorées et sont 
presque bleus. 


3. Détails de la Pentatoma grisea, L. 


3. Sa tête vue en dessus. 3 «. {d. vue en dessous. 3 L. Soies 
du sucoir isolées. 3 c. Tarse antérieur grassi. 3 d. {d. vu en 
4 : ’ r 1% \ 

dessus. 3 e. Elytre et aile développés.—HabÆParis. 


INSECTES. 349 


Planches. 
55. Fig. 4. S.-G. TESSERATOME. Lat. V. 199. T. DE CHINE. 
T'esseratoma Chinensis. Thunberg. 

Nota. Nous restituons à cette espèce le nom qui lui a étéglonné 
par Thunberg, antérieurement à ceux de Papillosum, Drury et 
Wolff et Sonneratii. St.-Farg. et Serville. — Hab. très-commune 
en Chine. 

M. Adam White a décrit un nouveau genre voisin des Cydnus 
(Appendix du voyage autour du Monde du capitaine Gray, vol. 
2, p. 472 ), sous le nom de Chærocydnus. L'espèce unique, type 
de ce genre , est le C. foveolatus qui vient de la nouvelle Hol- 
lande. 

56. Fig. 5. S.-G. PHLÆA. Lat. V. 199. P. GASSIDOIDE. 
Phlæa cassidoides. Lep. et Serv. 

5 a id. Vue en dessous, 5 b. Sa tête grossie et vue en dessous. 
5 c id. Vue en dessus. — Hab. le Brésil. 

Nota. C'est à tort que les auteurs de l'Encyclopédie ont consi- 
déré cette espèce comme nouvelle, car elle est figurée et décrite 
par Drury ( Ins. Exot., t. 2, pl. 40) sous le nom de Cimex corti- 
catus. 11 faut donc l'appeler Phlæa corticata, Drury. 

Fig. 6. S.-G. CORÉE. Lat. V. 196. C. ROUILLÉ. 
Coreus rubiginosus. Guer. Voy. Coq. 

Hab. la Nouvelle-Hoilande. 

Fig. 6. a.Antenne du Gonocerus sulcicornis, Fab. 
Fis. 6. b. Antenne du Syromastes paradoxus, Fab. 

Nota. Cet insecte singulier, et quelques autres espèces, ont élé 
distingués par M. Delaporte, en un genre propre, sous le nom 
de Phyllomorpha. Nous avons donné une note monographique sur 
ces hémyptères dansla Revue Zoologique de la Societé Cuvierienne, 
1839, p. 230. 

M. Westwood s'est occupé du même sujet dans ses Arcana En- 
tomologica, 1841, p. 7, pl. 2, et il a cru trouver deux espèces 
dans le Cimex paradoxus de Sparrman. 


Fig. 5. S.-G. PACHYLIDE. Lat. V. 197. P. DE PHARAON. 
Pachylis Pharaonis. Fab. 
Son antenne.—Hab. Cayenne. 
Fig. 8. S.-G. HOLYMÉNIE. Lat. V. 197. H. DE LATREILLE. 
Holymenia Latreillii. Serv. Encycl. 


Son antenne. —Hab. le Brésil. 


346 


Planches. 


0. Fig. 9. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


S.-G. ANISOSCÈLE. Lat. V. 197. A. PROFANE. 
Anisoscelis profanus. Fab. 
Hab. Amboine. 


Fig. 10. S.-G. ALYDE. Lat. V. 197. A. ANNULICORNE. 


Alydus annulicornis. Guer. Voy. Coq. 
Hab. Offak. Terre des Papous. 


Fig. 11. S.-G. NEIDE. Lat. V. 198. N. TIPULAIRE. 


06. Fig. 5. 


Neides tipularia. Lat. 
Hab. l'Europe. 


S.-G. LYGÉE. Lat. V. 198. L. De PoEx. 
Lygœus Poeyi. Guer. 

Antennes brunes, velues. Tète jaune avec les yeux, une ligne au 
milieu en avant, une tache en cœur ensuite, et deux taches sur le 
verlex, noires. Corselet brun bordé de jaunätre, avec une ligne 
au milieu et une grande tache de chaque côté, jaunâtre, et une 
bande transverse et arquée en avant, jaune d'abord, puis rouge, 
ces deux couleurs séparées par une impression assez profonde. 
Écusson d’un brun rougeätre, bordé de jaune et coupé au milieu 
par une bande transverse de la même couleur. Ailes d'un brun 
jaunâtre avec toutes les nervures d'un brun noirâtre et les angles 
huméraux jaunes. Dessous d’un jaune pâle rayé de brun avec le 
bord postérieur des segments de l'abdomen et une large bande 
longitudinale de chaque côté d'un rouge carmin. Pattes jaunätres 
avec le dessus des cuisses et des jambes bruns.—L. 9, 1. 3 1/2 mil. 
— Hab. Cuba. 


Fig. 2. Détails du Lygœus Apterus, f.— 2. Sa tête montrant une antenne 


Fig. 3. 


et le rostre, 2 &. Tarse antérieur. —Hab. Paris. 


S.-G. MACROCERAIA. Lefebvre. M. GRANDE. 
Macroceraia grandis. Gray. Anim. Kingdom. 
Hab. Le Bengale. 


Nota. C'est à tort que M. Spinola (Essai surles hémypteres, etc., 
p.197, Gênes, 1837) a changé le nom générique imposé à cet 
insecte par M. Lefebvre sur notre planche; ce nom est bon et 
vient de waxpos et xepæiæ. Ce dernier mot % xépaiz, A6; æ&i képaiæ, 
æv, est indiqué dans les Dictionnaires de Planche, Alexandre et De- 
faucompret, et dans celui de Quénon, comme signifiant antenne et 
antenne d'insecte. Ce nom Macroceraia est assez différent de celui 
de Macrocera pour qu’on puisse le conserver, surtout apparte- 


Planches. 
56. 
Fig. 4. 
Fig. 5. 
Fig. 6 


INSECTES. 347 


nant à un genre d'un ordre tout différent. Dans tous les cas celui 
de Macroceræa que M. Spinola luia substitué en différait encore 
bien moins, 

C'est encore à tort que le même savant a donné à l'espèce le 
nom de Macroceræa longicornis, car M. Lefebvre lui a laissé, avec 
raison, celui de Grandis, publié par M. Gray (Anim. Kingd. Ins., 
t-2,p° 242%pl 02: 1.03,:1932). 1 
S.-G. SALDE. Lat. V. 198. S. ERYTHROCÉPHALE. 

Salda (Ophthalmicus , Hahn.) erythrocephala. Serv. 

4 a. Sa tête et une antenne grossies. 4 b. Son rostre. 4 c. Tarse 
postérieur. — Hab. le midi de la France. 

M. le professeur Waga a publié (Ann. Soc. Ent. de France, 
t. 8, p. 523, pl. 18, n. 1) une espèce très-curieuse, dont le mäle 
diffère notablement de la femelle. 11 a trouvé cet insecte en Po- 
logne , dans les prés humides. 

S.-G. MYODOQUE. Lat. V. 199. M. TIPULOIDE. 
Myodocha tipuloides. Lat. 


Sa tête grossie. —Hab. l'Amérique septentrionale. 


3. S.-G. ASTEMME. Lat. V. 199. A. DE LA MERGURIALE. 


Astemma (Eurycephala. Lap.) mercurialis. Guer. 


Noir, luisant , avec quelques poils jaunâtres. Corselet plus étroit 
que la tête, élargi en arrière, à côtés droits. Front et extrémité 
des cuisses fauves. Les quatre pattes añtérieures et les jambes et 
tarses postérieurs, ainsi que Îles antennes, d'un jaune pâle. — 
L.21/2, 1.1 1/2 mill. — Hab. Paris, sur la Mercuriale. 


6 a. Sa tête vue de profil. 6 b. Son antenne grossie. 

Cette espèce est très-voisine de la Capsa rufifrons de Fallen, 
qui appartient au même genre; mais dans celle-ci toutes les pattes 
sont pâles, tandis que la nôtre a les cuisses postérieures noires 
avec l'extrémité seulement fauve. 


Nota. C'est par suite d'une confusion impardonnable, intro- 
duite par Latreille, que nous avons été obligé d'appliquer à ce 
genre le nom d'ÆAstemme. Ce nom a été donné , en 1825 (Ency- 
clop. méth. Ins., t. 10, p. 323), par MM. Serville et Saint-Far- 
geau, à un genre démembré des Lygœus de Fabricius, et non 
pas comme l'a fait Latreille en 1829, à un groupe composé, 
comme il le dit dans sa note, des Salda pallicornis et flavipes 
de Fabricius. 

Nous n'approuvons pas l'emploi du nom de Haltica donné à ce 


348 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 


56 groupe par M. Hahn, et adopté par M. Burmeister, Si quelques 
auteurs ont mal orthographié ce mot, appliqué à un genre très- 
nombreux de Chrysomélines, il faut lui restituer son orthogra- 
phe et l'appeler Æaltica. Dans tous les cas, le même nom ne peut 
être laissé aux Punaises qui nous occupent, d'autant plus qu'elles 
ont élé réunies en un genre distinct par M. Delaporte (Mag. de 
Zool., 1832, Essai d'une Classification des Hémyptères, p. 35), 
sous le nom d’Æurycephala. Il est singulier que M. Burmeister 
n'ait pas connu cette coupe générique. 


Voir la description donnée par Curtis de deux Hémyptères, un 
Acanthia et un Pedeticus, Lap., dans l’appendice du Voyage 
au Pôle du capitaine Ross. 


Fig. 7. S.-G. MIRIS. Lat. V. 199. M. Jour. 
Miris pulchellus. Guer. (1834). Fab. 


Tête noire, avec deux taches un peu pâles à sa base. Antennes 
pales, avec le premier article rougeâtre et le second noir. Cor- 
selet rougeäâtre, avec la moitié postérieure d'un gris jaunâtre. 
Écusson rouge à la base, jaune ensuite. Élytres pâles, demi- 
transparentes, avec l'extrémité de la partie membraneuse, du 
côté externe, d'un joli rouge carmin , précédé de jaune, et une 
nervure rouge dans la partie apicale et transparente. Corps et 
pattes d'un jaune très-pâle , avec les côtés du corselet et de l'ab- 
domen roses. Une tache noire de chaque côté du dernier segment 
abdominal et extrémité de la tarrière noire (fem). — L. 4 1/2, 
1. 5 1/2 mill. — Hab. Paris. 


Syn. Capsus viroula, Hahn, 1836. (Wanz, Ins. Dritter Band, 
p. hi, pl. 88, f. 268.) 

Nota. Nous rapportons à notre espèce le Capsus virgula de 
M. Hahn, quoiqu'il offre quelques légères différences avec l'indi- 
vidu femelle que nous avons étudié. Peut-être a-t-il eu seule- 
ment un mäle, ce qui l'a induit en erreur et décidé à faire une 
espèce distincte. 

Fig. 8. S.-G. CAPSE. Lat. V. 19q. C. FLAVICOLLE. 
Capsus flavicollis. Fab. 


Son antenne grossie.—Hab. Paris. 


Fig. 9. S.-G. HÉTÉROTOME. Lat. V. 199. H. À ANTENNES ÉPAISSES, 
Heterotoma spissicornis. Lat. 


Son antenne.—Hab. Paris, 


INSECTES. 349 


Planches. 
56, Fig. 10. S.-G. MACROCÉPHALE. Lat. V. 200. M. voisin. 

Macrocephalus affinis. Guer. 

Brun, rugueux , couvert de petites écailles ou poils courts et 
tronqués, d'un jaune grisâtre. Écusson d’un jaune d'ocre, avec 
une large carène longitudinale au milieu. Corselet élevé et bilu- 
berculé en arrière. — L. 12, 1. 4 mill. — Hab. le Brésil. 

10 a. Sa tête et la partie antérieure de son prothorax portant 
les pattes ravisseuses (c'est par erreur que cette figure porte 
18 a.). 10 b. Son antenne grossie. 

Nota. M. Westwood a donné une Monographie de ce genre 
dans les Transactions de la Société Entomologique de Londres, 
i. 3, p.18 à 31, pl. 2. Il en fait connaitre 12 espèces. 

Fig. 11. Antennes de la Phymata crussipes. Fab. 
Fig. 12. Antenne de la Phymata erosa.F. 
Fig. 13. S.-G. TINGIS. Lat. V. 201. T. DU POIRIER. 

Tingis pyri. Fab. 

Antenne grossie. — fab. Paris. 

Nota. Nous avons recu de Colombie et de Bolivie un superbe 
Tingis dont voici la description. 

Tingis nobilis. D'un brun foncé. Thorax bordé de jaunâtre, 
tricaréné, la carène du milieu très-élevée et tranchante en ayant, 
jaune à cet endroit. Pointe postérieure du corselet avancée en 
arrière en forme d'écusson , jaunâtre. Élytres larges, tronquées 
en arrière , arrondies sux les côtés, d’un brun foncé, finement 
bordées de jaunätre, avec une large bande longitudinale d'un 
jaunâtre demi-transparent et un peu sale au milieu; ailes très- 
petites , irisées. Antennes et pieds bruns. — L. 6 , 1. des élytres, 
5 1/2 mill. 

Voir aussi notre Tingis dilatata, Mag. Zool., 1831, pl. 8, qui 
vient du Sénégal. M. Spinola pense qu'il doit former un genre 
distinct pris des Galeatus de Curtis. 

Fig. 14. S.-G. ARADE. Lat. V. 201. À. DES ÉCORCES. 
Aradus corticalis. Fab. 
Son antenne grossie. — Hab. Paris. 
Fig. 15: Anave EN Lune, Aradus lunatus, Fab. 


15 a. Son antenne grossie. — Hab. le Mexique. 


Nota. Cette espèce forme le type du genre Dysodius de 
M. Serville. 


Voir le genre Chelochirus de M. Spinola , publié dans le Maga- 


390 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches 


56. sin de Zoologie, Ins., 1839, pl. 27, insecte des plus singuliers 
par ses pattes antérieures épaisses et ravisseuses. 


Fig. 16. S.-G. PUNAISE. Lat. V. 201. P. DES LITS. 

Cimex lectularius. x. 

Sa tête grossie. 16 a. Tarse postérieur. — Hab. partout. 

Nota. M. L. Jenyns ( Ann. of Nat. Hist., by Jardine, etc., 
n.17, vol. 3, juin 1839, p. 241, pl. 5) a fait connaitre trois es- 
pèces de ce genre, auxquelles il donne les noms de Cimex colum- 
barius, C. hirundinis et C. pipistrellæ. 

Voir la description donnée par M. Eversmann (Bull, de la Soc. 
impér. des Nat. de Moscou, 1841, n.2, p.359, pl. VI, f. 6) 
d'une nouvelle espèce, sous le nom d'Acanthia ciliata. 


Fig. 17. S.-G. RÉDUVE. Lat. V. 202. R. AGRÉABLE. 
Reduvius amænus. Guer. 


D'un beau rouge vermillon tres-vif. Tête, antennes, partie pos- 
térieure du corselet, portion membraneuse des élytres, quatre 
taches sur chaque côté dilaté de l'abdomen, un anneau au milieu 
des cuisses et jambes, à l'exception de la base, noirs. -— L. 29, 
1., au thorax, 8 mill. — Hab. Java. 

Nota. Voir la description donnée par M. Westwood (Proceed. 
Zool. Soc, Lond., 1835, p. 130) d'une espèce de Reduvius de 
Manille. 

Voir la Monographie des Peirates, publiée par M. Serville, 
dans les Annales des Sciences naturelles, juin 1831, et les tra- 
vaux de Klug dans les Symbolæ physicæ, etc. 


Fig. 18. Reduvius personatus, Fab. 18. Sa tête vue de profil. 


18 a. La base de son rostre très-grossie. 18 b. Tarse postérieur. 
18 c. Antenne.— Hab. Paris, dans les maisons. 


Fig. 19. S.-G. PLOIÈRE. Lat. V. 203. P. PALE. 
Ploiaria pallida. Guer. 


Elle ressemble beaucoup à la Ployaria vagabunda de notre 
pays, mais son corps et ses paltes sont d'une couleur brune trés- 
pâle, sans taches. Ses élytres sont transparentes, à nervures un 
peu brunäâtres, et les ailes sont incolores et irisées. — L. 5 1 2, 
1. 1/2 mill. — Hab. l'ile de Cuba. 


57. Fig. 1. S.-G. HYDROMÈTRE. Lat. V. 04. H. DES EAUX STa- 
GNANTES. 
Hydrometra stagnorum. L. 


Planches. 


51. 


INSECTES. 31 


1 a. Sa tête très-grossie. 1 b. Son rostre vu de face, 1 c. Patte 

antérieure. — Hab. Paris. 

Nota. M. Schummel a publié à Breslau, en 1832, une mono- 
graphie des genres Hydrometra, Velia et Gerris, accompagnée 
de quatre planches. 


Fig. 2. S.-G. GERRIS. Lat. V. 204. G. BORDÉ. 


Fig. 3. 


Fig. 4. 


Gerris marginatus. Guer. 

Brun en dessus, marqué de taches et de raies jaunes, blanc 
soyeux argenté en dessous. Tête offrant deux lignes longitudinales 
jaunes, réunies en arrière. Corselet entièrement bordé de jaune, 
avec deux lignes au milieu du prothorax et une seule au milieu 
du mésothorax et du métathorax , d'un jaune d'ocre. Côtés du 
thorax, hanches et côtés de l'abdomen rayés longitudinalement de 
noirâtre et de jaune. Pattes et antennes brunes. L. 9, 1. 2 mill.— 


Hab. Cuba. 
S.-G. VÉLIE. Lat. V. 204. V. DES RIVAGES. 
Velia rivulorum. F. 


3 a. Sa tête grossie et vue de profil. 3 b. Son rostre. — Hab. 
l'Europe. 


GENRE NÈPE (Nepa. Lin.). 


S.-G. GALGULE. Lat. V. 209. G. JAUNE. 
Galqulus flavus. Guer. 

Entièrement d’un jaune roussäire sale, tirant au brun; dessous 
plus pâle. Quelques petits tubercules lisses, verts etjaunes, sur les 
élytres. Pattes postérieures faiblement annelées de brun. — L. >, 


1. 5 mill. 
4 a. Sa tête grossie et vue de face. 4 b. Antenne. — Hab. l'in- 
térieur du Brésil. 


Nota. Cette espèce a beaucoup d'affinités avec le Galgulus 
bufo de Hahn. } 


Galgulus quadrimaculatus. Dessus noir ou brun tres-foncé 
avec la tête, les côtés du corselet, quelques petites taches sur l'é- 
cusson et une tache de chaque côté en arrière, au bord postérieur 
des élytres, d'un jaune roussâtre. Quelques petits tubercules verts 
et très-lisses sur les élytres. Dessous et pattes jaunes avec la base 
de l'abdomen noire et les côtés alternativement noirs et jaunes. 
Jambes postérieures annelées de brun. — L. 7, 1. 5 mill. — Du 
Brésil et de la Bolivie. 


Galgulus nebulosus. Dessus et dessous d'un jaune roussatre. 


392 


Planches. 


57. 


Fig. 5. 


VAT 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Dessus varié de brun et de jaune plus pâle, par taches plus ou 
moins arrondies, avec de petits tubercules verts sur les élytres. 
Pattes postérieures annelées de brun. — L. 9, 1. 5 mill. — Hab. le 
Brésil intérieur et la Bolivie. 


Galgulus variegatus. Dessus varié de brun foncé, de noir, de 
gris plus ou moins blanchätre et de jaune. Le gris formant des 
taches arrondies entourées de noir fondu; quelques très-petits tu- 
bercules lisses d'un blanc d'ivoire sur les élytres. Dessous noir 
avec les côtés du thorax tachés de blanc et ceux du ventre de 
rougeâtre. Toutes les pattes annelées de brun foncé et de jau- 
nâtre. — L. Ga, 1. 4 1/2 à 5 mill. -- De la baie de Campêche. 
Découvert par M. Perbose, chirurgien de la marine royale à 
Toulon. 

Nous avons publié dans la Revue Zoologique de la Société Cu- 
vierienne , 1843, p. 112, un petit travail sur la /Vaucoris ru- 
gosa de Desjardins (genre Peltopterus, Guér.), et sur plusieurs 
espèces des genres Pelosonus et Mononyx. 


S.-G. NAUCORE. Lat. V. 206. N. »E Poey. 
Naucoris Poeyi. Guer. 


Tête et corselet d'un jaune un peu roussaire, lisses et glabres, 
tachetés de brun. Elytres d'un brun un peu verdâtre avec une 
tache oblongue au bord externe , à la base , et une autre ar- 
rondie, petite et peu visible au milieu, de chaque côté, d'un jaune 
päle. Dessous d'un jaune roussâtre avec les côtés de l'abdomen 
jaune jâle taché de noir. Pattes d'un jaune verdâtre sans taches. 
— L. 9, 1. 5 1/2 mill. — Hab. Cuba, la Nouvelle-Orléans, et le 
Mexique. 


Fig. 6. Antenne de Sphæœrodema rotundata, Lap. 6 a. Son tarse. 


S.-G. NÈPE. Lat. V. 207. N. GRISE. 
Nepa grisea. Guer. 


Elle ressemble assez à la Nepa cinerea de notre pays, mais elle 
est un peu plus petite, moins élargie en arrière, plus svelte, et 
elle s'en distingue surtout par le dessus de son abdomen, qui est 
entièrement noir. Sa tête est brune, rugueuse. Le corselet est 
presque aussi long que large, très- peu élargi en arrière, 
brun foncé rugueux el couvert, ainsi que la tête, d'une espèce 
de duvet feutré gris qui lui donne l'aspect du drap. Il est marqué 
d'un sillon transversal très-profond de chaque côté , silué en ar- 
rière, un peu au delà du milieu, et il présente, entre le bord an- 
térieur et ce sillon, deux carènes élevées, droites et longitudi- 


Planches, 

27. 
Fig. 8. 
Fig. 9. 


INSECTES. 33 


nales , placées de chaque côte derrière les yeux. 11 y a quelques 
élévalions moins marquées au bord postérieur , surtout de chaque 
côté, près des angles latéraux. L'écusson est triangulaire, acu- 
miné en arrière, avec deux fossettes obliques près de la pointe, 
Les élytres sont brunes , couvertes d'un court duvet gris , à l'ex- 
ception de leur extrémité membraneuse , qui est un peu transpa- 
rente et noirâtre. Les pattes antérieures sont brunes, couvertes de 
duvet gris, avec quelques faibles nébulosités jaunätres. Les autres 
pattes sont brunes , tomenteuses , avec la base des cuisses jau- 
nâtre et quelques faibles taches de celte couleur sur les jambes. 
Les crochets des tarses sont jaunes. Le dessous du corps est d'un 
brun noirâtre avec les côtés plus pâles et grisâtres. Les deux soies 
abdominales sont d'un jaune pâle, de la longueur de l'abdomen, 
mesuré en dessus depuis le bord postérieur du corselet jusqu'à son 
extrémité. — L. 18, 1. 6 mill. — Hab. le Bengale. 


Cette espèce doit être voisine de la VNepa maculata de Fabri- 
cius, mais celle-ci devait avoir des taches ferrugineuses sur le cor- 
selet et l'écusson. 


S.-G. RANATRE. Lat. V. 207. R. FILIFORME. 
Ranatra filiformis. Fab. 
8 a. Sa têle vue de profil. 8 b. Antenne. — Hab. le Bengale. 


GENRE NOTONECTE (NotTonEcra. Lin.). 


S.-G. CORISE. Lat. V. 208. C. pe Cup. 
Corixa Cubæ. Guer. 


Elle est un peu plus large que le Corixa striata ; sa tête et son 
corselet sont d'un jaune pâle verdâtre , et ce dernier est orné de 
neuf ou dix lignes noires transverses, assez forles et assez dis- 
lantes entre elles, presque toutes entières. L'écusson est d'un 
brun noirätre avec une large tache jaunâtre en arrière et la 
pointe terminale noire. Les élytres sont d'un jaune päle verdâtre, 
parsemées de trés-pelites taches brunes, très-rapprochées, très- 
courtes, transversales et un peu ondulées , diminuant d'intensité 
vers l'extrémité, où l'élytre reste entièrement jaune et sans taches. 
La base des élytres est un peu moins couverte de taches brunes et 
présente pres de l'écusson quelques petites lignes transverses 
très-minces et peu marquées. L'espace en creux formé au bord 
externe par les nervures costales, espace qui se termine un peu 
au delà du milieu de la longueur de l'élytre, est noir exttrieure- 
ment et jaune du côté interne : le noir n'alteint pas son extré- 


mité et se termine par une ligne oblique, ce qui laisse au milieu 


INSECTES. 48 


3)4 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL 


Planches. 

51. de la côte une tache oblongue jaune. Le dessous du corps et les 
pattes sont jaunes avec les bords de l'abdomen tachés de brun. — 
L. 8,1. 3 1/2 mill.—Hab. Cuba. 


Corixa bimaculata. Jaune. Corselet fortement rayé de noir, à 
raies plus larges que les espaces jaunes, plus rapprochées et plus 
minces en arrière, au nombre d'environ 18 à 20. Élytres noires, 
rayées transversalement de jaune ; des raies fines, onduleuses, une 
tache jaune et arquée près de l'extrémité et contre le bord ex- 
terne. Dessus de l'abdomen et dessous de tout le corps noirs. 
Côtés du thorax et bord tranchant de l'abdomen jaunes. Pattes 
jaunes avec l'extrémité brune et noirâtre. — L. 11,1. 4 mill.— 


Hab. le Mexique. 


Fig. 10. S.-G. NOTONECTE. Lat. V. 209. N. FOURCHRUE. 
Notonecta furcata. Fab. 


10 a. Sa tête vue de profil. 10 b. Son antenne. 10 €. Patte 
postérieure. — Hab. la France. 


INota. Voir la dissertation de M. Sahlberg sur les Notonectides 
de Suède, in-4° obl. 1819. 
Voici deux espèces nouvelles de Notonectes de notre collection. 


Notonecta triangularis. Elle ressemble un peu à la N. glauca 
de notre pays, mais ce qui l'en distingue au premier coup d'œil, 
c'est la forme , pour ainsi dire triangulaire , de son corps qui est 
gros et épais en avant, et régulièrement rétréci en arrière, jusqu à 
l'extrémité qui forme une pointe. La tête, le corselet et l’écusson 
sont lisses, luisants et d'un jaune glauque. La tête est un peu 
moins large que le corselet qui est transversal, quelquefois rem- 
bruni en arrière. Les élytres sont jaunâtres , demi-transparentes, 
noirätres vers l'extrémité. L'abdomen est noir, tomenteux. Les 
ailes sont transparentes, variées de noirätre. Le dessous du tho- 
rax est noirâtre mélangé de jaune verdâtre. Les pattes sont jaunes, 
quelquefois un peu verdätres et les cuisses postérieures sont 
rayées longitudinalement de brun chez les individus à écusson 
bordé de noir. — L. 14, 1. 6 mill, — Hab. les eaux douces du 
plateau des Neelgherries, dans l'Inde. Découverte par MM. Ad. 
Delessert et Perrotlet. 


Notonecta bifasciata. De forme ordinaire, subcylindrique. D'un 
jaune verdâtre glauque, luisant. Écusson noir. Elytres jaunes 
avec deux larges bandes transverses et irrégulières, noires, la pre- 
mière près du milieu , envoyant un rameaun à l'angle huméral 9 
et un autre vers l'écusson; la seconde plus étroite , séparée de la 


Planches. 
57. 


+ 


INSECTES, 395 


précédente par une ligne jaune assez étroite, interrompue au 
milieu, Abdomen noir avec les côtés et le bord des segments 
jaunes. Dessous noir avec les côtés du métathorax jaunes. Pattes 
d'un jaune verdâtre. — L. 8 1/2, 1. 3 mill.=— Hab. les bords de 
la Plata. 


58. Fig. 1. GENRE CIGALE (Cicapa. Oliv.). Lat. 213. C. BELLE. 


Cicada formosa. Germ. 


Nota. Nous n'avions pu nous procurer les archives de Thon, 
quand nous avons mis la lettre à cette figure, et comme cette 
belle Cigale n'était publiée dans aucun autre ouvrage , nous l'a- 
vions crue nouvelle. Nous avons fini par nous procurer la mono- 
graphie de M. Germar, publiée dans ces Archives, et nous y avons 
trouvé une bonne description de notre Cigale, sous le nom de 
Cic. formosa, que nous lui restituons. — Hab. le Brésil. 


Les mêmes raisons expliquent pourquoi M. Percheron a donné a 
une Cigale le nom de C.thalassina (Genera des insectes Hémipt. 
pl. 2) quand ce nom était déjà employé par Germar pour une 
autre espèce du même genre. La belle espèce décrite et figurée 
par M. Percheron portera dorénavant le nom de Cicada Perche- 
ronit. Guer. 

Nous avons fait connaitre plusieurs autres espèces de Cigales 
dans la Zoologie du Voyage autour du Monde de la corvette la 
Favorite (Mag. Zool. 1839, pl. 139 et 138), dans le Voyage au- 
tour du Monde du capitaine Duperrey, et dans le Voyage aux 
Indes orientales de M, Bellanger. 

Voir un travail de M. Westwood {Arcana entom , p. 91, pl. 24) 
sur trois nouveaux genres détachés des Cigales; l'un sous le 
nom de Hemidictya , l'autre sous celui de Polyneura, et le der- 
nier sous celui de Cystisoma. Il a publié aussi, dans le même re- 
cueil, p. 97, pl. 25, deux superbes espèces de Cigales proprement 
dites, sons les noms de Cicada Meuresiana et C, dives. Elles 
viennent de l'Hymalaya et du Sylhet, dans l'Inde. 

Voyez aussi une notice de M. Hildreth sur quelques Cigales de 
l'Amérique du Nord , publiée avec figures dans le vol. 18 de 
l'Américan Journal. 

M. Delaporte a donné la description d'une belle espèce, sous 
le nom de Cicadn maculipenuis, de Cayenne (Ann. soc. Ent. de 
France, T. 1, p. 412). 

M. Léon Dufour a donné une excellente anatomie des Cigales 
dans les Annales des Sciences naturelles, &. V, pl. 4. 


396 
Planches, 


58. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


M. Lefebure de Cerisy, dont le nom est bien connu des enlo- 
mologistes, nous a envoyé uneCigale découverte par lui en Égypte, 
el que nous ne trouvons publiée nulle part. Voici la description 
de cette espèce : 


Cicada Cerisyi.—Media ; luteo-fulva, capite thoraceque nigro- 
variegatis; elytrorum costa et venis antice luteis apice nigris ; 
vena stigmatica et anastomosis mediæ fusco indutæ, venæ api- 
cales puncto fusco terminantur. — L. 24, enverg. 59 mill. — 
Hab. Alexandria. D. de Cerisy. 


Cette espèce a beaucoup de rapports avec les C. albida d'Oli- 
vier el transversa de Germar ( dans Thon, Arch., 2 part., p. 7, 
n. 85); mais elle diffère de la première parce qu'elle est un peu 
plus grande, parce que le milien de son prothorax n'a pas les 
deux grandes taches brunes figurées par Stoll (fig. 125), et parce 
que les nervures de la base des élytresne sont pas d'un rouge de 
sang. On ne peut pas la confondre avec la C. transversa, car 
celle-ci a l'abdomen noir et le fond de sa couleur est vert. 


La tête de notre C. Cerisyi est transversale, noire, marquée de 
trois profonds sillons lonugitudinaux , avec le bord antérieur, des 
yeux au rostre, jaune et un peu crénelé. Le rostre est saillant vu 
en dessus, noir rayé obliquement de jaune; la ligne médiane reste 
noire, mais elle offre en avant et au milieu, une petite tache lon- 
gitudinale jaune. Les antennes sont noires. Les yeux sont très 
saillants, testacés ; il y a quelques petites taches jaunes au bord 
postérieur de la tête près du corselet. Le prothorax est jaune, sil- 
lonné comme à l'ordinaire; il a au milieu une bande longitudinale 
noire, ne touchant pas aux bords antérieur et postérieur, élargie 
en avant, se rétrécissant au milieu pour s'élargir un peu en ar- 
rière, et ayant un peu la forme d'une urne: elle a au milieu une 
ligne étroite jaune, interrompue au milieu et n'alteignant pas ses 
extrémités. On voit en arrière, sur le bord postérieur, deux pe- 
tites taches brunes contiguës. Les bords latéraux du prothorax 
sont bordés de noirâtre; il y a une petite tache derrière les yeux, 
laquelle se courbe en are et suit un peu le sillon postérieur. Le 
mésothorax est jaune, il a au bord antérieur quatre taches 
noires rétrécies en arrière, terminées en pointe, dont les latérales 
alteignent le milieu de sa longueur et les intermédiaires le tiers ; 
son milieu offre une ligne noire longitudinale , s'élargissant vers 
l'arrière, se terminant à la saillie scutelliforme, et ayant la, et de 
chaque côté, un gros point noir. L'abdomen est entièrement d'un 


jaune faïence en dessus, avee la base des segments d'une couleur 


Planches. 


58. 


Fig. 2. 


Co 
Qt 
SI 


INSECTES. 


un peu plus brune. Les élytres sont transparentes, à nervures jau- 
nes jusqu'au milieu de leur longueur, noirâtres ensuite. Le stig- 
mate du milieu de la côte est un peu épaissi, jaune, bordé de 
noir du côté de l'extrérnité de l'aile; les anastomoses des deux cel- 
lules antérieures, près du bout de l'aile, sont tachées de noirûtre, 
enfin il y a près du bord, et un peu avant l'extrémité de chaque 
nervure longitudinale, une petite tache brune, ce qui donne cinq 
de ces taches près de la marge. Les ailes sont transparentes à 
nervures jaunes et brunes. Le dessous du thorax est jaune pale, 
avec les opercules ovales et transverses. Le dessous de l'abdomen 
est d'un jaune fauve brunâtre , avec les bords des segments plus 
päles. Ces pattes sont jaunes avec les jambes antérieures et tous 
les tarses brunâtres. Les cuisses antérieures sont armées de deux 
épines en dessous. Tout le corps de cette cigale parait avoir élé 
couvert d'un duvet gris très-court et très-serré , si l'on en juge 
par le dessous et par les portions en creux, où le frottement n'a 
pu les enlever. 

Cette espèce a été prise à Alexandrie, par notre ami M. Lele- 
bure de Cerisy, Bey et directeur général des constructions navales 
du pacha d'Égypte ; nous la lui avons dédiée comme un faible té- 
moignage de notre gratitude pour les objets intéressants et neufs 


qu'il nous a communiqués. 


GENRE FULGORE (Fuzcora. Lin.). 


S.-G. FULGORE. Lat. V. 219. F. DE LATHBUR. 
Fulgora Lathburii. Kirby. 

Hab. Les Indes orientales. 

Nota, Nous avons fait connaitre deux superbes espèces nouvelles, 
provenant du Voyage aux Indes orientales de M. Adolphe Deles- 
sert, dans la Æevue zoologique de la Société Cuviérienne, 1539 , 
p. 182, et nous les avous figurées dans l’appendice aux Souve- 
nirs d'un Voyage dans l'Inde, etc., par M. Adolphe Delessert. 


M Westwood a donné une belle monographie de ce genre 
dans les transactions de la Société Linnéenne de Londres, 
vol. XVIIL, p. 153, pl. 12. il en décrit vingt-sept espèces. 

Voir le Genera Insectorum de M. Burmeister, dans lequel on 
trouve de trés-bonnes figures de plusieurs espèces nouvelles. 

Voir aussi le beau travail de M. Spinola, publié dans les An- 
nales de la Société Entomologique de France, t. 8, p. 133, sous 
le titre modeste d'Æssai sur les Fulgorelles. 


M. O.-G. Costa, dans sa Fauna del Regno di Napoli, a décri 
e 


308 


Planches. 


at 
æ 


Fig. 3. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


deux fulgores, voisines de la Fulgora Europæa, sous les noms de 
F. hemyptera et elegans. 

Voir une note de M. Wesmael sur la phosphorescence de la 
Fulgora laternaria (Revue Zool., 1833, p. 144). 

S.-G. APHANE. Guér. À. VARIÉE. 
Aphana variegata. Guer. 

3. a. Sa tête vue de face. 3. &. Son antenne trés-grossie. 

Nota. Cette espèce est décrite, ainsi que plusieurs autres, dans 

le Voyage aux Indes orientales de M. Bellanger. 

Nous pensons que le Purisme qui a fait changer notre nom d'4- 
phæna en celui d'Aphana, mérite peu l'attention des entomologis- 
tes. C'est une manière innocente de placer le fameux nobis à la 
suite d'un genre créé par un autre. Ce qui nous parait réellement 
ficheux, c'est d'introduire une synonymie sous prétexte du peu 
de régularité d’un nom, ou de son peu d'Euphonie. 

M Hope a fait connaitre une belle espèce de ce genre (Trans. 


Lin. Soc., t. 18, p. 443, pl. 31, £. 2), sous le nom d'Aphana au- 
rantia. Elle vient de l'Assam, dans l'Inde. 


Fig. 4. S.-G. CIXIE. Lat. V. 216. C. TRANSPARENT. 


Fig. 5. 


Cixius pellucidus. Guer. Voy. de Bellanger. 


4. a. Sa tête vue de profil. 4. b. Id. Vue de face. 4. c. Son an- 
tenne. — Hab. le Bengale. 


S.-G. LYSTRE. Lat. V. 216. L. LAINEUSE. 
Lystra lanata. Fab. 


5. Sa tête vue de face. 5. à. Son antenne grossie. — Hab. 
Cayenne. 


Nota. Ce genre s'est enrichi d'une espèce de la plus grande 
beauté, découverte au Mexique , et publiée par M. Burmeister 
(Genera Insectorum, Ordo, 1, Trib. 4, fam. 7, f. 1 ), sous le nom 
de Lystra auricoma. 


M. Hope a publié une belle espèce qu'il rapporte à ce genre, 
mais probablement à tort, dans les Transactions de la Société 
Linnéenne de Londres, vol. 18, p. 443, pl. 31, f. 1, c'est sa 
Lystra œruginosa, provenant de l'Assam. 

Voir aussi un autre travail du même savant (ibid., vol. 19, 
p. 131, pl. 12), dans lequel il fait connaître plusieurs Eurybra- 
chys, quelques Aphana, Lystra, ete. 


G. Polydictya ( ronds, muitus, dixruoy, reticulum ). Nous 


croyons devoir créer ce nouveau genre pour un insecte qui offre 


Planc 
28. 


hes. 


Fig. 6. 


INSÈCTES. 399 


tous les caractères des Poiocères, mais dont la nervation des 
élytres est toute différente, très-serrée , a nervures très-saillantes 
transversalement et longitudinalement, ce qui leur donne un as- 
pect réticulé comme un dé à coudre. Comme tous les Poiocères 
connus jusqu'a ce jour appartiennent à l'Amérique, et que notre 
insecte est indien, nous pensons que cette dernière considération 
et l'organisation de ses élytres, porteront les entomologistes à 
adopter ce genre, Du reste, cette coupe est aux Poiocères, ce que 
le genre Polyneura, de M. Westwood (Arcana Ent., pl. 24, f. 2 
est aux Cigales. 


Polydiciya basalis. Corps d'un jaune d'ocre un peu brunûitre 
lisse et luisant, avec le mésothorax d'un brun rougeätre. Front 
un peu plus large que long, lisse, un peu bombé au milieu? Ver- 
tex trois ou quatre fois plus large que long, creusé en une gout 
tière transversale arquée. Élytres allongées, à membrane jaunâtre 
avec les nervures verteset très-serrées, ayant la base tachée de vert 
foncé presque bleu, et l'extrémité tirant un peu au vert raussätre 
Ailes brunes, demi-transparentes, à nervures noirâtres avec une 
grande tache de couleur bleu de Prusse, oblongue, placée près de 
la côte, commencant près de la base, s'élargissant un peu et ter- 
minée avant le milieu de la longueur de l'aile. Abdomen rouge. 
Pattes jaunes à tarses bruns. Jambes antérieures et intermédiai 
res comprimées, a angles tranchants, sans épines, les jambes pos- 
térieures armées de quatre dents épineuses au bord externe, — 
Long. du corps 25, enverg. 64 mill.—Hab. Pulo-Pinang, détroit de 
Malacca. Nous ne comprenons pas pourquoi M. Hope a placé 
cette espèce dans les Æurybrachis (Trans. Lin., vol. 19, p. 134, 
plera0if. 0): 


S.-G. RICANIE, Germ. R. BORDÉE. 
Ricania marginella. Guer. Voy. de Bellanger. 


G. a. Sa tête vue de face. 6.b. Id. de profil.—Hab. la Cochinchine. 


Ricania crocea. Elle ressemble, assez pour la forme et la taille, 
a notre Ricania splendida. Tout son corps est d'un jaune safran, 
plus pâle à l'abdomen et en dessous. La tête est beaucoup plus 
large que longue, à front aplati, tricaréné avec l'arête supérieure 
noire. Les élytres sont d'un beau jaune safran vif avec la moitié 
externe brune tachetée de jaune, à l'exception de l'angle apical 
qui est jaune, Il y a, avant cet espace jaune du sommet, trois pe- 
tits points blancs: deux à la côte et un plus bas, sur la limite du 
brun. Les ailes sont d'un jaune plus pâle avec l'extrémité brune. 
— Long. du corps 6, enverg. 21 mill. —Hab. Madagascar. 


360 


Planches. 


58. 


ES] 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Nous avons recu du cap de Bonne-Espérance, une petite espèce 
qui a tout à fait l'aspect et le port d'une icania, ou mieux d'une 
Flata, mais dont les antennes ont leur premier article très-court, 
et le second huit ou dix fois plus long, d’égale épaisseur et cylin- 
drique, grenu avec la soie terminale insérée au milieu du sommet. 
Le devant de la tête est deux fois plus long que large , tricaréne. 
Le front est terminé, en haut, par un petit cône saillant, obtus. 
Les antennes sont aussi longues que la face antérieure de la tête, 
depuis le sommet du cône jusqu'a la ligne enfoncée qui sépare le 
chaperon. Les élytres sont semblables à celles des Flattes et des 
Pœciloptères , mais a réticulation plus serrée, etc. Nous proposons 
pour cet insecte le nom sous-générique de Pseudoflata. 


Pseudoflata nigricornis. Corps et élytres verts. Premier article 
des antennes vert, le second noir. Élytres ayant au bord interne, 
près de l'angle anal, une petite tache noire arrondie, entourée et 
suivie d'une bordure jaune qui se perd insensiblement un peu 
au delà de l'angle anal. Aïles blanches à nervures vertes. Pattes 
vertes, extrémité des tarses jaunâtres.— Long. du corps 7, enverg. 
20 mill. 


. S.-G. POECILOPTÈRE. Lat. V. 217. P. MACULÉE. 


Pœciloptera maculata. Guer. Voy. de Bellanger. 


7. a. Sa tête et son antenne, vues de profil. —Hab, Java. 


Pœciloptera dentifrons. Corps d'un jaunätre sale avec une tache 
orangée de chaque côté du mésothorax. Front avancé et élargi au 
milieu, fortement caréné sur les côtés, rétréci vers le vertex, avec 
la portion la plus saillante munie de deux tubereules qui, vus de 
dessus, forment, avec les saillies latérales produites par les carènes, 
quatre dents assez saillantes. Antennes insérées devant les yeux, 
dont le second article dépasse à peine la carène latérale. Élytres 
minces, jaunàtres, arrondies, un peu plus colorées vers la base. 
Ailes blanches. Pattes de la couleur du corps avec les jambes et 
les tarses des quatre premières, noirs.—Long. du corps 15,enverg. 
51 mill. — Hab. La côte malaise. 


Cette espèce est assez voisine de la P, producta de M. Spinola 
Ann. Soc. Ent. de France, t. 8, p. 432 ). 


Pœciloptera albicosta. Corps d’un brun jaunâtre.Tèête et corse- 
let d'un beau jaune orangé. Front peu saillant, arrondi, trica- 
réné, Antennes fort courtes, ne dépassant pas les carènes latétiles: 
Élytres minces, oblongues, à angles arrondis, brunes avec toute la 
côte blanchätre , ailes blanches à nervures jaunâtres. Pattes jau- 


Planches. 


58, 


Fig. 8. 


INSECTES. 361 


nâtres avec les jambes et les tarses des quatre premières noirs. 
— L. du corps 11, enverg. 36 mill. — Hab. Malacca. 


Pœciloptera circulata. Corps d'un jaune un peu sale avec la tête 
et le corselet tachetés de noir. Tête arrondie en avant, large, peu 
saillante, à côtés fortement carénés, offrant trois lignes longitudina- 
les, une de chaque côté contre les carènes, et une au milieu, n'attei- 
gnant pas tout à fait le vertex. Secondarticle des antennes plus long 
que le premier, dépassant un peu les carènes latérales, obconique, 
jaunâtre. avec une fossette longitudinale en dessus. Élytres arrondieS 
demi-transparentes, d'un jaune blanchâtre, largement bordées de 
noir, avec un grand arc de cette couleur, parallèle au bord ex- 
terne près de l'extrémité, et un grand hamecon noir, partant de 
la base sans la toucher, longeant le bord costal, s'arrondissant au 
dela du milieu et revenant sur lui-même pour se terminer au tiers 
antérieur de l'élytre et près du bord inférieur. La bordure noire 
externe est interrompue au delà du milieu de la côte, elle est plus 
mince au bord interne. Les ailes sont d'un blanc teinté de cou- 
leur aurore, surtout à la base et près du bord interne. Les pattes 
sont noirâtres avec les jambes postérieures jaunâtres. — L. du 
corps 15, enverg. 51 mill.—Hab. la côte malaise. Découverte par 
M. Ad. Delessert. 


Pœciloptera pulverulenta. Corps, élytres et ailes d'un bleu 
foncé noirâtre, couverts d'une poussière d'un bleu grisätre, sem- 
blable à celle qui recouvre les prunes noires dans leur état de 
fraicheur. Front plus large que long, peu saillant, arrondi, très- 
caréné. Yeux orangés. Antennes courtes, ne dépassant pas les ca- 
rènes latérales, de la couleur du corps. Élytres ovales oblongues, 
assez épaisses, à nervures noires : les intervalles de celles du bord 
costal séparés par une poussière blanche, ce qui donne à ce bord 
l'aspect d'un peigne.—Long. du corps 11, enverg. 35 mill.— Hab. 
la baie de Campèche où elle a été découverte par notre ami 
M. Perbose, chirurgien de la marine royale. 


S.-G. FLATE. Fab. Lat. V. F. FLOCONNEUSE. 
Flata floccosa. Guer. Voy. Bell. 
Sa tête vue de profil. — Hab. Java. 


Nota. Notre collection s’est enrichie de plusieurs Flates nou- 
velles dont voici la description. 


Flata Bombycoïdes. Corps d'un brun jaunätre avec l'abdomen 
saupoudré de blanc. Tête assez étroite, arrondie en avant, forte- 
ment carénée de chaque côlé, ces carènes un peu rapprochées au 


302 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


Planches. 

58. milieu. Antennes noirâtres avec le premier article brun a sa base, 
Ce premier article dépassant les carènes frontales de la moilié de 
sa longueur, lisse et cylindrique; le second plus long, cylindri- 
que, lisse avec l'extrémité seulement rugueuse et un sillon longi- 
tudinal en dessus qui se termine avant d'arriver a l'extrémité. 
Corseletbombé, lisse, avec de faibles traces de trois côtes longitu- 
dinales. Élytres d'un brun jaunätre sale, demi-transparentes, ar- 
rondies, avec les bords d'un brun un peu plus foncé et une 
grande bande en hamecon de cette couleur, partant du milieu de 
la base, se dirigeant vers l'angle externe, se courbant avant d'y 
arriver et venant se terminer au milieu, pres du bord interne. 
Ailes blanches et farineuses. Pattes de la couleur du corps, avec 
l'extrémité des jambes antérieures et intermédiaires et tous les 
tarses noirâtres.—Long. du corps 14, enverg. 56 mill.—Hab. La 
côte malaise. — Découverte par M. Ad. Delessert. 


Flata Malgacha. Corps d'un vert pâle, avec le dessous de la 
tèle et du thorax mêlé de jaune orangé. Tête comprimée arron- 
die en avant, carénée sur les côtés, ces carènes se rapprochant 
beaucoup entre elles en avant. Antennes vertes avec la moitié 
apicale du second article noire : le premier dépassant les carènes 
de la tête de plus de la moitié de sa longueur, le second de moi- 
tié plus long que le premier. Élytres arrondies épaisses, d'un vert 
jaunätre , à nervures vertes avec le bord antérieur et l'extrémité 
d'un beau jaune orangé fondu. Une tache rose saillante, ovalaire 
et lisse un peu au delà du milieu et près du bord postérieur. Ailes 
blanches à nervures vertes. Pattes d'un vert pâle à tarses plus 
foncés.—Long. du corps 14, enverg. 51 mill.—Hab. Madagascar. 


Flata? tortriæ. Cette espèce s'éloigne des vraies Flata par sa 
tête saillante, par l'insertion de ses antennes qui a lieu tout à fait 
au-dessous et même un peu en arrière des yeux, et par sa manière 
de porter les ailes, au repos, dans une position presque horizon- 
iale comme certaines Z'ortrix. 11 est probable que nous serons 
obligé d'en former un sous-genre particulier, si d'autres espèces 
viennent se joindre à ce groupe que nous proposons d'appeler 
Flatoides. 


Le corps de cette espèce est d'un verdâtre pâle entièrement 
saupoudré de blanc farineux. La tête est fortement inclinée et 
aplatie en dessous, avec les côtés anguleux, mais non carénés, et 
le front avancé beaucoup au dela des yeux, en une pointe conique 
et obtuse, aplatie en dessus. Les antennes sont insérées sur un 
tubercule qui dépasse les bords du front ; leurs deux articles sont 
allongés, presque égaux, cylindriques et un peu obconiques et le 


INSECTES. 363 

Planches. 

58. premier, vu en dessus, dépasse les yeux de la moitié de sa longueur. 
Les élytres sont allongées, ovalaires, avec les angles huméraux 
très-saillants et arrondis, d'un blanc de farine sur un fond verdä- 
tre, avec une bande transversale maculaire brun rougeûtre, placée 
au milieu et donnant trois rameaux au bord externe. Les ailes 
sont blanches sans taches, à nervures verdâtres.— Long. du corps 


15, enverg. 34 mill. — Hab. Madagascar. 
Fig. 9. S.-G. TETTIGOMÈTRE. Lat. V. 217. T. VERDATRE. 
Tettigometra virescens. Lat. 
9. a. Sa tête vue de profil. — Hab. Paris. 


Fig. 10. S.-G. ISSE. Lat. V. 217. 1. À ÉLYTRES PECTINÉES. 
Issus pectinipennis. Guer. Voy. de Bellanger. 


Hab. le Bengale. 


Nota. La description de cette espèce, publiée dans le voyage de 
Bellanger, a été faite sur un individu en assez mauvais élat, ce 
qui est cause que nous avons décrit comme des épines du bord 
des élytres, des nervures noires qui coupent transversalement un 
large rebord membraneux et transparent. 


Fig. 11. Tête de l'Zssus coleoptratus Fab. 11. a. Îd. vue de profil. — 
Hab. Paris. 
Fig. 12. GENRE. OTIOCERUS. Lat. V. 216. O0. DE COQUEBERT. 
Otiocerus Coquebertii. Kirby. 
Sa tête vue de profil. — Hab. les parties méridionales du nord 
de l'Amérique. 
Nota. Voir les observations faites sur ce genre, par M. West. 
wood (Trans. Lin. Soc., vol. XIX, p. 12). 
Fig. 13. S.-G. ANOTIE. Lat. V. 217. À. ROUGE. 
Anotia coccinea. Guer. Voy. Coq. 


13 a. Sa tête vue de profil.—Hab. le port Praslin, Nouvelle- 
Irlande. 


Nota. M. Westwood (Trans. Lin. Soc. Lond., vol. XIX, p. 13) 
dit que cette espèce ne peut rester dans le genre Anotia à cause 
de la longueur et de la différente disposition des nervures de ses 
élytres. 11 propose d'en former un genre sous le nom de De- 
ribia, 

M. Westwood a fait connaitre (Mag. of nat. History, by Lon- 
don, vol, 1V, p. 407) une espèce de Delphax, Delphax saccha- 


364 ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 
Planches. 
58. rivora très-nuisible aux cannes à sucre dans l'ile de Grenade, en 
Amérique. 
Fig. 14. S.-G. DERBE. Lat. V. 218. D. PALE. 
Derbe pallida. Fab. 


Sa tête vue de profil. —Hab. l'Amérique méridionale. 

Nota. Cette espèce, envoyée de Copenhague par M. Wester- 
mann, qui l'a extraite de la collection de Fabricius, a été figurée 
avec soin par M. Percheron (Mag. Zool., 1832, Ins., pl. 36). 

M. Westwood (Trans. Lin. Soc. Lond., vol. XIX, p. 5 à 7) forme, 
avec celte espèce et quelques autres, un sous-genre sous le nom 
de Mysidia. 

Voir un travail publié par M. Boheman (Utdrag ut Kongl. ve- 
tenskaps-academiens handlingar , 1837, pl. 9), dans lequel il dé- 
crit plusieurs espèces de Derbe provenant de Sierra-Leone. 

Fig. 15. S.-G. ASIRAQUE. Lat. V. 217. A. CLAVICORNE. 

Asiraca clavicornis. Fab. 

15 a. Sa tête vue de face. 15 b. Son antenne. 15 c. Patte 

postérieure.—Hab. Paris. 

Fig. 16. S.-G. UGYOPS. Guer. U. DE PERCHERON. 

Ugyops Percheronii. Guer. Voy. de Bellanger. 

Hab. la Cochinchine. 
Fig. 17. S.-G. DELPHAX. Lat. V. 218. D. PETIT. 

Delphax minuta. Fab. 

Sa tête vue de profil.—Hab. Paris. 


GENRE CICADELLE (CicapeLLa. Lat.). 
99. Fig. 1. S.-G. MEMBRACE. Lat. V. 219. M. MEXICAINE. 

Membracis mexicana. Guer. 

Corps noir ou d'un brun noiratre. Stéthidium d'un beau jaune 
doré, avec six taches rondes en avant, une large bande en ar- 
rière et l'extrémité postérieure noires. Pattes noires, à jambes di- 
latées.—L. tot. 9 mill.—Hab. le Mexique. 

Nous avons une variété provenant de la Californie, chez la- 
quelle les élytres sont d'un noir vif et dont les taches du stéthi- 


dium sont pluslarges. 
Fig. 2. S.-G. DARNIS. Lat. V. 219. D. VOISIN. 


Darnis affinis. Guer. 
D'un brun foncé, tirant un peu sur le rougeatre, ponctué. Tête 


Planches. 


59. 


Fig. 3. 


INSECTES. 365 


d'un roux fauve. Pronotum finement bordé de jaune en avant, 
avec uve pelite ligne de cette couleur près du bord, interrom- 
pue au milieu et placée sous une faible éminence de sa face an- 
térieure ; une large bande jaune de chaque côté, atténuée à ses 
deux extrémités, atteignant à peine la sinuosité latérale qui pré- 
cède l'insertion des élytres. Pattes d'un jaune pâle, avec leur côté 
supérieur fauve foncé. Dessous du thorax noirâtre. Abdomen d'un 
jaune fauve. —L. 9 1/2, 1. 5 mill.—Hab. le Mexique. 


Cette espèce est très-voisine du Darnis lateralis de Fabricius, 
qui vient de Cayenne, mais chez celui-ci le corps est un peu plus 
allongé et moins large en avant, le jaune des côtés du pronotum 
se prolonge jusqu'aux yeux, en conservant presque la même lar- 
geur ; la tête est de la couleur générale, quelquefois même plus 
foncée, avec une tache jaune triangulaire au milieu du front, etc. 


Nota. M. Burmeister (Revue Entom. de Silbermann, 1838, t. 1) 
a donné un travail intéressant sur ces insectes et sur quelques 
genres voisins, 


S.-G. BOCYDIE. Lat. V. 219. B. RAPPROCRÉ. 
Bocydium (Combophora. Germ.) proximum. Guer. 


Noir, velu, un peu rugueux. Une tache jaune au milieu du 
front. Côlés du corselet largement et irrégulièrement bordés de 
jauve ; une ligne longitudinale de cette couleur au milieu, entre 
les deux épines antérieures, prenant naissance loin du bord anté- 
rieur et se terminant à la base de la fourche médiane. Quatre 
épines sur le corselet, dont les antérieures arquées en dehors, 
plus grandes, les suivantes partant d'une tige commune et dirigées 
droit et en haut. Bord postérieur du corselet prolongé en une tige 
relevée, épaissie el donnant naissance à trois grandes épines ar- 
quées, dont l'intermédiaire est plus longue que l'abdomen, cour- 
bée en bas, grêle ; et les deux latérales fortement renflées à leur 
naissance, dirigées d'abord latéralement, puis en arrière et cour- 
bées en bas. Abdomen entièrement rouge, avec l'anus jaune et la 
tarière brune. Élytres transparentes , à nervures jaunes, tachées 
de brun, coupées au milieu par une petite fascie étroite et brune, 
avec la base , du côté de la côte et jusqu’à la fascie , d'un jaune 
transparent. Dessous du corps et pattes, jaunes. — L. du corps 
5 mill.—Hab. le Mexique. 

Celle espèce est très-voisine du Centrotus trifidus de Fabrieius, 
mais elle s'en distingue par son anus qui est jaune, landis que Fa- 
bricius dit qu'il est noir dans son espèce de Cayenne. La Cypho- 


3066 
Planches: 
59. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


\ 
nia ornaia de M. de Laporte (Ann. Soc. Ent., t. 1, p. 230, pl. 6, 
f. 4) est encore de ce genre, et se distingue de notre espèce et de 
celle de Fabricius. Elle vient du Brésil. Peut-être ces trois espè- 
ces ne sont-elles que les variétés locales d'une seule et même es- 
pêce. j 


Combophora maculata. D'un brun foncé , fortement ponctuée 
ou presque réticulée. Tête avec les côtés et une tache au milieu 
formant deux lignes en arrière, jaunes. Pronotum très-globuleux, 
brun foncé, taché de jaune, avec les trois épines postérieures 
également jaunes. Elytres transparentes, à nervures noirâtres , 
jaunes à la base et brunes au bout. Pattes et dessous d'un jaune 
brunâtre.—L. du corps 5 1/2 mill. — Hab. la Colombie et la Bo- 
livie. 

Cette espèce est très-voisine des Comb. Beskei et Laporti de 
Germar, pour la forme et pour l'aspect général, mais elle s'en 
distingue par son corps brun et tacheté de jaune. 


Combophora carinata. Jaune, tachetée de noir, fortement ponc- 
tuée ou presque réticulée. Tête ayant deux larges bandes longitu- 
dinales noires. Dessus du pronotum, à la base, tricaréné , très- 
comprimé au milieu, où les carènes viennent finir insensiblement 
en se réunissant sur la ligne médiane, noir, taché de jaune dans 
toute la surface supérieure triangulaire circonscrite par les ca- 
rènes, globuleux et renflé en arrière, avec trois épines coniques 
eltrigones, une de chaque côté, plus petites, dirigées latérale- 
ment et la dernière en arrière, dirigée en bas, deux fois plus lon- 
gue que les latérales. Élytres transparentes, d'un jaunâtre très- 
pâle, à nervures jaunes, avec l'extrémité brunâtre päle. Dessous 
et pattes jaunes.—L. 5 1/2 mill.—Hab. le Brésil, Claussen. 


PBocydium Germarii. Noir, avec deux bandes longitudinales 
sur la tête, quatre sur le bord antérieur du corselet et deux 
taches sur l’écusson, formées par des poils jaunes très-serrés. 
Abdomen rouge avec une tache noire en dessus, près de l'extré- 
mite. Une corne droite sur le milieu du corselet, comme dans le 
B. globulare ; maïs n'ayant que deux globules en avant et seule- 
ment un pelit renflement au milieu des épines laterales. L'épine 
postérieure grande, cannelée, de la longueur de l'abdomen. Ar- 
quée au milieu. Elytres transparentes, noires à la base, à ner- 
vures noires; celles du milieu (les longitudinales) bordées de 
noir, ce qui leur donne une apparence élargie : côte et deux 
larges taches à la base ferrugineuses ; extrémité jaune dans l'es- 
pace occupé par les deux cellules apicales Dessous de l'abdomen 


Planches. 


59, 


Fig. 4. 


Fig. 5. 


INSECTES. 367 


et paltes jaunes. Côtés du thorax bruns , garnis de poils jaunes. 
— L. du corps, 5 mill. — Hab. le Brésil (fem.). 


Bocydium trispinosum. Noir, très-finement granuleux. Une 
ligne longitudinale au milieu de la tête, un ovale sur le corselet, 
l'écusson et une bande de chaque côté du corselet, plus bas que 
l'insertion des élytres, d'un jaune päle, formés par des poils cou- 
chés, courts et très-serrés. Une petite corne droite, dirigée laté- 
ralement et un peu en haut, de chaque côté du corselet, insérée 
au-dessus de l'insertion des élytres. Une corne droite, partant de 
son bord antérieur, courbée ensuite en arrière et arquée en bas, 
dépassant de beaucoup l'abdomen, donnant insertion en avant, 
à l'endroit où elle commence à se courber, à deux épines de moi- 
tié moins longues, dirigées un peu latéralement, et en arrière, 
arquées et aiguës. Élytres d'un brun noirâtre, avec une grande 
tache transparente coupée par des nervures noires ; au delà du 
milieu et vers la côte, est une ligne transparente oblique au bord 
interne. Abdomen rouge en dessus, jaune dessous, pattes jaunes 
avec les jambes et les tarses bruns. — L. du corps, 6 mill. — 
Hab. Cayenne. 


S.-G. CENTROTE. Lat. V. 219. C. EN ANCRE. 
Centrotus anchorago. Guer. 


D'un noir bleu, ponctué. Corselet prolongé de chaque côté en 
une grande corne dirigée latéralement , aplatie , courbée en ar- 
rière, lisse et violette au bout, très-pointue; terminée en arrière 
en une grande pointe qui dépasse de beaucoup l'abdomen; droite, 
fortement cannelée de chaque côté, ce qui la fait paraitre tri- 
carénée. Élytres transparentes, d'un jaune très-pâle, avec la côte 
noire jusqu aux deux tiers de leur longueur, et le dernier tiers, 
ou toute l'extrémité, d'un roux ferrugineux vif. Tête, abdomen 
et pattes noirs, couverts d'un fin duvet jaunâtre.— L. du corps, 
9 1/2 mill. — Hab. Java. 

Cette espèce a quelques affinités avec le Centrotus flexuosus de 


Fabricius. 


Détails du Centrotus cornutus , Fab. 5. Sa tête. 5 a. L'antenne. 
— Hab. Paris. 


Le Centrotus punctatus de Fabricius appartient au genre He- 
miptycha de M. Germar. C'est trés-probablement le Membracis 
maculata d'Olivier, figuré par Stoll, pl. 17, £. 91. 


Le Centrotus marginata de Fab. et OI. , figuré par Stoll, Cig. , 
pl. 11, f. 55, appartient au même genre. 


368 


Planches. 

59. 
Fig. 6. 
Fig. 7. 
Fig. 8. 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


C'est cet insecte que M. Lesson a figuré et décrit dans ses Il- 
lustrations de Zoologie, pl. 55, sous le nom de Darnis à écu. 
M. Delaporte a publié un article rectificatif de ce travail dans 
notre Bulletin Zoologique, 3° section, p. 105. 


S.-G. ÆTALION. Lat. V. 220. Æ. RÉTICULÉ 
Æltalion reticulatum. Fab. 


Sa tête. 6 a. Antenne très-grossie. — Hab. le Bresil. 


S.-G. LÈDRE. Lat. V. 220. L. A OREILLES. 
Ledra aurita. Fab. 
Hab. Paris. 


Nota. Nous avons élevé cet insecte, depuis son éclosion jusqu à 
sa dernière transformation. Sa larve ne diffère pas beaucoup de 
l'insecte parfait, Quand on la tourmente, elle lance par l'anus de 
pelites gouttelettes d'un liquide très-limpide probablement destiné 


à éloigner ses ennemis. 


S.-G. CERCOPE. Lat. V. 221. C. DE D'URVILLE. 
Cercopis Urovillei. Serv., Encyel. 
Hab. Offak , à la terre des Papous. 


Cercopis stellata. Noir, rugueux. Bord antérieur de la tête, 
côté du corselet, deux taches sur son milieu, deux taches sur 
l'écusson et huit taches rondes sur chaque élytre, d'un beau jaune 
orangé. Ailes brunes, à base jaune. Dessous et pattes noirs. — 
Long. jusqu'à l'extr. des élytres,20 mill.—De Malacca. M. Adol- 
phe Delessert. 


Cercopis circulatus. Corps noir en dessus. Tête et corselet 
lisses, luisants. Élytres finement chagrinées , ayant chacune au 
milieu un grand cercle irrégulier jaune, touchant à ia suture, 
longeant l'écusson et descendant obliquement vers le bord ex- 
terne, sans le toucher. Dessous de la tête et du thorax d'un rouge 
vermillon vif. Abdomen noir avec l'anus rouge. Pattes noires avec 
la base des cuisses rouge en dessus. — Long., avec les élytres, 
17 mill. — Hab, Santa-Fé de Bogota en Colombie. 


Cercopis tricolor. Noir luisant. Moitié antérieure du corselet 
dun rouge écarlate vif. Extrémité de l'écusson jaune. Élytres 
ayant deux larges bandes transverses d'un jaune pâle. Oviducte 
jaune. — L. totale, 15 mill. — Hab. la Colombie. Espèce tres- 
voisine du Cercopis cruentata de Fabricius. 


Cercopis inca. Noir luisant. Côtés du corselet d'un rouge écar- 
late. EÉlytres ayant chacune une tache rouge oblongue a la base, 


Planches. 


39. 


2 9: Tête et antenne du Cercopis san 


INSECTES. 369 


contre l'écusson, se continuant avec le rouge des bords du cor- 
selet, et deux bandes transverses de la même couleur cramoisie , 
assez larges. — L. totale, 16 mill. — Hab. le Mexique. Encore 
tres-voisin du C. cruentata. 

Cercopis numida. Tête et corselet noirs, rugueux, un peu to- 
menteux. Élytres rouges ayant l'extrémité bordée de noir et quatre 
grandes taches noires : la première près de la base, oblongue, 
les deux du milieu arrondies, une contre la côte, l’autre à la 
suture , commune avec celle de l’autre élytre ; enfin la quatrième 
au delà du milieu, oblongue et située au milieu de la largeur 
de l'élytre. Dessous et pattes noirs. Abdomen noir, bordé de 
rouge dessus et dessous, avec chaque segment finement bordé de 
rouge, et l'anus de cette même couleur. — L. totale, 10 mill.— 
Hab. Constantine. 

Cette jolie espèce est trés-voisine du Cercopis 5-maculata de 
Germar, que nous avons recu de M. Graels, de Barcelone; mais 
elle s'en distingue facilement par le plus grand nombre des ta- 
ches noires de ses élytres. 


guinolen ta, Panz. 


10, S.-G. CICADELLE. Lat. V. 223, C. JOLIE. 


Tettigonia puichella. Guer. 

Tête noire avec les joues, trois lignes longitudinales en avant 
et une bande transverse sur le vertex, jaunes. Prothorax noir 
en ayant, rouge en arriére; celte portion, la plus considérable, 
entourée de jaune. Écusson noir, avec une grande tache transver- 
sale, de forme carrée et jaune, au milieu. Élytres rouges à extré- 
mité brune, avec sept bandes transverses, un peu obliques et 
jaunes ; la seconde et la quatrième interrompues, et trois bandes 
noires; l'une entre les seconde et troisième bandes jaunes, tou- 
chant à la suture et non au bord externe ; l’autre entre les troi- 
sième et quatrième, parlant du bord externe et n'arrivant qu'au 
milieu de la largeur de l'élytre; enfin la dernière entre Îles 
cinquième et sixième bandes jaunes, touchant les deux bords. Ab- 
domen rouge dessus, noir en dessous, rayé de jaune. Pattes 
rouges. — L. du corps, 8 mill. — Hab. le Mexique. 

INota. Voir une note de‘ M. Delaporte (Ann. Soc. Ent., t.1, 
p- 413) sur la Fulgora adscendens de Fabricius, dont il fait le 
genre Raphirhinus. 11 a montré que Fabricius avait décrit trois 
espèces différentes sous ce même nom spécifique. 


Aphrophora ? flaviceps. Tête d'un jaune d'ocre assez vif, à bord 
antérieur du front peu tranchant, assez arrondi. Corselet et 


INSECTES. 49 


370 


Planches. 


59, 


Fig. 1 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL. 


écusson d'un jaune blanchätre, tirant au gris en arrière , avec 
deux petites taches noires près du bord antérieur, et quelquefois 
d'autres taches derrière celles-ci, formant souvent deux espèces 
de bandes, qui se confondent même, en arrière. EÉlytres le plus 
souvent noires avec deux larges bandes maculaires d'un jaune 
päle : l'une au tiers antérieur, allant rejoindre l'écusson; l'autre, 
moins large, au tiers postérieur; celle-ci manquant quelquefois. 
Ailes transparentes à leur base, noirâtres au bout. Dessous de la 
tête et quelques taches sous le thorax, en avant, jaunes. Pattes 
et dessous du corps noirs. — L., jusqu à l'extr. des élytres, de 16 
a 23 mill. — Hab. Madagascar. 

Cette espèce varie beaucoup pour les couleurs des élytres. 
Nous en avons un individu qui à ces élytres entièrement d'un 
jaune blanchâtre sans taches; un autre les a toutes noires, et l'on 
observe tous les passages entre ces deux extrêmes; mais chez tous 
le caractère constant est la coloration jaune de la tête. 


Il est probable que l'Aphrophora Goudotit de Bennet, décrite 
dans les Proceedings de la Société Zoologique de Londres, 1833, 
p. 12, est très-voisine de celle que nous avons décrite ci-dessus. 
Cependant elle en diffère par plusieurs caractères, et surtout par 
sa longueur, qui est de 36 millimètres. Cette espèce est très-inté- 
ressante, parce qu'elle produit une grande quantité d'eau limpide 
qui serait peut-être bonne à boire. 

Aphrophora ornata. Entièrement noire. Corselet ayant une 
large bande transverse au milieu. Écusson à base et extrémité, 
élytres avec deux bandes obliques, d'un beau jaune orangé. Une 
petite bande transverse de la même couleur à la côte, près de l’ex- 
trémité, touchant une petite tache étroite, transparente , qui est 
suivie de deux autres taches transparentes plus larges, de 
forme subcarrée, dont l'une touche le bord interne. Segments 
de l'abdomen, son bord externe et l'anus d'un jaune fauve. — 
L. totale, 19 mill. — Hab. le Para. 


GENRE PSYLLE (PsyLia. Geoffroy). 

S.-G. PSYLLE. Geoff. Lat. V. 229. P. Du SPARTIUM. 

Psylla Spartii. Guer. 

Quand nous avons fait graver la lettre de notre planche, nous 
n'avions pas fait assez de recherches sur ces insectes, encore va- 
guement étudiés sous le point de vue systématique; nous ne 
connaissions pas l'espèce que Latrelle a nommée Psylla genistæ 
dans les suites à Buffon de Sonnini, Ins., {. 12, p. 382, et, 


comme nous avions trouvé aussi notre espèce sur un genêt, le 


ÿ 


INSECTES. 371 


Planches. 

59. Spartium scoparium, nous lui avions donné provisoirement le 
nom de Ps. genistæ, déja employé, et qui doit rester à l'espèce 
décrite par Latreille et figurée depuis par M. Percheron, dans 
notre Genera des Insectes. 

Depuis ce temps, M. Hartig (Zeiïtsch. für die Entom. de Ger- 
mar, Dritter Band, p.*359) a publié un travail fort intéressant 
sur les Phytophthires, Burm., qui correspondent aux Aphidiens 
de Latreille, et il a présenté une classification de sa famille des 
Psytlodes, d'après les nervures des ailes supérieures ou élytres(1). 
Cette classification, appuyée sur des observations inexactes, 
comme nous le montrerons plus bas, est suivie de la description 
de quelques espèces, parmi lesquelles il y a une Psylla Spartii, 
qui n'est autre que la Psylla genistæ de Latreille, comme nous 
le montrerons en reproduisant la description de M, Hartig. Il 
faut donc mettre ce nom de P:ylla Spartii de M. Hartig, en sy- 
nonymie de la Psylla genistæ de Latreille; et nous conserverons 
a notre espèce, qui est nouvelle et qui vit sur le Spartium sco- 
parium, le nom que nous lui avons donné et que nous aurions 
abandonné très-volontiers, si l'espèce à laquelle M. Hartig l'a 
assigné n'avait pas déjà été décrite. 

Notre espèce est d'un jaune un peu roussâtre, avec le protho- 
rax seulement Lirant au gris-verdätre. La tête est transversale, 
un peu avancée au bord antérieur, avec une profonde échan- 
crure au milieu (2). Les yeux sont bruns, saillants. Les trois 
yeux lisses sont placés comme chez la P. genistæ. 11 y a sur le 
verlex deux petites taches brunes un peu enfoncées, que l'or 
prendrait, au premier coup d'œil, pour des yeux lisses. Le pro- 
thorax présente aussi deux petites taches brunes placées sur les 
côtés. Le mésothorax et le métathorax sont plus clairs au milieu 
et jusqu'à l’écusson , qui est transversal, arrondi et blanchätre. 
L'abdomen est de la couleur générale, très-élevé à sa base, à ar- 
ticles courts, avec les derniers segments plus minces, portant des 
pinces relevées et très-compliquées chez les mâles, ou un oviducte 
allongé, conique et pointu , formé de plusieurs valves aplaties et 


(1) Voici son tableau. 


1. Nervure basale bifourchue . . . . - . . . . . . . . . .  G. Aleyrodes. 
2. Id. quadrifourchue. 

a. Ailes sans veines accessoires, . . . . . . . .. . . . . G. Psylla. 

b. Ailes avec des veines accessoires . . . . . . . . . . . G. Livia. 


(2) C’est par erreur que la tête est représentée avec qualre dentelures en 


avant , sur notre planche 59, fig. 11, a. 


LL 


o72 
Planches. 
59, 


ICONOGRAPHIE DU RÈGNE ANIMAL, 


velues au bout, chez les femelles. Les ailes supérieures ou élytres 
sont incolore